11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 06:36
Motion d’actualité de Sud Éducation sur les non renouvellements a Mayotte
lundi 10 décembre 2012

Notre camarade, Pablo Guévara, secrétaire académique de Sud éducation Mayotte a reçu le 29 novembre 2012 un avis de non renouvellement de son séjour à Mayotte, suite à un deuxième refus d’inspection, mais aussi et surtout parce qu’il bouscule la hiérarchie.

Déjà en 2011/2012, Pablo Guévara avait refusé une première fois de subir une inspection en accord avec ses convictions.

Déjà en 2011/2012, le vice-rectorat de Mayotte avait mis en place une politique de non-renouvellement à l’encontre de collègues syndicalistes ou impliqués dans la défense des droits des élèves sans papier.

Au début de cette année, la nouvelle équipe du vice-rectorat s’était engagé devant tous les syndicats à ne plus utiliser le non-renouvellement comme moyen de pression sur les collègues.

Promesse avait été faite également de ne plus recourir à l’avis du chef d’établissement pour un renouvellement ou non.

Or, il s’avère qu’une réunion préparatoire pour lister les gêneurs de l’académie de Mayotte s’est tenu en présence des inspecteurs. Des chefs d’établissements ont aussi été contactés pour émettre un avis sur les collègues. À l’issue de cette réunion, il est clair que notre camarade a été la cible de la hiérarchie puisqu’une semaine plus tard il recevait un nouvel avis d’inspection.

Sud éducation revendique donc l’abolition du décret de 96 qui octroie au vice rectorat le droit d’accorder ou non un prolongement de séjour à Mayotte sans en motiver la décision.

Est-ce qu’un enseignant qui, selon le vice-rectorat ne répond pas aux exigences pédagogiques et à sa politique, serait meilleur ailleurs qu’à Mayotte ? Est-ce qu’en ne renouvelant pas certains collègues, les résultats de nos élèves vont subitement devenir exceptionnellement bons ?

Jusqu’à quand Mayotte, le 101e département français va rester le seul endroit ou le militantisme syndical ou associatif est interdit aux enseignants, où la solidarité est un délit ?

Créteil, le 30 novembre 2012

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 13:52

mardi 4 décembre 2012

 SUD éducation refuse que la question des rythmes scolaires occulte tous les autres aspects de la politique éducative du gouvernement  Cette réforme reste dans la logique d’adaptation de l’école aux besoins du capitalisme  Pour Sud éducation, une réforme des rythmes scolaires est inséparable d’une amélioration des conditions d’accueil, d’enseignement des élèves et des conditions de travail de l’ensemble des personnels 

Ce qu’impose le gouvernement dans le 1er degré

4 journées de classe de 5h15 + une demi-journée de 3h le mercredi matin. Les 15mn quotidiennes pourraient être regroupées, à raison d’une heure par semaine. Ces 36h de cours pour­ront être regroupées sur l’année et organisées selon les projets éducatifs locaux (donc en fonction des choix fixés par les collectivités territoriales). Les 108 heures annualisées sont toujours dues par les enseignant-es mais les modalités d’organisation (et la répartition interne entre animations pédagogiques, conseil des maîtres, etc.) font l’objet de négociations entre le ministère et les syndicats. Sud éducation ne participe pas à ces négociations parce que nous en avons refusé le cadre. Par contre le dispositif des aides personnalisées est maintenu mais rebaptisé « aides individualisées » ! Ces dernières décisions font suite à de multiples rema­niements. Une énorme marge de manœuvre est laissée aux collec­tivités territoriales. Ce sont finalement elles qui vont dé­cider du réaménagement du temps scolaire.

Pour SUD éducation, avant d’envisager le changement des rythmes scolaires, les élèves et les personnels ont besoin de mesures immédiates !

Suppression de l’aide personnalisée et mise en place de RASED complets sur tous les territoires, avec les collègues des différentes spécialités (pédagogiques, rééducatives et psychologiques), qui ne doivent être ni fusionnées ni supprimées mais reconnues et maintenues dans leurs spécificités Augmentation du nombre de postes aux concours et titularisation de tous les personnels précaires Abrogation de la Masterisation et mise en place d’une véritable formation initiale rémunérée Abrogation des programmes actuels Abandon du socle commun et de sa déclinaison en livret personnel de compétences Réaffirmation de la liberté pédagogique et abandon des procédures de fichage des élèves et de contrôle du travail des enseignant-es Réappropriation du pouvoir décisionnel par les équipes pédagogiques Augmentation des salaires des personnels de la fonc­tion publique Suppression de toutes formes d’annualisation du temps de travail Rétablissement des droits syndicaux, du droit de grève et abrogation du service minimum Suppression de la journée de carence

Le débat sur les rythmes scolaires ne peut être dissocié d’une réflexion de fond sur une école émancipatrice. La réforme des rythmes est un enjeu pour les élèves de la maternelle à l’université, pour leur famille et l’ensemble de la société, ainsi que pour tous les personnels de l’éducation et agents territoriaux .

C’est pourquoi Sud éducation revendique :

La réduction du temps de travail de tous les personnels La réduction du nombre d’élèves par classe Une réforme du contenu des programmes et des apprentissages L’augmentation du nombre de titulaires-remplaçants pour garantir le droit des personnels à être remplacé en cas de congés maladie, de stages, de formations continues et assurer les droits syndicaux Le développement d’une formation continue de qualité sur le temps de service pour tous les personnels Des dispositifs de soutien aux apprentissages (plus d’enseignant-es que de classes) L’autogestion des personnels dans les écoles et les établissements


Pour que l’ensemble des questions puissent être réellement posées et que les personnels puissent enfin participer à ce processus, la fédération SUD éducation revendique les bases d’une véritable refondation et le report du processus à la rentrée 2014.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 15:11

Le rapport Gallois contre le service public d’éducation

 

Les propositions 14 et 15 du rapport Gallois s’attaquent directement au service public d’éducation. En prétendant « Répondre aux besoins de l’industrie » et « rapprocher le système éducatif et les entreprises », ces propositions s’inscrivent dans la droite ligne de ce que Sud éducation dénonce depuis que la « refondation » de l’école est menée au pas de charge par Vincent Peillon.

En effet, ce qui se précise un peu plus chaque jour, avec la complicité active du ministre et du gouvernement, c’est bien la pure et simple soumission de l’enseignement professionnel et de l’orientation des élèves aux desideratas des patronats locaux.

 

D’une part, en proposant de « systématiser la présence des entreprises dans la « gouvernance »  de l’enseignement technique et professionnel au niveau des établissements, dans les conseils d’administration, au niveau des Régions, par l’établissement des cartes de formation) et au niveau national » (voir laproposition n°14), le rapport Gallois ne fait que préciser les « 15 engagements pour la croissance et l’emploi » signés le 12 septembre 2012, par le Premier Ministre Jean- Marc Ayrault et le Président de l’ARF, l’ Association des Régions de France.

Il s’agit là encore d’accroître les capacités d’ingérence des entreprises dans le service public d’éducation. Des CA des établissements jusqu’au ministère, en passant par les Régions, rien n’échapperait désormais aux logiques de « rentabilités des formations »… transformant l’Éducation nationale en prestataire de service du Medef. À la rentrée 2012, on compte plus de 2 millions de lycéen-ne-s, dont près d’un 1/3 en lycées professionnels, qui seraient de fait livrés aux volontés du Medef.

On peut par ailleurs déjà imaginer le sort réservé, aux personnels enseignants, titulaires ou contracutels, dont les spécialités ne « cadreraient » plus avec les cartes de formation souhaitées par les entreprises : licenciements ou mutations forcées…

 

D’autre part, en proposant de « doubler le nombre de formations en alternance sur la durée du quinquennat » (proposition n°15), le rapport Gallois perpétue le mythe du « bon » apprentissage, alternatif au « mauvais » lycée professionnel. C’est encore une fois occulter le taux important d’abandons en cours d’apprentissage, environ 30 % dans la période d’essai.

C’est encore une fois emprisonner les jeunes dans un déterminisme social, géographique et professionnel. Les propositions 14 et 15 du rapport Gallois sont lourdes de menaces pour les élèves, et notamment pour celles et ceux des classes populaires, qui seraient destiné-e-s au rôle de variables d’ajustement du « monde de l’entreprise ».

Les pages 37 et 38 du rapport qui développent ces propositions sont elles aussi explicites.

Lorsqu’il dit : « Le Service Public de l’Orientation oriente trop souvent en fonction des places disponibles et pas assez en fonction des besoins », le rapport Gallois oublie juste une « donnée » fondamentale pour les Conseiller-es d’orientation, comme pour tous les personnels de

l’éducation nationale : l’élève, ses envies et ses choix. Par contre, il retient bien sûr comme prioritaire les « besoins » des entreprises…

Lorsqu’il déclare que « les visites et les stages d’enseignants et d’élèves à tous niveaux actuellement trop peu fréquents, permettraient une meilleure connaissance de l’entreprise et de son rôle dans la société. » et que « Leur nombre doit être sensiblement accru », le rapport Gallois fait croire que l’avenir du service public d’éducation est étroitement lié à celui de l’entreprise, dont il faudrait faire ingurgiter de force les « valeurs », tant aux élèves et étudiant-es qu’aux personnels !

Rappelons aussi qu’en Lycée professionnel, le nombre important de périodes de formation en

entreprise réduit en réalité d’autant les périodes éducatives où se construisent celles et ceux qui sont encore (jusqu’à quand ?) des lycéen-nes !

Décréter que « les expériences particulièrement riches de structures associant formation initiale et formation continue devraient être multipliées dans les lycées professionnels et techniques comme dans les Universités », c’est ignorer toutes les remontées de terrain qui attestent des dysfonctionnements importants occasionnés par l’accueil de publics mixtes (sous statuts d’apprentis ou d’élèves) dans les mêmes classes.

Que ce soit dans le rapport Gallois, dans les assertions de M. Peillon ou derrière les prétentions de l’ARF, la même logique est à l’œuvre qui voudrait faire de « l’entreprise » un modèle d’organisation pour toute la société. Nous contestons cette logique : éduquer ce n’est pas conforter les hiérarchies sociales, ce n’est pas tout subordonner à l’employabilité future des élèves et des étudiant-es.

À l’opposé de celle prônée par le rapport Gallois, Sud éducation lutte pour une école égalitaire et émancipatrice.

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 06:54
mardi 6 novembre 2012

La fédération SUD Éducation se félicite de la suspension (provisoire) du site internet du "dictionnaire des écoliers". Ce dictionnaire a été publié par le Ministère de l’Éducation Nationale et le Centre National de Documentation Pédagogique, puis suspendu le 5 novembre, suite à la vague d’indignation suscitée par cette publication, qui augure bien mal de la lutte contre le sexisme à l’école annoncée par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et Vincent Peillon, ministre de l’Éducation Natio­nale.

Ce « dictionnaire des écoliers » étale en effet les pires stéréotypes sexistes et véhicule en particulier une image infériorisée des femmes, ramenées à des rôles sociaux de mères, épouses ou ménagères. La "femme" « c’est une maman, une mamie ou une jeune fille. Elle peut porter des bijoux, des jupes et des robes. Elle a de la poitrine. ». Elle "va souvent acheter son pain". La "mère" est celle qui "repasse les affaires de toute la famille". Le "père", c’est « le mari de la maman, sans lui la maman ne pourrait pas avoir d’enfants. C’est le chef de famille parce qu’il protège ses enfants et sa femme. ». Une "dame" se rencontre "dans un supermarché". Enfin, un ou une "homosexuel-le" ...n’existent pas dans ce dictionnaire !

Ce document se dit issu d’expérimentations pédagogiques recueillant les définitions que les enfants donnent aux mots (enfants guidés "par leurs maîtres" mais apparemment pas par leurs "maîtresses", soit dit en passant). Mais ce sont bien des adultes enseignant dans les classes, ou travaillant au CNDP et au MEN qui ont trié, et choisi les définitions qui ont été publiées. Ils et elles portent la responsabilité de ce choix. Ce dernier est d’autant plus scandaleux que le dictionnaire en question semble bien destiné aux enfants. Le rôle de l’éducation nationale est-il donc de recueillir les notions issus de jeunes esprits déjà bien imprégnés du sexisme qui a cours dans la société, et de sélectionner les notions les plus rétrogrades afin de les propager aux autres enfants ? Si l’on voulait conforter le sexisme, on ne s’y prendrait pas autrement.

C’est pourquoi la Fédération Sud Éducation sera très attentive à la « révision » annoncée de ce dictionnaire.

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 06:50

Monsieur le Ministre,

Lors des négociations sur le projet de loi de refondation de l’Ecole, le 16 Octobre, nos organisations vous ont fait part de leurs désaccords sur les propositions concernant le transfert des CIO et de leurs missions aux Régions et l’atteinte au statut des personnels, par leur placement sous la double autorité de l’Etat et de la Région.

Lors de la Réunion avec l’ensemble des organisations syndicales, le 12 Novembre, nous avons constaté qu’aucune avancée ne nous était proposée sur ce dossier et avons renouvelé nos divergences profondes.

A la suite des débats, vous vous êtes engagé à recevoir l’intersyndicale représentative de la très grande majorité des personnels ce dont nous vous remercions.

L’inquiétude des personnels est très vive et nous souhaitons pouvoir vous rencontrer au plus vite, sur l’ensemble des questions d’orientation et vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de nos salutations respectueuses. -

SNES - FSU

CGT Educ’action

Sud Education

SNFOLC

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 12:01
Réforme des rythmes scolaires dans le 1erdegré
Bidouillage et écran de fumée
mardi 13 novembre 2012

La question des rythmes scolaires est instrumentalisée par le gouvernement pour masquer les autres dimensions de sa politique scolaire : 
- une « refondation » très pauvre, le maintien des principales contre-réformes de la droite, un budget réel qui « augmente » moins que l’inflation, la précarité institutionnalisée comme mode de gestion, 
- la poursuite du démantèlement du service public d’éducation avec la décentralisation de l’orientation et de la carte des formations, et l’influence croissante des entreprises privées dans l’enseignement professionnel. 
- Cette question est cependant importante, parce qu’elle impacte profondément l’ensemble des conditions de scolarité des élèves, des vies des familles, et de travail des personnels. La manière dont le débat public est aujourd’hui mené est consternante, comme s’il n’était pas possible de faire autrement qu’opposer l’intérêt des élèves et des parents à ceux des personnels.

Dans ce qui est annoncé par le ministère, le temps scolaire sur la semaine serait de 4 journées de 5h d’enseignement plus une demi-heure d’accompagnement aux devoirs assurée par les PE et une demi-journée supplémentaire de 3 heures le mercredi matin. Soit un total hebdomadaire pour les PE de 24 heures d’enseignement et de 2 heures d’accompagnement aux devoirs. Et aucun enfant ne devra quitter l’école avant 16h30.

On est loin de la réforme profonde annoncée : 
- Pour les élèves, tout indique qu’il faut un temps d’enseignement quotidien réellement réduit. Le projet de ministère prévoit une demi-heure de moins chaque jour, cela ne constitue en rien un allègement significatif ! 
- La répartition des périodes est toujours déséquilibrée, avec un deuxième trimestre disproportionné. 
- Aucune réforme des programmes et des apprentissages n’est envisagée pour le moment, la logique des compétences et du LPC est poursuivie.

Cette réforme est davantage un bidouillage mal fagoté qu’une vraie transformation des rythmes, qui supposait de mettre des moyens humains et financiers pour répondre aux nécessités pédagogiques et aux attentes des personnels.

Flous préoccupants pour tous les personnels dans le projet ministériel

- L’accompagnement pour les devoirs sera-t-il assuré par les PE seul-es avec leur classe entière ou y aura-t-il d’autres personnels pour l’aide aux devoirs ? Lesquels ? Financés par qui ? Qu’en sera-t-il pour les maternelles où il n’y a pas de devoirs ? 
- A quel moment les animations pédagogiques, les concertations, les conseils des maîtres, se tiendront-ils, puisque les PE ont des élèves en charge tous les jours, mercredis matin compris, et qu’aucune libération n’est prévue pour ces autres activités ? 
- Les élèves devant être pris en charge à l’école pendant 8 heures (de 8h30 à 16h30) les lundis, mardis, jeudis et vendredis, ils seront sous la responsabilité des professeur-es des écoles 5h30. Il reste donc 2h30 de prise en charge à assurer. Les modalités de cet accueil complé-mentaire restent pour le moment très indétermi-nées : la pause méridienne passera-elle de 2h00 à 2h30 ? Qui assurera le temps restant, à midi ou en fin de journée ? Qui va financer cette prise en charge : l’État, les collectivités territoriales, l’entreprise ? 
- Comment l’égalité sur le territoire sera-t-elle assurée si une partie de la charge repose sur les mairies ? Qu’en sera-t-il dans les zones ru-rales ?

Si la question des moyens ne règle pas l’ensemble du débat, il ne peut y avoir de vraie ré-forme des rythmes scolaires sans une augmentation importante du nombre de personnels.

Le gouvernement Hollande/Ayrault affiche une « priorité à l’éducation » pour légitimer sa politique de rigueur. Le projet de budget vient démentir cette communication. Celui de l’Éducation nationale n’augmente réellement que de 0,6%. Pour 80000 postes supprimés en 5 ans, au plus 8800 seraient recréés. On est loin de la « reconstruction » du service public d’éducation. Ces politiques d’austérité doivent être stoppées. Elles ont des conséquences concrètes sur l’ensemble de nos conditions de travail et sur tous les aspects du service public.

Pour une réforme des rythmes scolaires qui réponde aux besoins des élèves et des familles et améliore les conditions de travail de tous les personnels, SUD éducation revendique :

- une réduction du temps de travail de tous les personnels : 
- les 35 heures n’ont jamais été appliquées aux enseignant-e-s, 
- et il est urgent de diminuer le temps de travail des personnels IATOSS sans baisse de salaire ni flexibilisation ; 
- des embauches sous statuts de fonctionnaires à la hauteur des besoins dans toutes les caté-gories, ce qui suppose d’augmenter les postes aux concours avec une programmation pluriannuelle claire, la titularisation sans conditions de concours ni de nationalité des tous les précaires et l’arrêt du recrutement de nouveaux précaires.

La fédération SUD éducation : 
- Affirme la nécessité de construire un mouvement interprofessionnel pour des alternatives à l’austérité 
- Propose aux fédérations syndicales de l’Éducation Nationale de se réunir pour élaborer une plateforme de revendications à faire aboutir par la mobilisation, sur le budget et sur les politiques éducatives

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 12:40
Pas de refondation de l'école sans les RASED !

 

Alors même qu'il se donne pour objectif « la réussite pour tous », le rapport présenté à l'issue de la concertation pour la refondation de l'école ne dit pas un mot sur les RASED.

 

Pourtant, de nombreux intervenants (organisations syndicales, associations professionnelles, associations de parents...) ont insisté, lors des débats, sur la nécessité de rétablir ces dispositifs d'aides spécialisées capables de prévenir, identifier les difficultés scolaires et y remédier.

 

Plusieurs rapports et enquêtes ont même souligné, ces dernières années, l'incohérence de l'action publique affirmant lutter contre l'échec scolaire tout en détruisant un nombre massif de postes, et remettant en cause l'action des professionnels et le travail des Réseaux.

A cette rentrée 2012/2013, ce sont ainsi  plus de 250 000 élèves en difficulté qui ne peuvent plus bénéficier d’une aide spécialisée adaptée

 

Pour les organisations et associations du Collectif National RASED, il est donc urgent de rétablir sur tout le territoire des réseaux d’enseignants spécialisés spécifiquement formés et de psychologues scolaires permettant de répondre aux besoins des élèves.

 

Lors du lancement de la phase de négociations, les organisations syndicales ont interpellé le ministre de l'Education Nationale sur ce silence concernant les RASED et les dispositifs de prise en charge des élèves en difficulté. Ce dernier a indiqué avoir demandé un rapport sur ce sujet à l'Inspection Générale.

 

La communauté éducative ne peut que s'inquiéter de voir les réponses à ses attentes encore une fois différées. Elles demandent que les questions du devenir des aides spécialisées et de la psychologie à l'école fassent l'objet d'un cadre de négociation identifié, associant tous les acteurs concernés.

 

La place des aides spécialisées et des psychologues de l'Éducation nationale doit être réaffirmée dans la loi à venir.

 

Les organisations et associations du Collectif National RASED demandent à être reçues en audience par le ministre.

Paris, le  23 octobre 2012

Collectif national RASED

SUD éducation est membre du collectif.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 13:14
Déclaration de Sud Éducation et de l’Union syndicale Solidaires
jeudi 11 octobre 2012


Pour la fédération Sud Éducation et l’union syndicale Solidaires, l’annonce du budget, le rapport de la Refondation de l’école et le discours du président de la république de mardi dernier ne présagent aucun changement profond dans la future loi de programmation. Les principales réformes de la droite sont entérinées, le budget réel de fonctionnement du Ministère augmente moins que l’inflation, et le nombre de recréation de postes avoisinera au plus 9000, au lieu du double annoncé. Au-delà de quelques annonces de tonalité progressiste, nous ne voyons pas de vraie rupture avec la politique du gouvernement précédent, ni sur le fond des politiques éducatives, ni sur la question budgétaire. Le traité européen adopté cette semaine est un aspect majeur de cette continuité que nous déplorons.

Les recommandations que proposent le rapport, les annonces du Président de la République, sont trop souvent de petits aménagements de la politique libérale en marche depuis de trop longues années. Il en va ainsi du renforcement de la hiérarchie, d’une évaluation omniprésente calquée sur les techniques managériales, de la décentralisation de l’orientation, de l’intervention des régions et du patronat dans les cartes de formation des Lycées professionnels, du maintien du socle commun, des programmes du primaire, de Base-élèves, du LPC, de la réforme des lycées ou encore du maintien du bac pro 3 ans... Avoir un projet transformateur pour notre école et notre société, ce n’est pas amender à la marge les décisions de la droite et légitimer celles-ci par une concertation, aussi large soit-elle.

A plusieurs reprises notre fédération a dénoncé la méthode du ministère qui, tout en prônant la consultation d’un côté, prend des décisions de l’autre, alors qu’elles font l’objet de débat. L’accord entre l’État et l’Association des Régions de France sur l’orientation et l’enseignement professionnel l’illustre amèrement.

Nous ne partageons donc ni la méthode, ni le diagnostic issu de cette concertation, et encore moins les recommandations trop libérales, qui se trament derrière un discours du bien-être des élèves. Le projet d’école qui se dessine dans ce rapport n’est pas le nôtre.

Pendant les négociations qui commencent la semaine prochaine, nous serons présents et nous resterons vigilants. Pour les personnels que nous représentons, nous serons particulièrement vigilants sur l’évolution des conditions et les charges de travail liée à de nouveaux horaires des écoles et des nouvelles missions, notamment dans le domaine des technologies numériques. Nous militerons pour des revalorisations des salaires, des recrutements sur des statuts de fonctionnaire et non de nouveaux contrats précaires comme les Emplois d’Avenir Professeur. Pour les élèves, nous veillerons à l’amélioration des conditions d’études, à l’indépendance de l’école face aux impératifs du patronat notamment dans l’enseignement professionnel et la formation continue pour adulte (GRETA). Nous nous opposerons au renforcement de l’idéologie sécuritaire comme l’illustre les Assistants de Prévention de Sécurité.

La fédération SUD éducation et l’Union syndicale Solidaires ne se définissent pas comme des « partenaires sociaux », mais comme des outils de lutte au service des revendications des personnels et de la transformation de la société. En tant qu’organisation représentative, nous avons été présents à toutes les étapes de cette concertation. Aujourd’hui nous sommes aux côtés des collègues qui effectuent la pire rentrée sur le plan des conditions de travail avec13 000 suppressions de postes supplémentaires par rapport à celle de 2011, et des stagiaires toujours placé-es dans des conditions impossibles.

C’est ainsi que nous sommes partie prenante en Seine Saint Denis de la grève et de la manifestation intersyndicale de ce 11 octobre . SUD Éducation revendique un plan d’urgence pour la Seine Saint-Denis. C’est environ 2000 postes qui devraient être recrées dans le 1er degré et le second degré. Aujourd’hui l’urgence absolue dans ce département, c’est de recruter au moins 250 enseignants fonctionnaires dans le 1er degré. SUD Éducation soutient totalement cette revendication et l’ensemble de celles mentionnées dans le courrier et la pétition unitaire adressées au ministre. Nous vous demandons de recevoir l’intersyndicale et de donner satisfaction aux collègues et aux parents mobilisés.

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 16:38

Le nucléaire est dangereux pour tou-te-s et d’abord pour les travailleurs et les travailleuses de la filière.

Et en tout premier lieu pour les 20 000 salarié-es pré-caires intérimaires qui assurent les tâches comportant le plus de risques, et les travaux les plus exposés. Ils-elles reçoivent 80 % des doses annuelles de radioactivité et, parce qu’intérimaires, ils-elles ne sont pas pris en compte dans les études épidémiologiques officielles. Trop peu formé-es, trop peu payé-es, beaucoup enchaînent les contrats, de centrale en centrale. À l’heure où la tension va grandissante entre la sûreté nucléaire européenne et la France concernant les dé-fauts inquiétants du parc français (centrales de Catte-nom et Chooz notamment), ces personnels, pour conserver leur emploi sont poussés à prendre des risques avec leur santé, mais aussi avec la sûreté des installations. Et notre sécurité est entre leurs mains...

Stop au chantage à l’emploi ! La définition d’une politique énergétique à long terme est indispensable, c’est un choix de société qui doit donner lieu à un débat, et qui doit évidemment prendre en compte en amont les questions de reconversion des salariés. Arrêtons d’agiter l’épouvantail des suppressions d’emplois pour défendre telle ou telle filière énergé-tique. Cela est irresponsable, hypocrite et correspond à une vision irréaliste de la société où les types d’emplois seraient figés à jamais. Face aux enjeux énergétiques auxquels nous devons faire face dès aujourd’hui, les besoins en personnels sont et seront encore plus importants qu’hier. En tant qu’entreprise à 85% publique, leader dans la production d’énergie, EDF a le devoir et les moyens de se préparer et de former ses employé-es à ces changements. Elle doit donner des perspectives professionnelles à tou-tes les salarié-es, agents comme sous-traitant-es.

Des alternatives existent Il faut exproprier les groupes énergétiques de l’électricité, du gaz, et du pétrole, pour créer un grand service entièrement public et démocratique de l’énergie, qui ne soit pas soumis à la concurrence et aux impératifs de la rentabilité capitaliste. C’est le seul moyen pour avoir une politique énergétique qui mette la sécurité au dessus de la compétitivité, qui place les intérêts de la population à long terme avant celui des actionnaires, qui garantisse les droits et le statut des salarié-e-s. L’avenir ne peut reposer que sur une société économe, visant les économies d’énergie, développant en priorité la part de production d’électricité à base d’énergies renouvelables, cessant le plus rapidement possible d’utiliser les énergies fossiles et préparant la sortie du nucléaire. L’industrie nucléaire ne sait que faire de ses déchets, permet la prolifération nucléaire, soumet au risque les populations et la santé des travailleurs et travailleuses dans les centrales particulièrement les personnels sous-traitants !

Pour une tout autre politique de l’énergie, SUD éducation revendique :
- l’arrêt de toutes les centrales et la sortie du nucléaire
- l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste
- la création d’un service public de l’énergie monopolistique par l’expropriation des groupes capitalistes

Mobilisons-nous sans attendre la catastrophe pour changer d’ère et sortir du nucléaire ! Des rassemblements sont organisés samedi 13 octobre à Laval, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Paris, Metz, Lille, Narbonne et Malvési

Informations sur http://groupes.sortirdunucleaire.or...

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 12:50

 

Budget : priorité à l’éducation l’austérité !

 

Le gouvernement Hollande/Ayrault affiche une « priorité à l’éducation » pour légitimer sa politique de rigueur. Le projet de budget vient démentir cette communication. Celui de l’Education nationale n’augmente réellement que de 0,6%. Pour 80000 postes supprimés en 5 ans, au plus 8800 seraient recréés. On est loin de la « reconstruction » du service public d’éducation. Et aucune mesure pour les salaires n’est envisagée. Ces politiques d’austérité doivent être stoppées. Il est temps de sortir de l’attentisme et de passer à l’action.

Des années de destruction scolaire ont rendu les conditions de travail insupportables pour les personnels et ont remis encore davantage en cause le droit à l’éducation égal pour tou-te-s. Le candidat Hollande et le PS ont fait campagne sur la « priorité à l’éducation ». Aujourd’hui, l’annonce du budget vient démentir cette opération de communication. Le site du Café Pédagogique en propose un décryptage.

Les moyens de l’éducation « augmentent » de 0,6% : moins que le PIB ou l’inflation

Le budget 2013 de l’Education nationale sera de 62,7 milliards. A première vue, cela correspond à une hausse de 2,9%. Mais, avec l’augmentation du nombre de retraité-e-s dont les pensions sont intégrées dans le budget global du ministère, le budget réellement affecté au fonctionnement du service public d’éducation n’augmente que de 300 millions. Ce qui fait seulement 0,6%. Le gouvernement prévoit pourtant une augmentation du PIB de 1,2%. Il projette donc que les capacités de l’Education nationale augmenteront moins que les richesses globales produites dans le pays. Par ailleurs, une inflation de 1,7 à 2% est annoncée pour 2013 : cela signifie que les 0,6% d’augmentation du budget du MEN ne compenseront pas la hausse des prix, et qu’en valeur, les moyens du service public vont diminuer ! Qui peut prétendre qu’il s’agit d’une priorité ? Qui osera dire qu’il s’agit d’une reconstruction ?

8781 postes : 11% des suppressions subies

Le ministère annonce 43450 recrutements l’an prochain, en deux concours. Le premier avec 22100 postes, pour des stagiaires en fonction à la rentrée 2013, avec une « formation » minimale prévue par le précédent gouvernement. Le second concours aura lieu en juin 2013, pour les épreuves d’admissibilité situées en fin de Master 1. En 2013-2014, en même temps qu’ils prépareront leur M2 et les épreuves d’admission, les étudiant-e-s effectueront, sous statut de contractuel, des stages en classe, à tiers temps payés un demi-salaire. Il s’agit donc de nouveaux emplois précaires, prenant la place de dispositifs existants qui correspondent actuellement à plus de 3000 postes. L’admission ayant lieu seulement en juin de l’année suivante, les reçu-e-s ne seront des fonctionnaires stagiaires qu’à la rentrée 2014. Comme en plus les postes budgétisés qui compensent les départs en retraite ne sont pas des créations de postes, seuls 8781 postes budgétaires sont réellement créés, soit 11% des 80000 suppressions subies ces dernières années.

Contre l’austérité, partage des richesses !

Il faut donc doublement dénoncer la supercherie qui consiste à prétendre qu’on privilégie l’éducation et à « justifier » à ce titre des suppressions de postes dans le reste de la fonction publique. L’éducation n’est pas prioritaire, et il est de toute façon possible et indispensable de créer les postes pour répondre aux besoins dans tous les services publics. Cela suppose d’imposer une autre répartition des richesses. Le classement 2012 de Challenges montre par exemple que les 500 français-es les plus riches ont cumulé 267 milliards d’euros de gain. Soit quasiment autant que les recettes nettes de l’État en 2011 (271 milliards d’euros). On voit qu’il y a de quoi financer les services publics, la protection sociale, des augmentations de salaires…

Maintenant, construire les mobilisations

Pendant l’annonce du budget, la concertation pour « refonder » l’école se termine et révèle, comme nous le prévoyions, qu’il n’y aura pas de réorientation des politiques éducatives vers l’école égalitaire et émancipatrice que nous revendiquons. Au contraire, la logique de démantèlement libéral et de mise en concurrence se poursuit. Il est temps de sortir de l’attentisme : seule notre mobilisation pourra imposer des alternatives à l’austérité, dans l’éducation comme pour l’ensemble des services publics, des solidarités et des droits des salarié-e-s.

La fédération SUD éducation :

- Affirme la nécessité de construire un mouvement interprofessionnel pour des alternatives à l’austérité
- Soutient les mobilisations en cours dans l’éducation
- Propose aux fédérations syndicales de l’Éducation Nationale de se réunir pour élaborer une plateforme de revendications à faire aboutir par la mobilisation, sur le budget et sur les politiques éducatives

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Published by le bureau syndical - dans communiqués