22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 17:16

Depuis plusieurs mois, SUD éducation alertait avec l’intersyndicale sur le danger à vouloir faire se dérouler les épreuves de spécialités.

Les élèves de lycée voient leurs enseignements fortement perturbés en raison des adaptations rendues nécessaires pour éviter la fermeture complète des établissements. Ces adaptations ont été arrachées par la mobilisation des personnels au ministre qui feignait de croire que la situation ne justifiait aucun changement.

Les élèves ne sont nullement préparé-es à passer les épreuves de spécialités qui étaient prévues du 15 au 17 mars 2021. Aujourd’hui, le ministre signait le 15 janvier une circulaire qui prévoyait des stages durant les congés d’hiver pour préparer les élèves aux épreuves de spécialité.

Aujourd’hui, le ministre Blanquer est contraint de tenir compte du réel en écrivant aux personnels pour leur annoncer l’annulation des épreuves de spécialité.

Pour SUD éducation, l’indécision du ministre, attaché à essayer de mettre en œuvre sa réforme délétère du baccalauréat envers et contre tout, a produit une angoisse intense parmi les futures candidat-e-s au baccalauréat, comme aux personnels qui s’efforçaient de les y préparer dans des conditions particulièrement difficiles.

Ce premier pas, bien mince, du ministre, ne doit pas faire oublier qu’en s’acharnant ainsi, Blanquer conduit une nouvelle fois à changer les règles des épreuves en cours d’année scolaire. Il en profite également pour pousser davantage encore le contrôle continu. Pour cette raison, la charge de travail des enseignant-e-s sera encore amenée à s’accroître : augmentation du nombre de devoirs surveillés, et réunions d’harmonisation pour lisser les résultats du contrôle continu.

Le ministre Blanquer fait une nouvelle fois la démonstration de l’improvisation avec laquelle il organise le système éducatif, tout entier à la poursuite de son objectif de démantèlement du baccalauréat comme diplôme national.

SUD éducation revendique :

— dans l’immédiat, la suppression des EC, et de l’épreuve du grand oral ainsi que le retour à des épreuves nationales et anonymes ;

— la suppression des réformes du lycée et du bac qui, à l’épreuve de la réalité, n’en finissent pas de montrer l’étendue de leurs défaillances.

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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 17:16

Depuis leur création en 1990, les RASED sont à la croisée des chemins d’une école réellement inclusive.

Personnels de terrain intégrés aux équipes éducatives, les membres des RASED apportent leur éclairage, leurs connaissances et leurs pratiques spécifiques à l’analyse et à l’accompagnement des situations les plus difficiles : grande difficulté scolaire, mal-être infantile, comportements inadaptés ou perturbateurs, etc... Chaque jour, aux côtés des collègues, des familles, des élèves.

 

Sous la présidence Sarkozy, la suppression massive de postes (1/3 des effectifs) avait déjà fortement impacté le fonctionnement des réseaux.

 

Les fondements idéologiques qui régissent la gouvernance actuelle de l’Éducation Nationale ne font qu’aggraver davantage cette situation.

 

Alors oui, quand les enseignant-e-s qui devraient être spécialisé-e-s ne sont plus formé-e-s et qu’ils-elles sont en nombre insuffisant, il est plus aisé d’affirmer que les RASED ne servent finalement à rien et qu’il vaut mieux les supprimer.

Triste manœuvre, grossière et malhonnête.

 

Avec la crise que nous traversons, le discours médiatique au sein du Ministère de l’Éducation Nationale s’est orienté vers des considérations « sociales » (sic). Les élèves décrocheurs, déconnectés, en difficulté, les familles fragiles et fragilisées.

 

Les missions des RASED ont, de tout temps, été dédiées à l’accompagnement de ce public.

Mais depuis plusieurs années, il est de plus en plus difficile d’exercer pleinement ces missions : diminutions des moyens, détournement des fonctions, personnels en sous-effectifs, secteur d’intervention trop larges, nombre d’élèves par secteur trop important, remboursement partiel des frais de déplacement, absence de formation…

 

Alors même que les RASED auraient dû voir leur nombre augmenter, au mieux il reste à effectif constant, au pire ils sont diminués.

Les suppressions de postes à la rentrée 2020 ? « Une exception » d’après notre Ministre, un chiffre négligeable pour des personnels négligés.

Si notre Ministre peut parfois insister sur le rôle primordial des psychologues, dans la cadre de la recherche d’une « résilience », et qu’ il est heureux qu’il reconnaisse enfin l’importance de leur travail et de leurs missions spécifiques, il serait alors de bon ton de leur donner les moyens d’assurer leurs missions. Au sein des RASED, mais aussi dans le second degré où ils sont en nombre chimérique ou dans les CIO qui ont, pour la plupart, fermés…

 

L’intérêt de Blanquer pour les neurosciences n’est sans doute pas dénué de lien avec la tendance à la médicalisation et à l’externalisation de la prise en charge des élèves aux profils spécifiques.

Il n’est pas rare de voir des élèves, relevant de la difficulté scolaire mais n’ayant pu être accompagnés efficacement faute de moyens, « glisser » vers le champ du handicap alors même qu’ils n’auraient jamais dû en relever.

Et allons-y ensuite pour la valse des consultations et suivis en libéral, souvent non remboursés et détachés du cadre scolaire, sans prise en compte de l’enfant dans sa globalité.

Cette dérive tend à nier le travail d’adaptation des personnels spécialisés, à médicaliser, à externaliser le traitement de la difficulté scolaire.

 

Est-ce donc cela que notre Ministre appelle « école inclusive » ?

Une école qui ne donne pas les moyens à tous les élèves de réussir à leur rythme, qui supprime petit à petit les aides existantes et propose de les externaliser hors de l’école, qui creuse les inégalités sociales et territoriales, qui standardise et normalise les attendus par le biais d’une évaluationnite aigüe, qui abandonne les enseignant-e-s et les laisse se débrouiller seul-e-s face à des situations de plus en plus complexes et difficiles…

 

A votre tour d’être « résilient » M. Blanquer et de reconnaître que votre idée de l’école est excluante !

 

Les personnels exerçant en RASED ne peuvent que dénoncer le mépris de l’institution face à leurs missions et s’inquiéter des perspectives à moyen terme.

 

Nous ne devons pas laisser Blanquer rédiger pour les RASED la chronique d’une mort annoncée.

 

C’est pourquoi SUD Éducation appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser pour la défense des RASED, dans le cadre d’un réel plan d’urgence pour l’école, en restant informé et vigilant, en déposant des motions en Conseil d’École, en communiquant auprès des familles.

 

Pour des créations massives de postes de RASED dans les 3 spécialités

Pour un accès renforcé à la formation initiale et continue

Pour le respect des missions spécifiques des membres des RASED

Pour une école réellement inclusive

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 14:06

Le podcast d’information syndicale de SUD éducation

Avec le podcast de SUD éducation, soyez informé-e-s !
SUD éducation vous propose des émissions qui traitent de questions juridiques, de vos conditions de travail, de l’histoire du syndicalisme et des mouvements sociaux, de pédagogie… Mieux connaître notre histoire, nos droits, nos luttes pour être plus fort-e-s collectivement !
Chaque émission peut s’écouter en entier et par séquence, n’hésitez pas à les télécharger et à les diffuser autour de vous.

La première émission intitulée L.B.D, La Base Décide, c’est l’actualité du mois de janvier en 40 minutes !

Au programme : les annonces quant aux classes de maternelle, tout savoir sur les salaires, le devoir de réserve et bien sûr la grève exemplaire des AED !

Séquence 1 - Les annonces quant aux programmes de maternelle - du début à 3’
Séquence 2 - Sacrés salaires ! qu’est-ce que le salaire? - de 3’ à 7’
Séquence 3 - En direct du local syndical - Mieux comprendre les inégalités salariales pour mieux les combattre - de 7’ à 17’
Séquence 4 - Vie Scolaire en grève ! les raisons de la colère - de 17’ à 35’30
Séquence 5 - Question de droit : le devoir de réserve, histoire d’un mythe - de 35’30 à la fin

 Pour vous abonner avec une application, vous pouvez cliquer sur les liens suivant :

https://www.sudeducation.org/lbd1-le-premier-episode-du-podcast-de-sud-education/

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 14:05
S’organiser pour se projeter – Communiqué unitaire

Ce communiqué a été publié le 18/01/2021

Nous avons écouté avec attention, Monsieur le Ministre, vos interventions médiatiques et nous ne partageons pas les mêmes constats ni les mêmes perspectives pour les enfants et les jeunes qui fréquentent les établissements scolaires aujourd’hui. Les élèves ont besoin de stabilité et de sérénité dans leurs apprentissages et plus encore dans la crise sanitaire qui réduit drastiquement les interactions sociales, les activités sportives et culturelles.

C’est la raison pour laquelle nous réitérons notre demande d’une embauche massive d’enseignant-e-s, de personnels éducatifs, sociaux et sanitaires pour accompagner au mieux la continuité des parcours scolaires des élèves comme leur développement psycho-social. Nos organisations sont particulièrement inquiètes pour les élèves préparant des examens. Pour construire un cadre structurant afin qu’ils se projettent dans cette période difficile et incertaine, il leur faut connaître et
maîtriser en premier lieu les modalités claires des examens à venir et ce avant les vacances de février. Cette demande vaut pour les candidat-e-s au baccalauréat des voies générale, technologique et professionnelle comme pour tous les diplômes de la voie professionnelle et le brevet des collèges.

En outre, une adaptation des programmes tenant compte des conditions hétérogènes d’apprentissage (élèves en présence, en hybride ou à distance) nous paraît indispensable. Depuis l’an passé, nous vous alertons sur cette situation. Les aménagements inhérents au protocole sanitaire, avec la mise en place de demi-groupes réduisent considérablement le temps initial alloué à des programmes déjà très denses. A cela, s’ajoutent les protocoles d’isolement des malades de la COVID et des cas contacts pendant sept jours. Le travail personnel solitaire face à un écran devant des notions jamais abordées dans le groupe classe ne peut pas être considéré comme une condition facilitante d’apprentissage, et les élèves ne disposent pas tou-te-s des mêmes équipements informatiques. Les inégalités scolaires, territoriales et entre établissements s’aggravent toujours plus. Il n’est pas soutenable d’imaginer que des candidat-e-s se trouveraient évalués sur des notions qu’ils auraient étudiées différemment voire qu’ils n’auraient pas étudiées en classe avec les enseignants et avec leurs pairs. Il s’agit bien de préserver l’égalité de traitement des candidat-e-s et la valeur du diplôme.

Au vu de cette situation dégradée, il n’est pas possible de maintenir les épreuves de spécialité du baccalauréat général et technologique en mars.

Il faut poser collectivement le cadre d’évaluation des apprentissages des élèves et notamment pour les examens. De plus, des règles sont à travailler pour la tenue des commissions d’harmonisation. Toutes ces questions ne peuvent pas se traiter dans les seuls comités de suivi des réformes des lycées.

C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, nos organisations, au cœur des réalités du terrain se portent volontaires pour construire collectivement les mesures à mettre en place, avec un calendrier clair, pour la réussite de tous les élèves, quelle que soit la situation sanitaire dans laquelle le pays se trouvera dans les mois à venir.

Le 15 janvier 2021

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 14:04
Situation sanitaire- communiqué intersyndical

Ce communiqué a été publié le 11/01/2021

Lors de son point sanitaire, le Premier Ministre a déclaré que seule une situation dégradée « à l’extrême » justifierait une décision de fermeture des écoles et établissements scolaires. Les organisations syndicales partagent la préoccupation du maintien de l’ouverture des lieux scolaires. Elles alertent cependant sur la nécessité d’anticiper l’ensemble des scenarii. La mise en œuvre d’une protection renforcée doit être planifiée dès à présent. Le non-brassage des élèves, le fonctionnement des cantines, l’aération des salles, les tests à grande échelle, l’isolement des cas positifs et cas contact et l’aménagement des locaux doivent faire partie du plan préparé.

Le recrutement de personnels supplémentaires et pérennes doit être amplifié dès maintenant, à commencer par les candidats aux concours inscrits en liste complémentaire et par des emplois d’AED, pour permettre la mise en œuvre des protocoles, les fonctionnements en groupes, et les remplacements.

Par ailleurs, les personnels doivent être informés, notamment sur le maintien des organisations adaptées dans de nombreux lycées au-delà du 20 janvier.

En outre, des décisions rapides doivent être rendues sur l’organisation des examens pour ne pas laisser dans l’incertitude élèves et personnels. Nous demandons le report des épreuves du mois de mars.

Enfin, les organisations syndicales demandent des éclaircissements sur la politique vaccinale des personnels de l’Education Nationale qui ne pourra pas s’improviser au dernier moment.

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 17:01

Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent. Les moyens consacrés à l’éducation ne sont pas à la hauteur des exigences, la situation sanitaire en est un révélateur flagrant. Afin de baisser les effectifs par classe à court et moyen terme et de prendre en compte l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail, il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires. Si nos organisations partagent la préoccupation du maintien de l’ouverture des lieux scolaires, elles alertent cependant sur la nécessité d’anticiper l’ensemble des scenarii en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. La mise en œuvre d’une protection renforcée des personnels et des élèves doit être planifiée dès à présent.

Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité d’entre eux. Les AED et les AESH en particulier ne se voient rien proposer.

Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions d’emplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies, grâce à un plan pluriannuel de revalorisation et de création de postes pour répondre à tous les besoins, en commençant par les plus urgents.

Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant-es. Nos organisations demandent la mise en œuvre d’une autre politique éducative que celle menée jusqu’à présent par le Ministre de l’Éducation Nationale.

Et pendant la pandémie, les réformes régressives continuent. D’une part, le ministère s’attaque à l’éducation prioritaire en projetant d’abandonner une politique de territoires au profit d’une contractualisation avec chaque école ou établissement scolaire. D’autre part, avec le projet de loi 4D le gouvernement veut engager une opération de déconstruction du service public d’éducation. Les organisations demandent le maintien des services et des personnels dans le cadre plein et entier de l’Education Nationale.

Les organisations appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à s’engager dans l’action et à préparer une grève le mardi 26 janvier pour exiger des créations de postes, une autre politique éducative, des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation. Elles engagent les personnels à se réunir pour débattre localement etconstruire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions et initiatives locales, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs, du gouvernement.

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 17:01

Le gouvernement a tenu ce jeudi 14 janvier une conférence de presse sur la situation sanitaire, dans un contexte de reprise de l’épidémie et d’apparition d’une nouvelle forme du virus. Comme jusqu’ici, les annonces ont concerné essentiellement la sphère privée, avec en particulier le couvre-feu imposé sur tout le territoire à partir de 18h. Dans l’éducation, l’impréparation et l’improvisation continuent de prévaloir. 

Les annonces de ce soir sont mineures, et relèvent toujours de la même logique : promesses en l’air et renvoi aux décisions locales. Le ministre annonce 300 000 tests par semaine pour les élèves et les personnels : rapporté aux 12 millions d’élèves et au million de personnels, 43 semaines seraient nécessaires. C’est beaucoup. D’autre part, au vu d’annonces similaires faites précédemment, on peut douter de la capacité du gouvernement à tenir ses engagements. Enfin, la politique d’isolement, de fermeture de classes et d’établissements ne change pas : elle procède toujours du renvoi aux échanges entre autorités académiques et de santé, ce qui ne permet pas un traitement rapide et systématique des situations. Il en va de même pour les restrictions concernant la demi-pension : des allongements des plages de demi-pensions pourront être mis en place pour éviter les brassages, dans le premier comme dans le second degré, en fonction des décisions prises localement. 

La possibilité laissée aux lycées d’organiser les dédoublements est maintenue après le 20 janvier, et les collèges pourront en bénéficier à titre exceptionnel. Rappelons que la revendication des dédoublements a été largement portées par les personnels mobilisés à partir du 2 novembre, avec le soutien de SUD éducation. Cette revendication est toujours valable : pour SUD, les dédoublements doivent pouvoir être mis en oeuvre aussi en collège lorsque les équipes en font la demande. Sur le plan pédagogique, le ministère n’apporte toujours aucune précision concernant l’organisation des programmes, alors même que SUD éducation a écrit à plusieurs reprises au Conseil supérieur des programmes. Aucune annonce nouvelle n’a été faite concernant les examens : SUD éducation revendique l’annulation des épreuves de spécialités et du grand Oral et le rétablissement d’épreuves terminales nationales dès cette session.  

Le premier ministre n’exclut pas un reconfinement si la situation continue de se dégrader. Pour SUD éducation, il est essentiel de maintenir les écoles et établissements ouverts le plus longtemps possible. En cas de nouvelle fermeture, le ministre en porterait l’entière responsabilité : en effet, rien n’est fait à ce stade pour éviter de manière pérenne que les écoles et établissements ne deviennent des foyers de contamination. En particulier, rien n’a été mis en oeuvre sur le plan des postes ou des constructions de locaux pour permettre la baisse des effectifs présents simultanément dans les écoles ou établissements. C’est d’ailleurs ce que l’on constate à l’heure ou les rectorats répartissent les moyens prévus pour la rentrée scolaire prochaine, qui sont très insuffisants et même en baisse dans le 2d degré. SUD éducation revendique depuis le printemps un plan d’urgence pour l’éducation et continue à l’affirmer : il est encore possible de recruter des personnels, par l’admission des listes complémentaires et des admissibles aux concours internes, par l’ouverture de concours supplémentaires, par la titularisation à temps plein des contractuel-le-s. 

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser pour obtenir satisfaction sur les revendications, à commencer par la grève du 26 janvier.

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 17:00

Aucun mot. Le premier ministre J. Castex n’aura donc eu aucun mot pour les étudiant-e-s et l’Enseignement Supérieur et la Recherche lors de sa conférence de presse du 7 janvier. Ils et elles sont pourtant 2,73 millions en France. Selon la ministre F. Vidal, il ne faut « absolument pas » acter qu’il s’agit d’une année blanche pour les étudiants (entretien sur RTL du 12 janvier). Si l’on ne peut être que d’accord avec elle pour dire que « on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de cours », de quels cours parle-t-on ? En dehors des TP présentiels autorisés au compte-goutte par les rectorats, l’immense majorité des cours dans les universités se sont résumés au premier semestre à des visioconférences ou à la consultation de documents électroniques.

Le 19 décembre dernier, la ministre F. Vidal publiait une “circulaire” non-contraignante laissant envisager un possible retour de petites cohortes d’étudiant-e-s “fragiles” sur les campus à partir du 4 janvier. Alors que ce sont des dizaines de milliers d’étudiant-e-s qui sont en situation de décrochage, de difficultés pédagogiques, de détresse sociale et de souffrance psychologique, les universités devraient choisir quelques étudiant-e-s pour un retour sur site avec leurs enseignant-e-s ? Sur quels critères ? Sur quelle réalité pédagogique, sociale et psychologique les enseignant-e-s doivent-elles et ils donc exclure la majorité de leurs étudiant-e-s d’une éducation et d’un enseignement réel en présentiel ? Dans plusieurs universités, les présidences proposent du tutorat ou du parrainage étudiant pour pallier les manques : ce sont pourtant bien d’enseignant-e-s, de dédoublement de TD dont ont besoin les étudiant-e-s !

Après plusieurs mois de fermeture totale des campus l’année dernière, et désormais plusieurs semaines pour cette année universitaire, il est grand temps que les universités rouvrent et que le Ministère propose des mesures d’ampleur pour les étudiant-e-s, actuellement délaissé-e-s et méprisé-e-s par ce gouvernement. Tous les indicateurs sont au rouge et l’ensemble de la communauté universitaire en a pleinement conscience : décrochage, destruction des liens sociaux et pédagogiques, isolement, pertes d’emplois et de revenus, voire de logement… jusqu’à la mort volontaire. Cette situation est d’autant plus scandaleuse qu’elle met en lumière et aggrave les inégalités sociales entre les étudiant-e-s des universités et celles-eux des CPGE ou des BTS qui continuent à aller en cours. Dans plusieurs universités, les présidences ont imposé des examens en présentiel, après des mois d’enseignement à distance, pour sauvegarder la prétendue « valeur des diplômes ». Dans certaines universités où les étudiant-e-s se sont mobilisé-e-s contre cette gabegie, la seule réponse a encore une fois été le refus du dialogue et la répression par les forces de l’ordre ou des sociétés de sécurité privées.

Pour les personnels enseignant-e-s, le confinement, la fermeture des universités et le recours à l’enseignement en distanciel, engendrent un épuisement professionnel, une perte du sens pédagogique, une surcharge de travail, des liens individuels distendus avec les étudiant-e-s. Pour les BIATSS, le télétravail ou l’alternance font des dégâts importants : déséquilibre des temps professionnels et personnels, surcharge de travail, troubles musculo-squelettiques et risques psycho-sociaux quand ce n’est pas contrôle accru par la hiérarchie ou par les pairs.

  • Pour SUD éducation, il est plus qu’urgent que le gouvernement et les universités organisent dès à présent un retour des étudiant-e-s et des personnels sur site en garantissant leur sécurité sanitaire, tout en maintenant la possibilité pour les personnes vulnérables de s’isoler si elles le souhaitent. Un programme d’investissement d’ampleur doit être lancé pour la rénovation des systèmes de ventilation des locaux (incluant des capteurs de CO2 pour le contrôle de la ventilation) et pour constituer des stocks d’équipements de protection (masques FFP2, gel hydroalcoolique). Cela ne pourra se faire que par un engagement financier et humain massif : si des milliards sont trouvés pour soutenir des entreprises (qui ne se privent pas de licencier), il doit en être de même pour les universités !

  • Pour assurer des conditions sanitaires dignes, il faut un allègement de service pour les enseignant-e-s, sans perte de salaire, sans pertes d’heures de cours pour les étudiant-e-s et donc par l’embauche de personnels enseignants. Cela passe par la titularisation de tou-te-s les précaires de l’ESR qui le souhaitent.

  • Pour les BIATSS, cela passe aussi par une réduction du temps de travail et le recrutement de personnels sur des postes pérennes.

  • Nous demandons le respect des principes garantis par le code de l’éducation, à savoir l’égalité d’accès au service public d’éducation, de pair avec l’égalité de traitement des usagers, mais aussi le principe de gratuité de tous les degrés de l’éducation, bafoués en permanence par un gouvernement refusant de prendre en compte la charge économique des outils numérique en distanciel pour les étudiant-e-s et les enseignant-e-s. Nous demandons enfin le respect de la neutralité commerciale normalement garantie par le code de l’éducation, en arrêtant les subventions publiques à l’égard de plateformes privées pour l’enseignement distanciel (licences privées, “zoom rooms”, etc.).

 

SUD éducation appelle tou-te-s les personnels des universités à se mobiliser et se mettre en grève le 26 janvier prochain, avec les collègues de l’Éducation nationale, pour imposer nos revendications et la réouverture des universités aux étudiant-e-s avec les moyens nécessaires, des créations de postes, l’amélioration de nos salaires et de nos carrières et pour défendre nos conditions de travail et d’études. Le 4 février, journée de grève et de mobilisation interprofessionnelle intersyndicale, sera l’occasion de combattre ce gouvernement qui fait payer la crise aux travailleurs-euses et à la jeunesse.

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Published by SUD 61
15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 17:00

Monsieur le Premier ministre,

Nous avons appris par voie de presse que les “représentants de la communauté universitaire” seraient reçus vendredi 15 janvier à Matignon pour évoquer “la détresse des étudiants” et la situation dans l’enseignement supérieur. A ce jour nous n’avons pas été contactés ni invités.

Nous vous rappelons que les personnels que nous représentons font partie également de la communauté universitaire : que serait une université sans ses agent·e·s ? La rentrée pour le deuxième semestre est pour toutes et tous un sujet très préoccupant. La détresse des étudiant·e·s se double évidemment de celle des agent·e·s.

Il est urgent de construire avec l’ensemble des représentant·e·s de la communauté universitaire des réponses durables qui
permettent de sortir de cette situation tout en assurant la sécurité sanitaire de toutes et tous.
Nous traversons un moment particulièrement critique. La demande que nous avons formulée à plusieurs reprises depuis plus de deux mois d’entrevue avec le MESRI et le Premier ministre n’a toujours pas été entendue. Tous les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche doivent être entendus.

La persistance à ignorer les personnels de l’ESR, dans les discussions qui les concernent, est vécue comme un manque de considération.

Nous sollicitons donc à nouveau d’urgence un rendez-vous avec vous pour échanger sur la situation et vous faire part de nos analyses, nos craintes et nos propositions.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier ministre, à notre attachement au service public
de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Signataires : SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNTRS CGT, CGT FERC sup, CGT Inrae, SGEN-CFDT, SNPTES,

SUD Education, UNSA, FO ESR, SUD recherche EPST, Sup’ Recherche-UNSA, A&I-UNSA, UNSA-IRTF.BiO

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 16:59

La journée de grève des AED du 1er décembre a été incontestablement un succès.

Les services de vie scolaire, en première ligne depuis le début de la pandémie pour l’application du protocole sanitaire, sont au bord de l’implosion. Au-delà de la période de crise sanitaire, ces services sont largement sous-dotés et les conditions d’exercice des personnels AED sont inacceptables : des contrats d’un an renouvelable dans une limite de 6 ans, temps partiels parfois imposés, salaires largement insuffisants, temps de formation insuffisant.

Il est temps d’exiger pour ces personnels une amélioration des conditions de travail (diminution du temps de travail, créations de postes supplémentaires, augmentation du temps de formation), une augmentation de salaire, et de vraies perspectives d’avenir, versement des primes REP et REP+.

Dans le cadre du Grenelle, ces personnels ont été complètement ignorés et aucune revalorisation n’est pour l’instant planifiée.

Pour toutes ces raisons, les collectifs AED appellent à une nouvelle journée d’action et de grève le 19 janvier 2021, un préavis de grève a été déposé.

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNES-FSU, SNALC, SNFOLC, SUD-Éducation soutiennent la journée d’action et de grève du 19 janvier 2021 des personnels AED.

Elles les appellent à se réunir et préparer activement la journée de grève dans l’Éducation du 26 janvier, afin d’exiger des conditions de travail dignes, des postes supplémentaires, une augmentation des rémunérations, l’accès à un plan de formation initiale et continue.

Montreuil, le 13 janvier 2021

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