30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 08:31
Travailleuses et travailleurs en situation de handicap et Covid : SUD éducation exige le maintien de leurs droits

Ce communiqué a été publié le 26/11/2020

Certain-e-s chef-fe-s de service s'avisent d'opposer le nouveau protocole sanitaire à l'application des aménagements de poste dont bénéficient les travailleur-se-s dont la qualité de travailleur-se handicapé-e est reconnue. L'employeur ne recule pas devant un nouvel acte de mépris : retirer à nos collègues la condition de leur maintien dans l'emploi (dans des conditions respectueuses de leur état de santé). Au sens du Code du travail, c'est bien le poste de travail qu'il faut adapter à la santé des/aux personnels et non l'inverse.

La reconnaissance de la qualité de travailleur-se handicapé-e (RQTH) permet aux personnels concernés de bénéficier d'un aménagement de poste. C'est le médecin du travail qui acte cette nécessité. Elle doit être mise en application par l'employeur sur le lieu de travail. L'employeur ne peut revenir sur des aménagements de poste décidés par le médecin du travail sans se justifier devant le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Dans certains cas, cet aménagement de poste consiste à travailler dans une salle dédiée ou encore à respecter des horaires quotidiens ou hebdomadaires compatibles avec l'état de santé.

L'employeur s'avise actuellement ici et là de revenir sur certains de ces aménagements sous prétexte d'application du nouveau protocole lié au Covid. Pourtant, pour SUD éducation, les droits des personnels avec RQTH ne sauraient constituer une variable d'ajustement aux contre-réformes qui ont attaqué le service public d'éducation. Les décisions doivent s'engager ailleurs avec un plan d'urgence pour l'éducation visant le recrutement massif de personnels et le dédoublement de tous les groupes-classes.

Pour SUD éducation, la santé des personnels avec une qualité de travailleuse et travailleur  handicapé-e demeure une priorité dans l'urgence sanitaire actuelle. SUD éducation exige que les mesures appropriées soient prises partout. 

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 08:30
Télétravail et réorganisations permanentes du travail : l’importance du collectif de travail

Ce communiqué a été publié le 26/11/2020

Dans l'urgence sanitaire actuelle et face aux carences du ministère, les équipes professionnelles sont sous tension. Elles doivent faire face à des réorganisations permanentes qui dégradent les conditions d'enseignement pour les élèves et les conditions de travail pour les personnels. Pour éviter les fermetures d'établissements, le dédoublement des classes devient incontournable. Dès lors, le télétravail partiel s'instaure.

 

Avec le dédoublement des classes, l'urgence est à un allègement des programmes scolaires et donc à une adaptation des évaluations et des examens en conséquence. Cela requiert de repenser l'organisation des apprentissages et leur articulation entre le présentiel et le distanciel. Pour cela, les personnels doivent pouvoir s'appuyer sur leur collectif de travail afin de déterminer ensemble un fonctionnement adapté à leur réalité de travail.

 

Il s'agit pour les personnels d'articuler des contenus adaptés aux conditions de vie et d'apprentissage des élèves avec leurs propres conditions de travail et d'existence. L'exigence de télétravail va à l'encontre de la conception que les personnels ont de leur métier à bien des égards et les expose à des conflits éthiques. Ils savent que souvent les conditions ne sont pas favorables à l'apprentissage (existence de zones blanches, coût de la connexion, plusieurs personnes utilisant les mêmes outils et connexion, pas d'espace dédié et ambiance bruyante).

Ces arbitrages se font dans un contexte de réorganisations permanentes, de pressions hiérarchiques des chef-fe-s de service pour imposer une organisation du travail, de surcharge liée à l'autoformation pour palier les manquements de l’administration et donc de conflits entre personnels épuisés par l'incurie de l'employeur, à quoi d’ajoutent des pressions de la part des familles, l'isolement, un chevauchement accru de la vie professionnelle et de la vie privée. Devoir travailler dans un tel contexte est source d'épuisement psychique.

 

Face à cela, faire vivre notre collectif de travail, avec nos collègues, permet de combattre ces risques et constitue notre meilleur rempart pour protéger notre santé et nos conditions de travail. Cela nécessite de se retrouver pour échanger, sur temps de travail. Grâce à ces temps collectifs, les personnels peuvent s'accorder sur les nouvelles modalités de travail et éviter de se mettre en concurrence dans l'exercice de leurs missions. Cela permet également de contrebalancer l'individualisation provoquée par le travail à distance, et d'éviter les conflits entre collègues. SUD éducation rappelle que tout risque doit être évalué et faire l'objet de mesures visant à les supprimer ou les réduire. Cela implique que les CHSCT et les équipes locales soient consulté-e-s sur la mise en place du télétravail et que les mesures de prévention soient intégrées et consultables dans le DUER (document unique d'évaluation des risques professionnels).

 

Dans le cas où vous subiriez des pressions, il faut se rappeler que l’administration n’a pas le droit de vous obliger à effectuer du travail à distance (si cette modalité de télétravail n’est pas interdite, encore faut-il qu’elle soit soumise à votre accord, et que la partie réalisée en télétravail corresponde réellement à la même durée de service. L'Éducation nationale ne fournit d'ailleurs pas à ses agent-e-s les moyens matériels et la formation nécessaire à ces modalités de travail.

renvoi à

https://old.sudeducation.org/Teletravail-SUD-education-fait-le-point-sur-vos-droits.html

 

Avec le numérique, la hiérarchie a accès aux documents pédagogiques et à diverses informations (moyens utilisés, fréquence des échanges...) pour maintenir un lien avec les élèves. Certain-e-s chef-fe-s d’établissement ou IEN peuvent même suggérer, parfois de façon insistante, l’utilisation de certains outils numériques sans prendre en compte l’adéquation aux programmes, les progressions ou la protection des données personnelles. Ces méthodes sont autant d'attaques contre notre liberté pédagogique. SUD éducation dénonce ces tentatives de flicage des personnels : même à distance la liberté pédagogique doit s'appliquer. Nous sommes libres d'utiliser nos propres outils pédagogiques. C'est nous qui travaillons, c'est nous qui décidons.

 

SUD éducation rappelle que la partie réalisée en télétravail doit correspondre réellement à la même durée de service. Les modalités de mise en œuvre, les plages horaires durant lesquelles l’agent-e doit être joignable ne doivent pas excéder les plages horaires habituelles (droit à la déconnexion).

SUD éducation rappelle que l’administration doit organiser au bénéfice de l’agent-e une formation sur les équipements mis à sa disposition et sur les caractéristiques de ce mode d'organisation du travail en tant que de besoin.

SUD éducation revendique le versement sans délai d’une indemnité destinée à couvrir les frais engagés par les personnels qui doit être versée sans demande préalable, et une indemnisation complète et rapide des personnels qui ont engagé des frais importants dans le cadre de la continuité pédagogique.

SUD éducation appelle les personnels à refuser les pressions et à s’organiser pour défendre leur liberté pédagogique, leurs droits, leur santé physique et psychique et la sécurité/santé/vie de toute la population.

SUD éducation rappelle que le télétravail contribue fortement à la perte de sens dans nos métiers. L'urgence sanitaire ne peut constituer l'opportunité pour l'Etat de casser nos métiers et mettre en péril notre autonomie professionnelle. Le télétravail ne doit pas constituer l'occasion de démanteler les cadres et les lieux de travail, de réduire encore la masse salariale et d'accentuer le contrôle et la surveillance des personnels. Il n'y a pas d'école émancipatrice sans personnels pour la faire vivre.

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 08:28
Remplacement des enseignant-e s : le ministre choisit l’emploi précaire

Ce communiqué a été publié le 27/11/2020

Depuis plusieurs mois, SUD éducation exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Il s’agit notamment de recruter massivement des personnels titulaires et formés qui pourront compenser sur le long terme les inégalités accrues par les périodes de confinement et remplacer les personnels en congé-maladie.
Les options disponibles sont nombreuses à combiner : recrutements sur les listes complémentaires aux concours internes et externes, titularisation des contractuel-le-s à temps plein, ouverture de concours de recrutement exceptionnels.
Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale a choisi de recruter jusqu’à 6 000 enseignant-e-s contractuel-le-s dans le premier degré pour des contrats d’une durée extrêmement courte : les contrats n’excéderont pas 2021. Le choix du ministère de précariser au maximum les personnels recruté-e-s, alors même que les effets de la crise économique commencent à se traduire par des vagues de licenciements est bien un choix politique.
Pour SUD éducation, la politique de recrutement de personnels sans formation préalable avec une rémunération faible et sans aucune autre perspective que le licenciement dans trois mois est indécente. Ces personnels se verront également exclure du versement la prime d’équipement que le ministère réserve aux personnels contractuels embauchés à l’année scolaire.
Pour le ministre Blanquer, la crise sanitaire agit comme un effet d’aubaine, lui permettant de justifier le recrutement de personnels contractuels dans le premier degré, alors que cette pratique est pour l’heure rare sur l’ensemble du territoire.

SUD éducation exige que ces personnels soient embauchés pour la durée complète de l’année scolaire, et bénéficient d’une véritable formation. Plus largement, SUD éducation revendique la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de toutes et tous les contractuel-le-s du ministère de l’Éducation nationale.

 

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 08:26

Ce communiqué a été publié le 27/11/2020

Le ministère de l’Éducation a annoncé une dotation de 900 ETP aux académies en 2021 pour les décharges de direction d’école d’une à trois classes. Il s’agit d’une première réponse aux revendications des personnels qui font face tous les jours à l’ensemble des injonctions contradictoires de l’administration et à un protocole sanitaire inapplicable.

Les modalités de cette mesure, qui n’entrera en vigueur qu’à la rentrée 2021, restent à déterminer même si des hypothèses ont été présentées le 24 novembre. Une possible prime de 450 € bruts annuels variable selon le nombre de classes pour les directrices et directeurs ainsi qu’une augmentation du temps de décharge de direction si l’école accueille un Pial ou une Ulis font partie des suppositions du ministre.

C’est une faible augmentation du temps de décharge, car elles passeraient pour les écoles d’une classe de 4 à 6 jours de décharge annuels, de deux classes de 10 à 12 jours de décharge annuels et de 10 jours annuels à 2 jours par mois pour les trois classes. Dans ces hypothèses, le ministère ne prévoit aucune augmentation de temps de décharge pour la direction des écoles de plus de 4 classes qui sont pourtant les plus nombreuses en France.

L’enveloppe de 21 millions d’euros prévue dans le projet de loi de finances 2021 ne peut plus garantir la prime de 450€ allouée aux directrices et directeurs en 2020. C’est pourquoi le ministère n’a évoqué que des hypothèses : une prime de 404 € bruts annuels pour la direction des écoles d’une à 3 classes, de 449 € de 4 à 9 classes, de 494 € de 10 classes et plus ou alors une prime de 200 € pour la direction des écoles d’une à 3 classes et 575 euros pour 4 classes et plus.

Pour SUD éducation, ces annonces sont particulièrement décevantes, un an après le suicide de Christine Renon. SUD éducation exige une augmentation significative du temps de décharge de service pour tous les personnels chargés de direction, sans attendre l’année prochaine.

SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels.

 

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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 22:18

Nous avons appris par voie de presse l’utilisation qui a été faite des subventions accordées à l’organisation Avenir Lycéen. De l’argent public a manifestement été détourné de son usage initial, c’est inadmissible et cela va à l’encontre des principes républicains que nous portons toutes et tous.

Quelques jours plus tard, Mediapart et Libération révèlent que le problème est en réalité plus grave. Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, des hauts fonctionnaires proches de lui au Ministère comme dans les Rectorats, auraient été directement impliqués dans la création de ce syndicat mais auraient aussi utilisé l’appareil d’État pour favoriser des expressions positives et non contestataires des réformes menées, en particulier la réforme du lycée et du bac . Il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une atteinte aux libertés démocratiques, en premier lieu nos libertés syndicales et associatives.

Des élèves mineurs, notamment dans les CAVL, ont été instrumentalisés. Cela est aux antipodes de la démocratie, notamment chez les lycéens, où le débat, l'échange, le droit de s'organiser en syndicat indépendant est essentiel pour permettre à chacun de faire l’apprentissage de la démocratie, et donc de l'émancipation.

Ces révélations touchent aux fondements même de la démocratie et des valeurs de la République. Toute la transparence doit être faite. Le ministre et le gouvernement ne peuvent, d’un côté, faire de grands discours sur la transparence et l’exemplarité, et dans les faits s’exonérer de ces impératifs.

Nous exigeons la mise en place d’une enquête indépendante, qui ne soit donc pas pilotée par le Ministère. Nous saisirons également Anticor pour que lumière soit faite sur une possible corruption. Si le rôle du Ministre dans la création et l’instrumentalisation d’Avenir Lycéen, mais aussi l’appareil d’État, venait à être confirmé dans les semaines à venir, toutes les conséquences devront en être tirées

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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 22:18

Vendredi 20 novembre, Zoé, Jean et Véronique, enseignant-e-s du lycée François Mauriac à Bordeaux et syndiqué-e-s à SUD éducation, ont reçu un courrier les invitant à consulter leur dossier dans le but d’engager des procédures disciplinaires. Ce qui leur était reproché ? S’être mobilisé-e-s, comme tant d’autres collègues partout sur le territoire, contre la mise en place des E3C.

Mercredi 25 et vendredi 27 novembre, ils et elles ont consulter leurs dossiers. Ces dossiers, très minces, confirment ce que l’on savait : l’administration reproche aux collègues d’avoir participé à une action de grève appelée par les organisations syndicales. Il s’agit purement et simplement de répression anti-syndicale et d’une atteinte au droit de grève, qui est un droit constitutionnel.

Ces dernières années, les situations de répression se sont multipliées contre les personnels mobilisés contre les réformes Blanquer. Parmi ces situations de répression, les militant-e-s SUD, bien souvent en première ligne des mobilisations, font l’objet d’un acharnement manifeste (Bobigny, Strasbourg, Melle et maintenant Bordeaux).

Nos camarades ne sont pas seul-e-s : dès le lundi 23 novembre, le lycée François Mauriac était en grève. Vendredi 27 novembre, un appel organisé en quelques jours et soutenu par l’intersyndicale académique CGT-FO-FSU-SNES a rassemblé plus de 300 personnes devant le rectorat. C’est remarquable.

La fédération SUD éducation apporte tout son soutien à nos trois camarades et exige que les procédures disciplinaires soient abandonnées, comme celles des autres personnels mobilisés contre les E3C et contre les réformes mises en oeuvre par le ministre et le gouvernement.

En cas de convocation à des conseils de disciplines, la fédération SUD éducation appellera les personnels à se mettre en grève et à se rassembler massivement devant le rectorat de Bordeaux. Elle appelle d’ores et déjà les personnels à préparer l’organisation de délégations depuis d’autres départements pour participer au rassemblement à Bordeaux, ainsi que l’organisation de rassemblements locaux devant les DSDEN et les rectorats.

SUD éducation appelle à multiplier les prises de positions et motions de soutien en faveur de nos camarades.

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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 22:16

Mardi 20 novembre, le président de la République a, sur un ton très paternaliste, expliqué son plan de « déconfinement » décidé en dehors de tout cadre démocratique.

Les cultes reprennent , les commerces rouvrent , les cinémas, théâtres et salles de sport aussi...

... Mais pour les universités, pas ou peu d'annonces, hormis la certitude que les cours en présence ne reprendraient pas avant février. Février 2021 ! Alors que les étudiant-e-s n'ont remis les pieds dans une salle de cours que quelques semaines à peine depuis mars 2020, alors que les premières années, en particulier, doivent découvrir l'université à distance après une année de terminale déjà réduite.

C'est un désastre pédagogique et social qui ne cesse de s'amplifier.

Quel message est envoyé aux étudiant-e-s et aux personnels de l'ESR ? Que l'enseignement supérieur est moins « essentiel » que le Black Friday ? Que la numérisation de l'enseignement est l'avenir que le Ministère dessine pour l'université publique? Qu'au moment où le gouvernement impose le passage en force de la LPR et de mesures liberticides, il lui est d'autant plus opportun de maintenir fermés les campus afin de se protéger de tout mouvement étudiant convergeant avec la colère sociale ?

Pour SUD éducation, il est plus que temps que les universités rouvrent réellement, dans le respect des protocoles sanitaires permettant d'assurer la protection du personnel et des usager-e-s. SUD éducation exige du ministère, dès à présent, la mise en place de toutes les conditions nécessaires pour que l'intégralité des formations de l'enseignement supérieur puissent se tenir en présentiel : cette réouverture est nécessaire pour faire revivre les collectifs de travail, sans lesquels l'enseignement et la recherche ne sont que des simulacres. Elle est possible en engageant dès maintenant un budget à la hauteur de la situation, en recrutant du personnel, en investissant les mètres carrés libres dans nos villes universitaires, en équipant les salles de systèmes d'aération performants, etc. Comme le démontrent ces derniers mois de confinement, la généralisation de l'enseignement à distance ne peut se substituer aux véritables cours en présence des enseignant.e.s et des étudiant.e.s, en particulier pour les étudiant.e.s les plus précaires, pour lesquel-le-s les signalements de détresse aiguë et de décrochage se multiplient.

SUD éducation appelle l'ensemble du personnel des universités à se rencontrer, en visio-conférence ou en AG, afin de lutter pour obtenir, dès à présent, le retour des étudiant-e-s sur les campus et soutiendra et construira toutes les mobilisations en ce sens.

 

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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 16:41

Rassemblement pour la liberté de la presse et d'information, la liberté de manifester, contre les lois liberticides et les violences policières

 

Alençon – samedi 28 novembre – devant la Préfecture (rue Saint-Blaise) – 10h30

 

 

La dangerosité de la loi dite « sécurité globale » pour les libertés fondamentales a suscité l'inquiétude de l'Organisation des Nations Unies, de la Commission Européenne, de la Défenseure des Droits, d'une très grande partie des sociétés de journalistes, d'un grand nombre de syndicats, partis politiques et associations de défense des droits humains dont la Ligue des Droits de l'Homme.

Dans une situation qui voit se multiplier les témoignages de journalistes indiquant avoir été pris à partie par des membres de la police, cette loi risque de porter un coup gravissime au principe de la liberté d'information, pilier des libertés fondamentales au sein de la République française depuis 1881.

C'est pourquoi des citoyen-ne-s préoccupé-e-s se rassembleront devant la Préfecture de l'Orne à 10h30 ce samedi 28 novembre pour protester contre cette loi et contre cette situation inquiétante.

Ce rassemblement est unitaire et ouvert. Tou-te-s les citoyen-ne-s et les organisations démocrates et progressistes sont bienvenues.

 

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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 16:40

« Au moins 50 % d’enseignements en présentiel »

Après 4 jours de grève dans de nombreux établissements et de premiers blocages lycéens, 5 jours avant la journée de grève sanitaire lancée par plusieurs syndicats dont SUD Education, Blanquer a dû reculer en autorisant « au moins 50 % d’enseignement en présentiel pour chaque élève ».

Il s’agit clairement d’une victoire de la mobilisation des personnels et des lycéen-e-s qui a réussi à obtenir la possibilité de dédoubler en lycée, ce qui n’était, depuis septembre, pas du tout envisagé. Cependant cette solution est laissée à l’appréciation locale des directions d’établissements qui pourront opter pour la venue de la moitié des classes en alternance dans le lycée, ce qui au vu des effectifs en lycée (entre 30 et plutôt 35 élèves par classe) ne permet pas le respect des distances de sécurité en classe. Surtout, elle n‘est pas généralisée aux collèges ce que nous continuons à revendiquer avec les nombreux établissements mobilisés.

 

Même en lycée, le compte n’y est pas

Si nous revendiquons la suppression des épreuves communes de 1re et de terminale c’est notamment parce qu’elles remplacent des épreuves nationales du bac par des épreuves décidées et corrigées localement. Leur substituer la seule prise en compte du contrôle continu pour la cession de 2020-21 constitue une aggravation de cette réforme, la plupart des disciplines ne relevant plus désormais d'examens, c'est la mise en place d'un bac local qui se trouve encore renforcée !  

Il est aussi inadmissible que les règles de la notation soient transformées en cours d'année. Ainsi, certain-e-s d'entre nous ont depuis le début de l'année attribué des notes qui vont avoir une valeur, une importance dans la délivrance du bac, qui n'était pas la leur initialement. Aurions-nous noté de la même manière ? Les élèves auraient-ils travaillé de la même manière ? En plus, avec cette décision,le poids du « livret scolaire » va passer de 10 % à 40% !

 

Le maintien des épreuves de spécialités en terminale pose beaucoup de problèmes

Leur calendrier (15-16-17 mars) et les programmes restent inchangés, alors que le passage à 50 % en présentiel va mécaniquement ralentir de moitié la progression de programmes déjà beaucoup trop lourds. L’annonce de deux sujets par spécialité est un premier pas, mais nettement insuffisant pour répondre à la situation anxiogène que vivent nos collègues et les élèves.

Avec 55 combinaisons possibles de spécialités, le calendrier doit proposer deux dates d’examen pour chaque spécialité. Il y aura donc 2 examens différents avec, pour chacun, le choix de deux sujets pour les élèves, ce qui crée des inégalités entre les candidat-e-s qui passeront des examens différents et une surcharge de travail pour les correctrices et les correcteurs avec 4 quatre sujets différents à corriger .

Aucune décharge de correction n’est prévue alors que les collègues continuent les cours de spécialités après les épreuves qui restent fixées au 15-16-17 mars.

Nous comptons aussi interpeller le ministère sur le moment de la tenue des commissions d’harmonisation. Comme Blanquer veut faire prendre en compte ces notes pour Parcoursup, ces commissions devront se tenir dans les trois semaines qui suivront les épreuves. Si elles ont lieu après, cela donne la possibilité d’une note moins bonne pour Parcoursup (déterminante pour l’orientation) et meilleure au bac où le jury pourrait relever cette note.

La remontée de la session de rattrapage de septembre à juin pour les élèves qui étaient dans l’incapacité de passer leurs épreuves en mars (Covid et autres maladies), est meilleure que le dispositif initial. Mais cela va tout de même surcharger ces élèves qui devront travailler leurs écrits de spécialités, préparer le grand oral et la philo sur une période réduite alors que les cours continueront.

 

Pour toutes ces raisons nous vous appelons à signer massivement  la pétition intersyndicale pour le report des épreuves du bac en fin d’année.

 

Pour toutes ces raisons, Sud Éducation revendique :

  • Le rétablissement d’épreuves de baccalauréat nationales et anonymes en fin d’année et l’arrêt de la prise en compte du contrôle continu dans l’obtention du bac.
  • Des allègements de programmes négociés avec les organisations syndicales. Notre fédération s’est d’ailleurs adressée à ce sujet au conseil supérieur des programmes et a participé aux commissions par disciplines mises en place.
  • Une décharge de cours pour correction en mars si les épreuves de spécialités en terminales sont bien maintenues.
  • Sur le fond, c’est bien l’ensemble de la réforme du lycée, du bac et de l’orientation qu’il faut abroger.
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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 16:39

 Le ministère de l’Éducation a annoncé une dotation de 900 ETP aux académies en 2021 pour les décharges de direction d’école d’une à trois classes. Il s’agit d’une première réponse aux revendications des personnels qui font face tous les jours à l’ensemble des injonctions contradictoires de l’administration et à un protocole sanitaire inapplicable.

Les modalités de cette mesure, qui n’entrera en vigueur qu’à la rentrée 2021, restent à déterminer même si des hypothèses ont été présentées le 24 novembre. Une possible prime de 450 € bruts annuels variable selon le nombre de classes pour les directrices et directeurs ainsi qu’une augmentation du temps de décharge de direction si l’école accueille un Pial ou une Ulis font partie des suppositions du ministre.

C’est une faible augmentation du temps de décharge, car elles passeraient pour les écoles d’une classe de 4 à 6 jours de décharge annuels, de deux classes de 10 à 12 jours de décharge annuels et de 10 jours annuels à 2 jours par mois pour les trois classes. Dans ces hypothèses, le ministère ne prévoit aucune augmentation de temps de décharge pour la direction des écoles de plus de 4 classes qui sont pourtant les plus nombreuses en France.

L’enveloppe de 21 millions d’euros prévue dans le projet de loi de finances 2021 ne peut plus garantir la prime de 450€ allouée aux directrices et directeurs en 2020. C’est pourquoi le ministère n’a évoqué que des hypothèses : une prime de 404 € bruts annuels pour la direction des écoles d’une à 3 classes, de 449 € de 4 à 9 classes, de 494 € de 10 classes et plus ou alors une prime de 200 € pour la direction des écoles d’une à 3 classes et 575 euros pour 4 classes et plus.

Pour SUD éducation, ces annonces sont particulièrement décevantes, un an après le suicide de Christine Renon. SUD éducation exige une augmentation significative du temps de décharge de service pour tous les personnels chargés de direction, sans attendre l’année prochaine.

SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels.

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