7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 09:16
3 de Bordeaux : communiqué, visuels, motion et courrier-type

Cet article a été publié le 05/12/2020

Ce vendredi 20 novembre, trois enseignant-e-s du lycée François Mauriac de Bordeaux, syndiqué-e-s à SUD éducation, ont reçu une lettre de la rectrice indiquant qu’elle engageait contre elles et eux une procédure disciplinaire.

Quatre collègues de ce lycée, 9 en tout en Gironde, avaient reçu au mois de mars un courrier de menace de la rectrice. 9 mois après leur mobilisation contre la réforme Blanquer du Bac, 7 mois après ce premier écrit, les menaces sont donc mises à exécution.

Ce qui est reproché à nos collègues ? S’être mobilisé-e-s pour faire barrage à la mise en oeuvre de la réforme du bac Blanquer. Depuis l’hiver dernier, les cas de répression se multiplient : Cahors, Carcassone, Clermont-Ferrand, Strasbourg, et bien sûr Melle. Encore une fois, l’administration cherche à réprimer celles et ceux qui, engagé-e-s dans l’action syndicale, s’opposent à la politique ministérielle.

SUD éducation exige l’abandon immédiat des procédures contre nos camarades du lycée François Mauriac de Bordeaux.

SUD éducation exige l’abandon immédiat de toutes les poursuites contre les personnels mobilisés contre les politiques rétrogrades du ministère et du gouvernement. On ne touche pas à nos camarades !


Vous trouverez ci-dessous des modèles de motion et de courriers-types :

 

Motion type Bordeaux

Il est important de multiplier les prises de positions de personnels en faveur des 3 de Bordeaux et de tous les personnels victimes de répression anti-syndicale. Le modèle ci-dessous peut être adapté pour les conseils d'école et les conseils d'administration, mais aussi pour les AG, les réunion syndicales.

Pour centraliser les motions, merci de les faire suivre à l’adresse 3debordeaux@sudeducation.org 

 

Ce vendredi 20 novembre, trois enseignant-e-s du lycée François Mauriac de Bordeaux, Zoé, Véronique et Jean, syndiqué-e-s à SUD éducation, ont reçu une lettre de la rectrice indiquant qu’elle engageait contre elles et eux une procédure disciplinaire.

 

Quatre collègues de ce lycée, 9 en tout en Gironde, avaient reçu au mois de mars un courrier de menace de la rectrice. 9 mois après leur mobilisation contre la réforme Blanquer du Bac, 7 mois après ce premier écrit, les menaces sont donc mises à exécution.

 

Ce vendredi 27 novembre, nos collègues Zoé, Véronique et Jean, syndiqué-e-s à SUD éducation, ont fini de consulter leurs dossiers. Ces dossiers confirment ce que nous savions déjà, il s’agit de répression anti-syndicale contre des collègues engagés contre la réforme du bac. Ce même jour, un rassemblement devant le rectorat de Bordeaux a réuni plus de 300 personnes. 

 

Ce qui est reproché à nos collègues ? S’être mobilisé-e-s pour faire barrage à la mise en oeuvre de la réforme du bac Blanquer. Ces dernières années, les cas de répression se multiplient : le collège République de Bobigny, Cahors, Carcassone, Clermont-Ferrand, Strasbourg, et bien sûr Melle. Encore une fois, l’administration cherche à réprimer celles et ceux qui, engagé-e-s dans l’action syndicale, s’opposent à la politique ministérielle.

 

Les personnels de (nom de l’école, du collège, lycée) réunis en Assemblée générale avec leurs syndicats (noms des syndicats) exigent l’abandon immédiat des procédures contre nos camarades du lycée François Mauriac de Bordeaux.

 

Les personnels de (nom de l’école, du collège, lycée) réunis en Assemblée générale avec leurs syndicats (noms des syndicats) exigent l’abandon immédiat de toutes les poursuites contre les personnels mobilisés contre les politiques rétrogrades du ministère et du gouvernement. On ne touche pas à nos camarades !

 

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Courrier type Bordeaux 

Il est important de multiplier les prises de positions de personnels en faveur des 3 de Bordeaux et de tous les personnels victimes de répression anti-syndicale. Un exemple utile est un courrier à la rectrice de Bordeaux et/ou au ministre de l'Éducation nationale. Pour centraliser ces courriers, merci de les faire suivre à l’adresse 3debordeaux@sudeducation.org 

 

À …………., le ………………..

 

À Madame la Rectrice de l'Académie de Bordeaux / À M. le ministre de l'Éducation nationale 

sous couvert du chef d’établissement ou IEN pour le 1er degré,

 

Objet  : abandon des procédures contre les personnels mobilisés de Bordeaux 

 

Nous, personnels de (nom de l’école, du collège, lycée), avons appris que ce vendredi 20 novembre, trois enseignant-e-s du lycée François Mauriac de Bordeaux, syndiqué-e-s à SUD éducation, ont reçu une lettre de votre indiquant que vous engagiez contre elles et eux une procédure disciplinaire.

 

Quatre collègues de ce lycée, 9 en tout en Gironde, avaient reçu au mois de mars un courrier de menace de votre part. 9 mois après leur mobilisation contre la réforme Blanquer du Bac, 7 mois après ce premier écrit, les menaces sont donc mises à exécution.

Ce vendredi 27 novembre, nos collègues ont fini de consulter leurs dossiers. Ces dossiers confirment ce que nous savions déjà, il s’agit de répression anti-syndicale contre des collègues engagés contre la réforme du bac. Ce même jour, un rassemblement devant le rectorat de Bordeaux a réuni plus de 300 personnes. 

Ce qui est reproché à nos collègues ? S’être mobilisé-e-s pour faire barrage à la mise en oeuvre de la réforme du bac Blanquer. Ces dernières années, les cas de répression se multiplient : le collège République de Bobigny, Cahors, Carcassone, Clermont-Ferrand, Strasbourg, et bien sûr Melle. Encore une fois, l’administration cherche à réprimer celles et ceux qui, engagé-e-s dans l’action syndicale, s’opposent à la politique ministérielle.

Nous exigeons l’abandon immédiat des procédures contre nos camarades du lycée François Mauriac de Bordeaux.

Veuillez croire, Madame la rectrice/M. le ministre, en notre attachement au service public d’éducation

https://www.sudeducation.org/3-de-bordeaux-communique-visuels-motion-et-courrier-type/

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 09:15
AED en grève : une mobilisation historique !

Cet article a été publié le 01/12/2020

La grève des assistant-e-s d'éducation (AED, AP, APS) a été massivement suivie et soutenue par d'autres catégories de personnels aujourd'hui. Partout sur le territoire des vies scolaires ont été totalement fermées et des dizaines de rassemblement se sont tenus devant le rectorat, DSDEN, établissements employeurs. Cette mobilisation est historique.

En amont la préparation de cette journée grève a donné naissance à plusieurs collectifs auto-organisés d'assistant-e-s d'éducation et a renforcé ceux déjà existant qui étaient à l'origine de cet appel. SUD éducation s'en félicite.

Les établissements scolaires ne fonctionnent pas sans les AED et c'est ce qui a été montré aujourd'hui. Certains ont dû fermer leurs portes.

Pourtant, les assistant-e-s d'éducation ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit : CDD d'un an renouvelables dans une limite de 6 ans, temps partiels, salaires de misère, absence de formation. Elles-ils sont exlcu-e-s de la prime REP/REP+, tout comme les AESH,et doivent faire face quotidiennement au sous effectif et à l'arbitraire de la hiérarchie : injonctions non-réglementaires, chantage au non-renouvellement, infantilisation. Face à la crise sanitaire que nous vivons actuellement, elles-ils sont en première ligne pour l'application du protocole.

La précarité isole mais aujourd'hui les AED ont montré leur force collective.

SUD éducation appelle l'ensemble des personnels à mettre en place des caisses de grève locales et à se montrer vigilant face aux éventuelles représailles que pourraient subir les collègues grévistes.

SUD éducation appelle à poursuivre la mobilisation et soutiendra les initiatives proposées à la base en mettant son outil syndical à disposition.

SUD éducation met à disposition son préavis de grève spécifique, en plus du préavis général, qui couvre les personnels jusqu’au 19 décembre 2020.

Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se saisir de notre campagne pour l'obtention de la prime REP/REP+ et à proposer des motions au CA.

 

SUD éducation revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels assistant·es d’éducation qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur-trice scolaire ;

  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;

  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;

  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef-fe-s d’établissement : pour un recrutement académique ;

  • l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation.

  • du matériel de protection fourni par l'employeur et le versement de la prime Covid.

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 09:14
Exclusion des documentalistes de la prime d’équipement : SUD exige son versement pour toutes et tous

Ce communiqué a été publié le 06/12/2020

Samedi 5 décembre, le gouvernement a publié le décret instituant la prime d’équipement. Cette prime est d’un montant de 176 euros bruts, soit environ 150 euros nets.
Toutefois, le ministère exclut explicitement les quelque 10 000 documentalistes du versement de la prime.
Les professeur-e-s documentalistes sont intégré-e-s au corps des certifié-e-s, au même titre que les autres enseignant-e-s du second degré. Ils et elles ont passé un concours similaire, et ont le même niveau de qualification.
Les documentalistes sont des enseignant-e-s à part entière dont les missions sont de nature pédagogique.
Ces personnels étaient déjà traités différemment, car ils perçoivent une indemnité de sujétion d’un montant nettement inférieur à celle des autres enseignant-e-s du second degré. En les excluant du dispositif de la prime d’équipement, le ministre Blanquer choisit d’accroître une nouvelle fois les inégalités de revenus entre enseignant-e-s, au détriment d’une discipline féminisée à 87 % et dont le temps de service excède 35 heures hebdomadaires.
Pour SUD éducation, cette inégalité de traitement des fonctionnaires au sein d’un même corps n’est pas uniquement injuste, elle est également une marque de la division sexiste du travail dans l’Éducation nationale.

SUD éducation exige que le ministre modifie sans délai ce décret. Le salaire des professeur-e-s documentalistes doit être hissé au niveau du reste des enseignant-e-s du second degré, et le versement de cette indemnité à tous les personnels de l’Éducation nationale (notamment les AED et les AESH).

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 09:11
Moins de postes au concours enseignant 2021 sauf pour le privé

Ce communiqué a été publié le 02/12/2020

Les concours au professorat des écoles offriront 900 postes de moins en 2021 qu’en 2020 avec une baisse pour la plupart des autres concours externes. Au total, 23 216 postes sont offerts aux différents concours externes publics, contre 24 190 l’an dernier. Par ailleurs, 900 postes sont ouverts au concours des maîtres dans les établissements d’enseignement privés sous contrat du premier degré avec une augmentation de 100 postes en un an.

Depuis plusieurs mois, SUD éducation exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Il s’agit notamment de recruter massivement des personnels titulaires et formés qui pourront compenser sur le long terme les inégalités accrues par les périodes de confinement et remplacer les personnels en congé-maladie et d’alléger les effectifs.

Au lieu de recruter sur les listes complémentaires aux concours internes et externes, de titulariser les contractuel-le-s à temps plein, d’ouvrir des concours de recrutement exceptionnels, le ministère de l’Education nationale a choisi de précariser encore plus la profession en proposant des CDD ne dépassant pas 3 mois

Avec une réduction du nombre de postes au concours enseignant 2021, le ministère poursuit sa politique de casse du service public et précarise les personnels recruté-e-s sous contrat.

SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels et une augmentation significative de postes au concours 2021.

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4 décembre 2020 5 04 /12 /décembre /2020 15:53

Chaque jour il apparaît davantage que le “Grenelle de l'éducation” du ministre Blanquer n’est qu’une opération de communication caricaturale destinée à servir d'écran à une politique de casse du service public d'éducation.

Le ministre se livre à une parodie de dialogue social, en faisant présider diverses tables rondes par des personnalités qui n'entretiennent aucun lien avec la communauté éducative. En parallèle se déroule un colloque d’où sont complètement écartées les sciences humaines : pédagogie, sociologie, histoire. De prétendu-e-s expert-e-s, invité-e-s surtout en raison de leur proximité idéologique avec le ministre, se succèdent d’intervention en intervention, tandis que les organisations syndicales qui représentent les personnels sont marginalisées.

Derrière les formules managériales creuses du ministère, il s'agit pour Blanquer de nier aux personnels leur professionnalité afin d'imposer ses propres pratiques, au mépris à la fois de la liberté pédagogique et de leurs conditions de travail.

Le ministre et le gouvernement ont attaqué l'Éducation nationale tous azimuts ces dernières années : suppressions de postes, attaques contre toutes les garanties statutaires avec la fin du contrôle par les commissions paritaires des actes collectifs, réformes du système éducatif qui mettent en place le tri social au lycée et à l’université...

À la gestion libérale et réactionnaire vient désormais s’ajouter une reprise en main autoritaire, avec la mise en œuvre de poursuites disciplinaires contre les équipes syndicales en pointe dans la contestation des réformes, hier à Melle, aujourd'hui à Bordeaux.

La revalorisation salariale des personnels, qui devait aboutir à une loi de programmation sur plusieurs années impliquant plus de dix milliards d'euros s'est transformée en une enveloppe de 400 millions d'euros pour plus d'un million d'agent-e-s. Il ne s'agit que de nouvelles primes, d'un montant souvent dérisoire, et qui excluent une large part des personnels : AED, AESH, personnels administratifs et de santé, enseignant-e-s au-delà du septième échelon…

Pour SUD éducation, l’heure est à la construction d'une mobilisation massive. SUD éducation, avec la FSU, la CGT éduc'action et FO, appelle le 26 janvier prochain à une journée de grève pour une augmentation des salaires de tous les personnels. SUD éducation appelle d'ores et déjà les personnels à se réunir en heures d'informations syndicales et en assemblée générale pour débattre de la construction de la grève sur leur lieu de travail, et faire de cette journée du 26 un point d'appui pour ancrer la grève dans la durée, dans le but d’obtenir des augmentations de salaires pour toutes et tous.

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 17:12
Communiqué CGT, FO, FSU, SNCL, SUD éducation

Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent. Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de traduire l’ambition éducative dont notre pays a besoin. En effet, il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulièrement des mesures pour faire baisser les effectifs d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail.

Il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires.

Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité de personnels. Les AED et les AESH en particulier ne se voient rien proposer.

Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant-es.

Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions d’emplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies, grâce à un plan pluriannuel de revalorisation et de création de postes pour répondre à tous les besoins, en commençant par les plus urgents.

Elles demandent la mise en œuvre d’une autre politique éducative que celle menée jusqu’à présent par le Ministre de l’Education Nationale.

Les organisations appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à s’engager dans l’action et à préparer une grève le mardi 26 janvier pour exiger des créations de postes, une autre politique éducative, le dégel de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation. Elles engagent les personnels à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs, du gouvernement, etc. Les organisations décident de se revoir début janvier.

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 17:11

Les deux lois « de programmation de la recherche » et « de sécurité globale » portent gravement atteinte à des libertés indispensables dans une démocratie.

Depuis des mois, la loi de programmation de la recherche (LPR) fait l’objet d’une dénonciation quasi-unanime de la part de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) pour de nombreuses raisons : précarisation des personnels, insuffisance budgétaire, généralisation des appels à projet, privatisation et mise en concurrence exacerbée. En remettant en cause le Conseil national des universités (CNU) et en favorisant ainsi le clientélisme local, la LPR s'attaque frontalement aux statuts des enseignant·es-chercheur·es. Elle s'inscrit dans la même logique que la loi de transformation de la fonction publique qui a dépossédé les instances représentatives du personnel et en particulier les commissions administratives paritaires (CAP) de leurs prérogatives (avancement des personnels IT, BIATSS et enseignant·es de statut 2nd degré). Avec elles, disparaissent des lieux indispensables de parole, de collégialité et de contrôle possible pour les représentant·es du personnel concernant leurs droits et leurs carrières.

Parallèlement, la LPR a étendu aux campus universitaires le délit d'entrave qui existait déjà pour les lycées. Ce délit sera désormais passible de 3 ans de prison et de 45 mille euros d'amende. Il permettra à l’avenir de réprimer de manière arbitraire toute forme de contestation. Les violences policières, qui ont eu lieu en France ces dernières semaines, contre la population, en particulier les migrant·es, les personnes victimes de racisme, les manifestant·es, rendent plus que jamais nécessaire le retrait de la loi de sécurité globale. Sans la liberté d’informer et de rendre compte de ces violences policières, les libertés publiques seraient encore plus sous la menace d’un gouvernement qui, jour après jour, bascule dans l’autoritarisme. Les attaques à l’encontre des enseignant·es-chercheur·es et des chercheur·es par des parlementaires qui, dans le droit fil des propos injurieux de Jean-Michel Blanquer, les ont désigné·es à la vindicte publique et les exposent à une mise en danger sont irresponsables et inacceptables. S’il en était besoin, ces parlementaires donnent une nouvelle preuve de leur totale méconnaissance de la diversité et de la richesse des débats au sein des universités, indispensables pour l’enseignement et la recherche.

Ces débats doivent rester préservés des pressions économiques et des contraintes doctrinales. Les déclarations du président de la république annonçant le maintien de la fermeture des universités jusqu’à nouvel ordre sont inacceptables et portent également atteinte aux missions de service public de l’ESR. Il est absolument nécessaire que les étudiant·es, qui subissent de plein fouet la crise sanitaire et sociale, puissent retrouver leurs lieux d'études et reprendre contact avec les personnels, enseignant·es et BIATSS, pour éviter tant qu’il est encore temps un décrochage massif. Nous exigeons la réouverture immédiate de tous les cours qui peuvent être assurés dans le respect des consignes sanitaires. ll en va de la santé de toutes et de tous et de l’avenir d’une génération d’étudiant·es. Le retour plein et entier des étudiant·es comme des personnels doit s’organiser dès maintenant dans des conditions sanitaires sécurisées dont la mise en place est de la responsabilité du gouvernement. Des solutions existent : mise à disposition de tests et de matériel sanitaire, aération des locaux, dédoublement des groupes, réduction des effectifs et salles permettant le respect des distances physiques, et recrutement en nombre de personnels statutaires comme cela a été fait dans d’autres pays.

Ces solutions imposent que le budget des établissements soit revu à la hausse. Jusqu’à aujourd’hui, le MESRI est resté sourd à nos demandes d’un plan d’urgence plus que jamais nécessaire.

SUD éducation dénonce la loi de transformation de la fonction publique qui nivelle par le bas le droit des agent-e-s du public, en s'alignant sur le code du travail appliqué dans le secteur privé.SUD éducation revendique l’abandon sans délai de ces dispositions rétrogrades.

Les organisations signataires appellent toutes et tous les étudiant·es et collègues à se réunir massivement en assemblées générales, à se mettre en grève le JEUDI 10 DECEMBRE et à rejoindre les manifestations et rassemblements partout sur le territoire pour que la « loi de programmation de la recherche » ne soit pas promulguée et pour le retrait de la « loi de sécurité globale », pour la défense de nos droits et des libertés universitaires, pour la réouverture des universités aux étudiant·es avec les moyens humains et matériels nécessaires.

A Paris, soyons nombreux et nombreuses à la manifestation au départ de Jussieu à 14h vers Matignon.

Dans les régions reportez-vous aux appels intersyndicaux locaux.

Signataires : SNTRS-CGT, CGT FERC SUP, CGT-INRAE, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNETAP-FSU, FO-ESR, SUD EDUCATION, SUD RECHERCHE EPST, SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S, UNEF, L’ALTERNATIVE, FACS ET LABOS EN LUTTE

La manifestation est soumise aux mesures sanitaires imposées par le décret 2020-1262 du 17/10/20 qui prévoit entre autres, le port du masque et la distanciation sociale d’au moins un mètre. Vous pouvez télécharger l’autorisation de déplacement dérogatoire pour un cortège ici.

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 17:10
Il faut un plan d’urgence pour l’éducation

Le ministère de l’Éducation nationale annonce depuis de nombreuses années une « grande réforme de l’éducation prioritaire » afin de remédier aux mauvais résultats de la France dans les classements internationaux en matière de ségrégation scolaire. Les différentes annonces parues dans la presse montre que le ministère est resté sourd aux revendications des personnels : il s’entête dans une politique managériale du cas par cas qui met en compétition les établissements et les écoles et dégrade les conditions de travail.

Les annonces du ministère

Un dispositif pédagogique à côté des enjeux : les BAR

Les BAR « Bureaux d’Aide en Ligne » désignent des dispositifs d’aide en ligne des élèves par les enseignant·es hors du temps scolaire ils seraient généralisés avec la réforme de l’éducation prioritaire. Or l’autre dispositif phare de Blanquer, l’Aide aux devoirs, présente déjà un bilan négatif : les élèves y participent peu et les enseignant-e-s préféreraient qu’on utilise les moyens de l’Aide aux devoirs pour baisser le nombre d’élèves par classe. La priorité n’est pas d’externaliser l’aide en dehors du temps scolaire, uniquement pour des élèves volontaires, mais bien d’améliorer les conditions d’études pour tous les élèves sur le temps scolaire en baissant le nombre d’élèves par classe.

Une rémunération au cas par cas ?

La prime Rep et les bonifications pour la mobilité des personnels pourraient disparaître et ne donner lieu qu’à des primes d’attractivité. La fin de la labellisation laisse craindre un accroissement des inégalités de salaires entre les personnels selon le lieu de travail.

La fin des réseaux et l’émiettement des moyens

Le ministère annonce la fin des labels « Rep » et « Rep+ » qui devraient laisser place à des contrats entre les établissements et écoles et les rectorats. C’est la mise en concurrence des établissements et l’accroissement des inégalités en fonction des établissements qu’organise le ministère. En s’attaquant à l’éducation prioritaire au niveau national, c’est sa disparition pur et dur qui aura lieu au niveau des académies et des départements. Au fur et à mesure les moyens attribués aux REP iront à d’autres territoires, notamment les territoires ruraux, tout en soumettant beaucoup plus les décisions de politiques scolaires aux élu-e-s. En effet, les territoires ruraux ont également besoin de moyens et le ministère doit urgemment les fournir mais pas au détriment des REP.

Un calendrier

D’abord une expérimentation dans les académies de Marseille, Nantes et Lille en 2021/2022 puis une généralisation à la rentrée 2022.

 

Pour l’éducation prioritaire, SUD éducation revendique des moyens immédiatement !

→ des recrutements de personnels enseignant·es pour faire baisser le nombre d’élèves par classe,
→ des recrutements de personnels médico-sociaux avec un-e infirmièr·e et un-e Assistant-e de Service Social à temps plein dans tous les établissements d’éducation prioritaire et dans les écoles,
→ des recrutements de personnels de Vie Scolaire pour améliorer l’accompagnement des élèves,
→ le retour des lycées dans la carte de l’éducation prioritaire,
→ une politique salariale à la hauteur : titularisation des précaires et augmentation des salaires !

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 17:09
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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 17:08

Les concours au professorat des écoles offriront 900 postes de moins en 2021 qu’en 2020 avec une baisse pour la plupart des autres concours externes. Au total, 23 216 postes sont offerts aux différents concours externes publics, contre 24 190 l’an dernier. Par ailleurs, 900 postes sont ouverts au concours des maîtres dans les établissements d’enseignement privés sous contrat du premier degré avec une augmentation de 100 postes en un an.

Depuis plusieurs mois, SUD éducation exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Il s’agit notamment de recruter massivement des personnels titulaires et formés qui pourront compenser sur le long terme les inégalités accrues par les périodes de confinement et remplacer les personnels en congé-maladie et d’alléger les effectifs.

Au lieu de recruter sur les listes complémentaires aux concours internes et externes, de titulariser les contractuel-le-s à temps plein, d’ouvrir des concours de recrutement exceptionnels, le ministère de l’Education nationale a choisi de précariser encore plus la profession en proposant des CDD ne dépassant pas 3 mois

Avec une réduction du nombre de postes au concours enseignant 2021, le ministère poursuit sa politique de casse du service public et précarise les personnels recruté-e-s sous contrat.

SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels et une augmentation significative de postes au concours 2021. 

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