19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 17:01

SUD éducation a pris connaissance par voie de presse de l’existence d’un partenariat entre l’Association nationale des réservistes opérationnels et citoyens de la gendarmerie nationale (ANORGEND), des rectorats franciliens et la région de gendarmerie Île-de-France. Dans le cadre de ce dispositif, soixante-six lycéen·nes ont effectué durant les vacances de la Toussaint un stage au camp militaire de Beynes, dans les Yvelines, camp où s’entraîne notamment le GIGN. Au programme : montée des couleurs, maîtrise avec arme et sans arme d’un adversaire, tirs à balles réelles, mais aussi inculcation des « valeurs de la République ». 

L’objectif est la préparation de ces lycéen·nes, les “Cadets de la gendarmerie” aux concours et sélections de la gendarmerie par le biais de trois stages sur site ainsi que 60 heures assurées par des professeur·es en établissement. Ce dispositif a pour objectif de s’étendre à six établissements en Essonne, puis dans l’académie de Paris avec le lycée Buffon. En 2024, l’objectif est de porter le nombre de Cadets de la gendarmerie à 200. 

Notre conception de l’éducation est tout autre. Les jeunes et le personnel de l’Éducation nationale ne doivent pas être au service des forces répressives de l’État. « Pas d’armée à l’école », disaient déjà les opposant·es au premier protocole armée/école en 1982 : « pas d’école à l’armée ; pas d’école au service de la police », devrait-on ajouter dorénavant !

C’est aussi dans cette optique, que la fédération SUD Éducation, et l’Union syndicale Solidaires dont elle est membre, refusent le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans et participent au collectif national “Non au SNU !”, qui écrit notamment dans sa plateforme unitaire : “Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée ?”. 

 
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 17:00
Cet article a été publié le 18/11/2021

Le Conseil Supérieur de l'Éducation du 18 novembre a adopté un vœu porté par la FSU, SUD éducation, la CGT éduc'action et l'UNSA éducation :

Une certaine presse a récemment attaqué les personnels enseignants dans leur ensemble en mettant gravement en cause leur probité professionnelle dans l'exercice de leur mission émancipatrice envers la jeunesse. Les organisations FSU, SUD éducation, CGT éduc'action et UNSA éducation condamnent unanimement cette volonté explicite de jeter le discrédit sur une profession qui n'a jamais manqué à ses obligations pour faire réussir tous les élèves en dépit des conditions d'encadrement qui se sont dégradées. Alors que l'éducation à la tolérance et au rejet de toute forme de discrimination est inscrite dans les programmes scolaires, l'absence d'expression publique du Ministre est incompréhensible et coupable.

La présidente du conseil supérieur des programmes (CSP) fait par ailleurs dans cette revue un constat sur les manuels scolaires qui relève plus de l'intime conviction que d'un bilan documenté qui aurait été opposable. La liberté de publication pour les auteurs, la liberté d'opérer des choix pédagogiques pour les équipes sont toutes deux scandaleusement interrogées par la présidente du CSP.

Les organisations FSU, SUD éducation, CGT éduc'action et UNSA éducation rappellent que les personnels de l'Education nationale sont en droit d'attendre de leur ministre qu'il assure leur protection quand ils sont accusés de pervertir la société. Elles réaffirment avec force que la liberté pédagogique des enseignants est inaliénable.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 17:00
Cet article a été publié le 18/11/2021
 
SUD éducation souhaite profiter de ce CSE du 18 novembre pour alerter solennellement le ministère de l’Éducation nationale. Quelques jours après la clôture de la COP26, il faut rappeler que notre politique éducative doit prendre sa part dans la reconversion écologique de la société. Le verdissement des programmes de cycle 2, 3 et 4 en 2020 n’a pas donné lieu à de véritables avancées sur la prise en charge des questions environnementales à l’école. Pour SUD éducation, il faut aller plus loin et porter dans les programmes des notions plus critiques que celle de “développement durable” qui ne permet pas de saisir la globalité du problème que nous avons à résoudre de manière urgente, et avec lequel les générations futures devront vivre. Les comportements individuels sont encore présentés comme responsables du changement. Au contraire, il est indispensable de donner aux jeunes les outils pour comprendre les causes de la crise écologique et ses conséquences sociales.
Un sondage récent montre que 45% des jeunes de 16 à 25 ans souffrent d’éco-anxiété, 75 % des répondant·es jugent le futur « effrayant » et 55 % pensent qu’ils auront moins d’opportunités que leurs parents. 52 % des sondé·es craignent pour la sécurité de leur famille. Face à ce constat, l’Éducation nationale a un rôle majeur à jouer, SUD éducation revendique de véritables mesures ambitieuses pour intégrer la question environnementale dans les programmes avec de véritables formations pour les personnels et un travail renforcé avec les collectivités territoriales pour systématiser le tri, végétaliser les cours et les bâtiments, avoir un usage raisonné et économe du numérique, développer le bio et le végétarien dans les cantines...
Le phénomène de l’éco-anxiété doit nous alerter et met au jour l’insuffisance de l’action publique pour répondre aux grands enjeux contemporains. L’Éducation nationale ne met pas les moyens nécessaires pour construire la société de demain. Pour cela, il faut lutter plus activement contre les discriminations qui s’exercent aussi dans le champ scolaire.

La mobilisation qui s’annonce les 20 et 25 novembre contre les violences à l’égard des femmes met au jour l’absence d’une véritable politique de lutte contre les violences sexuelles et sexistes. La réalisation des trois séances annuelles d’éducation à la sexualité repose trop souvent sur le volontariat des équipes qui ne bénéficient pas de la formation nécessaire. L’éducation à l’égalité doit infuser les programmes au-delà de ses trois séances.
Le suicide tragique de Dinah, une jeune élève victime de lesbophobie et de racisme, le 4 octobre dernier doit nous conduire à agir : il faut former les personnels et recruter davantage afin d’accompagner les élèves mais il faut également construire une école qui enseigne l’égalité et la tolérance. En France, 10% des élèves, soit environ 700 000 élèves, sont victimes de harcèlement. La mort de Dinah met en lumière une fois de trop l’absence de moyens humains et financiers pour lutter réellement contre le harcèlement scolaire. 25% de l'absentéisme concerne des élèves victimes de harcèlement et un quart d’entre elles envisage le suicide.
Il est prouvé qu’il existe un lien fort entre la présence du harcèlement en milieu scolaire et le climat scolaire. Le ministre a inscrit dans la loi de la confiance et le code l’éducation le droit à une scolarité sans harcèlement. Le site du ministère propose différents outils pour lutter contre le harcèlement : mais sans moyens financiers et humains, cela reste du bricolage et de la communication.

SUD éducation porte une véritable transformation de l’école : la lutte contre les discriminations doit s’inscrire plus fermement dans les programmes avec des politiques de formation très fortes pour les personnels et avec un vrai temps scolaire dédié.

Enfin, SUD éducation soutient la mobilisation des AESH qui ont été massivement en grève le 19 octobre dernier. Leur mobilisation nous a rappelé que sans AESH, il n’y a pas d’école inclusive, c’est pourquoi SUD éducation rappelle fermement la revendication de la reconnaissance du métier d’AESH par la création d’un véritable statut de la Fonction publique. Le droit à l’éducation des élèves en situation de handicap est un enjeu majeur, il faut mettre les moyens nécessaires en œuvre.
 
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 16:58
Ce communiqué a été publié le 17/11/2021

 
Le 24 octobre 2018, SUD éducation avait été reçu par Mme Cluzel, secrétaire d’État au handicap : avant même la mise en place des Pial, SUD éducation avait alerté sur les effets néfastes de la mutualisation des moyens et avait porté la revendication de la création d’un véritable statut pour les AESH.

La forte mobilisation des AESH a conduit SUD éducation à demander une nouvelle audience auprès de la secrétaire d’État au handicap le 9 février 2021. Cette demande est restée sans réponse. Les AESH mettent en oeuvre l’école inclusive, c’est pourquoi SUD éducation a réitéré sa demande d’audience auprès de Mme Cluzel.

Vous trouverez ci-dessous le courrier envoyé par SUD éducation.

 

Objet : Demande de rencontre

Madame la Secrétaire d’État,

Nous nous étions rencontré·es le 24 octobre 2018 afin d’échanger avec vous au sujet de l’accompagnement des élèves en situation de handicap en milieu scolaire. En effet, notre organisation syndicale réunit de nombreuses et nombreux personnels AESH qui s’engagent au quotidien pour la réussite des élèves en situation de handicap. Nous intervenons dans de nombreux collectifs locaux qui défendent les droits des AESH et les conditions de l’inclusion scolaire. Lors de cette rencontre, nous avions échangé à propos de la politique de mutualisation des moyens qui  allait être mise en œuvre par la circulaire de rentrée pour une école inclusive de 2019. Les personnels qui interviennent dans les écoles et les établissements scolaires ont constaté une augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap en milieu ordinaire. C’est évidemment une très bonne nouvelle. Néanmoins, nous constatons une dégradation des conditions d’accueil de ces élèves dont le nombre d’heures en accompagnement diminue.
Par ailleurs, on ne peut dissocier l'amélioration des conditions d’accompagnement des conditions de travail des personnels AESH.
Notre organisation syndicale a beaucoup travaillé depuis notre dernière rencontre à l’élaboration d’un statut pour les AESH, avec ses missions propres, sa spécialisation et un temps de travail adapté.
L’anniversaire de la loi de février 2005 a été pour SUD éducation l’occasion de faire le bilan des politiques récentes concernant l’inclusion scolaire. Face à ce bilan catastrophique et à la dégradation des conditions de travail, les AESH se sont mis⋅es en grève. Ils et elles en sont à 3 journées de grève (8 avril, 3 juin et 19 octobre) en 2021. Les démissions d’AESH s’accumulent et les élèves en situation de handicap sans AESH augmentent également.
Les conditions d’une école réellement inclusive ne sont donc pas remplies. L’accompagnement ne se fait pas selon l’évaluation réelle des besoins des élèves, mais selon une logique de rentabilisation et d’économie des moyens qui n’a pas sa place à l’école. La mutualisation des moyens doit cesser et il faut des embauches massives de personnels accompagnant·es des élèves en situation de handicap.
Parallèlement, ces personnels doivent être reconnu·es : par la création d’un statut, par des augmentations de salaire, par de meilleures conditions de formation.
 
Nous vous prions de bien vouloir nous recevoir en audience afin de vous faire part des difficultés qui se sont amplifiées dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap ainsi que de la revendication portée par les personnels AESH d’un statut d’éducatrice et éducateur scolaire spécialisé·e.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 novembre 2021 3 17 /11 /novembre /2021 15:54

En France, 10% des élèves (soit environ 700 000 élèves) sont victimes de harcèlement. A Mulhouse, le dimanche 24 octobre a eu lieu une marche blanche en la mémoire de Dinah, qui s’est donné la mort le 5 octobre. Dinah est la 19ème victime mortelle du harcèlement scolaire depuis janvier 2021. La mort de Dinah met en lumière une fois de trop l’absence de moyens humains et financiers pour lutter réellement contre le harcèlement scolaire. 25% de l'absentéisme concerne des élèves victimes de harcèlement et un quart d’entre elles envisage le suicide.

Il existe un lien fort entre la présence du harcèlement en milieu scolaire et le climat scolaire. Le code de l’éducation prévoit le droit à une scolarité sans harcèlement. Le site du ministère propose différents outils pour lutter contre le harcèlement : mais sans moyens financiers et humains, cela reste du bricolage et de la communication.

Pour SUD éducation, il est temps que la lutte contre le harcèlement devienne une véritable priorité du ministère. À l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire, SUD éducation revendique un grand plan de lutte contre le harcèlement fondé sur trois piliers :

  • une allocation substantielle de moyens fléchés pour permettre en particulier des créations de postes en personnels médico-sociaux ;

  • une formation initiale et continue obligatoire dans ce domaine pour permettre aux personnels de détecter les signaux ;

  • une baisse des effectifs par classe et dans les établissements, de manière à améliorer significativement le climat scolaire ;

 

1. Un manque de personnels médicaux sociaux

À tous les niveaux, les moyens manquent cruellement. Les personnels médico-sociaux manquent dans de nombreuses circonscriptions et de nombreux établissements. Les conditions de travail et le salaire attirent de moins en moins.

 

Assistant·es de services sociaux

Les assistant·es de services sociaux s’engagent également dans la prévention et la lutte contre les violences et le harcèlement mais avec des moyens très insuffisants. La crise sanitaire a mis en lumière les carences en termes de professionnel·les de santé. Les conditions de travail des ASS se sont dégradées avec une charge de travail aujourd’hui considérable. L'administration va vers une mutualisation des moyens ASS en imposant une affectation non pas sur un établissement mais sur une zone géographique, au détriment des conditions de travail et de la qualité de l’accompagnement social des élèves et de leurs familles. De même, les écoles ne bénéficient pas de l’accompagnement des ASS, obligeant les autres personnels à prendre en charge des missions de service social pour lesquelles ils n’ont pas reçu de formation.

 

Les infirmières et médecins :

On ne compte ainsi en moyenne qu’un médecin pour 12 000 élèves. Les personnels infirmiers sont très rarement affectés à temps plein dans un établissement scolaire dans le second degré, et couvrent un nombre important d’écoles dans le premier degré. Alors que la santé, y compris mentale, des élèves s’est fortement dégradée depuis le début de la crise sanitaire, le ministère refuse de donner les moyens au service public de l’éducation pour veiller à la santé des élèves scolarisé·es

SUD éducation revendique :

Des personnels médicaux-sociaux en nombre suffisant

  • 1 infirmerie ouverte sur tout le temps scolaire dans chaque établissement avec la présence d’au moins un personnel infirmier titulaire. Cela permet aussi du temps pour des interventions en classe, des concertations et de la co-animation avec des professeur·es et les CPE.

  • 1 Assistant·e de Service Sociaux à temps plein dans chaque établissement et leur déploiement dans le premier degré.

  • Le renforcement de la médecine scolaire avec des visites obligatoires pour tous·tes les élèves.

  • Le renforcement des CMP et de l’équipe paramédicale de prévention et de dépistage (orthophonie, psychomotricité, psychologie, ophtalmologie…)

     

Des PsyÉN en nombre suffisant

  • 1 PsyÉN pour 400 élèves au maximum.

 

2. Rendre obligatoire la formation initiale et continue sur le harcèlement scolaire

Il existe désormais des référent⋅es académiques, qui sont en mesure d’organiser des formations. Il en existe actuellement 335. Les élèves, quant à eux et elles, peuvent être formé⋅es pour devenir des ambassadeurs et ambassadrices et lutter contre le harcèlement. Il n’existe cependant que 10 000 ambassadeurs⋅rices sur les millions d’élèves scolarisé⋅es alors que tous les établissements devraient en avoir. Chacun⋅e des élèves devrait être formé⋅e et sensibilisé⋅e au harcèlement.

Depuis la rentrée 2021, un programme de lutte contre le harcèlement PHARE (pour Programme de lutte contre le HARcèlement à l’École) concerne tous les établissements et les écoles.

Voici les préconisations du programme :

  • Tous les établissements doivent se doter d’ambassadeurs "non au harcèlement"

  • Dans tous les établissements, les comités d’éducation à la santé, la citoyenneté et l’environnement sont mobilisés sur la question de la prévention du harcèlement, afin de dresser un état des lieux propre à chacun et de déterminer un plan d’action

  • Les instances de démocratie scolaire – conseils de vie collégienne, conseils de vie lycéenne – sont également, partout, invitées à s’emparer du sujet

  • Les écoles et établissements doivent constituer une équipe pluri-catégorielle, qui sera formée à la prise en charge spécifique du harcèlement, et des modules en ligne seront mis à disposition des élèves

  • Les parents sont associés à cette démarche à travers des ateliers

Pour mettre en œuvre ces objectifs louables, SUD éducation revendique une formation de tous les personnels et un temps de concertation entre collègues.

  • En effet, il ne s’agit pas de faire en sorte que les enseignant·es soient pleinement responsables de la gestion et de la résolution des situations de harcèlement. En revanche, il est indispensable que tous les personnels en lien direct avec les élèves soient en mesure de détecter les signaux du harcèlement et aient pleine connaissance des procédures à suivre pour leur donner suite.

  • D’autre part, la lutte contre le harcèlement doit relever de dynamiques professionnelles collectives aux sein des établissements. À ce titre, il faut du temps et de la concertation pour échanger entre collègues, construire des projets et améliorer le climat scolaire. La banalisation de demi-journées pour permettre aux équipes de construire de tels projets, à l’occasion notamment du 18 novembre, journée de lutte contre le harcèlement à l’école, peut être à ce titre un levier pertinent.

     

3. Des élèves entassé·es dans des classes et des établissements scolaires

Une condition indispensable pour prévenir au mieux le harcèlement scolaire est d’avoir des conditions d’étude sereines pour les élèves. Mais au lieu d’investir dans l’éducation nationale, JM Blanquer ne cesse de réduire le budget de l’éducation nationale. Il vient de rendre 75 millions d’euros après avoir économisé plus de 600 millions en 2020. Dans le second degré, dans un contexte de hausse démographique, on en est 8 000 suppressions de postes. Le bien-être des élèves ne semble pas être une priorité pour le ministre qui ne cesse de supprimer des postes et de réduire le budget de l’éducation nationale. SUD éducation réclame un plan d’urgence pour l’éducation, prévoyant des recrutements importants afin de diminuer les effectifs en classe, un accent mis sur la formation continue des personnels, et des moyens matériels permettant une mise à niveau du bâtis scolaire.

SUD éducation revendique :

1. Des moyens en personnels

Limiter les effectifs par classe avec au collège :

  • 20 élèves maximum en collège ordinaire, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.

  • des dédoublements nationaux sur la moitié des horaires d’enseignement dans toutes les matières.

     

Des Vies scolaires renforcées

  • Au moins 1 CPE dans tous les collèges quel que soit le nombre d’élèves

  • 1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire.

  • En plus du CPE, 1 personnel de vie scolaire pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire.

2. Un réseau de service public à taille humaine et égalitaire

Une taille des collèges limitée avec des collèges de 400 élèves maximum ; la fin des regroupements d’établissements dans des cités scolaires de taille trop importante pour assurer un suivi correct des élèves.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 novembre 2021 3 17 /11 /novembre /2021 15:54

Le ministère a publié le 12 octobre deux décrets, n° 2021-1327 et 2021-1326, modifiant le statut des enseignant⋅es du second degré. Il devient désormais possible d’imposer jusqu’à deux heures supplémentaires aux collègues travaillant en temps partiel.

Ainsi un⋅e chef⋅fe d’établissement pourra imposer deux heures supplémentaires à un⋅e collègue en temps partiel. Par exemple un⋅e certifié⋅e en temps partiel à 16 heures pourrait être obligé⋅e d’avoir un service à 18 heures, soit un temps complet.
C’est une négation de la notion de temps partiel qui remet en cause nos conditions de travail et notre santé. C’est aussi une fuite en avant pour éviter d’ouvrir des postes aux concours d’enseignant⋅es afin de pourvoir les besoins d’éducation des enfants du babyboom des années 2000.

SUD Éducation revendique :

  • la fin des heures supplémentaires imposées
  • la diminution des heures devant élèves avec l’intégration de 3 heures de concertation dans les maxima de services
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 novembre 2021 3 17 /11 /novembre /2021 15:54

Cet article a été publié le 15/11/2021


SUD éducation porte des revendications pour la justice sociale et climatique dans le secteur de l’Éducation nationale. Zoom sur la question des transports !


Le “forfait mobilités durables”
L’État a mis en place un « forfait mobilités durables » (décret n° 2020-543 du 9 mai 2020 dans la fonction publique de l’État). Le forfait mobilités durables désigne une nouvelle aide destinée à encourager le recours à des transports plus propres.

Ce texte prévoit le remboursement aux agent·es de tout ou partie des frais engagés au titre de leurs déplacements entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail avec leur cycle ou cycle à pédalage assisté personnel ou en tant que conducteur·trice ou passager·e en covoiturage, sous forme d'un « forfait mobilités durables ».

Les agent·es peuvent bénéficier du « forfait mobilités durables » à condition de choisir l'un de ces deux moyens de transport pour se rendre sur leur lieu de travail pendant un nombre minimal de jours sur une année civile.
Ce nombre est fixé par arrêté à 100 jours par an à partir de 2021.

Le montant annuel du forfait est fixé à 200€, à compter de 2021. Celui-ci sera versé l’année suivant celle du dépôt de la déclaration par l‘employeur. En outre, l’utilisation d’un vélo pour se rendre sur son lieu de travail peut faire l’objet d’un contrôle de la part de l’employeur.

Le montant du forfait peut être proratisé dans les cas suivants : l’agent·e recruté en cours d’année, l’agent·e radié·e des cadres en cours d’année, l’agent·e placé·e dans une position autre qu’en activité pendant une partie de l’année.

Quelques exclusions :

Cette possibilité de remboursement n'est pas applicable :

Aux agent·es bénéficiant d'un logement de fonction sur leur lieu de travail ;
Aux agent·es bénéficiant d'un véhicule de fonction ;
Aux agent·es bénéficiant d'un transport collectif gratuit entre leur domicile et leur lieu de travail;
Aux agent·es transporté·es gratuitement par leur employeur ;
Aux personnels bénéficiant des dispositions du décret N°83-588

Attention : le versement du « forfait mobilités durables » est exclusif du versement mensuel de remboursement des frais de transports publics.

Comment l’obtenir?
Si votre établissement ne vous a pas fourni de formulaire pour toucher ce forfait, demandez-le à votre direction et contactez le syndicat SUD éducation de votre département! Il faut l’envoyer à votre administration avant le 31 décembre 2021.

Développer des modes de transport plus écologiques !

Le dérèglement climatique que nous connaissons nécessite de changer notre modèle de production mais également nos habitudes collectives, y compris de transport.
La voiture représente presque un tiers (29%) des émissions de gaz à effet de serre de la France, loin devant l’agriculture (17%) et l’industrie (11%). Les émissions de gaz à effet de serre sont responsables du réchauffement climatique dont la rapidité inquiètent les scientifiques du monde entier (cf. le rapport du Giec d’août 2021).
Avec la hausse du prix des carburants, la voiture est un mode de transport qui est également de plus en plus coûteux pour les agent·es qui subissent les bas-salaires et le gel du point d’indice. Le gouvernement espère se servir de la prime de 100 euros versée en une fois dans les mois à venir comme d’un solde de tout compte. Cette mesure montre que le gouvernement s’en remet avant tout aux mécanismes du marché pour limiter la consommation d’énergie, au détriment des salarié⋅es. Elle ne règle rien sur les moyens et longs termes en matière de cherté de la vie comme du déficit des transports publics accessibles à toutes et tous. Il faut au contraire engager des politiques publiques ambitieuses qui permettent à toutes et tous d’éviter la précarité énergétique tout en réduisant la consommation énergétique.

L’État doit mener une politique volontariste pour promouvoir des modes de transport plus écologiques : il faut développer les transports en commun sur tout le territoire et en particulier dans les zones périurbaines et rurales. Le développement des infrastructures doit se faire en concertation avec les populations pour répondre à leurs besoins. Chaque déplacement pour se rendre sur le lieu de travail doit devenir possible en transport en commun.

Dans l’Éducation, les suppressions de postes à répétition dans le second degré ont conduit à ralentir voire à bloquer les mobilités : faute de postes ouverts dans les établissements qui sont proches de leur domicile, les personnels doivent souvent se déplacer davantage pour se rendre sur leur lieu de travail.
De même, puisque les personnels de l’Éducation nationale ne choisissent pas leur lieu de travail, ils devraient avoir accès à des réductions significatives afin de retrouver leurs proches pendant les week-ends et les congés scolaires : l’augmentation des prix des billets de train conduit trop souvent les agent·es à préférer des trajets en voiture.

Revendications

Pour les salarié·es du secteur privé, le montant de remboursement est de 400€ et est cumulable avec un abonnement de transport en commun. SUD Éducation revendique :

- la possibilité de cumuler le FMD avec le remboursement de frais de transport en commun,
- une augmentation à 400€ immédiatement comme pour les salarié·es du privé et à terme le montant de FMD doit être de 500€ ou plus pour les plus précaires, comme proposé par la convention citoyenne pour le climat.
- le développement des transports en commun afin de permettre à tous les personnels de l’Éducation nationale de pouvoir se rendre sur leur lieu de travail en transports en commun.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
13 novembre 2021 6 13 /11 /novembre /2021 10:34

Un magazine national vient de se livrer à des attaques diffamatoires contre l’intégrité professionnelle des plus 800 000 enseignant⋅es du ministère de l’Éducation nationale.

Dès sa Une, il accuse l’école « d’endoctrinement ». Des mots forts qui vont à l’encontre de ce qui fait le fondement de notre profession : enseigner des contenus validés scientifiquement, apprendre à réfléchir par soi-même, à développer son esprit critique, à acquérir des outils pour comprendre le monde.

Fondés sur des sources anonymes commentées par une éditorialiste militante bien connue, les articles vont jusqu’à reprocher à des associations agréées comme la ligue de l’enseignement d’intervenir dans le cadre de sensibilisations aux LGBTphobies, interventions qui rentrent pleinement dans les programmes et objectifs de l’Éducation nationale. La campagne lancée en 2019, "Lutter contre l'homophobie et la transphobie à l'École" n’en est qu’un exemple. Ce titre de presse, au long de son dossier, ne cesse de vilipender celles et ceux-là mêmes qui au quotidien luttent pour l’égalité des élèves.

En faisant passer la lutte contre le racisme, l’homophobie et les discriminations en général pour du militantisme qui n’aurait pas sa place à l’école, une certaine presse se rend complice de ce qui relève de délits qui tombent sous le coup de la loi.

En accusant publiquement les personnels de l’Éducation nationale qui appliquent les programmes et font respecter les valeurs de la République « d’endoctrinement », elle les jette en pâture.

Jean-Michel Blanquer, par ses propos approximatifs et répétés, a rendu possible une telle offensive. En ligue avec la presse réactionnaire, il contribue à entretenir un climat nauséabond.

SUD éducation réaffirme son attachement à une école publique laïque, gratuite, et émancipatrice. Cela passe par la lutte contre toutes les formes de discrimination à l’école.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 17:04

 

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 17:03
Ce tract a été publié le 12/11/2021
 

Pour l’arrêt du financement et la nationalisation de l’enseignement privé

Contre les récupérations politiques racistes et  islamophobes 

Pour le respect plein et entier de la loi de 1905

 

Les conquêtes laïques sont les nôtres !

 

La laïcité est un principe pour lequel se sont battues des générations de militant·es du progrès social. Les lois laïques de la IIIe République sont le résultat d’un compromis : entre celles et ceux qui voulaient avant tout une offensive contre le cléricalisme et la religion, et celles et ceux qui souhaitaient préserver les institutions de l’influence de la religion. Le résultat en fut la notamment la loi de 1905, qui instaure la séparation des Églises et de l’État, et garantit à toutes et tous la liberté de croire ou de ne pas croire. Il s’agit d’un acquis fondamental de la construction de l’école publique. Ce principe a été précisé à plusieurs reprises, notamment par la loi de 2004, stipulant que « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ». Précisons qu’encore aujourd’hui, la loi de 1905 n’est pas appliquée partout, et notamment en Alsace-Moselle, qui n’étaient pas sur le territoire français au moment de son adoption, ni dans certains territoires ultra-marins issus de la colonisation. SUD éducation réclame l’extension de la loi de 1905 à l’ensemble des territoires qui n’en bénéficient pas. 

C’est notre camp social qui s’est battu pour la laïcité, pas celui de ce gouvernement au service des capitalistes. Pour SUD éducation, la loi de 1905 doit être défendue pleinement et entièrement. C’est bien l’État et les institutions qui doivent être défendues contre l’intrusion de la religion, et non les individus dont la liberté de croire ou de ne pas croire doit être protégée. Les conquêtes laïques sont les nôtres , elles n’appartiennent pas aux réactionnaires ! 

C’est notre camp social qui s’est battu pour la laïcité, pas celui de ce gouvernement au service des capitalistes. Pour SUD éducation, la loi de 1905 doit être défendue pleinement et entièrement. C’est bien l’État et les institutions qui doivent être défendues contre l’intrusion de la religion, et non les individus dont la liberté de croire ou de ne pas croire doit être protégée. Les conquêtes laïques sont les nôtres , elles n’appartiennent pas aux réactionnaires ! 

 

SUD éducation revendique toujours l’abrogation du concordat en Alsace-Lorraine et l’application des lois laïques sur l’ensemble du territoire.

 

SUD éducation se prononce toujours fermement : 

   -contre l’interdiction faite aux mères portant un signe religieux d’accompagner des sorties scolaires

   -contre l’extension de la loi de 2004 à l’université

 

Combattre le retour du catholicisme d’État

 

Mise en avant de son éducation chez les Jésuites, admiration pour Paul Ricoeur... Macron avait bien mis en scène pendant sa campagne son inscription dans la foi chrétienne. Depuis, son pélerinage à Lourdes et sa visite auprès du pape montrent qu’au plus haut sommet de l’État, le principe de séparation avec l’Église catholique n’est pas sans ambivalence. Plus récemment, plusieurs événements sont venus confirmer cette alliance de fait du gouvernement avec l’Église catholique. D’une part, le refus de Darmanin de condamner le président de la Conférence des évêques de France suite à ses déclarations sur le fait que le «secret de la confession» concernant les violences sexuelles envers les enfants était supérieur aux lois de la République. D’autre part, la visite du premier ministre auprès du pape, le 18 octobre, se soldait par un tweet dans lequel il évoquait «le lien millénaire, au point d’être qualifié de filial, avec l’Église catholique».   

Son ministre de l’Éducation n’est pas en reste. Il cherche absolument à se donner une image de grand laïc, mais en réalité ses liens avec les milieux catholiques conservateurs sont connus, à commencer par SOS éducation, association qui s’était illustrée, dans la continuité de la Manif pour Tous, dans sa lutte contre les ABCD de l’égalité (un outil pédagogique dont le but est de lutter contre les stéréotypes filles-garçons et d'éduquer à l'égalité et au respect entre hommes et femmes). Jean-Michel Blanquer s’est aussi illustré par le soutien qu’il a apporté à la Fondation pour l’école et Espérance banlieues, dirigées par des proches de la mouvance catholique intégriste. Toujours au sein de son ministère, la secrétaire d’État Nathalie Elimas était également partisane de la Manif pour Tous. La laïcité, pour le gouvernement, est moins importante que la valorisation de l’identité chrétienne de la France. Plus que jamais, il est nécessaire de réaffirmer le principe de séparation des Églises et de l’État.      

Reprendre l’offensive pour la laïcité, c’est commencer par dénoncer ces compromissions. Car il ne faut pas se leurrer : le gouvernement ne défend pas la laïcité, il défend l’alliance historique des capitalistes avec le catholicisme, pour mieux chasser sur les terres de l’extrême droite en cette période d’élections présidentielles. 

 

Ne laissons pas Blanquer faire de la laïcité un outil de stigmatisation et de répression !

 

La conception qu’a Blanquer de la laïcité se résume en deux points :

-D’une part un dévoiement, largement partagé par une large frange de la sphère politique, qui consiste à stigmatiser de manière systématique la population musulmane ou considérée comme telle.

-D’autre part une manipulation qui lui permet de mettre en cause le travail et la probité d’une partie des personnels qui lui sont hostiles, en les accusant de refuser les valeurs de la République, à commencer par la laïcité.

 

Petite chronologie des propos islamophobes de Blanquer

Septembre 2019 : Blanquer déclare que «le fondamentalisme islamiste dans certains territoires a fait que certaines petites filles vont à l’école le plus tard possible», ce qui a d’ailleurs été contredit par un rapport de la DEPP d’août 2019. Dans la foulée, il condamne une affiche de campagne la FCPE présentant une maman voilée.

Octobre 2019 : Blanquer refuse de dénoncer à l’agression par un élu RN d’une mère voilée accompagnant une sortie au Conseil régional de Franche-Comté. Refusant toute condamnation, il avait expliqué que selon lui «le voile n’est pas souhaitable dans notre société».

Septembre 2021 : Blanquer fait publier une série d’affiche, moquées par toute la profession, intitulées «·c’est ça, la laïcité·». Ces affiches associent phénotypes, prénoms et appartenance religieuse supposée, dans un pur registre colonial. Elle présente l’immigration comme une menace au vivre-ensemble, et la laïcité comme un remède à ces fractures supposées.

 

Blanquer menace les personnels

Le ministre Blanquer utilise sa vision dévoyée de la laïcité pour mettre en cause toute une partie des personnels de l’éducation. Récemment encore, ses déclatations au CNAM, Blanquer a diffamé et menacé les personnels, en disant qu’une partie de ceux-ci ne respectent pas les valeurs de la République, à commencer par la laïcité, et en sous-entendant que certain·es devraient “sortir du métier”, et qu’il pourrait y avoir des mesures sur le plan de la “gestion de la carrière des personnes”.

Ce discours s’inscrit dans la droite lignée du rapport Obin, mis en musique en cette année 2021-2022 dans le cadre du plan de formation des enseignant·es sur la laïcité, et dont l’angle principal, plus que la promotion de la laïcité, est une chasse aux sorcières contres les «islamo-gauchistes» qui gangrèneraient supposément les INSPE et les universités.

Pour SUD éducation, cette chasse aux sorcières doit cesser immédiatement. Les personnels de l’Éducation sont bien les premier·es à défendre au quotidien les valeurs de la République, dont la laïcité, et non les fossoyeurs de l’école publique, comme l’est ce gouvernement.

 

La lutte pour la nationalisation de l’enseignement privée, une lutte toujours d’actualité

 

La concurrence entre l’enseignement public et l’enseignement privé est un débat vieux comme l’école publique. Il est en revanche toujours d’actualité ! Dans un grand nombre de départements, la concurrence de l’enseignement privé est tel qu’il n’y a parfois tout simplement pas d’école publique dans la commune. Ailleurs, qui n’a pas connu tel ou tel élève quittant l’école publique pour aller s’inscrire dans l’école privée voisine ? Le dualisme scolaire provoque objectivement une inégalité face à l’éducation, autant que la promotion de l’enseignement religieux.

Et pour cause : l’école privée est, depuis la loi Debré de 1959, largement financée par l’État, qui organise ainsi sa propre mise en concurrence. Le projet de loi Savary de 1984, qui avait déclenché des manifestations importantes en faveur de l’école dite «libre», a fait long feu. Depuis, aucun gouvernement n’a tenté de remettre en question l’existence de ce dualisme scolaire qui met en cause l’égalité de toutes et tous les élèves face à l’éducation.

Pire encore, aujourd’hui, le ministre Blanquer accentue cette politique en faveur de l’enseignement privé. Les lois de finance successifs favorisent toujours davantage l’école privée, dont le budget augment plus vite que celui de l’enseignement public. Récemment, plusieurs établissements privés ont pu intégrer les expérimentations en cours liés à la réforme de l’éducation prioritaire.

Pour SUD éducation, il est plus que jamais temps de reprendre le débat sur la fin du dualisme scolaire :

   -en mettant fin au financement public de l’enseignement privé

    -en nationalisant l’enseignement privé, sans indemnité ni rachat, et en tranférant ses personnels dans les corps correspondants de l’enseignement public

 

L’enseignement privé en quelques chiffres (loi de Finances 2022) : 

 

Une part importante... 

   -7 996 000 000 €,

   -10,5% du buget de l’enseignement scolaire

 

...en augmentation : le budget de l’enseignement privé sous contrat augmente plus vite que celui du public    

  •    1er degré public +2,32%
  •    2d degré public de +1,51%
  •    Privé sous contrat +3,21%
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61