15 janvier 2023 7 15 /01 /janvier /2023 22:04

Dans l'Éducation Nationale et dans l'Enseignement supérieur, le harcèlement scolaire et les lgbtqiaphobies continuent de tuer. En France, 10% des élèves (soit environ 700 000 élèves) sont victimes de harcèlement. A Golbey, dans les Vosges, le 7 janvier 2023, Lucas, un collégien de 13 ans, a mis fin à ses jours. Lucas était victime de harcèlement homophobe, il subissait moqueries et insultes dans son établissement scolaire et dans son quartier. SUD éducation présente toutes ces condoléances à sa famille et à ses proches. La mort de Lucas rappelle une fois de trop l'absence de moyens humains et financiers pour lutter réellement contre le harcèlement scolaire et l'homophobie. 25% de l'absentéisme concerne des élèves victimes de harcèlement. Un quart de ces victimes envisage le suicide. Il existe un lien fort entre la présence du harcèlement en milieu scolaire et le climat scolaire. Le code de l'éducation prévoit le droit à une scolarité sans harcèlement. Pourtant, dans les établissements, il n'y a aucun budget spécifique dédié à la lutte contre les lgbtqiaphobies. La lutte repose donc uniquement sur la motivation des personnels, qui doivent non seulement inviter des associations, créer des supports, organiser des projets et parfois même convaincre une hiérarchie réfractaire, mais aussi chercher des fonds pour pallier les carences de l'institution. Le site du ministère propose différents outils pour lutter contre le harcèlement : mais sans moyens financiers et humains, cela reste du bricolage et de la communication. Les jeunes victimes d'homophobie et de transphobie sont 2 à 7 fois plus touché·es par le suicide que les autres jeunes.

Face à ces drames, le gouvernement réagit peu, voire passe sous silence les causes des suicides. Tout comme le reste de la société, les discriminations anti-LGBTQIA+ gangrènent l'Éducation Nationale et l'Enseignement Supérieur et la Recherche. Les personnels subissent l'oppression hétérosexiste et les discriminations. Ce sont toutefois les élèves et les étudiant·es qui sont agressé·es en premier lieu ( 85% des agressions, d'après le rapport SOS homophobie 2021). Les jeunes LGBTQIA+ subissent de nombreuses violences au quotidien : injures, harcèlements, mépris, outings. Ces violences proviennent souvent de leurs pairs mais sont aussi le fait de membres de la communauté éducative. D'après le rapport SOS homophobie 2022, l'homophobie se manifeste à travers "des insultes (54 %), du rejet (52 %) ou encore de harcèlement (35 %)". L'actualité de ces dernières années nous montre que ces discriminations peuvent tuer : avant le suicide de Lucas, il y a eu ceux les suicides de Doona (étudiante trans à Montpellier, septembre 2020), d'Avril (lycéenne trans à Lille, décembre 2020) ou encore de Dinah (lycéenne lesbienne et dite "racisée" à Mulhouse, octobre 2021).

Pour SUD éducation, il est temps que la lutte contre le harcèlement devienne une véritable priorité du ministère.

SUD éducation, syndicat de lutte et de transformation sociale, a pour horizon l'émancipation et l'épanouissement de tout·es. Et dans ce but, SUD éducation revendique :

  • l'élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions des LGBTQIAphobies ;

  • la réintégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative ;

  • la mise en place de dispositifs dédiés (comme l'étaient les ABCD de l'égalité) permettant aux élèves de réfléchir spécifiquement aux discriminations et stéréotypes de genre, et de les déconstruire ;

  • une politique de prévention(campagne d'information sur les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le harcèlement sexuel) et de suivi (accompagnement des victimes dans leurs démarches, notamment judiciaires),

  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur·es enseignant·es (selon un volume horaire identique dans tous les INSPE ), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent·es) ;

  • un renforcement de l'offre de formation continue sur ces questions ;

  • le recrutement des personnels socio-médicaux en nombre suffisant.

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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 16:59

Paris, le 11 janvier 2023

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l'augmentation de la durée de cotisation. 

Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses, et notamment les personnels de l'éducation. La dégradation des conditions de travail, les sureffectifs, les réformes incessantes augmentent la pénibilité du travail, particulièrement dans les fins de carrières. Les personnels de l'éducation, dont les salaires sont maintenus à des niveaux très insuffisants, en particulier les AED, AESH ou agent⋅es de catégorie C, vont devoir travailler plus longtemps et voir leurs pensions déjà trop faibles une nouvelle fois amputées, dans un contexte d'inflation.

Le report de l'âge et l'allongement de la durée de cotisation renforcent également les inégalités femmes-hommes : dans notre secteur, composé à 73% de femmes, les effets de décote et les inégalités de pensions seront encore aggravés. Porter plus rapidement à 43 ans la durée de cotisation nécessaire pénalisera les personnels de l'enseignement qui font partie des professions ayant commencé à cotiser tardivement en raison de la qualification exigée pour les concours de recrutement. 

Le système de retraites par répartition n'est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Dans la foulée de l'appel des organisations interprofessionnelles, nos organisations, représentant les personnels du secteur de l'éducation, appellent les personnels à une première journée de grève et de manifestations le 19 janvier, qui doit donner le départ d'une puissante mobilisation pour refuser le report de l'âge légal de départ en retraite et l'augmentation de la durée de cotisation.  

Nos organisations appellent ainsi les personnels à se réunir dans les écoles, les établissements, les services, les secteurs...  de manière à se mobiliser fortement par la grève dès le jeudi 19 janvier, à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale et à discuter des suites à donner à la mobilisation. 

Les organisations syndicales de l'éducation se réuniront après l'intersyndicale interprofessionnelle prévue le 19 janvier au soir pour en décliner les décisions dans nos champs professionnels, se donner les moyens de prolonger le mouvement de mobilisation interprofessionnelle et faire barrage au projet du gouvernement.

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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 13:04

Borne a annoncé le 10 janvier sa réforme des retraites :

  • l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans,
  • le recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans et la baisse des pensions.

Notre système de retraite n'est pas en péril ! Le déficit prévu pour 2027 est minime et pourrait être largement financé par la taxation des super-profits : les entreprises du CAC 40 ont versé 80 milliards à leurs actionnaires en 2021. De l'argent, il y en a !

Quelles sont les conséquences du recul de l'âge de départ en retraite?
  • La réduction de l'espérance de vie en bonne santé
  • Empêcher les départs en retraite de celles et ceux qui ont cotisé tous leurs trimestres : plus vous avez commencé à travailler tôt, plus vous êtes pénalisé·es !
  • L'appauvrissement des retraité·es
  • L'aggravation des inégalités entre les hommes et les femmes
La retraite à 64 ans, c'est non !

Le gouvernement impose un recul de l'âge de départ à la retraite à des personnels qui en ont déjà plein le dos. Les salaires n'ont pas été revalorisés et certains personnels, AESH et AED en tête, subissent des salaires très bas !

L'inflation a pris à la gorge l'ensemble des personnels et l'Insee prévoit encore une inflation à 7% en janvier 2023. La rémunération d'un enseignant·e avec 15 ans d'ancienneté est plus faible de 15 % à 19 % en France que dans les autres pays de l'OCDE.

BATTONS-NOUS POUR LA RETRAITE À 60 ANS !

Dans l'Éducation nationale où on compte 65 médecins de prévention pour plus d'un million de personnels, le recul de l'âge de départ laisse craindre une dégradation forte de la santé des personnels. Avec 1500 suppressions de postes à la rentrée 2023 et des difficultés de recrutement, le ministère compte sur l'allongement de la durée du travail pour éviter de recruter des personnels titulaires.

Mal payés, mal considérés, maltraités par l'institution, les personnels devraient en plus travailler plus longtemps ?

Pour SUD éducation, c'est NON !

SUD éducation appelle tous les personnels à participer à la grève du 19 janvier et à se réunir pour décider collectivement des suites de la grève. 
Pour nos retraites, il faut gagner ! 

Pas un jour de plus, pas un euro de moins ! 

SUD éducation revendique :

✅ La retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, sans décote.

✅ 5 ans de départ anticipé sur cet âge légal pour pénibilité.

✅ Pas de retraite ni d'indemnité chômage en dessous du SMIC porté à 1700 euros.

✅ L'intégration des retraites complémentaires dans le régime de base de retraites.

✅ Une semaine à 32 h sans perte de salaire ni flexibilité (partage du travail).

✅Des embauches massives dans les services publics et les secteurs écologiques.

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15 décembre 2022 4 15 /12 /décembre /2022 13:28
Ce communiqué a été publié le 14/12/2022

Le 12 avril 2022, SUD éducation gagnait un recours au Conseil d'État concernant le non-versement de l'indemnité REP/REP+ aux AED exerçant en éducation prioritaire. En parallèle, d'autres actions juridiques ont été menées et sont toujours en cours pour les AESH.

Une victoire qui fait avancer les droits des personnels AED et AESH...

Le 3 octobre dernier, le ministère annonce, dans le cadre de la préparation du budget 2023 et dans un courrier, que les 15 000 AESH exerçant en éducation prioritaire vont également percevoir l'indemnité REP/REP+ ! La mesure est mise au budget et un projet de décret présenté aux organisations syndicales.

Ce décret a été publié au Journal officiel le 09 décembre 2022. Il modifie les dispositions du décret n°2015-1087 du 28 août 2015 sur l'indemnité versée aux personnels exerçant en éducation prioritaire et prévoit, entre-autre, le versement de l'indemnité aux AED et AESH à compter du 01 janvier 2023 : « Cette indemnité est également allouée aux assistants d'éducation et aux accompagnants des élèves en situation de handicap exerçant dans les mêmes écoles ou établissements. » (article 1).

Lire la décision du Conseil d'État du 12 avril 2022

Lire le décret n° 2022-1534 du 8 décembre 2022 modifiant le décret n° 2015-1087 du 28 août 2015 portant régime indemnitaire spécifique en faveur des personnels exerçant dans les écoles ou établissements relevant des programmes « Réseau d'éducation prioritaire renforcé » et « Réseau d'éducation prioritaire »

... teintée de 36% de mépris !

L'arrêté du 28 août 2015 fixant les taux annuels de l'indemnité REP/REP+ a lui aussi été modifié. Conformément à ce qu'avait annoncé le ministère, il fixe un montant différencié de l'indemnité REP/REP+ pour les AED et AESH, inférieur de 36% au montant prévu pour les autres personnels !

À travers cette décision scandaleuse, le ministère envoie un message clair : il considère que les AED et les AESH ne sont pas des personnels à part entière de l'éducation nationale, mais des sous personnels, sous payé·es, avec une sous-prime REP.

Le montant annuel de l'indemnité REP est fixé, pour un temps plein, à 1 106 € pour les AED et AESH contre 1 734 € pour les autres personnels ;

Le montant annuel de l'indemnité REP+ est fixé, pour un temps plein, à 3 263 € pour les AED et AESH contre 5 114 € pour les autres personnels.

Lire l'Arrêté du 8 décembre 2022 modifiant l'arrêté du 28 août 2015 fixant les taux annuels en application du décret n° 2015-1087 du 28 août 2015 portant régime indemnitaire spécifique en faveur des personnels exerçant dans les écoles ou établissements relevant des programmes « Réseau d'éducation prioritaire renforcé » et « Réseau d'éducation prioritaire »

Et pour en rajouter une couche, le décret prévoit par contre le versement de l'indemnité REP/REP+ à taux plein pour les inspecteur·trices de l'éducation qui elles et eux ne travaillent pas dans les écoles et établissements scolaires !

Poursuivre la lutte pour gagner de nouveaux droits ! 

AED et AESH nous sommes essentiels au bon fonctionnement du service public d'éducation. Les crachats du ministère à notre encontre doivent porter à une seule conclusion : nous devons poursuivre la mobilisation et renforcer nos luttes !

C'est ce à quoi SUD éducation, qui sort renforcé des élections professionnelles, s'emploiera dans les mois et années à venir !

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15 décembre 2022 4 15 /12 /décembre /2022 13:21
Ce tract a été publié le 14/12/2022

Le gouvernement annonce une nouvelle réforme des retraites qui vise à reculer progressivement l'âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans. C'est une nouvelle attaque contre les personnels !

En 2019-2020 face à la mobilisation d'ampleur de l'ensemble des secteurs, le gouvernement avait renoncé à faire passer sa réforme de casse des retraites, aujourd'hui il revient à la charge.

Que prévoit le gouvernement?

  • Le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans,
  • Une retraite à 1200 euros minimum (85% du SMIC) uniquement si vous avez vos 43 annuités,
  • L'âge de départ sans décote reste à 67 ans,
  • La fin des régimes spéciaux pour les nouveaux et nouvelles entrant·es.

Le gouvernement justifie sa réforme par le soi-disant déficit des caisses de retraites. C'est faux, les études prévoient un système à l'équilibre d'ici 2030.
Le déficit ou l'excédent dépend de choix politiques : les cotisations des actives et actifs paient annuellement les pensions des retraité·es, la question de l'emploi est donc déterminante pour l'avenir du système de retraites. Plus il y a de salaires sur lesquels sont prélevées les cotisations salariales et patronales, et plus les salaires sont élevés, plus il y a de recettes pour financer les retraites. D'un côté, le gouvernement maintient les agent·es publics dans la précarité, à commencer par les AED, les AESH, les précaires dans nos secteurs, de l'autre il les contraint à travailler plus longtemps et il présente comme un progrès le plancher d'une retraite à 85% du SMIC minimum.

Les mobilisations des personnels ont mis au jour les bas salaires et les mauvaises conditions de travail que subissent les personnels de l'Éducation nationale et de l'ESR. Le recul de l'âge de départ à la retraite constitue une nouvelle dégradation et sanctionne des personnels déjà maltraités pendant toute leur carrière.

Les personnels aspirent à davantage de justice sociale et à un investissement massif pour la reconversion écologique de la société, au contraire, cette réforme précarise les personnels, diminue l'espérance de vie en bonne santé, accroît les inégalités et le chômage.

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser massivement contre cette nouvelle réforme des retraites.

Avec un meilleur partage des richesses et l'augmentation des cotisations, nous revendiquons :

  • La retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, sans décote.
  • 5 ans de départ anticipé sur cet âge légal pour pénibilité.
  • Pas de retraite ni d'indemnité chômage en dessous du SMIC porté à 1700 euros.
  • L'intégration des retraites complémentaires dans le régime de base de retraites.
  • Une semaine à 32 h sans perte de salaire ni flexibilité (partage du travail).
  • Des embauches massives dans les services publics et les secteurs écologiques.
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15 décembre 2022 4 15 /12 /décembre /2022 13:15
Ce tract a été publié le 14/12/2022

La loi de 2005 a bientôt 20 ans. D'une situation d'inclusion quasi nulle en France, l'école et les établissements scolaires ont dû accueillir les élèves en situation de handicap et sortir d'une logique de ségrégation. Des milliers d'élèves ont pu accéder à des formations diplômantes. Pour autant le bilan reste insuffisant.

Partout SUD éducation reçoit des remontées de terrain de personnels ou d'élèves qui subissent la maltraitance de l'institution. La tentation est grande pour certain·es de défendre "une inclusion raisonnée" et de revenir à une situation antérieure.

Or l'expérience montre que si les moyens sont mis en place, l'inclusion fonctionne. Une réelle volonté politique voudrait / Il faut une réelle volonté politique pour créer des postes d'AESH titulaires, former tous les personnels, multiplier les intervenant·es spécialisé·es (rased, sessad) et les personnels médicaux-sociaux, alléger les effectifs des classes et des dispositifs, favoriser les pédagogies alternatives plutôt qu'une logique de programmes, adapter les espaces et l'organisation du temps scolaire.

A contrario c'est à une régression que nous assistons depuis quelques années avec la mise en place des PIAL, l'augmentation des effectifs, le manque criant d'accompagnement·es spécialisé·es, un dépérissement du secteur médico-social.

Nous appelons tous les personnels à revendiquer les moyens pour une véritable école inclusive.

La loi de 2005 a bientôt 20 ans.
D'une situation d'inclusion quasi nulle en France, l'école et les établissements scolaires ont dû accueillir les élèves en situation de handicap et sortir d'une logique de ségrégation. Des milliers d'élèves ont pu accéder à des formations diplômantes. Pour autant le bilan reste insuffisant.
Partout SUD éducation reçoit des remontées de terrain de personnels ou d'élèves qui subissent la maltraitance de l'institution. La tentation est grande pour certain·es de défendre "une inclusion raisonnée" et de revenir à une situation antérieure.

Or l'expérience montre que si les moyens sont mis en place, l'inclusion fonctionne. Une réelle volonté politique voudrait créer des postes d'AESH titulaires, former tous les personnels, multiplier les intervenant·es spécialisé·es (rased, sessad) et les personnels médicaux-sociaux, alléger les effectifs des classes et des dispositifs, favoriser les pédagogies alternatives plutôt qu'une logique de programmes, adapter les espaces et l'organisation du temps scolaire.

À contrario c'est à une régression que nous assistons depuis quelques années avec la mise en place des Pials, l'augmentation des effectifs, le manque criant d'accompagnement·es spécialisé·es, un dépérissement du secteur médico-social.

Les enseignant·es de 1er et 2nd degrè se heurtent à une absence de formation concernant les handicaps et les aides qu'ils et elles peuvent développer pour les élèves. De plus, une fois en poste, les enseignant·es se retrouvent face à l'absence de moyens pour accompagner ces élèves : nombre d'élèves par classe trop élevé pour pouvoir différencier correctement, temps extrêmement long pour que les notifications soient établies par la MDPH, attente pour qu'un·e AESH soit nommé·e, très peu de temps de concertation avec l'AESH, aucune information quant aux adaptations pédagogiques à mettre en oeuvre...

Les revendications de SUD éducation pour l'école inclusive :
  • des moyens pour accueillir et répondre aux besoins de tou·tes les élèves qu'importe leur situation scolaires, sociales, administrative, leur origine ou leur handicap... sur tout le territoire,
  •  la création massive de postes d'AESH, de RASED, de personnels médico-sociaux, d'enseignant·es, de CPE et de personnels de Vie scolaire et d'interprètes,
  •  la baisse des effectifs par classe,
  •  la création d'un vrai statut de la Fonction publique d'éducateur·trice scolaire spécialisé·e pour les AESH
  •  une véritable formation initiale et continue à l'inclusion scolaire,
  •  l'adaptation des bâtiments et du matériel scolaire.
  •  du temps de concertation hebdomadaire.
Pour une autre société, contre le validisme !

Donner à tous les enfants la possibilité d'apprendre et de se sentir bien à l'école est une priorité. De la même manière, ce devrait être une priorité de faire en sorte que tous les individus, handicapés ou non, bénéficient des mêmes droits.
Aujourd'hui, ce n'est pas le cas : la société est validiste c'est-à-dire qu'elle discrimine des personnes car elles ont un handicap. Un grand nombre des difficultés qu'elles rencontrent ne sont pas liées à leur état de santé mais à l'inadaptation de la société : logements et lieux publics inaccessibles, privation de liberté dans certaines institutions, attitudes infantilisantes à leur égard, etc.
Elles souffrent également de difficultés économiques. En effet, le handicap entraine souvent des coûts supplémentaires, parfois exorbitants, certaines entreprises profitant du caractère nécessaire de ces produits pour les vendre au prix fort. En outre, l'allocation adulte handicapé est en dessous du seuil de pauvreté et occuper un emploi peut relever du parcours du combattant.

En effet, la discrimination à l'embauche exclut les personnes handicapées de nombreux emplois. L'Éducation nationale, par exemple, est loin d'embaucher 6% de personnels handicapés. De nombreux postes de travail ne sont pas adaptés et le rythme de travail imposé par le capitalisme et les logiques managériales est encore plus dévastateur pour ces personnels. Par conséquent, toute une partie de l'emploi des personnes handicapées se fait à l'extérieur du monde du travail ordinaire, dans les ESAT (établissements et services d'aide par le travail). Dans ces établissements, les personnels n'ont pas le statut salarié ni les droits qui vont avec.

Nous voulons une École qui inclut tous les élèves mais aussi une société qui ne délaisse ni n'exploite aucun individu sous prétexte qu'il ne correspond pas aux normes d'une personne valide ou en bonne santé

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15 décembre 2022 4 15 /12 /décembre /2022 13:10

16 décembre 2022 à ALENCON

Journée internationale des migrant·e·s
Solidarité, Liberté, Égalité, Papiers !

CONTRE DARMANIN ET SON MONDE

RDV vendredi à 18h devant la préfecture à l'appel du RESF61

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15 décembre 2022 4 15 /12 /décembre /2022 13:07

Communiqué de la fédération Sud éducation

Lors du Conseil Supérieur de l'Education du 15 décembre 2022, SUD éducation a porté les revendications des personnels. Retrouvez ci-dessous la déclaration liminaire de SUD éducation.

 

Mesdames et Messieurs les membres du CSE,

En cette veille de vacances scolaires, les personnels sont particulièrement préoccupés par les annonces du gouvernement concernant une nouvelle réforme des retraites. Pourtant si on revient deux ans en arrière, nous pouvons nous souvenir d'une véritable explosion de colère dans la société et particulièrement dans l'Éducation nationale : 1,5 million de personnes avaient manifesté le 5 décembre 2019 contre la réforme des retraites. L'entêtement du gouvernement à vouloir passer en force avait conduit à des grèves massives qui ont paralysé le pays. Dans l'Éducation nationale, la mobilisation des personnels a mis au jour les bas salaires que subissent les agent·es. Aujourd'hui personne n'ignore dans notre société que les agent·es qui font vivre le service public d'éducation sont sous payé·es. Le ministère a été incapable de remédier à cette situation. On retiendra des mesures prises qu'elles sont trop minimes ou trop tardives pour améliorer véritablement les salaires, surtout dans un contexte d'inflation. Pire encore, certaines ne font qu'accroître les inégalités de salaires entre les personnels handicapés et les autres, entre les femmes et les hommes, c'est le cas des rémunérations au mérite ou aux missions supplémentaires, qui pénalisent celles et ceux qui ne peuvent augmenter leur temps de travail.
Les bas salaires et les mauvaises conditions de travail nous ont conduit·es à une crise du recrutement.
Malgré ce constat alarmant, le gouvernement s'entête de nouveau à repousser l'âge de départ à la retraite. Cette mesure exprime le mépris du gouvernement pour tou·tes les agent·es publics et tou·tes les salarié·es. Après une carrière à subir les dégradations des conditions de travail, la casse des services publics, des salaires insuffisants, le gouvernement a l'audace d'exiger des agent·es qu'ils travaillent plus longtemps alors que dans le même temps, il refuse de rétablir l'ISF. Pour les personnels de l'Éducation nationale, la pilule ne passera pas et SUD éducation appelle tous les personnels à se mobiliser massivement contre le recul de l'âge de départ à la retraite.

En votant pour des organisations syndicales progressistes lors des dernières élections professionnelles au CSA ministériel, les personnels ont manifesté leur refus ferme et définitif de cette réforme. Les personnels aspirent à davantage de justice sociale et à un véritable service public au service des intérêts des populations.

L'école manque cruellement de personnels AESH, d'enseignant·es, de personnels médico-sociaux, de personnels de vie scolaire, d'administratifs...Aucune politique éducative ambitieuse ne pourra être déployée sans ces personnels essentiels.
Nous profitons de ce CSE pour interpeller de nouveau le Ministre : il faut recruter des personnels, former les personnels, leur garantir un statut protecteur.
Le récent rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) et l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) propose des pistes particulièrement préoccupantes pour les conditions de travail des personnels AESH et pour la scolarisation des élèves handicapés puisqu'il propose d'attribuer à l'Éducation nationale la compétence de décider du caractère mutualisé ou individualisé de l'accompagnement. C'est à l'institution scolaire de s'adapter aux besoins des élèves et non aux élèves de s'adapter aux moyens disponibles.
La question de la scolarisation des élèves en situation de handicap est encore plus préoccupante après l'annonce de la suppression de 1500 postes à la rentrée 2023.

Alors que le second degré subit, depuis l'ère Blanquer, de lourdes suppressions de postes (8400 suppressions de postes soit 170 collèges depuis 2017), le premier degré est à son tour pris pour cible. Les personnels n'en peuvent plus des suppressions de postes.

Les 64000 élèves en moins dans le premier degré auraient dû permettre au ministère d'augmenter le nombre de remplaçant·es et de baisser le nombre d'élèves par classe, au contraire le gouvernement a fait le choix de l'austérité budgétaire. Le nombre de postes va baisser partout sauf dans 6 académies (Créteil, Montpellier, Nice, Versailles, Guyane, Mayotte). Certaines baisses sont très brutales : l'académie de Lille avait bénéficié de la création de 20 postes à la rentrée 2022, elle en perd 150 à la rentrée 2023. C'est l'académie de Paris qui subit la plus forte baisse avec 155 suppressions de postes. Pour SUD éducation, la baisse du nombre d'élèves doit permettre de remettre l'école à flot, pas de faire encore des économies.

Dans le second degré, le ministère annonce 500 nouvelles suppressions de postes alors que les effectifs d'élèves sont stables. Ces suppressions de postes annoncent une baisse de l'offre de formation (en particulier dans les lycées professionnels), une augmentation du nombre d'élèves par classe (en moyenne 26 élèves par classe en collège et plus de 30 en lycée), une dégradation continue des conditions de travail ainsi qu'un mouvement entravé pour les personnels.

Cette politique de suppression de postes a pour effet d'aggraver les inégalités sociales. Le gouvernement a fait le choix d'une école du tri social, qui abandonne les élèves les plus vulnérables et qui ne se donne pas les moyens de lutter contre les discriminations sexistes, racistes et validistes. SUD éducation est particulièrement inquiet de la santé et de la sécurité des personnels dans ce contexte de dégradation du service public d'éducation. Cette année encore, l'enseignement public est davantage impacté par les suppressions de postes que l'enseignement privé avec trois fois plus de suppressions dans le public que dans le privé.

Entre le refus d'augmenter véritablement les salaires, le recul de l'âge de départ à la retraite à 65 ans et les 1500 suppressions de postes à la rentrée 2023, le gouvernement et le ministère jouent avec le feu, la colère gronde et vous n'êtes pas à l'abri d'une véritable crise sociale dans l'Éducation nationale

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11 décembre 2022 7 11 /12 /décembre /2022 17:49
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1 décembre 2022 4 01 /12 /décembre /2022 16:58
Ce communiqué a été publié le 01/12/2022

Les élections professionnelles s'ouvrent dans l'Éducation nationale et l'Enseignement Supérieur et la Recherche : tous les personnels sont invités à voter pour élire leurs représentant·es dans les instances ministérielles, académiques et/ou départementales.

SUD éducation a été en première ligne pendant ces quatre dernières années pour défendre les droits des personnels et le service public d'éducation et de l'enseignement supérieur : contre les réformes Blanquer, contre la réforme des retraites, pour des hausses de salaire, pour un vrai statut pour les personnels AESH. À l'heure de la crise écologique et de l'inflation, il est urgent de renforcer SUD éducation pour porter toujours plus largement des propositions concrètes pour sortir de la crise.

Ces élections permettent de mesurer l'audience des différentes organisations syndicales. SUD éducation est un syndicat de transformation sociale qui lutte contre les inégalités et les discriminations sexistes, LGBTQIphobes, racistes, validistes et qui porte la reconversion sociale et écologique de notre société. En votant SUD éducation, les personnels soutiennent un syndicat combatif et déterminé à porter sans relâche ses combats face à l'employeur à toutes les échelles.

Par ailleurs, les syndicalistes de SUD éducation ont été particulièrement visés par la répression antisyndicale entamée sous l'ère Blanquer et qui se poursuit avec Ndiaye. En votant SUD éducation, les personnels soutiennent SUD éducation dans la défense des droits syndicaux mais ils soutiennent tou·tes les collègues réprimé·s arbitrairement en raison de leur activité syndicale.

Du 1er au 8 décembre, les équipes de SUD éducation sont aux côtés des personnels pour les informer sur le scrutin, pour faire connaître notre syndicalisme, efficace, combatif et inclusif !

Une ligne d'aide est mise en place pour assurer à tous les personnels la possibilité de voter : 0780939341.

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