19 octobre 2020 1 19 /10 /octobre /2020 18:22

Depuis maintenant deux ans, le ministère de l'Éducation Nationale fait avancer sa "réforme" de la formation des enseignant-es et des CPE. Les organisations syndicales signataires ne peuvent que constater la grande confusion dans la gestion de ce dossier. Les réunions n'ont pas été de réelles concertations. Elles se soldent par une réforme incohérente et finalement inachevée : les projets d'arrêtés précisant les contenus des concours ne sont pas encore publiés ; les modalités concrètes de l'organisation de l'alternance en master MEEF et celle de l'année de stage se font toujours attendre ; le tout nouveau projet de PPPE (parcours préparatoire au professorat des écoles), dernier avatar d'une juxtaposition de dispositifs, contribue à déstabiliser un peu plus le schéma de formation initiale dans notre pays.

Force est de constater que l'ensemble des transformations prévues sont loin de garantir les améliorations qu'elles prétendent porter, tant sur le plan des finalités éducatives que sur celui des conditions d'étude. L'attractivité recherchée pour les métiers de l'éducation et de la formation n'est absolument pas garantie par cette réforme. Au contraire : la logique comptable semble manifestement l'emporter sur tout projet de revalorisation de la formation et du métier. Cette réforme ne porte pas un projet ambitieux pour la formation des enseignant-es et pour une école de qualité. Elle ne permettra pas à tous les enseignants de construire l'ensemble des savoirs nécessaires à la démocratisation du système scolaire.

Dans une situation de crise sanitaire qui aggrave encore les difficultés pour mener à bien le travail collectif que mérite la conception des parcours de formation des enseignant.es et des CPE, nous affirmons que maintenir le calendrier initial (novembre 2020) pour la finalisation des maquettes MEEF et la remontée des dossiers d'accréditation de certains INSPÉ constitue un passage en force inacceptable qui témoignerait à la fois d'une rupture incompréhensible avec les usages universitaires et d'un mépris pour les collègues. Ceuxci, alors qu'ils et elles ont été tenu-es à l'écart de l'élaboration des maquettes, seraient en effet chargé-es ensuite de les mettre en oeuvre dans une urgence déraisonnable et sans aucune garantie sur les moyens effectivement mis à disposition.

Nous réitérons solennellement notre demande de report de la mise en oeuvre de la réforme. Le respect des formateurs et formatrices des INSPÉ ainsi que la reconnaissance de leur expertise doivent prévaloir pour l'amélioration de la formation. Cette réforme ne pourra se faire aux dépends de leurs conditions de travail.

Nous demandons à nouveau l'ouverture de véritables négociations sur la formation des enseignant-es et des CPE.

Signataires : SNESUP-FSU, SNUIPP-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNPI-FSU, SNES-FSU, SGEN-CFDT SUD ÉDUCATION, FERC CGT

 

Fédération SUD éducation

Commission exécutive

01 58 39 30 12

fede@sudeducation.org

31 rue de la Grange aux Belles 

75010 Paris

www.sudeducation.org 

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
19 octobre 2020 1 19 /10 /octobre /2020 18:20

Le gouvernement continue son passage en force, comme si de rien n'était malgré la très grande opposition de la communauté de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche au projet de loi LPR.
Opposition une nouvelle fois exprimée dans la rue le 13 octobre, partout en France, malgré la situation sanitaire. A peine renouvelé, le Sénat est appelé à se prononcer sur la LPR, après un débat de courte durée censé démarrer le 28 octobre.

La crise sanitaire exige des moyens immédiats dans l’enseignement supérieur et la recherche

Nous exigeons toujours l’abandon du projet de LPR

Nous ne lâcherons rien de nos revendications de postes statutaires et de moyens récurrents.

Nous devons afficher notre détermination à construire un grand service public de l'enseignement supérieur et de la recherche, au service de toutes et tous, avec des moyens humains, financiers et matériels garantis et pérennes, au sein duquel la précarité n’est plus de mise.

Nous appelons les collègues et étudiant.e.s à se réunir massivement en assemblées générales et à participer au Rassemblement le 28 octobre à 14h Place Pierre-Dux devant le Sénat pour exiger l’abandon du projet de loi LPR et les moyens nécessaires pour cette rentrée 2020

 

Signataires : SNTRS-CGT, CGT FERC SUP, CGT-INRAE, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, FO-ESR, SUD RECHERCHE EPST-SOLIDAIRES, SUD EDUCATION, SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S, UNEF, L’ALTERNATIVE, UNEF, ANCMSP, FACS ET LABOS EN LUTTE, CJC.

 

Fédération SUD éducation

Commission exécutive

01 58 39 30 12

fede@sudeducation.org

31 rue de la Grange aux Belles 

75010 Paris

www.sudeducation.org 

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 10:40
Communiqué de la fédération SUD éducation

 

Lundi 17 février, un groupe d’une trentaine de Mayennais-e-s s’est lancé dans une marche de Laval à Paris, dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites. 
Cette initiative est issue d’un collectif d’enseignant-e-s de Mayenne. La marche va faire près de 270 km au total, derrière la banderole “En marche pour le retrait”. 
L’arrivée est prévue le mardi 25 février à Paris, date à laquelle ils et elles ont sollicité un rendez-vous avec les présidents des différents groupes parlementaires. 
Ils et elles proposent à leurs soutiens de les rejoindre pour leur dernière étape : 
• à 8h30 à la bourse du travail de Malakoff (92)
• à 9h30 à Montparnasse, place de Catalogne
• à 10h30 aux Invalides, métro Varennes
• à midi pour un pique-nique aux Tuileries

SUD éducation soutient cette initiative et encourage l’ensemble des soutiens à participer à leur arrivée à Paris.

SUD éducation revendique l’abandon du projet de réforme des retraites Macron-Delevoye. 

PDF - 107.7 ko
Communiqué soutien Mayenne
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 10:36
Communiqué de presse

 

Le projet de loi contre la réforme des retraites est toujours plus impopulaire dans l’opinion. Contrairement à ce qu’essaie de dire le gouvernement, les femmes n’en seront pas les grandes gagnantes, bien au contraire. Le Conseil d’État a rendu un avis négatif sur le projet de loi. La suppression supposée de l’âge pivot apparaît clairement aux yeux de toutes et tous comme un enfumage, destiné essentiellement à donner une porte de sortie à l’UNSA et à la CFDT. Les revalorisations annoncées par le ministère ne sont qu’une diversion pour tenter de faire avaler la pilule du projet de loi : les personnels n’y croient pas une seconde. Un nouveau scandale vient d’éclater, montrant encore une fois le lien organique entre le monde de l’assurance et le projet de loi, avec la révélation des parts détenues dans AXA par le rapporteur du projet de loi, Jacques Maire. En parallèle, la mobilisation contre la mise en place du bac Blanquer prend de l’ampleur, et le ministère y répond par une répression aveugle.

Pour SUD éducation, il s’agit de porter le coup de grâce au gouvernement. Pour cela, chacun-e sait qu’une journée de grève isolée ne sera pas suffisante : c’est bien un mouvement de grève reconductible qu’il s’agit de construire ! La date, posée par l’intersyndicale interprofessionnelle du 31 mars, est l’occasion de réactiver la dynamique du 5 décembre par un travail de conviction approfondi auprès de nos collègues. Elle doit être l’occasion d’un 2e round contre le projet de réforme des retraites, pour mettre KO le gouvernement. Mais le 31 mars ne pourra être une date énorme que si elle s’inscrit dans une dynamique de montée en puissance. À ce titre, le mois de mars représente une opportunité majeure : début de la mobilisation dans l’ESR le 5 mars, grève des femmes le 8 mars, grève contre le climat le 13 mars, manifs gilets jaunes le 14 mars, manif contre le racisme le 21 mars...

Dans l’éducation, de nombreuses assemblées générales de personnels ont décidé de mettre dans le paysage une semaine de mobilisation la semaine du 16 mars. Elles ont choisi de l’appeler “Black week contre black rock”, pour désigner la réforme pour ce qu’elle est : une opportunité majeure d’engraisser encore davantage les véritables gagnants de la réforme que sont les capitalistes. Pour SUD éducation, il est clair que l’auto-organisation doit être au cœur de la dynamique de la grève. C’est pour cela que la fédération SUD éducation rejoint l’appel à une semaine noire contre Blackrock à partir du 16 mars. Pour ne pas en rester aux mots et favoriser concrètement la participation à l’ensemble des actions prévues, SUD éducation a déposé un préavis de grève spécifique sur cette semaine couvrant tous les personnels de la maternelle à l’Université.

Enfin, un coup de force se prépare avec l’utilisation du 49-3 pour faire passer le projet de loi sans vote des parlementaires. Si le gouvernement osait y recourir, SUD éducation appellerait les personnels à participer à toutes les initiatives décidées localement. SUD éducation met à la disposition des personnels son préavis de grève permanent et encourage les professeur-e-s des écoles à déposer une déclaration d’intention de grève sur tout le mois de mars pour être en mesure de débrayer quand elles et ils le décident.

SUD éducation revendique l’abandon du projet de loi Macron-Delevoye
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à rejoindre les initiatives prévues dans le cadre de la semaine noire contre Blackrock
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à construire et à mettre en débat la reprise de la grève et sa reconduction jusqu’à l’abandon du projet de loi, en prenant appui sur le 31 mars pour réactiver la dynamique de grève reconductible

 
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 08:36
Communiqué de SUD éducation

 

La première session d’E3C se déroule depuis le mois de janvier dans des conditions chaotiques. Au vu des conditions de passation de ces épreuves, dont les médias se sont largement fait l’écho, le ministre ne peut plus faire croire que tout va bien.

Au départ en vacances de la zone C, le 4 février on pouvait comptabiliser 41 % ou 660 lycées touchés par la mobilisation et 220 établissements où les épreuves ont dû être reportées suite à la mobilisation. Si celle-ci est inégale sur le territoire un vrai mouvement national de refus existe parfois majoritairement dans certaines académies. Pour SUD éducation, les élèves et les personnels mobilisés ont gagné une première manche tant le crédit de cette réforme du bac et du ministre qui la porte sont atteints.

La rentrée des vacances sera sans doute un tournant qui décidera de l’avenir de la « réforme du bac » à commencer par le destin de la 2e session des E3C. SUD éducation appelle donc à reprendre la mobilisation avec détermination au retour des vacances de chaque zone avec pour perspective le retrait de cette réforme.
- Là où les épreuves se sont déroulées dans des conditions contestables, nous demandons l’annulation de ces épreuves ce qui permet aussi de revendiquer avec les parents et les lycéen-ne-s aucun « zéro sanction ».
- Là où les épreuves ont dû être reportées, à la rentrée des vacances d’hiver nous continuons à appeler à la grève des surveillances, avec piquet de grève avant les épreuves et soutien aux mobilisations lycéennes.
- Là où les épreuves se sont malgré tout tenues, refusons la dématérialisation des copies et exigeons la correction papier (la santé au travail des correcteurs-correctrices, l’absence de consultation des CHSCT sur le modèle correction, le non-sens écologique et le flicage des personnels sont des arguments à développer localement)
- Lors de la phase de correction : vous n’avez pas à noter immédiatement les copies ; nous conseillons de rentrer sur Santorin des appréciations, dès réception du lot de copies, pour éviter tout prélèvement sur une longue durée. La rétention des notes redevient une possibilité d’enrayer la machine à partir de la date limite de remontée des notes pour votre académie.
- Participons aux AG de correcteurs-correctrices partout où elles sont organisées.

SUD éducation :

→ dénonce cette mascarade d’examen ainsi que l’impréparation dans lesquelles ces épreuves ont lieu et soutient les personnels et les élèves dans les actions qu’ils et elles pourraient entreprendre.
→ appelle et à être aux côtés de nos élèves lors des rassemblements devant les lycées pour éviter par la présence syndicale la répression du mouvement lycéen.
→ appelle les collègues universitaires qui participeront aux commissions d’examen des vœux à
ne pas tenir compte des notes obtenues aux E3C dans les évaluations des dossiers d’entrée
à l’université, et à ne pas présider les jurys du baccalauréat dans lesquels ces épreuves
seraient prises en compte.
→ rappelle que des préavis de grève nationaux et locaux déposés par SUD éducation couvrent les personnels et appelle à faire grève notamment lors des surveillances.
→ revendique toujours l’abandon de cette réforme, et donc des E3C, ainsi que le retour à un examen à caractère national.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
8 janvier 2020 3 08 /01 /janvier /2020 12:07
communiqué intersyndical

 

Les organisations CGT Éduc’action – FSU – FNEC FP FO – SNALC – SUD Éducation– FAEN constatent et se félicitent du niveau des mobilisations et des actions qui ont eu lieu pendant toute la période de fin d’année, il n’y a pas eu de trêve.

Dans différents secteurs, toutes celles et ceux qui sont en grève depuis le 5 décembre sont plus que jamais déterminés à poursuivre la lutte.

Le gouvernement porte la responsabilité pleine et entière de la situation sociale actuelle, il doit arrêter de jouer le pourrissement et retirer son projet de retraite par points.

Le gouvernement communique sur des hausses possibles de salaires des enseignants, sous forme de primes, mais le ministre de l’Éducation n’a donné aucune réponse concrète aux organisations syndicales qui demandent d’ouvrir de réelles négociations sans préalable pour des augmentations de salaire sans contrepartie.

La population est consciente de l’importance des enjeux et soutient toujours majoritairement le mouvement social en cours, malgré les pressions gouvernementales et médiatiques.

Pour amplifier le mouvement et obtenir le retrait de ce projet, nos organisations appellent à faire de la grève interprofessionnelle du jeudi 9 janvier une réussite incontestable, à mettre en débat en assemblée générale la reconduction le lendemain et à participer aux modalités d’actions interprofessionnelles qui auront lieu les 10 et le 11 janvier dans tout le pays.

Paris, le 06 janvier 2020

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
8 janvier 2020 3 08 /01 /janvier /2020 12:01
Communiqué de SUD éducation

 

Le rapport annuel des inspections générales a pour sujet une commande du ministre Blanquer : l’autonomie des établissements. Ce rapport met de côté la question explosive des écoles élémentaires et ne formule que peu de préconisations intelligibles, mais toutes convergent vers un même but : éroder par mesures successives le statut des personnels du service public d’éducation, en particulier les enseignant-e-s.

Les rapporteurs-rapporteuses sont dans l’obligation d’admettre que les personnels sont massivement opposés à l’autonomie des établissements et sont attachés conjointement à un cadrage national des programmes, des examens, et moyens alloués aux établissements ainsi qu’à la reconnaissance des spécificités des établissements, comme les REP et REP+. Pourtant, l’inspection générale ignore les agent-e-s et concentre son rapport sur la mise en œuvre de l’autonomie.

C’est ainsi que le rapport peut évoquer un « leadership du chef d’établissement au service de l’action collective » en s’appuyant sur les recommandations de l’OCDE qui vont très loin en matière de démantèlement du cadre national du service public d’éducation. Il s’agit de donner aux chef-fe-s d’établissement le pouvoir d’« adapter les programmes d’enseignement, promouvoir le travail d’équipe parmi leurs professeurs, se préoccuper de leur suivi, de leur évaluation et de leur développement professionnel » (p. 37). L’objectif, à terme, est bien ce que dénonce avec constance SUD éducation : un recrutement local d’enseignant-e-s au statut dégradé par les personnels de direction. L’inspection générale de l’administration va jusqu’à expliciter qu’elle souhaite détourner le statut particulier des enseignant-e-s pour essayer d’annualiser les services des enseignant-e-s (p. 80).

Le rapport se fait aussi l’écho d’une demande de longue date de la hiérarchie, reprise à plusieurs reprises par le ministre Blanquer dans les médias : l’obligation pour les enseignant-e-s de muter, au motif que l’implantation durable des personnels faciliterait « la résistance au changement » (p. 81). Il s’agit évidemment d’une tentative de l’administration de briser les solidarités collectives qui se tissent avec le temps au sein d’une équipe, et qui la conduit à dénoncer les manquements de l’administration, tant en termes de respect des droits des personnels que des moyens insuffisants alloués aux EPLE (Établissements Publics Locaux d’Enseignement).

Dans cet esprit, le rapport prend acte du niveau de mobilisation des personnels ; la grève dans les lycées lors du baccalauréat et contre « l’école de la confiance » de Blanquer et la mobilisation massive des personnels contre le projet de casse des retraites incitent l’inspection générale à la prudence. Il n’y a donc pas de proposition de nouveau décret ou de nouvelle loi.
Cependant, l’inspection invite le ministre à généraliser les postes à profil pour tous types de postes et dans tous les EPLE. La mise en œuvre d’une telle mesure est une provocation, alors que le droit à la mutation des personnels est bafoué par la loi dite de transformation de la fonction publique ; cela conduirait à une mobilité encore plus difficile, et tributaire d’arbitrages locaux opaques.

SUD éducation dénonce un rapport empreint de l’idéologie libérale du ministre et revendique :
—  l’abandon des réformes Blanquer ;
—  le respect des maxima de services statutaires ;
—  le respect du droit à la mobilité au barème des agent-e-s ;
—  le maintien d’un cadrage national des programmes, des examens, des diplômes.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
3 janvier 2020 5 03 /01 /janvier /2020 09:12
Communiqué de SUD éducation

 

Quatre semaines après le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron et son gouvernement se livrent toujours à l’épreuve de force avec les salarié-e-s.

Lors de son discours du 31 décembre, Emmanuel Macron a montré, une fois de plus, à quel point il porte les intérêts des capitalistes. Il s’est contenté d’accuser les organisations syndicales, qui s’engagent contre la régression sociale que le gouvernement essaie de mettre en œuvre, de répandre des “mensonges” et de se livrer à la “manipulation”.

Alors que la grève se poursuit à la RATP et la SNCF, et que chaque jour qui passe est un coup porté au gouvernement et aux profits des capitalistes, le président de la République continue de bégayer une propagande gouvernementale qui ne convainc plus personne.

Les grévistes et les enseignant-e-s mobilisé-e-s en cette période de fin d’année ont déjà démontré qu’il n’y aurait pas de “trêve de Noël”. L’heure est donc plus que jamais à l’unité autour de la revendication de retrait du projet Macron-Philippe !
SUD éducation appelle les personnels :
• à participer aux caisses de grève ;
• à participer aux AG interprofessionnelles, et aux réunions publiques ;
• à rejoindre toutes les actions de mobilisation des salarié-e-s grévistes, notamment les piquets de grèves, les tractages, les actions de blocage économique.

Plus que jamais, c’est par la grève, sa généralisation et sa reconduction que nous ferons plier le gouvernement et obtiendrons le retrait du projet de loi.

SUD éducation appelle donc, avec l’intersyndicale éducation CGT-FAEN-FSU-SNALC-SUD et dans le cadre de l’appel interprofessionnel CGT-FSU-FO-Solidaires à faire de la journée du 9 janvier une grande journée de grève et de manifestations, à même de servir de point d’appui à un puissant mouvement de grève reconductible.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
3 janvier 2020 5 03 /01 /janvier /2020 09:07
Communiqué de la fédération SUD éducation

 

Dès le premier janvier, les recteurs et rectrices et Dasen voient leur rémunération augmenter considérablement. Pendant ce temps, les salaires des personnels baissent.
Alors que les personnels sont engagés massivement depuis le 5 décembre dernier dans la grève contre le projet Macron-Philippe de casse de nos retraites, l’augmentation des personnels les mieux rémunérés de notre ministère résonne comme une nouvelle provocation indécente de la part du ministre Blanquer. Rappelons qu’en septembre 2018, le ministère avait déjà pris des dispositions pour faciliter le recrutement de recteurs et de rectrices non titulaires de l’habilitation à diriger les recherches, de manière à pouvoir recruter des proches du ministre et des personnalités issues du monde de l’entreprise, en clair des patron-ne-s. Et aujourd’hui, il augmente leur traitement !

Entre les années 1980 et 2019, le salaire des enseignant-e-s a baissé en moyenne de 25%. Celui de tous les fonctionnaires de l’État et des contractuel-le-s a baissé d’environ 20%, en raison du refus des gouvernements successifs d’augmenter le point d’indice qui détermine la rémunération des fonctionnaires à hauteur de l’inflation.

L’État est le premier employeur de salarié-e-s précaires. Dans l’Éducation nationale, on ne compte plus les contrats à durée déterminée : assistant-e d’éducation, enseignant-e contractuel-le, personnels administratifs dans les établissements et les DSDEN ou rectorats, accompagnant-e d’élèves en situation de handicap, vacataires à l’université, agent-e-s de laboratoire… la liste est longue.

Tous les personnels qui sont soumis à ces contrats de travail partagent un point commun : leur rémunération est bien plus faible que celle de leurs collègues titulaires, alors qu’ils et elles effectuent des missions indispensables au bon fonctionnement du service public, et le temps partiel subi y est la règle.

Bien souvent, leur rémunération n’atteint même pas l’équivalent du SMIC. Pour certains personnels, l’État est même contraint de verser une “indemnité différentielle”, car la rémunération prévue est inférieure au SMIC horaire !
Pendant ce temps, l’État-patron prévoit d’imposer aux enseignant-e-s des conditions de travail encore dégradées. La deuxième heure supplémentaire obligatoire en est un avant-goût.
L’augmentation très modeste des salaires dans le cadre de l’application reculée d’un an par Blanquer du PPCR, de l’ordre d’une vingtaine d’euros nets mensuels maximum, donne une idée de la mesure des augmentations de salaires auxquelles est prête le gouvernement derrière le rideau de fumée qu’il déploie. Cette augmentation correspond en effet environ au montant de 400 millions d’euros que le ministre a été obligé de lâcher sous la pression des personnels. Ce ne sont que des miettes.
Ce paravent n’est dressé par le gouvernement que pour essayer de dissuader les personnels de s’engager plus massivement encore dans la grève contre le projet Macron-Philippe.

SUD éducation revendique :

– l’alignement de la rémunération des personnels non-titulaires sur celle des titulaires, ce qui inclut par exemple le bénéfice de la prime REP/REP+ à tou-te-s les AED, AP, AESH ;
– une augmentation générale des salaires, et l’intégration des primes au salaire, pour forcer l’employeur à cotiser pour nos retraites, notre sécurité sociale, le chômage ;
– un salaire minimum à 1700€ nets ;
– la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de tous les personnels précaires ;
– la décorrélation de toute négociation salariale du projet Macron-Philippe de mise en place de la retraite par points, rejetée massivement par les personnels.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 08:40
Communiqué de la fédération SUD éducation

 

Le premier ministre a annoncé aujourd’hui le projet du gouvernement contre nos retraites, sous la pression du mouvement social. L’essentiel de la réforme consiste bien en une baisse des pensions et un allongement du temps de travail : c’est donc une attaque du capital contre nos salaires. Jamais Édouard Philippe n’aura évoqué la question des cotisations qui est l’enjeu principal de la solidarité dans notre société.

Le gouvernement renonce à appliquer son projet de contre-réforme pour les travailleurs et travailleuses né-e-s avant 1975. Dans le même temps, il essaie d’imposer son projet encore plus tôt aux jeunes salarié-e-s, qui le verraient s’appliquer dès 2022 pour celles et ceux qui auraient 18 ans à ce moment. Il promet des avancées pour les femmes et la famille, or chaque mesure annoncée est inférieure en droit à celle qui existe déjà dans le système actuel.

Concernant les personnels de l’éducation, et en particulier les enseignant-e-s, le gouvernement n’évoque que des mesures vagues de compensation de la baisse des retraites programmée par quelques primes. Il s’est montré incapable de chiffrer ses mesures. Et pour cause, pour maintenir un niveau de pension comparable au régime actuel, il faudrait augmenter les enseignant-e-s, par exemple, de près 1 500 euros par mois en moyenne ! Plus grave, il assume le fait d’ouvrir le chantier de la carrière et du temps de travail, avec des concertations prévues dès le premier semestre 2020 : il s’agit de remettre sur le tapis la réduction des vacances scolaires et l’augmentation du temps de travail. Les personnels de l’ESR sont aussi menacés par une telle remise en cause de leurs droits. Le gouvernement promet d’inscrire dans la loi un niveau de retraites comparable aux autres cadres A de la fonction publique mais rien ne garantit que leur pension ne sera pas baissée par rapport à l’ancien système. Le ministre considère que cette réforme est une solution pour les travailleurs, travailleuses qui subissent la précarité, alors que celle-ci s’est aggravée avec les lois Macron et est au cœur de la loi transformation de la Fonction publique, qui touche directement notre secteur.

Pour SUD éducation, il est évident que le projet Macron-Delevoye est un projet de régression sociale majeure qu’il faut combattre frontalement par la grève. Aujourd’hui, le gouvernement est sous pression : chaque journée de grève est un coup porté au gouvernement et au patronat qu’il sert. L’impact sur les profits des entreprises à l’approche des fêtes de fin d’année est de nature à contraindre le gouvernement à lâcher son projet. Le rapport de force est en notre faveur : les révélations concernant les liens de Delevoye avec le monde de l’assurance achèvent de le déconsidérer, le gouvernement et notamment notre ministre de l’éducation apparaissent fébriles. À cet égard, des épisodes de violence policière se multiplient contre des grévistes, mais aussi des lycéen-e-s et étudiant-e-s.
Pour obtenir le retrait total du projet de loi, amplifions la grève, générale, interprofessionnelle et reconductible !

Durant la fin de la semaine, le jeudi 12 décembre et le week-end auront une grande importance dans l’amplification de la mobilisation. La grève doit être utilisée pour organiser des manifestations, tourner, diffuser du matériel, entraîner toujours plus de collègues dans la grève, préparer les manifestations, organiser des Assemblées générales et converger avec les autres secteurs professionnels en grève à travers notamment des actions de blocage économique.

Dans le cadre de la construction de la grève générale interprofessionnelle pour l’obtention de l’abandon du projet de loi, il s’agit également de frapper un grand coup, à travers une véritable démonstration de force à même de faire vaciller le gouvernement et le patronat : dans cette perspective, le mardi 17 décembre doit être une réussite : soyons massivement en grève et en manifestations.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués