26 avril 2021 1 26 /04 /avril /2021 06:12

Communiqué unitaire  CFDT, FSU, SNALC, SUD Education, UNSA Education

La reprise scolaire se fait dans un contexte sanitaire toujours préoccupant. Jeudi soir, le gouvernement a annoncé les modalités de cette reprise : retour en classe dès le 26 avril pour le premier degré, école à distance jusqu'au 3 mai pour le second degré.

Les demandes portées conjointement par nos organisations ont amené le ministre à annoncer des mesures plus fortes que celles appliquées précédemment pour cette reprise : maintien des fermetures de classes à partir d’un cas de covid, arrêt de la répartition des élèves dans les autres classes des écoles en cas de non remplacement, montée en charge de la politique de tests ou encore extension des demi jauges à tous les lycées et à certains collèges. Ce sont des mesures indispensables non seulement pour assurer le fonctionnement des écoles et établissements scolaires, mais aussi pour l'ensemble de la société afin que les écoles ne soient pas des vecteurs d’une nouvelle accélération de l'épidémie.

Il est maintenant nécessaire d’aller plus loin pour maintenir sur le long terme l’ouverture des écoles en assurant la sécurité des personnels et des élèves. La question de la vaccination des personnels n'a pas véritablement avancé, et aucune politique n'est aujourd'hui définie pour vacciner tous les personnels qui en font la demande. Les personnels sont légitimement inquiets à l’idée de reprendre sans pouvoir se faire vacciner, ils doivent faire l’objet d’une priorisation de la part du gouvernement. La stratégie de mise en œuvre de la politique de tests reste floue, sans que l'on sache si les objectifs ambitieux affichés se traduiront réellement sur le terrain. La volonté d'organiser les auto tests à l'intérieur des lycées pour les élèves pose toute une série de problèmes. Les "demi jauges" doivent être plus nombreuses, y compris hors des départements en tension, et avoir pour objectif de limiter les effectifs globaux et de classes ou groupes d’élèves trop chargés. La généralisation des demi-groupes doit être acceptée partout où elle est jugée nécessaire par les équipes. Elles nécessitent des recrutements immédiats. La suspension des classes en cas d’absence doit être précisée ; à ce jour personne ne sait qui assurerait les enseignements à distance. Cela ne peut, en tout état de cause, se solder par une remise en cause des obligations réglementaires de service.

L'école ne pourra fonctionner, à court et à long terme, sans moyens supplémentaires. Concernant les besoins de rénovation du bâti et d'équipement (en capteurs de CO 2, en purificateurs d'air, etc), le gouvernement doit agir en ce sens avec les collectivités territoriales. Les besoins en moyens humains, eux, n'ont fait l'objet que de quelques recrutements de personnels contractuels et d’AED, le remplacement continue à ne pas pouvoir être assuré correctement. L’annonce de 5000 recrutements doit encore se traduire dans les faits. En outre, il est inacceptable que la rentrée 2021 se prépare toujours avec des moyens humains insuffisants, alors que les besoins créés par plus d'une année d'école en mode dégradé sont énormes. Nous demandons dans l'immédiat les moyens d’assurer les remplacements, et des créations de postes d’enseignantes et d’enseignants, de Psy-EN, de personnels administratifs, santé et sociaux, vie scolaire dans les écoles et les établissements pour la rentrée de septembre, pour annuler les fermetures de classes et de postes, répondre aux inégalités qui se creusent, et pouvoir anticiper une possible poursuite de la crise sanitaire.

Les examens, en collège comme dans les trois voies du lycée, ne pourront pas se tenir comme prévu puisque l'année n'a pas été normale, nous demandons que des décisions rapides soient prises pour clarifier l'organisation et les attentes de l'ensemble des examens.

L'école restera à distance pour le second degré sur la semaine du 26 avril. Là aussi, la semaine avant les congés a montré que peu de choses ont été anticipées, laissant les collègues improviser des solutions avec des élèves inquiets et absolument pas préparés à cet enseignement à distance annoncé brutalement.

Ce sont les personnels qui permettent au service public d'éducation de tenir. Les organisations CFDT (SGEN et FEP), FSU, SNALC, Sud Education, UNSA Education les soutiennent, partout, en continuant d’intervenir pour que leur sécurité soit assurée, que leur santé soit préservée et que leurs conditions de travail soient améliorées dans l'immédiat et sur le plus long terme. Nos organisations décident de se revoir sous 15 jours pour faire un bilan de la reprise et envisager des suites.

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23 avril 2021 5 23 /04 /avril /2021 15:51

Le gouvernement a eu trois semaines pour préparer la réouverture des écoles, qui aura lieu dans quatre jours. Ce soir, le gouvernement nous présente son plan de réouverture des écoles et établissements alors même qu’il est obligé d’admettre que la situation sanitaire a peu évolué.

Les annonces concernant le déploiement des tests salivaires et auto-tests pour les personnels et les élèves n’inspirent aucune confiance. Voilà en effet un an désormais que le ministre Blanquer répète qu’une campagne de dépistage massive est sur le point de débuter. Chacun-e a pu constater que cela n’a jamais été le cas. Jean Castex annonce une montée à 400 000 tests réalisés par semaine au maximum et Blanquer 600 000 , quand les élèves sont plus de dix millions dans le primaire et le secondaire, et les livraisons d’auto-tests ne sont pas prévues en collège. Qui plus est, le ministère s’est montré particulièrement flou sur les modalités de formation des élèves et des personnels.

Dans ces conditions, la règle de la fermeture des classes dès le premier cas risque de manquer son objectif. De même, les modifications continuelles des protocoles sanitaires laissent envisager de nouveaux changements qui correspondront plus à l’aveuglement du ministre qu’à la réalité de la situation sanitaire dans les établissements.

De même, l’annonce de la reprise en demi-jauge dans les collèges de certains départements en classe de 4e et 3e, qui plus est réduite à une liste limitative dans les départements, relève à nouveau du trucage, destiné uniquement à l’affichage. SUD éducation exige de véritables demi-groupes en collège, pour lesquels les personnels s’étaient déjà mobilisés massivement en octobre dernier.

Dans le premier degré, au lieu de recruter des personnels enseignants pour remplacer les enseignant-e-s absent-e-s, le ministre invite les élèves à rester chez eux et chez elles.

En ce qui concerne la vaccination, le Premier ministre n’avait rien à annoncer : les personnels ne seront toujours pas prioritaires. Seuls les personnels âgés de plus de 55 ans, c’est-à-dire seulement 13,26 % des personnels, sont concernés. Certaines catégories de personnels sont exclues de la mesure, comme les AED, les PsyEN ou les CPE. Le gouvernement met en danger la santé des personnels en rouvrant les écoles le 26 avril dans ces conditions.

Les enseignant-e-s du second degré s’apprêtent le 26 avril à retrouver le chemin de l’enseignement à distance, toujours sans matériel mis à disposition par l’employeur et dans le cadre d’environnements numériques de travail dont on peut penser qu’ils ne tiendront pas plus la charge que lors de la semaine du 5 avril. Le ministère anticipe déjà l’incapacité des systèmes à tenir la charge, en demandant aux personnels de limiter l’envoi de messages aux élèves, et aux élèves comme aux personnels de se déconnecter fréquemment. Il recommande l’usage de la classe à la maison (CNED) alors qu’il disposait d’un an pour préparer au mieux l’enseignement à distance.

Face à cette incurie du ministère, les personnels et au premier chef ceux du premier degré qui reprendront en présentiel dès le 26 avril, auront toute légitimité à se considérer en danger.

• Partout où cela sera nécessaire, SUD éducation appuiera les équipes qui choisiront de se mettre en droit de retrait ou de faire grève pour obtenir satisfaction sur leurs revendications. SUD éducation met ainsi à disposition des équipes son préavis de grève.

• Dès à présent, SUD éducation appelle les personnels à anticiper la reprise en organisant des Assemblées générales pour faire le point sur la situation et établir leurs revendications.

• SUD éducation appelle enfin à signer et à faire signer massivement la pétition intersyndicale “Pour la reprise du 26 avril : il faut agir rapidement”.

Pour faire face à la crise de manière durable, il s’agit au-delà de ces revendications immédiates de recruter massivement pour permettre une baisse des effectifs sans diminution des heures de cours en présentiel. C’est le sens du plan d’urgence pour l’éducation que revendique SUD éducation depuis le printemps 2020 et pour lequel une mobilisation d’ampleur est plus que jamais nécessaire.

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 14:47
AED et période de continuité pédagogique

En cette période de confinement et de passage à l’enseignement à distance pour les élèves, les AED se voient attribuer des tâches en présentiel parfois farfelues. Certaines directions demandent aux assistant-e-s d’éducation de venir travailler dans l’établissement parfois sur toute la durée de leur emploi du temps afin de faire du rangement ou autres tâches.

 

Les AED doivent être respecté-e-s !

Le manque de préparation et d’anticipation du ministère au sujet de la continuité pédagogique ainsi que le nombre limité d'établissements ayant réfléchi à la question pèsent sur les personnels. L’improvisation associée à l’arbitraire recommence à produire les effets connus depuis le mois de mars 2020 : les personnels sont submergés d’injonctions contradictoires.

Se rendre dans l’établissement

Oui, les chef-fe-s d’établissements peuvent demander aux AED de se rendre dans l’établissement. Pourtant, le télétravail systématisé est censé être une des mesures phares du gouvernement et annoncé par le Président lui-même pour endiguer la propagation du virus. Limiter au maximum les trajets en transports en commun et le nombre de personnels présents semblent une évidence. Il serait donc aberrant de demander une présence sur la totalité de l’emploi du temps.

 

La circulaire relative à la continuité pédagogique est claire :

« Toute tâche pouvant être effectuée à distance doit l'être selon cette modalité. Toutefois, en concertation avec les collectivités concernées, l'accueil des professeurs et des personnels administratifs dans les établissements restera possible afin d'assurer une continuité minimale dans les démarches administratives (commissions, conseils de classe, démarches d'orientation, etc.) et afin que les professeurs puissent, le cas échéant, bénéficier des équipements des écoles et des établissements pour assurer les cours à distance. »

 

Venir avec ses enfants

Non, comme les autres agent-e-s, les AED peuvent être placés en ASA (autorisation spéciale d’absence) lorsque l’école ou l’établissement de l’enfant de moins de 16 ans est fermé, idem lorsque la classe est fermée.

 

Non, comme les autres agents, les AED peuvent être placés en ASA (autorisation spéciale d’absence) lorsque l’école ou l’établissement de l’enfant de moins de 16 ans est fermé, idem lorsque la classe est fermée.

 

FAQ du ministère de l’Education Nationale au 12 avril 2021 :

« Quelle est la situation des parents devant assurer la garde de leurs enfants en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège, ou encore lorsque son enfant est identifié comme personne contact à risque ?

Le fonctionnaire devant assurer la garde de son enfant en raison de la fermeture de son établissement d’accueil, de sa classe ou de sa section, ou encore lorsque l’enfant est identifié par l’Assurance Maladie comme étant "cas contact à risque", est placé, lorsque le télétravail n’est pas possible, et, sur présentation d’un justificatif de l’établissement attestant que l’enfant ne peut être accueilli ou d’un document de l’assurance maladie attestant que l’enfant est considéré comme "personne contact à risque", en autorisation spéciale d’absence (ASA).

L'âge limite des enfants pour lesquels ces autorisations d'absence peuvent être accordées est de 16 ans, aucune limite d'âge n’étant fixée pour les enfants handicapés.

Ces autorisations spéciales d’absence ne s’imputent pas sur le contingent d’autorisation spéciale d’absence pour garde d’enfants habituelle.

Cette mesure ne peut bénéficier qu’à un des parents à la fois. L’agent public remettra à son employeur une attestation sur l’honneur qu’il est le seul des deux parents demandant à bénéficier de la mesure pour les jours concernés. »

 

Se faire imposer n’importe quelle tâche ?

Non, les AED ne peuvent pas faire tout et n’importe quoi. Le contrat de travail définit les tâches que l’on peut confier aux assistant-e-s d’éducation. Assurer un suivi téléphonique, s’assurer que les familles ont accès à l’ENT (par exemple via un appel téléphonique aux familles), identifier les difficultés matérielles des élèves peuvent entrer dans leurs missions et s’inscrire dans le cadre du plan de continuité pédagogique de l’établissement.

L’accueil des enfants des parents exerçant une profession prioritaire peut également être confié en s’assurant que toutes les précautions sanitaires soient prises et que cet accueil se déroule en effectif limité dans une salle adaptée (salle informatique,salle polyvalente, CDI). Nous rappelons que le volontariat est la règle pour choisir les personnels devant effectuer cet accueil.

 

Pour rappel : les missions des AED

Les missions des assistant-e-s d’éducation sont précisées par la circulaire n°2003-092 du 11 juin 2003 relative aux assistants d’éducation puis par la circulaire n°2008-108 du 21 août 2008 relative au recrutement des assistant-e-s d’éducation.

Les assistant-e-s d’éducation participent à l’encadrement et au suivi éducatif des élèves :

les fonctions de surveillance des élèves, y compris pendant le service de restauration et en service d’internat ;

  • ils et elles contactent les familles pour se renseigner sur les raisons d’une absence ou d’un retard d’élève et reporte cette information sur le logiciel de suivi des absences ;

  • l’encadrement des sorties scolaires ;

  • l’accès aux nouvelles technologies ;

  • l’encadrement et l’animation des activités du foyer socio-éducatif et la participation éventuelle aux projets du conseil de la vie collégienne ;

  • l’aide à l’étude et aux devoirs ;

  • l’aide à l’animation des élèves internes hors temps scolaire.

     

Elles ou ils peuvent également participer au dispositif « École ouverte », « devoirs faits » (rémunéré si en dehors de leur emploi du temps) et à tout projet éducatif et pédagogique sous réserve d’acceptation le ou la chef-fe d’établissement.

 

Ainsi assurer les fonctions du personnel de la loge de l’établissement, déplacer du mobilier, nettoyer des supports ou ranger des classes ne relèvent donc pas des missions des AED.

 

Rattrapage des heures

Dans certains établissements, il a été annoncé aux assistant-e-s d’éducation qu’ils-elles devraient rattraper leurs heures non effectuées durant la période. C’est faux ! Les AED ne doivent pas récupérer leurs heures à cause de la fermeture de l’établissement, y compris si aucun travail ne leur est demandé durant cette période. Ce serait une iniquité de traitement avec l’ensemble des agents publics.

 

Modèle de réponse à la hiérarchie si vous êtes face à une injonction insensée :

Nous proposons aux AED qui subissent des pressions d’écrire au/à la chef-fe d’établissement une lettre inspirée du modèle ci-dessous. L’action collective est préférable tant certains établissements sont irrespectueux de la réglementation et pourraient tenter de prendre des mesures répressives.

 

Madame, Monsieur,

En cette période de continuité pédagogique durant laquelle le Président de la République a souhaité que le télétravail soit systématique, dans une zone de forte circulation du virus, prendre les transports en commun représente un risque certain, je suis disposé-e à assurer les tâches de vie scolaire qui pourront m’être confiées à distance dans le cadre de la continuité pédagogique. Je suis également disposé-e à me rendre au sein de l’établissement si les tâches à réaliser nécessitent expressément ma présence comme par exemple l’accueil des enfants des parents exerçant une profession prioritaire dans le cas où un tel accueil est organisé.

Mes collègues et moi-même vous demandons dans l’éventualité selon laquelle le distanciel total ne serait pas envisageable, de bien vouloir considérer la possibilité d’établir un roulement afin de limiter au maximum la présence simultanée des personnels AED.

Bien cordialement

 

Autres possibilités
  1. Remplir le registre santé et sécurité au travail (RSST) pour questionner une injonction au regard des mesures sanitaires ou une situation de mal-être.

  2. Droit de retrait si la situation représente un danger grave et imminent (Nous contacter avant toute démarche)

  3. La grève, SUD éducation dépose un préavis de grève qui couvre l’ensemble des personnels.

 

Contactez-nous si vous avez besoin d’aide pour trouver un moyen d’agir qui vous convient

Podcast sur le travail à distance

Dossier sur la crise sanitaire

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 14:45
Les candidat-e‑s au CRPE positifs au Covid ou cas contacts passent les épreuves comme tous-tes les autres !

Le Gouvernement a décidé de la fermeture des écoles et établissements scolaires ainsi que des restrictions s’appliquant sur tout le territoire en raison de la pandémie. Pourtant, rien n’a été prévu pour les candidat-e-s aux concours de l’enseignement : cas contacts ou même testé-e-s positif-ve-s, le ministère n’a prévu aucun aménagement de l’épreuve. 

Cette absence de dispositif a contraint  des candidat-e-s malades ou cas contact à rompre leur isolement pour venir composer, mettant ainsi en danger les autres candidat-e-s (souvent nombreux-ses dans une même salle) ainsi que leur propre santé. Le protocole sanitaire des concours se borne à « inviter » ces candidat-e-s à se signaler et s'isoler. Qui plus est, l'arrêté fixant les modalités de passation des épreuves se contente d'indiquer, comme de coutume, que «le fait de ne pas participer à une épreuve ou à une partie d’épreuve […] entraîne l’élimination du candidat».

Le ministère renvoie une nouvelle fois les candidat-e-s à leur responsabilité individuelle, sans prendre aucune mesure. À l'heure où  les étudiant-e-s sont déjà particulièrement malmené-e-s par cette crise sanitaire, il est tout à fait scandaleux de constater qu'on place sur elles et eux encore davantage de pression.

Pour SUD éducation, un véritable protocole spécifique de passation des épreuves aurait dû être prévu, et doit être mis en œuvre pour les épreuves à venir :

  • des modalités de rattrapages simples et lisible en cas de maladie ;
  • la possibilité de composer isolé pour les candidat-e-s cas contact ;
  • des dépistages systématiques et gratuits pour les candidat-e-s.

SUD éducation dénonce l'amateurisme et l'impréparation du gouvernement qui, encore une fois, n'a pas su anticiper et prévoir un dispositif juste permettant aux candidat-e-s positifs ou contacts de passer les épreuves en toute sécurité. Ce manque d'anticipation s'observe également dans la mise en place de la réforme de la formation des enseignant-e-s qui devrait s'appliquer dès la rentrée 2021 alors que bon nombre d'interrogations restent encore en suspens et que cette réforme est unanimement dénoncée par les organisations syndicales des personnels enseignants.

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 14:44
À une semaine de la reprise, Blanquer s’apprête à envoyer personnels et élèves au casse-pipe – Communiqué de SUD éducation

Le gouvernement a eu trois semaines pour préparer la réouverture des écoles. Dès les annonces de Macron le mercredi 31 mars, SUD éducation revendiquait un ensemble de mesures à mettre en place d’urgence, fondé sur le tryptique vaccination, tests et recrutements immédiats. SUD éducation a, dans le cadre d’une large intersyndicale, porté dès le mardi 13 avril ces revendications par une pétition signée d’ores et déjà par près de 50 000 personnes. Une nouvelle fois, force est de constater que rien n’a été fait, alors même que la situation ne s’est pas améliorée et que de nouveaux variants du virus sont apparus.

En ce qui concerne la vaccination, les seules annonces concernent les personnels de plus de 55 ans, pour lesquels des créneaux de vaccinations sont censés être réservés. Il s’agit là d’une mesure d’affichage. D’une part cela concerne seulement 13,26 % des personnels. Certaines catégories de personnels sont exclues de la mesure, comme les AED, les PsyEN ou les CPE. D’autre part, les créneaux réservés sont dans la réalité très peu nombreux, et il est très difficile, dans les académies, d’aller au bout de la démarche. Cette mesure est donc très loin des besoins réels en termes de préservation de la santé des personnels. Encore une fois, le ministre met en danger la santé des personnels en rouvrant les écoles le 26 avril dans ces conditions.

La règle de la fermeture des classes dès le premier cas devrait être maintenue. Sauf qu’en l’absence d’une politique de tests ambitieuse, elle sera de fait caduque. Au vu de la difficulté à organiser des tests naso-pharyngés massifs dans les écoles et établissements, il est urgent de mettre en œuvre des campagnes massives de tests salivaires ou d’auto-tests. Or, à ce stade, rien n’est annoncé, et les ordres de grandeur des campagnes de tests mises en place avant la fermeture sont une goutte d’eau dans l’océan des besoins.

Les protocoles sanitaires fantômes mis en œuvre par le ministère depuis septembre ont prouvé leur inefficacité, et ont considérablement dégradé les conditions de travail des personnels. Or, ceux-ci sont les mieux placés pour décider des mesures à mettre en œuvre pour garantir des conditions sanitaires et pédagogiques acceptables. SUD éducation revendique que partout où les personnels le jugeront nécessaire, des dédoublements soient mis en place dès à présent, en particulier en collège, et dans la stricte limite des obligations de service des enseignant-e-s.
Les enseignant-e-s du second degré s’apprêtent le 26 avril à retrouver le chemin de l’enseignement à distance, toujours sans matériel mis à disposition par l’employeur et dans le cadre d’environnements numériques de travail dont on peut penser qu’ils ne tiendront pas plus la charge que lors de la semaine du 5 avril.

Face à cette incurie du ministère, les personnels et au premier chef ceux du premier degré qui reprendront en présentiel dès le 26 avril, auront toute légitimité à se considérer en danger.
• Partout où cela sera nécessaire, SUD éducation appuiera les équipes qui choisiront de se mettre en droit de retrait ou de faire grève pour obtenir satisfaction sur leurs revendications.  SUD éducation met ainsi à disposition des équipes son préavis de grève.
• Dès à présent, SUD éducation appelle les personnels à anticiper la reprise en organisant des Assemblées générales pour faire le point sur la situation et établir leurs revendications.
• SUD éducation appelle enfin à signer et à faire signer massivement la pétition intersyndicale “Pour la reprise du 26 avril : il faut agir rapidement”.

Pour faire face à la crise de manière durable, il s’agit au-delà de ces revendications immédiates de recruter massivement pour permettre une baisse des effectifs sans diminution des heures de cours en présentiel. C’est le sens du plan d’urgence pour l’éducation que revendique SUD éducation depuis le printemps 2020 et pour lequel une mobilisation d’ampleur est plus que jamais nécessaire.

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 14:43
Lettre ouverte au ministre – Intersyndicale enseignement professionnel

Paris, le 15 avril 2021

Monsieur Jean-Michel BLANQUER
Ministre de l’Éducation nationale
110, rue de Grenelle
75007 PARIS

 

Monsieur le Ministre,

L’intersyndicale de la voie professionnelle exige de la considération et des moyens pour cette voie de formation sous statut scolaire Comme toujours, nous avons appris par les médias, et en même temps que le reste de la population, la décision de fermeture des établissements scolaires le 31 mars. Cette annonce, symbole de l’impréparation dont fait preuve le ministère depuis le début de la crise sanitaire impacte très lourdement, une fois encore, les lycéennes et lycéens professionnels et les personnels.

La voie professionnelle, une voie toujours plus reléguée
En effet, ce troisième confinement conjugué au réaménagement des vacances scolaires de printemps percute les CCF, les PFMP et l'organisation des établissements. Déjà maintes fois repoussées, les certifications des PFMP doivent dorénavant faire l'objet de précisions réglementaires urgentes dans toutes les filières. Le nombre de CCF obligatoire doit aussi être revu afin de permettre aux enseignant·es et aux élèves une fin d'année la moins compliquée possible. De plus, les épreuves ponctuelles du Bac Pro 3 ans restent encore programmées quasi en l’état ! Des sujets aux choix doivent être envisagés afin de ne pas pénaliser les élèves.
Votre posture a conduit les élèves de la voie pro et les PLP dans des difficultés grandissantes. Pourtant nos organisations syndicales n’ont eu de cesse de vous alerter et de vous faire des propositions qui auraient permis d'éviter l’anxiété et la pagaille que nous vivons aujourd’hui.

Aménager la session des examens 2021
En raison de l’incertitude sanitaire et au regard du déroulement chaotique de la scolarité de nos élèves depuis deux ans, avec un enseignement à distance inopérant et particulièrement pénalisant, nous vous demandons, en premier lieu, d’arrêter enfin des modalités d’examens réalistes. Nous réitérons notre demande de neutralisation de l’épreuve du Chef-d’œuvre pour les CAP dont l’enseignement, au-delà de sa vacuité de fond pour de nombreuses spécialités, et la préparation orale de nos élèves n’ont pu être correctement mise en œuvre.

Organiser la reprise en mai
Sur le plan sanitaire, étant entendu l'inquiétude des personnels, des élèves et des familles, nous vous demandons :

  • de publier la planification précise de la vaccination pour les agents de l’Éducation Nationale ainsi que les modalités d’accès à la vaccination.
  • de mettre à disposition des tests ou autotests pour chaque personne (adulte ou élève) fréquentant les établissements scolaires, dès la reprise en présentiel.
  • de mettre en place les conditions de sécurité sanitaire optimum pour une reprise sereine avec des protocoles rigoureux – et notamment un cadrage national concernant les demi-groupes, des purificateurs d'air....

Préparer la rentrée et donner à la voie scolaire professionnelle des moyens pour permettre à toutes et tous les jeunes de réussir

Malheureusement, la sortie de la crise sanitaire, dont nul ne peut prédire la date, ainsi que les choix économiques opérés nous mènent vers une crise économique et sociale sans précédent qui s’amorce dès à présent. Le diplôme et la qualification ont un rôle protecteur indéniable dans cette période. Il est donc indispensable dès maintenant d'ouvrir des places dans les filières scolaires des lycées professionnels publics pour accueillir les jeunes. Le choix d'engager plus de 4 milliards d'euros, en plus des sommes habituelles, pour « sauver » l'apprentissage n’est aucunement la solution. Il faut flécher des moyens dans la voie professionnelle seule apte à sécuriser leurs parcours.

C’est pourquoi, l’intersyndicale de la voie pro demande:

  • L’annulation des suppressions de postes de PLP,
  • un recrutement massif de PLP pour des enseignements généraux et professionnels dans des classes
    à effectifs réduits,
  • l’abandon des dispositifs de la transformation de la voie professionnelle afin de redonner du temps aux enseignements généraux et professionnels,
  • la possibilité de demeurer dans le dispositif UP2A, au-delà d’un an pour les élèves qui en ont besoin,
  • la création de places du CAP au BTS dans les LP,
  • la création et la rénovation de nouvelles filières permettant de relever les défis pour des emplois respectueux de l'environnement,
  • une augmentation des recrutements et des moyens alloués aux MLDS

Ces mesures sont des conditions sine qua non pour permettre le rattrapage réel par nos lycéen·nes ou futur·es
lycéen·nes, des savoirs et savoir-faire non acquis en raison de la scolarité chaotique de ces deux dernières années.

Dans l’incertitude de la situation sanitaire en septembre prochain, nous vous demandons d’accompagner cette mesure d’une recherche de locaux supplémentaires, auprès notamment des collectivités territoriales, qui pourraient accueillir une partie des élèves et des professeurs.

Pour redonner un avenir à la jeunesse, il est temps de reconsidérer l’Éducation comme un investissement et non plus comme un coût pour la collectivité.

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17 avril 2021 6 17 /04 /avril /2021 08:24

Gwenn est directrice d’une école à Châteaudun. Syndiquée à SUD éducation, elle milite pour la réhabilitation de son école REP en compagnie de ses collègues avec le soutien des parents d’élèves.

Aujourd’hui l’administration de l’Éducation nationale engage des poursuites disciplinaires contre notre camarade pour s’être mobilisée en défense de l’école publique, l’accusant d’avoir participé à la mobilisation et d’avoir communiqué des documents pourtant publics.

Il est clair pour SUD éducation qu’il s’agit une nouvelle fois, après Bobigny en école comme en collège, Melle, Bordeaux, d’une nouvelle tentative de répression anti-syndicale qui vise les militant-e-s de SUD éducation, en première ligne dans la construction des mobilisations d’opposition aux réformes de destruction du service public d’éducation voulues par le ministre Blanquer.

SUD éducation apporte tout son soutien à Gwenn et exige l’abandon de cette procédure disciplinaire. SUD éducation exige l’abandon de toutes les procédures disciplinaires en cours contre les personnels mobilisés.

SUD éducation appelle les personnels à se joindre aux initiatives prises localement, et en premier lieu par le rassemblement de soutien le 28 avril à 14:00 devant la DSDEN à Chartres au moment de la consultation du dossier administratif, puis de nouveau le 5 mai à 10h lors de l’entretien disciplinaire prévu à la DSDEN.

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Published by SUD 61
17 avril 2021 6 17 /04 /avril /2021 08:23

La situation générale dans laquelle nous nous trouvons est grave : crise sanitaire, crise sociale avec la multiplication des licenciements et des suppressions d’emplois, explosion de la précarité et de la pauvreté, crise écologique, crise démocratique avec des politiques autoritaires et liberticides.

La communication gouvernementale repose depuis plusieurs mois sur la capacité vaccinale qui devrait permettre un retour à une forme de “normalisation” autour de l’été 2021. Mais la vaccination du plus grand nombre se fait attendre principalement à cause de la concurrence entre laboratoires et le contrôle du marché sur les vaccins, pourtant majoritairement financés sur des fonds publics. Pour répondre aux besoins de la population, des brevets publics pour les vaccins, et la socialisation du secteur pharmaceutique se posent de façon urgente pour faire passer notre santé avant les intérêts marchands.

Aucun changement de cap significatif n’a été mis en place depuis l’année dernière. Où sont les moyens pour les services publics, en particulier hospitalier et d’éducation ? Où sont les mesures fortes pour lutter contre la précarité, comme par exemple l’accès au RSA aux 18-25 ans ? L’augmentation du SMIC, des salaires, des retraites et des minimas sociaux ?

Dans ce contexte, le moins que l'on puisse dire, c'est que la ministre partage avec le président de la République une grave propension à l'auto-satisfaction et à l'aveuglement. Après un an de confinement et de quasi-fermeture des universités, elle ne semble pas voir les conséquences parfois dramatiques pour les étudiantes et étudiants mais aussi pour le personnel.

Madame la ministre nous a confirmé le 1er avril que les universités "resteraient ouvertes" – on aurait tendance à dire « la bonne blague » si on avait le cœur à faire de l’humour – donc que les universités resteraient ouvertes avec le même protocole, c’est à dire des étudiantes et étudiants accueilli-e-s 1 jour par semaine – enfin, dans les faits ce n’est pas le cas pour toutes ni tous - et une jauge de 50% d'occupation des salles ; que les examens et concours seraient maintenus en présentiel le plus possible. À noter que Madame la ministre ne remarque aucun décrochage massif, ni taux d'échec particulier aux examens du premier semestre : peut-être n'entend-elle pas les remontées des enseignantes et enseignants qui indiquent pourtant des retards significatifs notamment chez les étudiant-e-s de 1re année ? Alors qu’elle expliquait en janvier que les universités ne pouvaient pas rouvrir parce que les étudiantes et étudiants se contamineraient en partageant des bonbons, Madame la ministre a fini par reconnaitre qu'aucun cluster n'était apparu : les étudiant-e-s et les personnels apprécieront.

Dans le contexte actuel, SUD Éducation et SUD Recherche EPST tiennent à rappeler quelques revendications :

Tous les membres du personnel qui gardent leurs enfants de moins de 16 ans pendant ce troisième confinement doivent pouvoir bénéficier d'une autorisation spéciale d'absence sans restriction. Aucun congé ne doit être imposé, aucune RTT supprimée contrairement à ce qui s’est passé lors du 1er confinement de mars 2020.

La prolongation des contrats de l’ensemble des doctorant-e-s qui n'ont pas pu mener à bien leurs travaux cette année doit être proposée et financée.

Tous les coûts liés au télétravail, ou au travail à domicile dans le contexte sanitaire, doivent être pris en charge par l'administration dans le respect du décret de 2016 (matériel, connexion, fluides,…). Les protections des agents doivent également s'appliquer, en particulier le droit à la déconnexion, à des coupures dans la journée, à l'aménagement ergonomique du poste de travail…

Le déploiement de la vaccination via la médecine préventive doit pouvoir être mis en place sans délai. Mais pour cela, la médecine préventive étant exsangue depuis trop longtemps, il lui faut des moyens humains et financiers à la hauteur. Elle doit par ailleurs être en mesure de répondre aux nombreuses remontées de souffrances (RPS, TMS, éloignement...) des agentes et agents qui subissent 1 an de conditions de travail dégradées.

Il est indispensable que le ministère anticipe dès à présent et mette tout en œuvre pour une rentrée 2021 en présentiel complet, sans formules hybrides comme cela se prépare déjà dans certaines universités (Strasbourg, Antilles). Pour cela, il faut bien évidemment des moyens en personnel en embauchant et titularisant les collègues précaires, en baissant le temps de travail du personnel, mais aussi des moyens techniques (ventilation, capteurs de CO2, réquisition de locaux...). Et pour cela, le MESRI doit imposer un cadrage national.

Enfin, la crise actuelle démontre l'urgence de la mise en place d'un revenu étudiant pérenne, comme nous le revendiquons depuis des années, afin de permettre aux étudiantes et étudiants de sortir d'une précarité qui s'apparente de plus en plus à de la pauvreté.

Il est temps que le ministère et le gouvernement entendent ces revendications et mettent sur la table, quoiqu'il en coûte, des moyens significatifs pour l'enseignement supérieur et la recherche, à temps pour préparer la rentrée 2021.

Pour finir, SUD éducation et Sud Recherche EPST réaffirme le droit aux militant-e-s syndicaux et autres de s'organiser comme ils et elles le souhaitent. Nous apportons notre soutien à l'UNEF et ses militant-e-s menacé-e-s par le ministre Blanquer suite aux propos de sa présidente Mélanie Luce, sur la pratique de réunions non-mixtes pour démonter les mécanismes d'oppressions dans l'objectif de lutter contre celles-ci. De quelle nature est ce pouvoir qui menace de dissoudre une organisation syndicale luttant pour l'émancipation, qui menace une organisation antiraciste plutôt que de lutter contre le racisme ? Nous dénonçons bien évidemment l'adoption par le Sénat d'un amendement dit « amendement UNEF » permettant la dissolution par décret gouvernemental de toute association proposant des groupes de parole en non-mixité. Cet amendement est en pleine continuité de la criminalisation croissante de l’action syndicale et associative, et des projets de loi liberticides imposées par ce gouvernement.

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Published by SUD 61
9 avril 2021 5 09 /04 /avril /2021 16:07

Nous nous félicitons de la mobilisation des AESH ce jeudi 8 avril pour un vrai statut, une hausse des salaires, pour l’abandon des PIAL.

Malgré les conditions sanitaires exceptionnelles, des milliers de personnels se sont rassemblés partout en France. Ils ont manifesté leur colère face au mépris du ministre qui refuse de répondre à leurs revendications, qui les maintient dans la précarité et qui, par conséquent, maltraite les élèves comme les personnels.

Plusieurs délégations intersyndicales ont été reçues dans les DSDEN, Rectorats et au Ministère pour porter les revendications :

  • Engager une revalorisation des salaires et la possibilité de temps complet pour permettre aux AESH de vivre dignement de leur travail.

  • Abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens.

  • Créer un véritable statut de la Fonction Publique pour reconnaître le métier d’AESH.

  • Recruter massivement des AESH pour permettre aux élèves ayant des notifications d’être accompagnés à hauteur des besoins.

Le gouvernement doit dès maintenant apporter des réponses à ces revendications légitimes afin de reconnaître véritablement les missions des AESH et d’accorder les moyens nécessaires à l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

Nos organisations appellent les personnels à se réunir dès la rentrée afin de discuter des moyens d’action pour faire aboutir ces revendications.

Notre intersyndicale a décidé de se revoir la semaine de la rentrée pour envisager les suites de la mobilisation, y compris la grève.

à Paris, le 9 avril 2021

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Published by SUD 61
9 avril 2021 5 09 /04 /avril /2021 16:07

Monsieur le ministre,

 

SUD éducation a été alertée par ses adhérent-e-s d’injonctions faites aux personnels  de se rendre dans leur établissement scolaire d’exercice. 

 

SUD éducation a appris  ainsi que certain-e-s chef-fe-s d’établissements ont demandé à des AED d’être présent-e-s pour effectuer des tâches administratives ou de jardinage, à des personnels contractuels de prendre en charge les enfants des personnels prioritaires, ou à des AESH de prendre en charge les élèves en situation de handicap, ceci, sans que la question du volontariat ne se pose. 

 

Pourtant, le président Macron a indiqué le mercredi 31 mars que le télétravail devait être la règle pour éviter la propagation du virus. En l’absence de consigne nationale, les personnels sont soumis à l’arbitraire des chef-fe-s d’établissement, et les disparités sont grandes d’un établissement à l’autre. 

 

SUD éducation vous rappelle que :

 

 - les personnels doivent être volontaires et leurs tâches circonscrites à l’accueil des élèves des personnels prioritaires. Il n’intervient pas dans les missions des AED de faire du secrétariat, de faire du jardinage,  trier des bulletins ou mettre à jour des PAP. 

 

- le télétravail est encadré dans la Fonction Publique (Décret 2016-151 modifié par le Décret n° 2020-524) : il se fait à la demande de l’agent·e et l’administration doit fournir les équipements en respectant les normes d’équipement en vigueur. 

 

La Fédération SUD éducation vous demande de rappeler ces règles aux chef-fe- s d’établissement afin que cessent ces pratiques par lesquelles les personnels  les plus précaires sont inutilement exposés au virus, d’autant que  l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des personnels .  

 

Veuillez croire, monsieur le ministre de l’éducation nationale,  en notre attachement sincère au service public de l’éducation,

 
SUD Education
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