8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 14:39

https://www.ouest-france.fr/normandie/alencon-61000/reprise-des-cours-dans-l-orne-sud-education-revendique-la-non-reouverture-avant-septembre-6824394

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 15:08

Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale, Madame la ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation,

La Fédération des syndicats SUD éducation dépose auprès de vous, conformément à la législation en vigueur un préavis de grève couvrant, du 11 mai au 19 juillet 2020, l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements scolaires (enseignant-e-s, enseignant-e-s-chercheurs-chercheuses et chercheurs-chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé-e-s par le ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des Collectivités Territoriales, le Ministère des affaires étrangères ou via l’AEFE, le Ministère de la fonction publique) qui se mobiliseront :

Pour la protection des personnels :
Titre : - Des dépistages systématiques et réguliers de l’ensemble des personnels de l’éducation, des agent-e-s des collectivités territoriales et des élèves (et non uniquement des cas symptomatiques et de leur entourage). Il est hors de question que la maladie entre à l’école et en sorte.
–Un plan de suivi sanitaire rapproché des personnels et des élèves, et à court terme la constitution d’une médecine de prévention en mesure d’assurer ses missions.
–La mise à disposition du matériel de protection nécessaire pour tous les personnels et les élèves (masques de protection FFP2 ou chirurgicaux, gel hydro-alcoolique, accès aux lavabos et savons), la désinfection régulière des locaux (en particulier pour les zones fréquemment touchées et utilisées dont les toilettes) et l’accès permanent dans tous les établissements à des sanitaires et lavabos avec mise à disposition de savon.
Titre : - Le respect des mesures de distanciation et de protection de l’ensemble de la communauté éducative, non seulement dans les classes, mais aussi dans tout lieu ayant trait à la scolarisation : transports scolaires, cantines, cours de récréation, couloirs, internats, …
–L’octroi de moyens supplémentaires dès la réouverture des classes pour permettre une baisse des effectifs à même de garantir la distanciation sociale dans les salles de classe
Titre : - Les règles prévues dans la réglementation concernant la santé des personnels soient enfin respectées, et notamment la visite médicale de droit. Cela implique la création d’une médecine de prévention digne de ce nom, et donc un recrutement massif de médecins, alors qu’actuellement il n’y a qu’un-e médecin de prévention pour 22 000 personnels de l’éducation
Pour l’enseignement à distance :
Titre : - Ne pas faire étudier de nouvelles notions pendant cette période, ce qui aurait nécessairement pour effet d’accentuer les inégalités scolaires plus fortes encore que d’habitude.
Titre : - Il ne saurait y avoir une quelconque prise en compte d’évaluations durant cette période.
Pour les examens :
Titre : - La prolongation du confinement implique l’abandon des épreuves de fin d’année du baccalauréat et du DNB.
Titre : - Valider l’examen pour tou-te-s les candidat-e-s inscrit-e-s (tout en autorisant le redoublement pour celles et ceux qui le souhaiteraient).
Titre : - Dans l’enseignement supérieur, il ne doit pas non plus y avoir d’épreuves, que ce soit en présentiel ou à distance.
Pour les stagiaires et les concours de recrutement :
Titre : - Les épreuves doivent être limitées à des écrits, organisés avec toutes les garanties sanitaires, et permettre une prise de poste en septembre avec la formation nécessaire.
Titre : - L’ensemble des enseignant-e-s stagiaires doit recevoir au plus vite la garantie d’être titularisé-e-s, et recevoir dès leur première année une formation conséquente sur temps de travail pour favoriser au mieux leur entrée dans le métier
Sur les difficultés sociales des familles :
Titre : - L’accès à la demi-pension représente pour un nombre important de familles une garantie d’accès à un repas équilibré pour chaque jour d’école. SUD éducation demande le versement sans démarches préalables aux familles du montant des prestations sociales qui auraient dû leur être versé en l’absence de confinement.
Titre : - Les violences intra-familiales, notamment les violences faites aux femmes et sur enfants (et notamment en raison de leur orientation sexuelle) , explosent durant cette période. Nous exigeons que les moyens les plus importants soient déployés pour protéger les plus fragiles, et qu’une communication claire sur les procédures à suivre soit adressée aux personnels, qui peuvent être amenés dans cette période à avoir connaissance de tels faits.
Pour l’orientation, Parcoursup et l’enseignement supérieur :
Titre : - L’abandon du dispositif de sélection à l’entrée à l’université qu’est Parcoursup.
Titre : - Attribuer à chaque bachelier-e une place dans la filière de son choix. Cela demandera des créations de postes
Titre : - Un investissement dans les services publics et notamment dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Titre : - L’abandon de la loi LPPR et la titularisation de toutes et tous le précaires
Des moyens indispensables pour la prochaine rentrée :
Titre : - Des créations massives de postes dans le premier et le second degré pour permettre au mieux une pratique pédagogique tenant compte du contexte, notamment par le biais de la limitation du nombre d’élèves par classe.
Pour les droits des personnels
Titre : - Pour le respect du droit de retrait s’il a un motif raisonnable de penser que la situation présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection.
Titre : - Pour le retrait de toutes les mesures de remise en cause ou limitation du droit de grève (service minimum, négociations préalables, déclaration d’intention de grève).

Je vous prie de croire, M. et Mme les Ministres, à notre attachement au service public de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

 

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 15:08

1er mai en lutte

 

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates à la lanterne

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates on les pendra

Au gouvernement ils nous promettent,

Des masques antivirus

Ils se prennent pas la tête.

Et qu'on travaille toujours plus

Le gouvernement ils nous écrase

Assez de mensonges et de phrases,

On ne veut pas mourir du virus.

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates à la lanterne

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates on les pendra

Le président il fait la guerre

Au son des fifres et des tambours,

En nous laissant crever de misère.

Ça ne peut pas durer toujours.

Le gouvernement MACRON

Ils nous traitent comme des moutons,

Ça ne peut pas durer toujours.

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates à la lanterne

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates on les pendra

Le châtiment pour vous s'apprête

Car le peuple reprend ses droits,

Vous vous êtes bien payé nos têtes.

C'en est fini, messieurs les rois

Il faut plus compter sur les nôtres

On va s'offrir maintenant les vôtres,

Car c'est nous qui faisons la loi.

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates à la lanterne

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates on les pendra

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates à la lanterne

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates on les pendra

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates à la lanterne

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Les ploutocrates on les pendra

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 13:37
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 13:36

Fiche de la fédération SUD éducation

Le 13 avril, le Président de la République a annoncé que les établissements scolaires rouvriraient leurs portes à partir du 11 mai. SUD éducation s’oppose à cette réouverture car les conditions sanitaires ne sont pas réunies. Nous appelons les personnels de l’Éducation Nationale à faire usage massivement de leur droit de retrait. Les éléments suivants font le points sur la démarche à suivre pour exercer ce droit garanti à tou-te-s les agent-e-s.

1. Qu’est-ce que le droit de retrait ?

Article 5-6 du décret 82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique
« I. - L’agent alerte immédiatement l’autorité administrative compétente de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection. Il peut se retirer d’une telle situation. L’autorité administrative ne peut demander à l’agent qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d’une défectuosité du système de protection. ». C’est un droit individuel qui peut s’exercer de façon collective.

2. Comment alerter ma hiérarchie ?

L’utilisation du droit de retrait se signale par écrit à son/sa chef-fe de service (IEN dans le premier degré, chef-fe détablissement dans le second degré).
— > En remplissant le Registre Danger Grave et Imminent présent dans l’établissement ou à la circonscription.
— > Étant donné la nature du risque que représente le virus COVID-19, il est possible d’alerter depuis le domicile sans se rendre sur notre lieu de travail. Un simple courrier électronique depuis votre messagerie professionnelle au/à la supérieur-e hiérarchique suffit.

3. Déposer un Danger Grave et Imminent

Modèle de courriel à adapter et développer en fonction des situations locales :

« Madame, Monsieur [le titre de votre supérieur-e hiérarchique], Je vous alerte ce lundi 11 mai 2020, estimant avoir un motif raisonnable de penser que ma situation de travail représente un danger grave et imminent pour ma santé et ma vie en raison du virus COVID-19, considérant le risque sanitaire qu’il représente et l’anxiété générée par l’exposition à ce risque. [Lister les problèmes liés à la protection des agents, ex : absence de masques) Par conséquent, je fais usage de mon droit de retrait. Du fait même du danger, je vous alerte sans me déplacer sur mon lieu de travail. Le conseil scientifique auprès du Président de la République recommande de maintenir les mesures visant à limiter la propagation du virus. Les autorités sanitaires n’ont pour l’heure pas mis un terme à l’état d’alerte sanitaire sur le territoire national. » [Nom de l’agent-e]

4. Mon supérieur conteste mon droit de retrait : que faire ?

Ce n’est pas l’employeur (IEN, CdE, DASEN, recteur, ministre...) qui décide de la validité ou non du droit de retrait ! L’employeur ne peut vous imposer le retour au travail qu’avec un ordre écrit et nominatif. L’action collective peut le forcer à reconnaître la validité du droit de retrait. À défaut il faut engager une action en référé devant un juge administratif. En cas de difficultés contacter le syndicat SUD éducation qui vous accompagnera et vous soutiendra dans vos démarches juridiques.

En parallèle, un préavis de grève de SUD éducation couvre l’ensemble des personnels. Dans l’attente du jugement (les procédures en référé sont rapides) l’agent peut user de son droit de grève afin de rester chez lui. Si le jugement est en faveur de l’agent la période de grève sera requalifiée en droit de retrait et l’administration devra rendre l’argent qu’elle aura éventuellement prélevé. En aucun cas l’agent pourra être considéré en « abandon de poste » à partir du moment où il maintient un lien avec son administration (par exemple répondre aux mails) et où il est couvert par un préavis de grève portant sur les mêmes motifs que le droit de retrait.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 13:35
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 13:34

Communiqué de SUD éducation

Le ministre Blanquer a décliné sur les plateaux de télévision les annonces d’Édouard Philippe du mardi 28 avril devant l’Assemblée nationale, devant laquelle il a été une nouvelle fois désavoué.

Le ministre s’est révélé, comme depuis le début de la crise, incapable d’apporter la moindre précision sur la capacité de l’administration à remplir les conditions fixées par le Conseil scientifique, qui s’est par ailleurs opposé à la réouverture des écoles et établissements scolaires avant septembre. Il renvoie à un protocole sanitaire qui ne règle aucune des questions liées au matériel.

Il a en revanche admis avec cynisme que la réouverture des écoles correspond à un enjeu économique : renvoyer les salarié-e-s au travail. Le retour en premier des élèves les plus jeunes le confirme, et ce alors même qu’aucune donnée n’indique que le risque sanitaire est nul pour les enfants. Blanquer, en entretenant un tel flou sur la reprise, ne fait rien pour dissiper le climat anxiogène tant pour les personnels que pour les élèves et les familles. Dans ce contexte, tout retour généralisé en classe, en particulier dans le premier degré, est inacceptable.

Pour SUD éducation, les conditions sanitaires ne seront pas réunies et ne permettent pas une reprise en mai : il devient impératif de réfléchir à une rentrée en septembre et de la préparer sérieusement. Durant ce temps, il s’agit de continuer d’accueillir sur la base du volontariat les enfants des personnels soignants et autres services publics vitaux, et de faire jouer à plein les mécanismes de solidarité comme les fonds sociaux pour pallier l’incidence de l’éloignement de l’école pour les familles.

SUD éducation demande que la rentrée de septembre donne lieu non seulement à la mise en œuvre de toutes les garanties sanitaires que le gouvernement se montre incapable de garantir actuellement, mais aussi à un plan massif d’investissement dans l’éducation, de manière à rattraper autant que faire se peut les mois d’enseignement en classe perdus cette année scolaire.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 12:23

courrier intersyndical au ministère

Monsieur le Ministre,
Lors de ses annonces du 28 avril, le Premier ministre a reporté toute décision de réouverture des lycées à la fin du mois de mai. Dans ces circonstances, nous vous demandons l’annulation de l’oral de l’épreuve anticipée de français de Première.

En effet, malgré l’investissement important des enseignants dans la continuité pédagogique, il n’est pas possible de se satisfaire des conditions de préparation à distance de cette épreuve, dont le format a changé avec la réforme. Les élèves actuellement en Première n’avaient pas connaissance des nouvelles modalités l’an dernier en Seconde. L’éventuelle réouverture des lycées début juin avec un enseignement par groupes de moins de 15 élèves n’offre pas le temps nécessaire pour assurer résilience et raccrochage de tous les élèves, notamment ceux ayant été dans l’impossibilité de travailler régulièrement pendant la période du confinement, les conditions de préparation à un exercice oral répondent à des codes et critères spécifiques.

De plus, pour protéger eux-mêmes ou leurs proches, certains lycéens ou professeurs pourraient ne pas retourner au lycée et continueraient d’étudier ou d’enseigner à distance. Aucune garantie d’égalité n’est donc possible, et cela ne peut qu’être source de stress pour tous.

En plus de la question des conditions sanitaires permettant une éventuelle réouverture des lycées sur l’ensemble du territoire et de la possibilité d’interroger plus de 5 400 candidats en respectant les conditions sanitaires, se pose donc aussi celle de la préparation pédagogique des élèves dans un contexte aggravé par la mise en place de la réforme et du changement de format de l’épreuve.

Nous alertons sur cette question depuis des semaines. Il nous semble que les nouveaux éléments liés au caractère progressif et aux incertitudes du déconfinement imposent une décision rapide et claire à même de rassurer élèves, familles et personnels : les épreuves orales de français ne peuvent se tenir.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en notre profond attachement au service public d’éducation

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 12:22
Fiche-analyse SUD éducation

https://www.sudeducation.org/AED-et-AESH-Autorisations-d-absence-droit-de-retrait-tout-savoir-pour-se.html

Le 13 avril, le Président de la République a annoncé que les établissements scolaires rouvriraient leurs portes progressivement à partir du 11 mai. SUD éducation s’oppose à cette réouverture car les conditions sanitaires ne seront pas réunies. Nous appelons les personnels de l’Éducation nationale, y compris les AED et AESH, à faire usage massivement de leur droit de retrait. Il existe également selon les situations des autorisations spéciales d’absence que vous pouvez continuer à utiliser, en attendant des modifications à venir qui viendraient vraisemblablement réduire ce droit.

Les éléments suivants font le point sur la démarche à suivre pour faire respecter les droits qui sont garantis à tou-te-s les agent-e-s quel que soit leur statut ou leur contrat. Ils sont donc valables pour les AED et AESH.

L’école ou le collège de mes enfants ne va pas rouvrir : comment faire ?

Nous vous conseillons de demander à votre employeur une ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) pour garde d’enfants à votre hiérarchie, ces ASA permettent un maintien du salaire sans jour de carence. Si votre hiérarchie vous refuse cette ASA, contractez le syndicat SUD éducation de votre département. Attention, ce cadre réglementaire semble amené à évoluer rapidement. SUD éducation vous tiendra informé-e-s régulièrement de l’évolution du cadre réglementaire.

Ma santé est fragile ou bien je vis avec une personne fragile : comment faire ?

Vous devez aller voir votre médecin traitant ou celui du proche avec qui vous vivez ou un médecin de l’Agence Régionale de Santé afin de lui demander un arrêt de travail. Pendant toute la période d’état d’urgence sanitaire, il n’y a pas de jour de carence, ni de condition d’ancienneté pour bénéficier des indemnités journalières de la sécurité sociale.

On me demande de me rendre sur mon lieu de travail mais j’ai peur car les préconisations sanitaires sont insuffisantes : comment faire ?

Votre employeur est responsable de votre santé et de votre sécurité : il ne doit pas vous demander de vous rendre sur votre lieu de travail s’il n’est pas capable de vous protéger. Les préconisations formulées par le gouvernement sont insuffisantes pour les organisations syndicales et le conseil scientifique.
Si votre employeur vous demande de venir sur votre lieu de travail : demandez-lui un ordre écrit. Ensuite vous pouvez lui demander de formuler par écrit quelles mesures ont été mises en place pour garantir votre santé et votre sécurité.
Si ces mesures sont insuffisantes, vous pouvez user de votre droit de retrait.

1. Qu’est-ce que le droit de retrait ?

Article 5-6 du décret 82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique
« I. - L’agent alerte immédiatement l’autorité administrative compétente de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente 
un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé […]. Il peut se retirer d’une telle situation. L’autorité administrative ne peut demander à l’agent qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d’une défectuosité du système de protection. ». C’est un droit individuel qui peut s’exercer de façon collective.

2. Comment alerter ma hiérarchie ?

L’utilisation du droit de retrait se signale par écrit à son/sa chef-fe de service (IEN dans le premier degré, chef-fe d’établissement dans le second degré).
→ En remplissant le Registre Danger Grave et Imminent présent dans l’établissement ou à la circonscription.
→ Étant donné la nature du risque que représente le virus COVID-19, il est possible d’alerter depuis le domicile sans se rendre sur notre lieu de travail. Un simple courrier électronique depuis votre messagerie professionnelle au/à la supérieur-e hiérarchique suffit. Dans votre écrit vous devez expliciter les risques qui vous empêchent de vous rendre sur votre lieu de travail.

3. Déposer un Danger Grave et Imminent

Modèle de courriel à adapter et développer en fonction des situations locales :

« Madame, Monsieur [le titre de votre supérieur-e hiérarchique], Je vous alerte ce lundi 11 mai 2020, estimant avoir un motif raisonnable de penser que ma situation de travail représente un danger grave et imminent pour ma santé et ma vie en raison du virus COVID-19, considérant le risque sanitaire qu’il représente et l’anxiété générée par l’exposition à ce risque. [Lister les problèmes liés à la protection des agent-e-s, ex : absence de masques) Par conséquent, je fais usage de mon droit de retrait. Du fait même du danger, je vous alerte sans me déplacer sur mon lieu de travail. Le conseil scientifique auprès du Président de la République recommande de maintenir les mesures visant à limiter la propagation du virus. Les autorités sanitaires n’ont pour l’heure pas mis un terme à l’état d’alerte sanitaire sur le territoire national. » [Nom de l’agent-e]

4. Mon supérieur conteste mon droit de retrait : que faire ?

Ce n’est pas l’employeur (IEN, CdE, DASEN, recteur, ministre...) qui décide de la validité ou non du droit de retrait ! L’employeur ne peut vous imposer le retour au travail qu’avec un ordre écrit et nominatif. L’action collective peut le forcer à reconnaître la validité du droit de retrait. À défaut il faut engager une action en référé devant un juge administratif. En cas de difficultés contacter le syndicat SUD éducation qui vous accompagnera et vous soutiendra dans vos démarches juridiques.

En parallèle, un préavis de grève de SUD éducation couvre l’ensemble des personnels. Dans l’attente du jugement (les procédures en référé sont rapides) l’agent peut user de son droit de grève afin de rester chez lui. Si le jugement est en faveur de l’agent la période de grève sera requalifiée en droit de retrait et l’administration devra rendre l’argent qu’elle aura éventuellement prélevé. En aucun cas l’agent pourra être considéré en « abandon de poste » à partir du moment où il maintient un lien avec son administration (par exemple répondre aux mails) et où il est couvert par un préavis de grève portant sur les mêmes motifs que le droit de retrait.

5. Vous êtes AED ou AESH et vous voulez exercer votre droit de retrait : comment faire ?

discutez-en avec vos collègues : plus vous serez nombreux et nombreuses à exercer votre droit de retrait, plus vous serez fort-e-s face à la hiérarchie,
→contactez le syndicat SUD éducation de votre département,
→ constatez la situation de travail qui présente un danger grave et imminent pour votre santé et votre sécurité : pas de masques, de gels, pas de protocole de nettoyage des locaux…
→ écrivez à votre hiérarchie pour les prévenir que vous user de votre droit de retrait ou remplissez le RSST de votre établissement ou de votre circonscription,
→ envoyer une copie de cet écrit au CHSCT de l’Éducation nationale de votre département.

 
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 12:21

Dans son discours du mardi 28 avril, le premier ministre a déclaré que le retour des élèves en classe se ferait sur la base du volontariat des parents, confirmant ainsi les propos tenus une semaine plus tôt par le ministre Blanquer. Cette proposition de volontariat indique bien que les conditions sanitaires ne sont pas garanties et que les enfants courent des risques certains.

Cette décision place les parents dans une situation impossible : soit ils et elles sont en mesure de garder leurs enfants à la maison et, dans ce cas, les tiennent éloigné-es de l’école et de leurs camarades, soit ils-elles les envoient à l’école, mais prennent dans ce cas le risque de les exposer au Covid-19 et d’être contaminé-es à leur tour. Aucune bonne solution n’est donnée aux parents, qui se voient contraints à un choix entre deux mauvaises alternatives, et renvoyés au choix individuel et à la culpabilité. 

Ce faux volontariat, dès le départ insatisfaisant, a été rendu caduc par l’annonce, hier mercredi 29 avril, de la fin du dispositif de chômage partiel à compter du 1er juin, excepté pour les parents qui pourraient fournir un justificatif de l’école de leur enfant indiquant que celle-ci n’est pas en mesure de l’accueillir. 

À partir du 1er juin, seuls les parents qui pourront faire le choix de ne pas envoyer à l’école seront donc ceux qui ne sont pas salariés, ou ceux dont l’employeur accepte qu’ils jonglent entre télétravail et garde de leurs enfants. Toutes celles et ceux dont l’employeur exigera qu’ils et elles reviennent sur leur lieu de travail n’auront d’autre choix que de mettre leur enfant à l’école, ou de poser des RTT ou des jours de congés qui ont d’ores et déjà en partie été prélevés lors du confinement. Dans la Fonction publique, où le chômage partiel n’existe pas, les autorisations d’absence pour garde d’enfants seront supprimées et les personnels devront poser des RTT ou des jours de congés s’ils et elles souhaitent ne pas mettre leurs enfants à l’école et les aider dans leurs apprentissages. Pour les personnels qui ne sont pas libres de leur choix de congé comme notamment les enseignant-e-s, il n’y aurait pas d’alternative au retour à l’école des enfants.

Cela introduit une situation discriminatoire entre deux catégories de parents, certains pouvant s’épargner une mise en danger en gardant leurs enfants à la maison, et d’autres ne le pouvant pas. Cette situation inacceptable montre encore une fois que la priorité du gouvernement est le retour au travail, au mépris de la santé de la population.

Pour SUD éducation, cela montre une nouvelle fois que la réouverture précipitée des écoles et établissements se fait au détriment de l’intérêt général, et en l’espèce au prix d’une inégalité discriminatoire entre parents.  

Cela confirme que les conditions ne seront pas réunies pour une reprise en mai : il devient impératif de réfléchir à une rentrée en septembre et de la préparer sérieusement, sur le plan des garanties sanitaires, des moyens et dans le respect des droits des personnels et des parents.  

SUD éducation revendique le maintien de l’ensemble des dispositifs d’aide jusqu’à la reprise pleine et entière de l’ensemble des élèves.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61