5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 17:12

La loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, et plus particulièrement son article 19 concernant l’école, avançait de grandes promesses quant à la scolarisation des enfants en situation de handicap. 16 ans après on peut en faire le bilan.

 

En 2006, seul-e-s 155361 enfants en situation de handicap étaient scolarisé-e-s en milieu scolaire. Aujourd’hui, ils et elles sont 337795. Le nombre de personnels en charge de leur accompagnement est passé de 12640 à 100000.

 

Or le passage d’Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) à Accompagnant-e-s d’Elèves en Situation de Handicap (AESH) et les textes réglementaires successifs n’ont pas permis de sortir ces personnels de la précarité et de leur reconnaître un vrai métier avec un vrai statut intégré dans la Fonction Publique. Pire encore la mise en place des PIALs depuis la rentrée 2019 a largement dégradé leurs conditions de travail et l’accompagnement des élèves.

 

Les PIALs = mutualisation des personnels et baisse du nombre d’heures pour les élèves

 

La mise en place des PIALs (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) engage un mouvement de mutualisation des AESH qui devront intervenir sur plusieurs écoles ou établissements scolaires selon les besoins pour pallier le manque de personnels. Cette organisation vient casser la stabilité des équipes et la spécialisation des personnels qui doivent sans cesse adapter leurs gestes professionnels aux élèves qu’ils et elles ont en charge. La mise en place des PIALs coïncide avec la généralisation des notifications MDPH sans indication du nombre d’heures d’accompagnement. Il y a bien plus d’élèves accompagnés mais faute de personnels ces élèves le sont sur un nombre d’heures qui baisse. Les PIALs marque un nivellement du nombre d’heures d’accompagnement vers le bas et une gestion mécanique(informatique?) des besoins humains.

 

Un vrai statut pour un vrai métier !

 

Si la circulaire de juin 2019 a entamé un mouvement d’uniformisation du cadre d’emploi des AESH en définissant des contrats sur 41 semaines, les AESH sont encore soumis-e-s à une grande précarité en raison du refus du ministère de reconnaître leur métier.

Pourtant les personnels AESH exercent un métier qui va bien au-delà de l’accompagnement ! Favoriser l’inclusion scolaire, c’est adapter sans cesse les gestes professionnels en fonction de l’élève que l’on a en charge. Le travail de préparation, de formation, de concertation nécessaire à l’inclusion doit être reconnu.

 

Temps de travail incomplet = salaire incomplet !

 

Le ministère a adopté une grille d’évolution salariale pour les AESH très insuffisante : les AESH ne peuvent gravir que 8 échelons et leur rémunération débute à 1200€ à la signature du premier contrat et est plafonnée à 1346€. Les évolutions salariales sont limitées de à 5 à 23€ supplémentaires selon les échelons. Cette grille salariale est indécente. SUD éducation revendique la reconnaissance d’un temps complet à 24 d’accompagnement avec un salaire de départ à 1700euros nets.

 

SUD éducation revendique pour les AESH :

- l’abandon des PIAL

- la titularisation sans condition des AESH par la création d’un statut de fonctionnaire et d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;

- un salaire à 1 700 euros nets en début de carrière ;

- la reconnaissance d’un temps plein à 24 heures d’accompagnement plus les heures de travail invisible ;

- une réelle formation initiale et continue.

 

SUD éducation appelle tou-te-s les AESH à se mobiliser, à construire des collectifs, à utiliser les outils syndicaux pour gagner un vrai statut !

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 17:12

Nos conditions de travail ne cessent de se dégrader et les services de médecine de prévention – qui désigne la médecine du travail dans la Fonction publique - sont très insuffisants. Pire, leurs moyens diminuent !

L’obligation faite à l’employeur d’organiser des visites médicales régulières est inscrite dans les textes réglementaires (décret 82-453 du 28 mai 1982) : les personnels ont droit à une visite médicale de prévention tous les 5 ans, et à tout moment sur demande. Mais les moyens dont dispose la médecine de prévention sont dorénavant laissés à l’appréciation de l’employeur, après avis des médecins du travail. Le risque est grand d’une accentuation de l’indigence des moyens et par là des leviers d’action pour protéger les personnels.

Depuis toujours les services de médecine de prévention sont en sous-effectifs dans l'Éducation nationale : en 2018 c'était 6 fois moins de médecins que le prévoyait la loi. En 2019, la situation s’est encore aggravée : le nombre de médecins du travail de ces services a diminué, ainsi que le volume de temps de travail attribué, comme en atteste le dernier rapport présenté au CHSCT ministériel de décembre 2020.

Comment le ministère gère-t-il ce manque de moyens ? En externalisant les prises en charge, en particulier avec le partenariat Éducation nationale - MGEN. Mais en reléguant son action aux réseaux P.A.S. de la MGEN, l'État ne respecte pas ses obligations en matière de santé et sécurité au travail. Ces réseaux, simples cellules d'écoutes, ne règlent en aucun cas les problèmes d'organisation du travail et leurs effets délétères sur la santé des personnels.

L’enjeu est de taille : une mauvaise organisation du travail/de mauvaises conditions de travail causent de nombreuses atteintes à la santé physique et mentale, à des accidents de service et maladies professionnelles, voire à l’inaptitude. Pourtant, la loi dicte au ministère d'éviter les risques au travail pour la santé, et si ce n'est pas possible, de les prévenir à leur source (voir encadré).

Depuis la récente réforme de la médecine de prévention, l'État entend mettre en avant des équipes dites "pluridisciplinaires" composées d'infirmièr-e-s du travail, de psychologues du travail, d'ergonomes... chapeauté-e-s par un-e médecin du travail. Nous ne pouvons que nous réjouir d'une prise en compte élargie des questions de santé et sécurité au travail avec ces équipes pluridisciplinaires. Mais ne ne nous y trompons pas : le ministère et le gouvernement manœuvrent afin de palier les problèmes de recrutement de médecins du travail dans l'Éducation nationale. Pourtant, les médecins du travail sont les seuls à pouvoir faire injonction à l’employeur pour protéger les personnels.

Il ne faut pas hésiter à demander la visite médicale de prévention et consulter le médecin du travail chaque fois qu’il est compétent pour améliorer nos conditions de travail.

 

Seule une politique ambitieuse sur la santé et la sécurité au travail permet d’améliorer les conditions de travail. Ce qu'il faut, ce sont de réels moyens pour la médecine de prévention et le recrutement massif de médecins du travail !

 

Article L4121-2 du code du travail (applicable à la fonction publique)

« L'employeur met en œuvre les mesures prévues à l'article L. 4121-1 sur le fondement des principes généraux de prévention [par ordre de priorité] suivants :

1° Éviter les risques ;

2° Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;

3° Combattre les risques à la source ;

4° Adapter le travail à l'homme, [...]

5° Tenir compte de l'état d'évolution de la technique ;

6° Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;

7° Planifier la prévention en y intégrant [...] l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au harcèlement sexuel, [...], ainsi que ceux liés aux agissements sexistes [...] ;

8° Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;

9° Donner les instructions appropriées aux travailleurs. »

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 17:11
Des moyens et de la formation pour une prise en compte réelle des personnes trans de la maternelle à l’université

Une des tâches fondamentales du service public d’éducation est de garantir l’égalité des usagères et usagers et des personnels quelles que soient leurs identités de genre et leurs orientations sexuelles. Le combat contre les discriminations et les inégalités liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre est d’une actualité criante : le suicide de Doona à Montpellier et celui de Avril-Luna à Lille nous le rappelle. Cela nécessite davantage de moyens matériels, de temps spécifiques et de formation des personnels.

Le Défenseur Des Droits recommande : «aux chefs d’établissement scolaire et d’enseignement supérieur de permettre aux mineurs et jeunes transgenres de se faire appeler par le prénom choisi, d’employer les pronoms correspondants (féminins, masculins ou non-binaires) et de respecter les choix liés à l’habillement, et en prenant en considération leur identité de genre pour l’accès aux espaces non mixtes existants (toilettes, vestiaires, dortoirs). Le Défenseur des droits recommande aux ministères de l'Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche d’établir un guide de bonnes pratiques et des formations à destination des équipes éducatives et de mener des campagnes de prévention auprès des élèves et des étudiants pour favoriser l’inclusion des jeunes personnes transgenres. »

Les violences LGBTQIphobes perdurent, l’institution ignore

Alors que les violences intra-familiales ont augmenté pendant le confinement, le Défenseur des droits a publié le 24 avril dernier une synthèse réalisée à partir de l’enquête « Violence et rapport de genre » de l’Ined. Les résultats sont éloquents : les filles lesbiennes et bisexuelles sont beaucoup plus souvent confrontées aux violences psychologiques, physiques et sexuelles au sein de la famille.

Ces violences ont aussi lieu à l’école comme dans toutes les sphères de la société. Élèves comme personnels LGBTQI sont victimes d’injustices, de violences et de discriminations. La banalisation des insultes et des comportements LGBTQIphobes perdurent. La lutte contre les LGBTQIphobies est urgente : elle nécessite des mesures concrètes.

 

Le sexisme n’a pas sa place dans les établissements scolaires et universitaires, la transphobie non plus !

Il arrive que des chefs d’établissement contraignent des élèves -- voire des membres du personnel -- à quitter l’établissement pour changer leurs vêtements, soit disant “inadaptés” ; il arrive que l’administration d’un établissement ou les responsables de la vie scolaire signifient à une élève victime de violence dans un établissement qu’elle “devrait aussi s’interroger sur la manière dont elle s’habille”. SUD éducation condamne vivement de telles pratiques.

En septembre, des lycéennes s’étaient mobilisées pour dénoncer le sexisme dans l’Éducation nationale et particulièrement les mentions sexistes dans les règlements intérieurs. Elles revendiquaient et revendiquent le droit de se vêtir comme elles le souhaitent. À travers la liberté de leur tenue, elles refusent le contrôle de leur personne et de leur corps. Les femmes ne sont pas à disposition et leurs corps non plus. Elles n’ont pas à subir des pressions sociales sur le choix de leurs tenues vestimentaires.

Les établissements scolaires et les universités, lieux de réflexion et d’ouverture, n’ont pas vocation à  être les relais de “ligues de vertu” inféodées à une morale conservatrice.

Ils doivent particulièrement accompagner les élèves et étudiantes trans, en respectant leurs tenues vestimentaires. L’article 225-1 du Code Pénal interdit de discriminer une personne en fonction de son sexe, de son identité de genre ou de son apparence. L’identité de genre est reconnue par la loi depuis 2012 comme un motif discriminatoire.

SUD éducation exige la prise en compte réelle des actions et propositions des élèves dans la modification des règlements intérieurs où subsistent des injonctions archaïques en matière de tenues vestimentaires, notamment à travers la mobilisation des CVC et CVL, et l’interdiction absolue des pratiques de discrimination ou d’éviction d’élèves et de personnels pour ce type de motif.

Face aux LGBTQIphobies, réagissons !

  • Intervenir dans la conversation, reprendre les blagues déplacées : il est essentiel de ne pas laisser une ambiance     sexiste/LGBTQIphobe s’installer sur le lieu de travail. S’identifier comme  personne concernée est une marque de soutien psychologique importante  pour un-e collègue LGBTQI victime de discriminations.
  • dans les conversations, visibiliser, la diversité des orientations sexuelles, et des identités de genre,  faire comprendre à ses collègues que l’espace de parole est bienveillant sur les questions LGBTQI, respecter     le prénom choisi et le pronom adapté pour les femmes ou hommes trans.
  • Localement
    *     s’il s’agit d’un membre du personnel, contacter les     représentant-e-s des syndicats, votre section Sud s’il y en a une : écoute et soutien, accompagnement auprès de la direction, aide pour la procédure pénale ou prud'homale … Vos représentant-e-s sont là pour ça ! Le syndicat peut être intervenant volontaire dans une procédure prud'homale ou se porter partie civile avec la victime au pénal* s’il s’agit d’un-e élève, agir en concertation avec la vie scolaire et les personnels médico-sociaux, notamment l’assistant-e social-e
  • inscrire les faits au Registre Santé Sécurité au Travail qui doit être à disposition des personnels et des usager-e-s, élèves, parents, responsables légaux... dans un lieu neutre, pour consigner les risques matériels et     psycho-sociaux : il a valeur juridique, l’employeur a obligation de répondre aux faits qui y sont consignés. La     direction a obligation de le viser et d’apporter des réponses aux problèmes soulevés
  • prendre contact avec des associations comme SOS homophobie, les Enfants d’Arc en ciel, OUTrans, pour avoir une écoute extérieure et au fait du suivi de ces questions. Elles peuvent offrir écoute et conseils
  • Saisir     le Défenseur des Droits
    Il peut être saisi par toute personne qui s’estime victime de discrimination. Une fois saisi, il dispose de pouvoirs d’enquête et d’audition. Le Défenseur des Droits peut permettre :
    * une médiation : désigné par le Défenseur des droits, le médiateur entend les personnes concernées. La médiation ne peut excéder 3 mois renouvelables 1 fois ;
    * une transaction : le Défenseur des droits propose à l’auteur des faits une ou plusieurs sanctions (versement d’une amende, indemnisation de la victime, publicité des faits). En cas d’acceptation, la transaction doit être homologuée par le procureur de la     République ;
    * une action en justice : si le     Défenseur des droits a connaissance de faits de nature à     constituer une infraction ou si l’auteur refuse la transaction, le Défenseur des droits saisit le procureur de la République.
  • rappeler le devoir de protection fonctionnelle de la part du MEN à l’égard de ses salarié-e-s : l’administration doit protéger ses agent-e-s contre les violences, injures, menaces dont illes peuvent être victimes au cours de leurs fonctions.
  • Rappeler la loi qui sanctionne les actes de discriminations     en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre.
Pour lutter contre les LGBQTIphobies à l’école, du primaire à l’université, SUD éducation revendique :
  • La ré-intégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative, dans les enseignements et dans les projets.
  • L’effectivité des séances d’éducation à la sexualité prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non hétérocentrée, qui mettent sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre. Et pour cela des crédits spécifiques alloués aux établissements.
  • La mise en place de dispositifs permettant aux élèves     de réfléchir aux discriminations et de déconstruire les     stéréotypes.
  • L’obligation de respect du prénom et du pronom d’usage des élèves et personnels trans par l’administration des établissements et l’ensemble de leur personnel.
  • L’interdiction de toute exclusion discriminatoire (de cours ou d’établissement) d’un-e élève ou d’un-e membre du personnel sur des critères vestimentaires ou en raison de l’affirmation de son identité de genre.
  • Une formation initiale et continue sur les problématiques de genre pour toutes les autres catégories de personnel.
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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 17:11

Depuis maintenant six jours, notre camarade Éric (SUD éducation Haute-Loire) est en grève de la faim pour protester contre la décision de la préfecture du département de procéder à l’expulsion d’un Malien que nos camarades hébergent depuis deux ans.

SUD éducation apporte tout son soutien à Éric et ses camarades, et se félicite de la mobilisation qui se construit dans le département de la Haute-Loire.

SUD éducation invite chacun et chacune à manifester sa solidarité en signant la pétition exigeant la régularisation immédiate de Madama.

Pour signer la pétition, cliquez ici.

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 15:23

Le ministre Blanquer a une nouvelle fois modifié le protocole sanitaire applicable dans les écoles et les établissements, dans un contexte de mutations qui semblent accroître la faculté de contamination du nouveau coronavirus. SUD éducation dénonce depuis plusieurs mois l’inaction ministérielle face à la deuxième vague annoncée par la communauté scientifique et le corps médical.

Les masques autorisés ne pourront plus être confectionnés à la maison. Alors que le port du masque est rendu obligatoire, il n’est toujours pas prévu de fourniture massive et gratuite de masques adaptés aux élèves. La dernière livraison de masques pour les personnels remonte à la rentrée des congés d’automne.

Le protocole sanitaire de la restauration scolaire est de nouveau renforcé, sans moyens supplémentaires. Ainsi, en collège, le refus de l’administration de procéder aux dédoublements nécessaires conduira nécessairement si le protocole est réellement appliqué à de longues files d’attente ou une difficulté accrue d’accès à la restauration scolaire.

En école pré-élémentaire, un diagnostic positif dans une classe devra entraîner la fermeture de la classe entière, car les élèves n’y portent pas de masque. Mais les tests PCR sont rarement effectués par les parents en raison de leur caractère intrusif et aussi parce que les politiques de tests massifs ne concernent pas les enfants de moins de 6 ans, mais le ministère ne prévoit aucun déploiement de matériel pour les tests antigéniques, contrairement à sa promesse maintes fois renouvelée.

Au collège et au lycée, cela ne sera le cas que si l’ARS est informée que l’un-e des élèves testé-e positivement est contaminée par une forme variante de la Covid-19. Le ministre sait pourtant parfaitement que pour déceler le variant, il faut procéder au séquençage intégral du virus contenu dans l’échantillon. Or les services de santé, contrairement à d’autres pays, n’ont en aucun cas les moyens de procéder au séquençage systématique. Cette mesure ne sera donc vraisemblablement pas appliquée de manière générale. Les fiches “Que faire” mises à disposition des personnels de direction des EPLE ne sont même pas mises à jour pour suivre ces indications.

La politique du ministre Blanquer en matière sanitaire se résume en un mot : la passivité. Le ministère continue de faire l’autruche sans prendre aucune mesure nécessaire à la protection des personnels, des élèves et de leur famille au moment où les restrictions ont fortement augmenté dans le reste de la société.

SUD éducation exige que les moyens nécessaires à la mise en œuvre d’une véritable prévention de l’épidémie soient mis en œuvre sans délai, et revendique un plan d’urgence pour l’Éducation qui continue d’accueillir dans des circonstances difficiles l’ensemble des élèves du pays.

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 15:22

Sous la pression de la mobilisation des personnels, le ministère prépare une revalorisation de certaines indemnités, notamment celle des professeur-es documentalistes.

Le ministère prévoit en effet que leur prime de sujétion spéciale serait augmentée par arrêtée de 767,10 à 1 000 €. Cette prime ainsi augmentée ne s’élèverait qu’à un peu plus de 80 % de l’ISOE versée à tou-te-s les autres enseignant-e-s du second degré (1 213 €). Qui plus est, le ministère leur refuse également le versement de la prime annuelle d’équipement informatique d’un montant de 150 € nets.

Pour SUD éducation, ces avancées sont bien faibles et n’assurent toujours pas l’équité entre les personnels enseignants. Mais elles montrent que la mobilisation des personnels paie, notamment suite au succès de la grève du 26 janvier dernier au cours de laquelle 40 % de la profession était en grève pour revendiquer des augmentations de salaire.

SUD éducation revendique une augmentation générale des salaires et l’intégration de toutes les primes au salaire.

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 15:21

Sous la pression de la mobilisation des personnels, le ministère prépare une revalorisation de certaines indemnités, notamment celle des CPE.

Le ministère prévoit une augmentation annuelle de l’indemnité forfaitaire versée aux CPE de 250 euros, en même temps qu’il leur refuse le versement de la prime d’informatique de 150 euros annuels. Cette annonce est pourtant inquiétante, car elle est corrélée à la désindexation de la prime du point d’indice : c’est un signe de plus que le ministère de l’Éducation nationale vise à détruire le cadrage national des rémunérations.

Pour SUD éducation, ces avancées sont bien faibles et n’assurent toujours pas l’équité entre les personnels enseignants. Mais elles montrent que la mobilisation des personnels paie, notamment suite au succès de la grève du 26 janvier dernier au cours de laquelle 40 % de la profession était en grève pour revendiquer des augmentations de salaire.

Pour SUD éducation, les ISAE/ISOE et la prime d’indemnité des CPE doivent être hissées au même niveau, et les CPE doivent bénéficier également du versement de la prime d’équipement. Plus largement, SUD éducation revendique une augmentation générale des salaires et l’intégration de toutes les primes au salaire.

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 15:20

Monsieur Jean-Michel BLANQUER

Ministre de l’Éducation nationale

110, rue de Grenelle

75007 PARIS

 

Paris, le 03 février 2021

 

Monsieur le ministre,

Depuis la rentrée, notamment à travers les instances du dialogue social, nos organisations syndicales ont unanimement, et de manière récurrente, attiré votre attention sur la situation des personnels AESH et particulièrement sur leur rémunération qui reste largement insuffisante au regard de leurs missions.

Pour l’heure, aucune revalorisation de salaire n’a été prévue pour ces collègues au budget 2021 alors qu’une nouvelle fois, l’augmentation du SMIC au 1er janvier 2021 a eu pour effet non seulement de supprimer un niveau dans l’espace indiciaire des AESH (de 10 niveaux à l’origine, il n’y en a plus que 7 aujourd’hui), mais également de ramener les agent·es avec de l'ancienneté au même niveau de rémunération que les agent·es nouvellement recruté·es". Ces personnels, employés majoritairement à temps incomplet, n’ont droit à aucune autre indemnité : pas de prime en éducation prioritaire, pas de prime Covid et un accès très limité aux prestations sociales, notamment aux Prestations Inter Ministérielles (PIM).

De nombreux et nombreuses collègues ne peuvent vivre dignement de leur travail. Ils et elles ressentent une grande colère et souffrent d’un manque de considération au sein de notre ministère.

Les AESH sont majoritairement des femmes, sur des emplois précaires, peu rémunérés, offrant de faibles perspectives de carrière et dont les missions rendent compliquée l'articulation vie privé - vie professionnelle. Ces personnels et ce métier sont donc emblématiques des urgences pointées dans les 4 premiers axes du plan d'action national en faveur de l'égalité professionnelle femmes/hommes acté en décembre dans notre ministère.

Nous rappelons que des engagements ministériels en termes de revalorisation salariale avaient été pris lors du lancement du Comité consultatif AESH le 27 février 2020. Nous demandons donc l’ouverture immédiate de discussions sur la revalorisation des salaires des AESH, dans le cadre de l’agenda social. Nous vous demandons de faire connaître clairement les arbitrages qui seront les vôtres pour atteindre cet objectif ainsi que les montants qui y seront affectés.

De plus, l’instauration des PIAL, avec des services partagés sur plusieurs établissements, rend compliqué, voire impossible, le cumul d’emplois, souvent indispensable pour assurer aux AESH une vie décente.

Nous sommes régulièrement alertés par des AESH affectés en PIAL sur la dégradation de leurs conditions de travail. Par conséquent, nos organisations sollicitent également de faire un bilan de la mise en place de ces structures, avant leur généralisation prévue en septembre 2021.

L’École inclusive représente un véritable enjeu de société, une priorité du quinquennat, et les personnels AESH qui exercent des missions pérennes au cœur de ce dispositif, y ont un rôle essentiel.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT Éduc’action, FSU, SE UNSA, Sgen CFDT, SNALC et SUD Education vous demandent d’ouvrir en urgence des négociations salariales et des discussions pour une reconnaissance du métier d’AESH et sortir ces personnels d’une précarité insupportable.

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 14:38

Préparation de la rentrée dans le second degré

Peu d'évolution dans la DHG proposée par l'administration :

  • Argentan Truffaud : conversion de 5 HSA en HP.

  • Argentan Rostand : conversion de 2,5 HSA en HP.

  • Mortagne au Perche : conversion de 1,5 HSA en HP.

  • Trun : conversion de 2,5 HP en HSA HSA en HP.

Vote des syndicats majoritairement contre.

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 14:25
Jeudi 4 février 2021 Mobilisons-nous pour la préservation et le développement de l’emploi, contre la précarité, pour la défense de l’Enseignement Supérieur et la Recherche et de tous les services publics

Ce communiqué a été publié le 01/02/2021

Les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse.

Dans ce contexte, les organisations signataires ont décidé de se joindre au processus de mobilisations et d’initiatives au mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics contre la précarité et pour la réouverture des universités à toutes et tous les étudiant·es, au-delà d’un seul jour par semaine, avec les moyens nécessaires.

Le mardi 26 janvier a été une journée de manifestation à travers tout le pays qui a mobilisé les personnels de la maternelle à l’université, de la recherche ainsi que les étudiant·es. Cette journée était incontournable pour porter et faire entendre nos revendications en particulier vers les citoyen·nes. La journée interprofessionnelle du jeudi 4 février doit nous permettre de continuer dans cette dynamique revendicative en mobilisant notre secteur.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale et des services publics. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté. Pour contrer le mécontentement croissant, le gouvernement met en place des lois liberticides y compris au sein même de nos établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche. Par contre, les gagnants sont bien toujours les mêmes, ainsi les entreprises les moins touchées par la crise bénéficieront le plus des crédits d’impôt. On voit le résultat : des centaines de millions d’euros de crédit d’impôt recherche pour Sanofi pour des milliers de licenciements, et finalement être incapable de développer un vaccin.

Les « contre » réformes qui se sont succédé ces dernières années facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif néo-libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.

Il est indéniable, après la pénurie de masques du printemps dernier et la pénurie des vaccins aujourd’hui, qu’être en capacité de produire des médicaments, des vaccins, du matériel médical et de protection ne peut plus faire débat. Il faut relocaliser une partie de notre production y compris en réquisitionnant les entreprises indispensables pour lutter contre la pandémie.

Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif, lutte contre la précarité, augmentation des salaires et baisse du temps de travail.

C’est le chemin inverse que prend ce gouvernement. Rien pour les salaires. La ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du SMIC en dessous d’1% pour 2021, ce qui ferait passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 €. Rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé depuis près de 10 années. Pour les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, ce seront quelques miettes sous forme de prime dans le cadre de la loi de programmation de la recherche au prix de mesures destructrices pour notre service public de l’ESR.

Les étudiant·es sont confronté·es à une précarité croissante, à la difficulté de suivre les cours à distance et à la peur de l’échec ; tout cela engendre une détresse psychologique forte, pouvant aller jusqu’au suicide pour certain·es. C’est toute une génération qui est abandonnée voire sacrifiée, les mesures annoncées et les décisions prises par Macron, Castex ou Vidal étant insuffisantes, incohérentes et bien souvent inapplicables.

Nous revendiquons l’abrogation de la LPR et réitérons la demande d’un plan pluriannuel de recrutements de 65 000 postes titulaires sur 10 ans, dont 8500 créations de postes pour l'année 2021, pour l'ensemble de l’ESR, tous corps confondus et la titularisation des personnels contractuel·les recruté·es sur fonctions pérennes, l’arrêt de l’externalisation et de la privatisation des fonctions supports, la revalorisation significative des salaires, ainsi qu’un effort budgétaire programmé sur 10 ans de trois milliards d'euros supplémentaires par an dont 1Md€ pour la recherche et 2Md€ pour l’enseignement supérieur. Le nombre de contrats doctoraux doit être augmenté (+7000) pour permettre la délivrance annuelle de 20 000 doctorats financés.

Il faut revaloriser les bourses, baisser les loyers en résidence universitaire, recruter du personnel de santé et de service social dans les CROUS pour mettre fin à terme à la précarité étudiante.

C’est pourquoi, les organisations signataires appellent, dans une dynamique de convergences et de renforcement des luttes, à un temps fort commun interprofessionnel de mobilisations et de grève partout en France le 4 février 2021 pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité.

SIGNATAIRES : Snep-FSU, snesup-FSU, snuasfp-FSU, sncs-FSU, snasub-FSU, SOLIDAIRES ETUDIANT-e-S, sud recherche Epst, Sud Éducation, FO ESR, SNTRS CGT, Ferc sup cGt, CGT Inrae, UNEF, L’alternative, ANCMSP

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