19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 16:58
Ce communiqué a été publié le 17/11/2021

 
Le 24 octobre 2018, SUD éducation avait été reçu par Mme Cluzel, secrétaire d’État au handicap : avant même la mise en place des Pial, SUD éducation avait alerté sur les effets néfastes de la mutualisation des moyens et avait porté la revendication de la création d’un véritable statut pour les AESH.

La forte mobilisation des AESH a conduit SUD éducation à demander une nouvelle audience auprès de la secrétaire d’État au handicap le 9 février 2021. Cette demande est restée sans réponse. Les AESH mettent en oeuvre l’école inclusive, c’est pourquoi SUD éducation a réitéré sa demande d’audience auprès de Mme Cluzel.

Vous trouverez ci-dessous le courrier envoyé par SUD éducation.

 

Objet : Demande de rencontre

Madame la Secrétaire d’État,

Nous nous étions rencontré·es le 24 octobre 2018 afin d’échanger avec vous au sujet de l’accompagnement des élèves en situation de handicap en milieu scolaire. En effet, notre organisation syndicale réunit de nombreuses et nombreux personnels AESH qui s’engagent au quotidien pour la réussite des élèves en situation de handicap. Nous intervenons dans de nombreux collectifs locaux qui défendent les droits des AESH et les conditions de l’inclusion scolaire. Lors de cette rencontre, nous avions échangé à propos de la politique de mutualisation des moyens qui  allait être mise en œuvre par la circulaire de rentrée pour une école inclusive de 2019. Les personnels qui interviennent dans les écoles et les établissements scolaires ont constaté une augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap en milieu ordinaire. C’est évidemment une très bonne nouvelle. Néanmoins, nous constatons une dégradation des conditions d’accueil de ces élèves dont le nombre d’heures en accompagnement diminue.
Par ailleurs, on ne peut dissocier l'amélioration des conditions d’accompagnement des conditions de travail des personnels AESH.
Notre organisation syndicale a beaucoup travaillé depuis notre dernière rencontre à l’élaboration d’un statut pour les AESH, avec ses missions propres, sa spécialisation et un temps de travail adapté.
L’anniversaire de la loi de février 2005 a été pour SUD éducation l’occasion de faire le bilan des politiques récentes concernant l’inclusion scolaire. Face à ce bilan catastrophique et à la dégradation des conditions de travail, les AESH se sont mis⋅es en grève. Ils et elles en sont à 3 journées de grève (8 avril, 3 juin et 19 octobre) en 2021. Les démissions d’AESH s’accumulent et les élèves en situation de handicap sans AESH augmentent également.
Les conditions d’une école réellement inclusive ne sont donc pas remplies. L’accompagnement ne se fait pas selon l’évaluation réelle des besoins des élèves, mais selon une logique de rentabilisation et d’économie des moyens qui n’a pas sa place à l’école. La mutualisation des moyens doit cesser et il faut des embauches massives de personnels accompagnant·es des élèves en situation de handicap.
Parallèlement, ces personnels doivent être reconnu·es : par la création d’un statut, par des augmentations de salaire, par de meilleures conditions de formation.
 
Nous vous prions de bien vouloir nous recevoir en audience afin de vous faire part des difficultés qui se sont amplifiées dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap ainsi que de la revendication portée par les personnels AESH d’un statut d’éducatrice et éducateur scolaire spécialisé·e.
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Published by SUD 61