23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 16:46
Communiqué de la fédération SUD éducation

 

Publié le vendredi 23 novembre 2018 sur https://www.sudeducation.org/Une-militaire-a-la-DGESCO.html

Par un arrêté du 21 novembre 2018, Blanquer nomme une colonnelle cheffe
de service de l’instruction publique et de l’action pédagogique à la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO).

C’est donc une militaire qui sera chargée de définir et mettre en œuvre la politique pédagogique du ministère. Le message est clair : après la nomination d’un gendarme comme proviseur adjoint d’un lycée, des stages à l’armée pour les chef-fe-s d’établissement et pour les élèves. Le ministre vise, pour plaire aux franges les plus réactionnaires de la société, à militariser l’école.

SUD éducation dénonce cette nomination lourde de conséquences et appelle les personnels à refuser de devenir autant de sergentes et sergents recruteurs pour une armée en mal de vocations guerrières.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 16:19

Tract de la fédération SUD éducation

 

Publié le vendredi 16 novembre 2018 sur https://www.sudeducation.org/PPCR-et-evaluation-des-personnels-Rendez-vous-de-carriere-une-mascarade.html

Les enseignant-e-s du premier et du second degré subissent actuellement leurs « rendez-vous de carrière ». Ces nouvelles modalités d’évaluation des enseignant-e-s sont la déclinaison dans l’éducation nationale du PPCR, “Parcours professionnels, carrières et rémunération”. Précisons que l’Union syndicale Solidaires (à laquelle appartient SUD Éducation) avait dès le départ dénoncé cette réforme et voté contre en septembre 2015, à l’inverse notamment de la FSU, de l’UNSA et de la CFDT, qui ont voté pour. Les modalités d’évaluation nous prouvent que nous avions raison. 

Qui est concerné-e  ? 

Quelques petits rappels si besoin. Trois rendez-vous de carrière sont prévus. Au 6e et au 8e échelons, les personnels peuvent bénéficier du gain d’un an dans la durée de l’échelon. Au 9e échelon, les personnels peuvent obtenir un passage anticipé à la hors-classe. Les personnels concernés sont les enseignant-e-s du premier comme du second degré, les CPE et les PsyEN. 

Quel calendrier  ?

Le déroulement est fixé par l’arrêté du 5 mai 2017. Il fixe le calendrier suivant pour chaque rendez-vous de carrière. Tout d’abord, le personnel concerné est informé sur sa messagerie professionnelle qu’il va faire l’objet d’un rendez-vous de carrière avant les vacances d’été. Ensuite, il est informé de la date de son rendez-vous de carrière, toujours sur sa messagerie professionnelle, au plus tard un mois avant l’inspection. Dans le cas d’un deuxième entretien (voir ci-dessous), celui-ci a lieu au plus tard six semaines après le premier. Le compte-rendu est notifié au personnel qui peut formuler ses observations dans un délai de 3 semaines après réception : c’est très important de le faire en vue de la suite du processus. Enfin, l’appréciation finale est signifiée 2 semaines après la rentrée scolaire suivante. Elle peut être contestée lors de la CAPA de notation qui a lieu dans le courant de l’automne. Contactez nos commissaires paritaires !

Qui conduit le rendez-vous de carrière  ?

Pour les professeur-e-s des écoles, il s’agit d’une inspection suivie d’un entretien avec l’IEN. Pour les enseignant-e-s du second degré et CPE, il s’agit d’une inspection suivie d’un entretien avec l’IPR, puis d’un entretien avec le chef d’établissement, nouveauté particulièrement scandaleuse. Pour les PsyEN exerçant en CIO, il s’agit d’un entretien avec l’IEN-IO puis d’un entretien avec le DCIO. Pour les PsyEN exerçant en école, il s’agit d’un entretien avec l’inspecteur-trice de circonscription. Dans tous les autres cas de figure (détachement, etc.), il s’agit d’un entretien avec le supérieur hiérarchique direct.

Et le refus d’inspection ?

SUD éducation revendique l’abandon des inspections, l’avancement pour toutes et tous au rythme le plus rapide et une formation pédagogique entre pairs dans un cadre autogéré. De nombreux personnels, depuis la mise en oeuvre des nouvelles modalités d’inspection en 2017-2018 ont refusé de participer à cette mascarade infantilisante. Dans différentes académies, les ressources humaines ont déclaré à SUD éducation qu’il n’y aurait pas de mesure de rétorsion autre que l’avancement à l’ancienneté. Restons vigilant-e-s !

Qui conduit les entretiens ?

Pour les professeur-e-s des écoles, il s’agit d’une inspection suivie d’un entretien avec l’IEN. Pour les enseignant-e-s du second degré et CPE, il s’agit d’une inspection suivie d’un entretien avec l’IPR, puis d’un entretien avec le-la chef-fe d’établissement, nouveauté particulièrement scandaleuse. Pour les PsyEN exerçant en CIO, il s’agit d’un entretien avec l’IEN-IO puis d’un entretien avec le DCIO. Pour les PsyEN exerçant en école, il s’agit d’un entretien avec l’inspecteur-trice de circoncription. Dans tous les autres cas de figure (détachement, etc.), il s’agit d’un entretien avec le-la supérieur-e hiérarchique direct-e. 

—> L’avis de sud

Pour SUD Éducation, l’inspection conduite uniquement par l’inspecteur-trice n’est pas la panacée, et les pressions qu’elle engendrait étaient déjà inacceptables. Mais là, un cap est franchi avec l’entretien conduit par le-la chef-fe d’établissement dans le second degré. L’avancement de carrière dépend maintenant autant du-de la chef-fe d’établissement que de l’inspecteur-trice. Il s’agit d’un renforcement sans précédent et inacceptable du poids de la hiérarchie locale sur les enseignant-e-s du second degré et CPE.

Le déroulement des entretiens

Le ministère conseille aux personnels de préparer en amont leur entretien, à l’aide d’un « document de référence de l’entretien ». Ce document de référence comprend plusieurs encadrés à remplir. Le premier concerne « L’agent dans son environnement professionnel propre (la classe, le CDI, la vie scolaire, le CIO) » : il s’agit, par exemple pour les enseignant-e-s, de mettre en avant ses pratiques pédagogiques. Le second concerne « L’agent inscrit dans une dimension collective » : il s’agit de mettre en avant sa contribution à « la vie de l’école/établissement ». Enfin, le troisième concerne « L’agent et son engagement dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel ». 

—> L’avis de sud

Pour SUD Éducation, cette démarche d’auto-évaluation est une innovation managériale qui n’a pas sa place dans le service public d’éducation. Elle a pour objectif d’inciter les personnels à se plier aux exigences de la hiérarchie et à mettre en avant leur capacité à s’adapter à ces exigences. Il s’agit enfin d’un exercice humiliant d’auto-flagellation, les personnels devant nécessairement mettre en avant leurs erreurs et les façons d’y remédier ! Il s’agit d’une nouvelle modalité pernicieuse de la mise au pas des enseignant-e-s. Enfin, cet exercice d’autocritique n’est pas obligatoire, mais ne pas s’y livrer sera certainement rédhibitoire. 

Les résultats du “rendez-vous de carrière”

Suite aux entretiens, inspecteurs-trices et/ou chef-fe-s d’établissement remplissent un compte-rendu du rendez-vous de carrière, défini par arrêté ministériel. Ils-elles doivent cocher quatre appréciations possibles pour les différents critères - « à consolider », « satisfaisant », « très satisfaisant » et « excellent » - puis remplir une appréciation littérale. Enfin, sur décision de la rectrice, 30% des promouvables à l’accélération de carrière bénéficient du gain d’un an sur la durée de l’échelon. Le résultat, connu en septembre, du rendez-vous de carrière, peut être contesté : contactez votre syndicat SUD éducation.

—> L’avis de sud

Pour SUD Éducation, certains critères attendus sont parfaitement contestables : en particulier, les critères évalués par les chef-fe-s d’établissement empiètent largement sur le terrain pédagogique (« installer et maintenir un climat propice aux apprentissages »). Enfin, déterminer par avance un quota de 30% de promu-e-s est la garantie d’inégalité dans l’accès aux accélérations de carrière.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 18:36
Communiqué de la fédération SUD éducation

 

Deux notes de la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) établissent que la hausse de fréquentation de l’enseignement privé s’opère au détriment de l’enseignement public.

Dans le premier degré, le nombre d’élèves baisse à cette rentrée : -0,6% dans le public, alors qu’il augmente de 0,2% dans le privé.

Dans le second degré, le nombre d’élèves augmente plus vite pour le privé (+1,1%) que dans le public (+0,9%).

En dix ans, ce sont près de 100 000 élèves de plus qui accomplissent leur scolarité dans le privé.

Cette évolution n’a rien d’étonnant : d’une part, en supprimant des postes le ministère organise son propre démantèlement. D’autre part, en subventionnant toujours davantage le privé par rapport au public, le ministère favorise sa propre mise en concurrence et, in fine, la privatisation progressive du service public d’éducation.

Plus de 7,6 milliards d’euros du budget de l’État sont consacrés chaque année à subventionner l’enseignement privé (confessionnel à 90%).

SUD éducation combat cette évolution délétère, et revendique la socialisation de l’enseignement privé sans indemnité ni rachat.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 10:27
Communiqué de la fédération SUD éducation

 

Ce lundi 12 novembre, le ministre Jean-Michel Blanquer déclarait son projet de présenter une “loi pour un changement de statut du directeur d’école”.

Les intentions ministérielles sont claires, et largement étayées par plusieurs rapports publiés cette année, dont le rapport Bazin-Rilhac publié le 1er août. Il s’agirait de donner un statut de supérieur-e hiérarchique au-à la directeur-trice d’école, dans le cadre d’une diminution du nombre d’écoles et de la transformation des écoles en établissements du type de ceux du second degré.

SUD éducation refuse catégoriquement ce projet qui vise à introduire toujours plus le management dans les pratiques professionnelles, ainsi qu’à réaliser toujours plus d’économies budgétaires sur le dos de l’école publique.

À l’opposé de ces conceptions libérales, pour SUD éducation, la répartition des tâches permet une cohésion, dans une relation de travail horizontale. La direction collégiale fonctionne lorsque les moyens en temps sont suffisants.

SUD éducation revendique :
 -la prise en charge collective des directions d’école
 -du temps de concertation réel (18 h devant élèves, 6 h de concertation)

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 10:26
Communiqué de la fédération SUD éducation

 

Un des aspects de la réforme de la formation et du recrutement des enseignant-e-s, annoncée par le Ministère depuis le mois de juin, concerne le pré-recrutement des assistant-e-s d’éducation.

D’après les projets ministériels, ils-elles seraient amené-e-s à faire un certain nombre d’heures de cours à partir de la L2 : 
 -8 heures en L2 et L3, dans le cadre de co-interventions en classe ou de l’aide aux devoirs en L2, puis de la prise en charge de l’APC dans le premier degré ou de l’AP et des EPI dans le second degré
 -en M1, 8 heures dans le premier degré et 6 heures dans le second degré, dans le cadre de la prise en charge intégrale de classes
La rémunération de ces heures de cours correspondrait à 240 euros par mois pour les 312 heures de cours ainsi réalisées sur l’année.

SUD éducation refuse catégoriquement cette évolution, pour plusieurs raisons : 
 -elle conduit à un renforcement de la précarisation de l’éducation nationale, avec la création d’un sous-statut de professeur-e
 -elle s’inscrit dans un projet de casse du concours et du statut, avec la mise en oeuvre d’une formation destinée à déboucher sur un recrutement direct par les chef-fe-s d’établissement
 -elle décline une forme inédite d’austérité budgétaire, avec une rémunération de l’heure de cours scandaleusement basse

À l’inverse de cette solution inacceptable, SUD éducation revendique : 
 -la création de postes d’enseignant-e-s titulaires à hauteur des besoins
 -la titularisation de toutes et tous les précaires sans condition de concours ni de nationalité

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 09:14

Un premier bilan calamiteux SUD éducation alerte et lance une enquête

 

La réforme du collège est effective depuis la rentrée. Présentée par la ministre de l’éducation comme assurant d'avantage d'égalité, elle ne remplit pas cette mission : importantes disparités dans la mise en place et renforcement des inégalités, surcharge de travail pour les enseignant-e-s et dégradation des conditions d’apprentissage. Trois mois après sa mise en place, SUD éducation propose un premier bilan de cette réforme du collège et invite les personnels à remplir une enquête en vue d'un bilan plus approfondi.

Réforme du collège premier bilan

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 09:11
Communiqué de la fédération SUD éducation du 22 avril 2003
lundi 22 avril 2013


- Après une 1ère séance consacrée au « diagnostic », le 18 avril s’est tenue une 2ème réunion sur la rénovation du collège entre la direction générale des affaires scolaires (Dgesco) du ministère de l’éducation nationale et les organisations syndicales
- Le ministère n’a pas encore communiqué ses projets précis, mais il en a indiqué certains axes
- Ils sont inquiétants pour le service public, mais aussi pour les statuts des enseignant-e-s du secondaire, qui seront clairement sur la sellette au 2nd semestre 2013

Une réforme dans la « refondation »

La rénovation du collège qui est en chantier s’inscrit dans le cadre de la loi d’orientation en cours d’adoption au parlement. La réforme s’inscrit donc dans le cadre d’une programmation budgétaire insuffisante et d’orientations fondamentales que nous combattons : le socle commun et la logique des compétences, ainsi que l’« autonomie » des établissements, qui devrait être renforcée pour le collège sur le modèle de ce qui a été fait par la droite pour les lycées. Les préalables indispensables pour la nécessaire réorientation radicale des politiques scolaires ne sont donc pas là : ni sur les postes, ni sur le temps et les conditions de travail des personnels, ni sur le projet d’école.

Marche à l’envers et saucissonnage

On nous annonce que le nouveau socle commun n’aura rien à voir avec l’ancien, que le Livret Personnel de Compétences sera profondément revu, et que les programmes seront repensés en cohérence avec ledit socle. Toutes ces redéfinitions seront l’œuvre du Conseil National des Programmes, qui commencera à travailler… l’an prochain. Ainsi, non seulement le travail sur la refonte du collège est séparé de celui qui a eu lieu sur le primaire et de celui qui aura lieu sur le lycée, alors qu’il faudrait penser l’ensemble de la scolarité pour articuler ses différents moments, mais en plus on est appelé à discuter des structures du collège, des modalités de l’enseignement et des rythmes scolaires sans savoir ce que le collège est censé enseigner et quelles sont précisément les finalités de l’école !

Le projet : tripartition du temps scolaire

Le ministère a dévoilé un axe essentiel de son projet, la séparation du temps des élèves du collège en trois : 1. Un tronc commun 2. Des enseignements complémentaires différenciés 3. Des activités de renforcement (soutien, tutorat, aide personnalisée…)

Le collège unique, proclamé mais bafoué

Le ministère affirme qu’il n’est pas question de mettre en cause le collège unique et qu’il refuse toute orientation ou pré-orientation précoce. Cependant, l’introduction de différenciations est notoirement le biais par lequel se réintroduisent des hiérarchisations entre options et parcours, qui favorisent la reproduction des inégalités sociales et culturelles. Un tronc commun, cela veut dire des branches distinctes : il est où, le collège unique ? On est bien loin du projet que nous portons : celui d’une scolarité obligatoire commune jusqu’à 18 ans avec une formation polyvalente et polyculturelle pour toutes et tous.

Étendre ce qui ne marche pas

L’extériorisation hors de la classe du traitement de la difficulté scolaire a été mise en œuvre au primaire et au lycée avec l’aide personnalisée. Dans les deux cas, c’est un échec. Son extension au collège témoigne du renoncement à la création des conditions pour que les difficultés des élèves soient traitées au sein de classe, ce qui passe d’abord par des réductions des effectifs-classes et des groupes réduits, et donc une programmation budgétaire à la hauteur des besoins. On en est loin.

Les statuts dans la ligne de mire

Le ministère l’annonce clairement : les décrets de 1950, qui fixent les obligations de service des enseignant-e-s du 2nd degré, seront revus à l’automne/hiver 2013. La tripartition du temps des élèves est un instrument de cette casse programmée des statuts : elle sera l’occasion de revoir à la hausse les maxima de service, sous prétexte par exemple qu’une heure « d’encadrement » d’activités de renforcement ne pourrait être comptée comme une heure de classe…

La fédération SUD éducation alerte les personnels sur les dangers des projets de réforme du collège et des statuts. Il faut se préparer à la mobilisation pour refuser les attaques annoncées et imposer des alternatives pour les élèves, les personnels, et le service public, pour une école égalitaire et émancipatrice.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 09:07

 

1er_mai.jpg

 

De l’argent, il y en a dans les poches du patronat, dans les coffres des banques, ici ou dans les paradis fiscaux, sur les marchés financiers partout dans le monde. C’est cet argent qui ne va pas à l’investissement productif, au logement, au développement des services publics, à la protection sociale.

C’est cet argent qui manque en fin de mois aux salariés condamnés aux petits salaires, au chômage, aux petites retraites, aux minima sociaux.

 

Partout, on nous dit que nous coûtons trop cher, alors que ce sont les salariés par leur travail qui créent la richesse ! 

 

Il est temps de mettre les pieds dans le plat !

 

Pour sortir de la crise :

 

Augmentons d’abord les salaires.

A partir de la revalorisation du SMIC, exigeons la reconstruction de l’ensemble des grilles de salaires.

Ce sont les salaires qui alimentent les caisses de la protection sociale, pour la santé, la retraite, l’assurance chômage.

Partout dans le monde il faut un salaire minimum pour empêcher le dumping social !

 

Développons l’emploi.

Nous refusons la mise en concurrence des sites, des salariés entre eux dans les différents pays. Tous les travailleurs et les entreprises en souffrent !

Les banques, les financiers doivent être contraints de diriger l’argent vers l’investissement productif créateur d’emplois.

 

Nous exigeons des mesures immédiates pour arrêter de brader nos outils de production comme par exemple à Florange, chez Pétroplus ou encore chez Peugeot. Il faut au contraire des mesures permettant le développement de notre appareil productif, de services publics de qualité et permettre une reconquête industrielle.

 

Protégeons les salariés des aléas de la vie professionnelle et sociale. Nos acquis sociaux (sécurité sociale, retraite par répartition, assurance maladie, assurance chômage) sont issus des luttes des travailleurs avec le mouvement syndical. Non seulement nous les défendons mais nous proposons de les étendre. Partout dans le monde, les travailleurs ont besoin de cette protection et nous envient.

 

C’est à cette protection sociale qu’aspirent les travailleurs en Chine, au Bangladesh, en Amérique latine et dans tant de pays. Ils aspirent à un droit protecteur pour les salariés, à la reconnaissance du droit syndical. Or c’est ce droit qui est remis en cause dans la loi qui transpose l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier signé par le patronat et trois syndicats.

 

Cette loi protège les employeurs et flexibilise davantage les salariés.

Comment croire un moment qu’un accord jugé historique par le MEDEF soit favorable aux salariés, à l’emploi.

 

Il faut, au contraire, sécuriser l’emploi, redonner de réels droits aux salariés dans les entreprises !

 

Le 1ermai, mobilisons-nous pour l’emploi, pour le progrès social, contre l’austérité !


Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 13:30
Quelles perspectives après la grève du 28 mars ?
mardi 2 avril 2013

 Après l’importante grève du 12 février, les fédérations FNEC-FP-FO, FERC-CGT, SUD éducation et FTE-CNT appelaient à une nouvelle grève nationale de toute l’éducation le 28 mars  Malgré des dispari-tés géographiques, la mobilisation a été en baisse, en-deçà du rapport de force nécessaire pour obtenir sa-tisfaction sur les revendications, en particulier l’abandon du projet de loi d’orientation sur l’école et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires  Ce niveau de mobilisation ne permet pas d’envisager à court terme des suites sous la même forme et avec les mêmes objectifs  Pour autant, il n’est pas question de se résigner aux régressions tous azimuts que le gouvernement et le patronat veulent imposer 

Nous en avons vite fait le constat : la « refondation » annoncée n’en a que le nom faute de rupture avec les politiques précédentes. Programmation budgétaire in-suffisante sous contrainte d’austérité, maintien de la plupart des contre-réformes de la droite, développement de la précarité, refus de titulariser les précaires, blocage des salaires, poursuite de la dégradation des conditions de vie et de travail, accentuation du démantèlement du service public via la territorialisation, le tout inscrit dans la continuité du projet d’adapter toujours davantage l’école à l’économie néolibérale.

SUD éducation n’aura pas ménagé ses efforts pour construire la mobilisation la plus large. Dès l’automne, nous avons proposé avec insistance à toutes les organisations syndicales de se réunir en vue d’engager des mobilisations pour que les « concerta-tions » et « négociations » ne se déroulent pas sans l’intervention des personnels. Nous n’avons eu de cesse de créer les conditions de l’unité dans la lutte. Depuis le départ de la concertation, dans ses expressions propres et dans les cadres intersyndicaux, SUD éducation a mis en évidence la nécessité d’une lutte globale et inter-catégorielle contre la politique scolaire du gouvernement et cherché à éviter la focalisation sur la seule question des rythmes.

Les organisations majoritaires ont refusé la construction d’un rapport de force. Le SGEN-CFDT et l’UNSA ont soutenu le ministère et ses projets, en votant pour la loi d’orientation, en refusant de s’opposer au décret sur les rythmes, en ne participant à aucune réunion intersyndicale de mobilisation. La FSU et ses syndicats (SNES, SNUIPP, SNUEP, SNEP…) se sont contentés d’émettre des critiques circonscrites et mesurées, se sont abstenus sur la loi d’orientation, ont refusé de construire des mobilisations pour imposer les revendications, ont divisé les luttes et les personnels.

Après avoir voté contre le projet de loi et contre le décret sur les rythmes, les fédérations SUD éduca-tion, FO et CGT ont décidé de proposer à tous les personnels la grève le 12 février, avec la CNT et la FAEN, pour une amélioration des conditions de travail et de rémunération, pour l’abandon du projet de loi d’orientation sur l’école, pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires. La FSU a refusé de se joindre à cet appel. Le SNUIPP a ensuite décidé d’appeler les seul-e-s enseignant-e-s du primaire à la grève, et sur ses propres bases revendiquant uniquement le report et la réécriture du décret sur les rythmes. Cette grève a été massive, en particulier dans le 1er degré. Elle aura permis de témoigner d’une capacité importante de mobilisation et de mettre à nu la méthode du ministère : passer en force malgré l’opposition des personnels. Cette grève qui explique en partie le report à 2014 de la contre-réforme dans 75% des municipalités, n’aurait pas eu lieu sans l’appel des fédérations SUD, FO, et CGT.

Il était de la responsabilité des syndicats de donner à la mobilisation du 12 février un prolongement par la grève avant fin mars. De nombreuses AG de grévistes avaient exprimé cette attente. C’est ce qu’ont proposé les fédérations SUD, FO, CGT et CNT. La FSU et ses syndicats ont refusé d’envisager tout appel à la grève. La FSU a proposé uniquement aux autres organisations de s’associer à un appel à manifestation nationale le samedi 6 avril, sur une plateforme imposée ne comprenant ni l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires, ni le retrait du projet de loi d’orientation sur l’école.

En refusant d’appeler à la grève et en décidant unila-téralement un appel à une manifestation le 6 avril, la FSU et ses syndicats ont cassé la dynamique naissante et créé une situation de concurrence des initiatives qui a été démobilisatrice. Cette opération est loin d’avoir été sans conséquence par exemple sur le niveau de mobilisation du 28 mars. S’il était de notre devoir de proposer cette grève, nous prenons acte que les personnels n’ont pas massivement répondu à l’appel de nos fédérations.

La manifestation de la FSU du samedi 6 avril ne s’inscrit pas dans la construction d’un rapport de force : nous n’en serons pas. Une telle manifestation nationale ne pourrait avoir de sens que dans le cadre d’une dynamique de mobilisation et de grèves, non comme un événement sans avant ni après. Cette initia-tive isolée, sans perspective, est une opération d’auto-affirmation d’une organisation qui a montré qu’elle refu-sait de construire un bras de fer avec le ministère pour imposer les légitimes revendications des personnels. Les quelques milliers ou dizaines de milliers de manifestant-e-s du 6 seront bien peu de chose comparés aux centaines de milliers de grévistes du 12 février. Aucune autre fédération ne s’est d’ailleurs associée à cet appel.

Pourtant, il y a toutes les raisons de construire un rapport de force, car ce sont toujours les mêmes poli-tiques qui sont à l’œuvre dans le privé et le public. Politique sécuritaire de répression sociale et anti-immigré-es, austérité budgétaire, augmentation de la TVA et réduction des dépenses publiques (Etat et protection sociale), « réformes structurelles » cassant les droits des travailleurs/euses du privé et bientôt du public (Accord National Interprofessionnel, démantèlement des services publics (via notamment la décentralisation). Ces orientations sont faussement légitimées par la prétendue contrainte de la dette publique. Elles consis-tent en réalité à faire payer aux salarié-e-s et classes populaires une crise du système capitaliste dont ils ne sont nullement responsables. La politique scolaire actuelle ne peut se comprendre que replacée dans ce cadre global.

C’est une lutte d’ensemble de grande ampleur qu’il faut préparer, en résistant pied à pied à toutes les contre-réformes et en portant la nécessité d’une alternative au capitalisme. C’est dans cette perspective que les syndicats SUD éducation, réunis en conseil fédéral les 28 et 29 mars 2013, se sont donnés comme feuille de route pour les mois qui viennent :

Amplifier notre campagne nationale sur nos condi-tions de travail, qui continuent de se dégrader et pour lesquels les outils existants doivent être utilisés (visites médicales, registres obligatoires, comités hygiène, sécurité et conditions de travail).

Mobiliser contre le projet de loi Fioraso sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) qui entérine la loi LRU et pousse encore plus loin les logiques d’assujettissement de l’ESR aux pouvoirs des entreprises et de la Région.

S’opposer au développement de l’école du socle et des compétences, avec une campagne nationale de boycott du Livret Personnel de Compétences.

Lutter contre la précarité avec une campagne natio-nale pour la titularisation et le réemploi de tous les précaires, avec un rassemblement devant tous les rectorats le mercredi 5 juin.

Développer la mobilisation interprofessionnelle contre l’accord d’insécurisation de l’emploi, avec comme prochaine étape la journée nationale d’action du 9 avril. Cet accord institue le chantage à l’emploi pour imposer des baisses de salaires, une hausse de la durée du travail et la flexibilité des ho-raires. L’ANI, c’est moins de droits collectifs et in-dividuels en cas de licenciements.

Combattre les projets de territorialisation et l’acte III de la décentralisation, à commencer par un pou-voir accru aux collectivités territoriales dans les conseils d’école et dans les conseils d’administration des établissements, la régionalisa-tion de l’enseignement professionnel et de l’orientation scolaire, avec des rassemblements le mercredi 10 avril devant tous les rectorats. Avec la décentralisation, un cap supplémentaire serait fran-chi dans une logique de territorialisation et de con-tractualisation de l’école incompatible avec l’égalité du service public national, et destructrice pour les statuts des personnels.

Appuyer la résistance à l’Aéroport de Notre-Dame-Des-Landes en mobilisant pour la grande chaîne humaine organisée sur place le 11 mai, contre ce symbole d’une politique productiviste qui privilégie l’intérêt des actionnaires sur les enjeux sociaux, en-vironnements et démocratiques.

Préparer un affrontement interprofessionnel majeur pour refuser la nouvelle attaque contre les retraites, F. Hollande ayant annoncé le 26 mars une augmentation de la durée de cotisation nécessaire pour avoir une retraite à taux plein et la désindexation des pensions sur l’inflation. C’est la baisse des pensions de retraites pour tou-te-s qui est pro-grammée !


Retrouvez les éléments liés à ces campagnes et initiatives sur notre site : www.sudeducation.org

Le véritable changement dépend de nos mobilisations, de notre volonté et de notre capacité à faire plier le patronat, les puissances d’argent, et les gouvernements qui veulent nous faire payer leur crise. SUD Éducation s’inscrit dans un combat général pour que, des luttes, sorte une alternative sociale, économique, politique et écologique dont l’essentiel reste à inventer. Cela sera difficile, mais nous n’avons pas le choix. Chaque résistance y contribue. Chaque résignation nous en éloigne.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués
2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 11:12
Préparons la riposte !
mardi 2 avril 2013

 Dans son discours télévisé du jeudi 28 mars, F. Hollande a confirmé l’accentuation de la politique de cadeaux au patronat et d’austérité pour la ma-jorité de la population  Il a annoncé de nouvelles attaques contre les retraites, avec une augmentation de la durée de cotisation nécessaire pour avoir une re-traite à taux plein et la désindexation des pensions sur l’inflation  En clair, c’est la baisse des pensions de retraites pour toutes et tous qui est programmée ! 

Augmenter la durée de cotisation, c’est diminuer les pensions Même le Conseil d’Orientation sur les Retraites (COR), l’organisme de collaboration qui prône sans cesse de nouvelles régressions, affirme que l’augmentation du nombre d’annuités exigibles ne modifie pas la durée réelle de cotisation, qui restera en moyenne à 37 ans. Avec une nouvelle augmentation de la durée de cotisation nécessaire pour avoir droit à un taux plein, le taux de remplacement effectif serait donc en baisse. Ce phénomène serait amplifié par des décotes encore plus importantes, les femmes étant les premières touchées. Les futur-e-s retraité-e-s partiraient donc avec des retraites plus faibles, et ce même si le gouvernement ne touche « pas à l’âge légal » de départ à la retraite fixé à 62 ans, comme le promet Ayrault pour essayer de nous endormir. Ainsi le véritable but de ce gouvernement est bien, comme ses prédécesseurs, de diminuer la part des richesses qui reviennent aux salarié-e-s.

Désindexer les retraites, c’est diminuer les pensions Cette indexation permet aujourd’hui de maintenir à peu près le niveau de vie des retraité-e-s : les pensions sont automatiquement augmentées en fonction de l’évolution des prix. La désindexation signifierait que les pensions de retraites, si elles augmentent, augmenteraient moins que l’inflation, c’est-à-dire moins que les prix. Autrement dit, en valeur, les pensions diminueraient. Cela signifie que le gouvernement programme sans détour que le niveau de vie des retraité-e-s baissera progressivement pendant leurs années de retraites.

Partir avec des pensions plus basses qui diminueront encore tout du long de nos retraites, voilà le programme du gouvernement On le voit, ce sont toujours les mêmes politiques qui sont à l’œuvre dans le privé et le public : précarisation et flexibilisation de l’emploi avec l’Accord National Interprofessionnel, réduction des dépenses publiques, démantèlement des services publics via la décentralisation, destruction des solidarités collectives et de la protection sociale…

Il faut préparer une lutte d’ensemble de grande ampleur Cela doit désormais être clair pour tout le monde : nous ne pouvons compter que sur nos mobilisations pour stopper la spirale sans fin des régressions sociales et imposer des alternatives. La question des retraites touche l’ensemble des salarié-e-s, du public et du privé, avec ou sans emploi, précaires ou statutaires. Il faut préparer un mouvement interprofessionnel majeur, un affrontement central avec le patronat, les puissances d’argent, et les gouvernements qui veulent continuer à nous faire payer une crise du capitalisme dont nous ne sommes nullement responsables. SUD éducation, avec l’Union syndicale Solidaires, y mettra toutes ses forces.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61 - dans communiqués