21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 11:45

La mobilisation déjà longue pour la préservation du site historique agronomique de Grignon fait suite au départ controversé de l'école AgroParisTech et des unités INRAE associés vers Saclay. Une première victoire a été obtenue fin 2021 avec la suspension de sa vente contestée au promoteur immobiliser Altarea Cogedim. Depuis, un collectif - alliant les mondes paysan, scientifique et citoyen - porte un projet alternatif de transition écologique, sociale et alimentaire, avec la préservation des espaces naturels, en convergence avec un manifeste étudiant. Plus d'infos actualisées en lien.

La sauvegarde du potentiel agronomique du plateau de Saclay s'est cristallisée autour de la construction de la ligne 18, avec une bétonisation massive de terres agricoles, une biodiversité menacée sans pour autant répondre aux besoins de transport collectif de la population. A ce stade, il s'agit d'exiger l'abandon immédiat du tronçon ouest de la ligne pour lequel les travaux débutent cette rentrée. Cette mobilisation converge avec celles du Triangle de Gonesse, des jardins d'Aubervilliers, également menées contre le saccage des terres agricoles en Ile-de-France. Plus d'infos actualisées en lien.

Ce début 2022, des étudiant-es en fin de cursus d'AgroParisTech bifurquent face à une formation qui les prépare à des emplois « destructeurs » pour l'environnement et pour la population. Leur critique du modèle dominant est repris au sein d'autres écoles d'ingénieurs. A Polytechnique, déjà implantée sur le site, après une dénonciation au printemps d'une formation déconnectée face aux problématiques sociétales, un partenariat avec LVMH au sein même du campus est contesté. Cette rentrée, la presse fait part d'une installation difficile pour les nouveaux usagers de Saclay.

Ces initiatives salutaires font écho aux dégâts du dérèglement climatique, à la crise énergétique, au défis alimentaire et environnemental, de plus en plus prégnants, conséquences d'un capitalisme débridé. Nos organisations SUD respectives se sont déjà exprimées sur les thèmes portés par ces mouvements : depuis le projet de « Sarko...phage » bétonné, en passant par les contributions en faveur d'une réorientation écologique d'une recherche publique en capacité de répondre aux défis posés, sans l'emprise des lobbys, l'exigence de plus de moyens pour la sécurité alimentaire...

Cette rentrée, nous voulons accentuer notre engagement syndical pour une transformation écologique rapide, au terme d'un été catastrophique (sécheresse, incendie...) et aux choix régressifs du gouvernement devant la crise énergétique (nucléaire « vert » ...), à son inertie vis-à-vis des lobbys pollueurs (pesticides...). Nous nous appuyons sur le travail de l'Union Solidaires, notamment au sein de sa commission Ecologie, et en lien avec le mouvement syndical et associatif dans sa diversité.

Avec la conviction que les questions sociale et écologique sont totalement liées, que les mobilisations locales contribuent à la résolution des défis actuels... Faisons aussi bifurquer les orientations de la recherche publique, le contenu des enseignements !

Samedi 22 octobre, sur le plateau de Saclay, stoppons le saccage des terres agricoles en Ile-de-France ! #TerminusSaclay

Rendez-vous samedi 22 octobre à 10h à la gare de Saint-Quentin en Yvelines

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17 octobre 2022 1 17 /10 /octobre /2022 11:35
En grève & en manifestation demain 18 octobre !

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15 octobre 2022 6 15 /10 /octobre /2022 13:37

SUD éducation 61 a pris connaissance du tract de Reconquête distribué auprès des habitantes et habitants de Sées.

 

Notre syndicat souhaite répondre point par point à ce tract, qui ne reflète en rien l'école que nous connaissons et dans laquelle nous travaillons.

 

Contrairement aux affirmations du parti de M. Zemmour, il n'y a pas de « théorie du genre » enseignée dans les établissements scolaires, mais il y a une éducation à l’égalité fille-garçon dont nous pensons qu'elle est indispensable à la formation de citoyens, citoyennes éclairées.

Dans les établissements scolaires, il n'y pas de « repentance historique » mais l'enseignement d'un regard critique sur l'Histoire de notre pays, en particulier quant au colonialisme français.

Il n'y a pas de « détestation de la France » mais une vision de l'histoire émancipatrice loin des fictions du roman national idéologiquement construit par l'extrême droite.

Il n'y a pas de « propagande LGBTQI+ » mais une lutte contre les LGBTQIphobies pour que chacun·e puisse vivre son identité de genre et son orientation sexuelle de manière sereine à l'école.

Il n'y a pas à avoir de « parents vigilants » nourris des dérives idéologiques de l'extrême droite mais des parents inscrits dans la coéducation des enfants avec les personnels de l'éducation au service des élèves.

Il n'y a pas d'association « pro-immigration », il y a des interventions d'associations d'aide aux migrant·es qui apprennent aux élèves le respect des différences, à mettre en avant les valeurs d'entraide, de fraternité et de solidarité.

Le « wokisme » n'a pas de définition, il n'a pas de réalité scientifique, il est un mot-outil d'une idéologie, son utilisation révèle une totale absence de rigueur et devrait décrédibiliser toute personne qui l'emploie.

L'école n'est pas un lieu neutre, elle se doit de mettre en avant des valeurs humanistes, empreintes de tolérance, de justice et d'égalité.

 

Reconquête avance masqué, sous couvert de protection des enfants, ce parti veut répandre une propagande nationaliste, réactionnaire et antirépublicaine.

 

SUD éducation 61 avance à visage découvert : affirmant son attachement à une école émancipatrice, armant les élèves contre les préjugés et les stéréotypes et les formant, responsables et respectueux, libres et éclairé·es pour construire la société égalitaire à laquelle nous aspirons toutes & tous.

 

 

L'équipe SUD éducation 61

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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 12:37
Ce tract a été publié le 12/10/2022

La réforme des lycées professionnels que veut imposer le président Macron aux élèves et aux personnels de LP constitue un véritable danger pour l'avenir d'un tiers de la jeunesse lycéenne, pour nos métiers et pour la formation professionnelle initiale.

Les 4 points développés ci-dessous seraient pour le ministère non négociables alors même qu'ils concentrent les éléments les plus dangereux de ce projet.

+ 50 % DE STAGES ET MOINS D'ENSEIGNEMENTS

Le projet annoncé prévoit d'augmenter de 50 % les périodes de stage en entreprise (passage de 22 à 33 semaines pour les bacs pro).

Ces heures en entreprises en plus correspondront fatalement à des centaines d'heures d'enseignement en moins.

Parce que nous avons à cœur l'émancipation de nos élèves et la qualité du service public d'éducation ;

parce que les conséquences sur les conditions de travail des personnels et d'études des lycéen·nes seront désastreuses ; parce que cela correspondra à des suppressions de postes enseignants : nous ne pouvons pas l'accepter.

DES HORAIRES DÉCIDÉS LOCALEMENT

Le cadre national des grilles horaires doit être maintenu pour garantir des diplômes nationaux assurant une qualification reconnue et la possibilité de poursuites d'études.

Sous couvert d'autonomie renforcée, des expérimentations pourront être menées permettant de ne pas respecter les grilles horaires disciplinaires nationales. Le français et les maths seraient à privilégier car considérés comme des « savoirs-fondamentaux ». Que restera-t-il alors pour les autres enseignements généraux qui favorisent l'émancipation des élèves ?

DES FORMATIONS RÉDUITES AUX BESOINS LOCAUX

Les fermetures et ouvertures de filières dans les établissements seraient décidées uniquement au prisme des besoins locaux de main-d'œuvre ce qui va considérablement réduire les choix de formation des élèves. Nous refusons que l'avenir professionnel de nos jeunes lycéen·nes soit conditionné à des métiers en tension pour la plupart en raison de leurs conditions salariales et de travail déplorables.

Pour que la Voie Professionnelle soit une voie attractive, il faut surtout créer de nouvelles filières de formation en lien avec les besoins sociaux et les enjeux environnementaux.

DEMI-JOURNÉE « AVENIR »

Le ministère veut imposer dès la 5ème de collège un dispositif « Avenir » consistant à dédier une demi-journée par semaine pour découvrir les métiers et les entreprises. Pour nos organisations, il faut renforcer les missions et le nombre de personnels d'orientation et préparer les élèves de collège à tous les parcours d'orientation sans exception.

POUR LE RETRAIT DE

LA RÉFORME MACRON DES LYCÉES PROS

EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE 2022

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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 12:33
Recours massif aux contractuel.les

Depuis quelques années, on constate une augmentation régulière dans le recrutement de personnels non-titulaires (autrement dit « contractuel·les ») dans le premier degré.

Dans les académies qui peinent à recruter par concours, telles que Créteil et Versailles, les professeur·es des écoles contractuel·les sont nombreux·ses depuis plusieurs années (887 à Créteil dès 2019 et 529 à Versailles). Les personnels contractuels dans ces deux académies sont souvent renouvelé·es d'une année sur l'autre en raison du manque récurrent de titulaires. Cette situation est bien sûr inacceptable et ces collègues contractuel·les devraient être titularisé·es au lieu d'être maintenu·es dans la précarité.

En dehors de ces académies structurellement déficitaires, il y a eu ces dernières années une explosion du recrutement des professeur·es des écoles contractuel·les sur tout le territoire.

Ce recrutement s'est fait en plusieurs vagues. De nombreux·ses contractuel·les ont été recruté·es lors de la crise sanitaire du COVID 19, qui a mis en lumière le manque de remplaçant·es dans le premier degré. A ce moment là, SUD éducation avait dénoncé les contrats scandaleux qui, souvent, ne couvraient pas les vacances scolaires et s'était battu pour que les personnels soient recruté·es a minima sur l'année scolaire en réitérant nos revendications de titularisation sans conditions de tous.tes les précaires de l'Éducation nationale.

En cette rentrée 2022, la crise du recrutement et le manque d'attractivité du métier se sont confirmés et nous avons assisté à un effondrement du nombre de candidat·es aux concours du CRPE. SUD éducation avait tiré la sonnette d'alarme suite aux résultats des concours de l'enseignement au printemps dernier : avec 1700 postes non-pourvus dans le premier degré, il y avait de quoi s'inquiéter pour la rentrée 2022. Pour les seules académies de Versailles et de Créteil, ce sont des centaines de postes qui n'avaient pas été pourvus.

Pour pallier le manque de personnels, plusieurs académies se sont lancées dans des job dating et ont recruté des enseignant·es contractuel·les.

Des conditions de travail et des inégalités de salaires inacceptables

SUD éducation fait le constat que les personnels contractuels ne bénéficient ni de la même rémunération, ni de la même formation, ni des mêmes droits que les titulaires. Même si les autorités académiques aux abois ont tendance à placer les personnels contractuel·les sur des postes vacants à l'année plutôt que sur des postes éclatés afin d'éviter les démissions trop nombreuses, on ne peut pas dire que les personnels contractuel·les soient pour autant bien traité·es :

avec une formation initiale indigente, voire inexistante, et sans accompagnement prévu, ils et elles doivent assurer les mêmes missions que les personnels titulaires, souvent dans des classes où les conditions d'enseignement sont difficiles avec des élèves en grande difficulté ou avec des besoins spécifiques qui ne sont pas pris en charge par ailleurs faute de personnels d'aide aux élèves.

Au niveau du salaire, il existe un cadrage national sur le minimum et le maximum de rémunération mais, dans le détail, les grilles varient entre les académies.

 A cela s'ajoute que les enseignant.es non-titulaires sont plus souvent employé.es à temps partiel (27% contre 8% chez les titulaires), et ce chiffre est plus élevé chez les femmes.

SUD éducation constate que les inégalités entre les personnels titulaires et les personnels non-titulaires se creusent. Pour SUD éducation, les personnels contractuel·les ne doivent pas être une variable d'ajustement des choix politiques dans l'Éducation nationale et ne doivent pas faire les frais d'une politique à l'économie. La dégradation du service public d'éducation ne doit pas peser sur leurs épaules.

Pour SUD éducation, l'État ne doit pas être le premier employeur de travailleuses et de travailleurs précaires. Afin d'assurer un service public d'éducation qui garantisse une égalité des chances pour tous les élèves, avec suffisamment de personnels, le ministère doit revaloriser les personnels et garantir une formation initiale rémunérée afin de favoriser le recrutement. C'est pourquoi SUD éducation revendique une augmentation de 400€ et une réindexation des salaires sur l'inflation.

Pour les contractuel·les enseignant·es, SUD éducation revendique une titularisation immédiate et à temps plein de l'ensemble des enseignant·es non titulaires, sans condition de concours ni de nationalité : les collègues en question sont déjà souvent en poste depuis longtemps, il n'y a aucune raison pour qu'ils et elles ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire.

On fait le même métier, on doit avoir les mêmes droits et le même statut !

POUR CONNAÎTRE VOS DROITS :

Consultez notre guide syndical « Enseignant·es non-titulaires dans les écoles : https://www.sudeducation.org/guides/guide-enseignant-es-non-titulaires-dans-les-ecoles/ 

Élections professionnelles

Du 1er au 8 décembre, l'ensemble des personnels de l'Éducation nationale sont appelé·es à voter pour désigner leurs représentant·es dans les instances. Organisées tous les 4 ans, ces élections déterminent la représentativité des syndicats dans l'Éducation nationale et dans la Fonction publique. Pour des élu·es de combat, qui ne se laissent pas faire face à l'administration, pour envoyer un signal fort : du 1er au 8 décembre, votons SUD éducation-Solidaires.

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6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 12:29

Les deux premières sessions du bac Blanquer étaient marquées par des ajustements dus au COVID, mais elles ont démontré l'impossibilité de corriger ses défauts par petites touches. Comme Pap Ndiaye ne veut pas créer le nombre de places nécessaires à l'accueil de tou·tes les bachelier·es dans l'enseignement supérieur, il ne veut pas toucher à Parcoursup qui permet de les sélectionner. Pour alimenter la machine Parcousup avec suffisamment de notes, il ne veut pas toucher non plus au contrôle continu intégral. Et pour corriger les inégalités du contrôle continu intégral, il maintient les épreuves de spécialité à la mi mars afin de donner l'illusion d'une justice à ce tri à l'entrée du supérieur.

Ainsi le bulletin officiel du 30 septembre publie trois notes de service : deux sur les programmes d'examens des spécialités du bac général et du bac technologique et une sur la passation de ces épreuves. Ces trois notes montrent que la précipitation, l'improvisation et l'injustice n'ont pas été stoppées par le départ de Blanquer.

Entre le début de l'année scolaire et la date des épreuves de spécialités, il y aura 4 mois et demi de cours et le ministère est contraint à partager les programmes en deux parties, une pour passer l'examen et l'autre qui ne sera jamais évaluée. Pire encore, modifier des programmes un mois après le début l'année revient à supprimer un quart du temps d'enseignement et produit beaucoup de stress et de difficultés pour les enseignant.es et les élèves. La note réduit généralement le programme à traiter pour l'examen.

Pour les modalités d'examen, on ne comprend pas la logique de les alléger en HGGSP avec le choix entre deux sujets de dissertation alors qu'en NSI on supprime le choix de trois exercices parmi cinq et qu'en SVT on ne conserve que le programme de l'année de terminale à la place de celui du cycle terminal.

 

SUD éducation, avec les autres organisations syndicales, va lancer une pétition sur les épreuves d'examens.

SUD éducation continue de revendiquer:

  • L'abrogation de la réforme du lycée et de Parcoursup ;

  • La fin du contrôle continu et le retour à des épreuves nationales anonymes au mois de juin ;

  • La suppression du grand oral ;

  • Le droit effectif des bachelier·es de s'inscrire dans la filière de leur choix et la fin des numerus clausus dans les filières médicales avec la création de toutes la places et les moyens nécessaires dans l'enseignement supérieur.

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2 octobre 2022 7 02 /10 /octobre /2022 10:29

Le conseil d'État rejette la requête des réactionnaires transphobes qui demandent l'annulation de la circulaire du 29 septembre " Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l'identité de genre en milieu scolaire " pour « excès de pouvoir ». Ces réactionnaires s'opposaient à l'emploi du prénom d'usage des élèves transgenres par les personnels de l'éducation nationale. Le conseil d'État précise qu' « En préconisant ainsi l'utilisation du prénom choisi par les élèves transgenres dans le cadre de la vie interne des établissements, la circulaire attaquée, qui a entendu contribuer à la scolarisation inclusive de tous les enfants conformément aux dispositions de l'article L. 111-1 du code de l'éducation, n'a pas méconnu les dispositions des articles 1er et 4 de la loi du 6 fructidor an II. ».

Les réactionnaires transphobes s'appuyait sur cet article : " Aucun citoyen ne pourra porter de nom ni prénom, autres que ceux exprimés dans son acte de naissance (...) ", ainsi que de celles de l'article 4 de la même loi, selon lequel il " est expressément défendu à tous fonctionnaires publics de désigner les citoyens dans les actes autrement que par le nom de famille, les prénoms portés en l'acte de naissance, (...), ni d'en exprimer d'autres dans les expéditions et extraits qu'ils délivreront à l'avenir "

C'est une victoire et une avancée pour les élèves et pour les personnels soucieux de ne pas mégenrer les élèves et de respecter l'autodétermination des élèves.

Pour SUD éducation, la Circulaire relative à l'accueil des élèves trans est un texte nécessaire mais insuffisant. Cette circulaire conditionne la reconnaissance de l'identité de genre à l'acceptation des parents. Mais cette condition ne respecte pas l'autodétermination des élèves. Le rapport sur les LGBTIphobies de SOS homophobie de 2022 précise que 16 % des actes de transphobie recensés s'exercent dans la sphère familiale et 8 % en milieu scolaire. Les établissements scolaires doivent offrir un espace sécurisant aux élèves et ne pas être un espace où la transphobie subie par les élèves au sein de leur famille persiste.

L'autodétermination c'est permettre à l'élève d'utiliser le prénom et pronom choisis avec ou sans l'accord des parents.

Les suicides de Doona et de Luna rappellent que la transphobie tue et qu'il y a urgence à déployer des moyens considérables pour lutter contre la transphobie en milieu scolaire. La transphobie tue : elle entraîne des pensées suicidaires pouvant aller jusqu'au passage à l'acte. La moitié des femmes trans font une tentative de suicide, et 85 % d'entre elles ont des pensées suicidaires régulières. En tant que personnel de l'éducation, nous avons une responsabilité particulière pour protéger et accompagner ces enfants et soutenir nos collègues trans face aux violences patriarcales sous toutes ses formes. SUD éducation propose une fiche pour accompagner, soutenir et protéger des élèves dans leur transition.

Pour SUD éducation, il faut placer le bien-être de l'élève au centre de nos préoccupations. C'est pourquoi l'école doit accompagner avec volontarisme les familles et les enfants. L'école doit être à même de prendre en charge les violences éducatives infligées aux jeunes trans (prénom d'usage, libre expression du genre).

Pour lutter contre les LGBTIphobies dans tous les établissements scolaires, du primaire à l'université, SUD éducation revendique :

  • le respect du prénom et du pronom d'usage pour les élèves et personnels trans ;
  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur⋅es enseignant⋅es (selon un volume horaire identique dans toutes les INSPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent⋅es) ;
  • l'élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions de transphobie ;
  • une politique de prévention (campagne d'information sur les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le harcèlement sexuel) et de suivi (accompagnement des victimes dans leurs démarches, notamment judiciaires), et la mise en place systématique de la protection fonctionnelle, qui est de droit.
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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 13:27

Rendez-vous à 11h devant la préfecture d'Alençon !

En grève et en manifestation jeudi 29 à Alençon !
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22 septembre 2022 4 22 /09 /septembre /2022 11:05

La rentrée ne tient qu'à un fil. C'est l'impression qui domine dans les écoles deux semaines après la reprise. Comme on pouvait s'y attendre en découvrant les résultats du concours de professeur·es des écoles, l'effondrement du recrutement a déclenché une bombe à retardement que le ministère essaie tant bien que mal de désamorcer en engageant des enseignant·es contractuel·les à tour de bras et en faisant peser le poids de cette impréparation sur les personnels.

L'enjeu pour le ministre de l'Éducation nationale est très clair : il s'agit de donner le change par tous les moyens et de pouvoir annoncer qu'il y a bien une enseignante ou un enseignant devant chaque classe et que la situation est sous contrôle.

Mais la situation est-elle vraiment sous contrôle ? Comment peut-on croire que l'année va être sereine quand tant de nouveaux et nouvelles collègues ont été recruté-es en catastrophe avant l'été pour prendre en charge des classes dès la rentrée après une indigente formation ? Comment peut-on espérer que les remplacements soient effectivement assurés tout au long de l'année quand on reçoit d'ores et déjà des messages d'enseignants et d'enseignantes qui réfléchissent à la démission ou qui craquent à cause de leurs conditions de travail et que l'on sait d'ores et déjà que dans beaucoup de départements les brigades de remplacement ont toutes été affectées sur des remplacements longs ou sur des postes non-pourvus ? Dans certains endroits, seulement quelques jours après la rentrée, les circonscriptions annoncent déjà qu'il n'y a plus de brigades disponibles.

La rentrée est également catastrophique en ce qui concerne le manque d'AESH pour les élèves en situation de handicap. Des enfants ayant une notification MDPH n'ont pas pu faire leur rentrée faute d'accompagnant.es en nombre suffisant, pour d'autres enfants ce sont leur nombre d'heures d'accompagnement qui est revu à la baisse. Et cette situation est générale sur tout le territoire. Et le ministère qui se vante de mettre en place une « école inclusive » ! Sans moyens , l'école inclusive n'est qu'un slogan !

Si rien n'est fait pour améliorer les conditions de travail et les conditions de vie des personnels, on ne peut qu'anticiper la catastrophe à venir. Mais plutôt que de se pencher vraiment au chevet des écoles, en écoutant ce que les personnels ont à dire, le ministère déroule la feuille de route présidentielle et annonce de nouveaux grands chantiers dont on imagine trop bien les conséquences :

  • déploiement d'évaluations d'écoles chronophages et généralisation de l'expérimentation annoncée en 2021 pour les écoles de Marseille avec des projets subventionnés de manière discrétionnaire et un recrutement direct des enseignant·es ;
  • renforcement du pilotage par l'évaluation, qui accentue la compétition entre les élèves, entre les personnels et entre les établissements scolaires.

Du côté des salaires, les nouvelles annonces de revalorisation historique n'ont pour l'instant débouché que sur une augmentation de 3,5 % de la valeur du point d'indice, qui ne compense pas du tout l'explosion du coût de la vie. On nous promet encore 10 % d'augmentation dans un futur proche pour les personnels en début de carrière mais, au rythme où l'inflation progresse, cela ne rattrapera pas le pouvoir d'achat perdu, a fortiori pour celles et ceux qui ont le malheur d'avoir plus de 10 ans de carrière. Qu'en sera-t-il pour les enseignant·es non-débutant·es, qui, depuis 20 ans ont subi une perte de pouvoir d'achat considérable en raison du gel du point d'indice ? Rien. 

Et qu'en est-il pour les AESH dont le statut est inacceptable et le salaire très insuffisant ?

Pour faire face à l'effondrement du recrutement, la revalorisation salariale et un même statut de fonctionnaires pour tous les personnels sont un enjeu central, ce que le ministère doit entendre.

Pour tous les personnels des écoles, SUD éducation revendique :

- une augmentation générale et conséquente des salaires avec une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts.

- la titularisation sans condition de tous-tes les professeur·es contractuel·les

- le retour à un concours de recrutement à bac+3, suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l'attribution d'un Master pour toute·s les professeur·es des écoles.

- un véritable statut de fonctionnaire pour les AESH avec un salaire et une formation digne.

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 12:23

Le mercredi 14 septembre, la fédération SUD éducation a été entendue dans le cadre d'une « mission flash » parlementaire sur le recrutement, la mobilité et l'affectation des enseignant·es du 1er degré.

Pour nous, le constat est clair : les difficultés de recrutement, révélées crûment par un effondrement du nombre d'admis·es au CRPE, sont directement liées à la stagnation des salaires et aux conditions de travail détériorées par cinq années de management autoritaire de la part du ministère. Pour colmater les brèches, la seule solution trouvée par l'Éducation nationale a été de recruter des enseignant·es contractuel·les mais la formation indigente qui leur a été proposée et le choc de la prise de poste dans des classes parfois difficiles ont déjà conduit nombre d'entre elles et eux à la démission...

Face à cet effondrement du recrutement, il n'y a pas 36 solutions : il faut redonner envie de devenir professeur·e des écoles. Pour cela, il faut en finir avec la dévalorisation du métier en augmentant les salaires, en rattrapant la perte de rémunération liée au gel du point d'indice et en écoutant enfin ce que les enseignant·es ont à dire. Il faut également en refaire une profession accessible à toutes et tous, sans contraindre les candidat·es à financer des études jusqu'à bac+5. C'est pourquoi SUD éducation revendique un recrutement à bac+3 avec 2 ans de formation rémunérée débouchant sur un grade de master.

Il faut également adapter la formation initiale et la formation continue aux besoins des personnels car la déconnexion entre les formations proposées (ou plutôt imposées...) et les besoins réels du métier de professeur·e des écoles est devenue telle que des enjeux centraux de l'école d'aujourd'hui, en particulier l'inclusion des élèves en situation de handicap, ne font trop souvent l'objet d'aucune préparation sérieuse.

Sur les questions liées à la mobilité des enseignant·es, SUD éducation a regretté le blocage total du mouvement dans un nombre croissant de départements, qui a pour conséquence des démissions et des demandes de disponibilité subies. Pour fluidifier des mutations grippées, il faut recruter davantage et permettre aux professeur·es des écoles de vivre correctement dans les zones où le coût de la vie est parfois rédhibitoire.

Enfin, SUD éducation a déploré le manque de transparence lié à la multiplication de postes à profil complètement opaques, qui court-circuitent les mutations au barème. Ces postes à profil doivent être abandonnés et les commissions paritaires, qui permettaient aux représentant·es des personnels de contrôler les opérations de mouvement, doivent être restaurées.

SUD éducation continuera de suivre attentivement les projets de réforme du recrutement ou de la mobilité des enseignant·es et continuera de porter les revendications de personnels trop souvent ignoré·es ou méprisé·es.

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