17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 15:08

Madame la Présidente du CHSCT-A,

En juin dernier, nous vous faisions part de la perte de confiance de l'ensemble des agents au regard des incessantes injonctions ministérielle dégradant les conditions de travail des divers services. Aujourd’hui nous n'avons plus aucun doute. Pour Sud Education, l’Institution est responsable de la souffrance de ses agents et la dégradation des conditions de travail ! Responsable :

• Par des réformes à marche forcée, rejetées par l’ensemble de la profession dans la rue comme dans les instances paritaires ministérielles, académiques ou départementales.

• Par la mise en œuvre de ces réformes sous la pression de la hiérarchie, au mépris parfois de nos valeurs professionnelles, au mépris de notre éthique.

• Par des méthodes de management aliénantes.

• Par une instabilité des équipes sur le terrain créé et entretenue par des décisions ministérielles prises sans concertation avec les représentants des personnels.

• Par une gestion centralisée et défaillante des remplacements.

• Par le recours massif aux contractuels.

• Par une standardisation de nos pratiques professionnelles.

• Par des injonctions permanentes qui transforment les personnes en de simples exécutant.es.

• Par la surcharge de travail que cela génère et qui pèse sur chaque collègue.

• Par une dématérialisation des procédures qui démultiplient les tâches administratives et déshumanisent nos relations au travail pourtant au cœur de nos métiers.

• Par le manque criant de matériel pédagogique et informatique dans nos écoles et nos établissements rendant le quotidien invivable.

• Par une absence totale de soutien et de protection de l’Institution.

• Par une médecine préventive quasi-inexistante (1 seul poste pour plus de 21 000 agents.

• Par une médecine scolaire très insuffisante.

Ce sont toutes ces souffrances quotidiennes qu’endurent, jusqu’à l'épuisement, de nombreux et de nombreuses collègues. Certains et certaines peuvent ne pas s’en relever.

Ce constat alarmant n'est pas uniquement dénoncé par les représentant-es du personnel mais aussi par d'autres acteurs et actrices tel-les que :

• une députée de la majorité qui a profité du débat de la Fondation Jean Jaurès pour assurer que "la souffrance au travail est très clairement perçue par le gouvernement ». Elle poursuit en affirmant que « Nous avons bien entendu les cris d’alerte. On mesure bien la gravité de la situation".

Ou encore :

• le sociologue Vincent de Gaulejac qui dit: "Les conditions objectives se dégradent, donc subjectivement les gens ne vont pas bien, alors on met en place tout un discours sur le care, la bienveillance, l’attention à l’autre qui est en effet d’autant plus nécessaire qu’objectivement on n’a plus les moyens de la bienveillance comme on le voit par exemple dans les services d’urgence à l’hôpital. Cette contradiction devient tellement aiguë qu’elle participe au mal-être de professionnels qui ne demandent pas mieux que de bien travailler. On leur renvoie que si ça ne marche pas, c’est parce qu’ils résistent au changement, alors que s’ils résistent au changement c’est parce que les modalités de celui-ci les empêchent de bien travailler. On est dans une organisation que j'appelle "paradoxante" : les outils mis en place pour améliorer l’efficience sont en fait des outils qui mettent les agents dans des injonctions paradoxales."

Madame la Présidente, nous terminerons cette déclaration comme la précédente, « nous, membres représentant-es des personnels, attendons, les personnels attendent, des décisions à la hauteur des enjeux afin que les agent-es qui sont passé-es à l’acte comme Christine Renon ne tombent pas dans l’oubli et que les alertes ne restent pas lettre morte ! » comme les avis ministériels et académiques laissés sans réponse. Sommes sans voix !

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 15:02

Déclaration des représentants des personnels au CHSCT  Académique de Caen du11 octobre 2019

Madame la Présidente du CHSCT-A,

Elle s’appelait Christine Renon, avait 58 ans, était directrice d’école à Pantin, et aimait son travail. Depuis 30 ans au service de l’Éducation nationale elle s’est engagée, elle a donné son énergie, son temps jusqu’à l’épuisement. Dans son école, elle a mis fin à ses jours, un samedi, en laissant une lettre bouleversante, qui  ne souffre d’aucune ambiguïté, dénonçant ses conditions de travail. Christine Renon était en souffrance professionnelle. Elle raconte fort bien les injonctions contradictoires, les tâches parcellaires, dénuées de sens qui la détournaient de ses missions premières : animer et coordonner une équipe. Elle décrit un quotidien fait de tracas, de manque d’outils, et surtout d’isolement. Ce n’est hélas ni le premier, ni le dernier suicide d’un personnel de l’Éducation Nationale. Il a eu lieu dans l’enceinte de l’école, il est indéniab lement lié au travail, aux conditions d’exercice des missions, au climat scolaire. Le suicide et le courrier de Christine Renon suscitent un émoi bien au-delà de Pantin, de la Seine-Saint-Denis, et des directeurs et directrices d’école. Alors que la pétition « plus jamais ça » frôle les 100 000 signatures, ce sont en réalité toutes les catégories professionnelles du ministère de l’Éducation Nationale qui se sentent concernées. Des collègues nombreux et nombreuses, de tous nos métiers, nous racontent la fatigue, voire l’épuisement professionnel résultant de l’augmentation de la charge de travail, de la difficulté des conditions d’exercice, d’un sentiment de dépossession de leur métier, d’être contraint et contrainte à mal faire son travail.

La FSU, le SE-UNSA, le Sgen-CFDT, et Sud Education Basse-Normandie demandent des actes forts, des décisions rapides et concrètes pour garantir les meilleures conditions de travail de tous les personnels et auraient souhaités l’expression d’un soutien plus fort de l’institution.

Madame la Présidente, les membres représentants des personnels, les personnels attendent, des décisions à la hauteur des enjeux afin que les agent-es qui sont passé-es à l’acte comme Christine Renon ne tombent pas dans l'oubli et que les alertes ne restent pas lettre morte.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 14:47

Communiqué commun des organisations
FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT, SUD-Education

Nos organisations syndicales, FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT et SUD-Education ont adressé, le 8 octobre dernier, un courrier au Ministre de l’Education nationale à ce jour sans réponse. Elles lui demandaient des actes suite au malaise, à l’émotion et à la colère exprimés par les personnels après l’acte dramatique de Christine Renon.

C’est pour exprimer fortement nombre de revendications que ces organisations syndicales appellent à faire du 6 novembre prochain une journée de mobilisation (rassemblements, conférences de presse, demandes d’audience...).

Elles demandent :

  • une réelle amélioration des conditions de travail des directeurs et directrices d’école, des enseignant-es et de tous les personnels qui font vivre les écoles, les établissements et les services ;
  • une meilleure reconnaissance de leurs professionnalités ;
  • des mesures pour garantir la santé, la sécurité et le bien-être au travail et le développement des services de médecine de prévention ;
  • une organisation moins verticale et moins injonctive des écoles, établissements et services. L’organisation d’un travail plus collectif et à des rythmes plus respectueux de la qualité de vie au travail ;
  • les moyens utiles indispensables au bon fonctionnement des écoles, des établissements et des services ainsi que les créations d’emplois nécessaires pour l’ensemble des personnels.

Enfin, ces organisations syndicales dénoncent, une nouvelle fois, la suppression programmée des CHSCT qui aggravera la prise en charge de celles et ceux qui sont en souffrance.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 14:44

Vous ne faites qu’ouvrir la porte des classes pour ensuite la refermer, et ne vous préoccupez pas de ce qui s’y passe. Alors de qui se moque-t-on ? • Des AVS (auxiliaire de vie scolaire et AESH accompagnant.e d'élèves en situation de handicap : Rappelons que ces postes ont été créés à la va-vite en 2005 suite à la mobilisation des enseignant.es qui s’inquiétaient, non pas de l’arrivée d’élèves en situation de handicap, mais de l’absence de moyens humains et de formation pour les accueillir comme il se devait. À ce jour les AVS et AESH sont toujours sous-payé.es, sous-formé.es, exploité. e.s et non reconnu.e.s pour le travail qu’elles/ils font. Ils et elles voient leur emploi du temps remanié, morcelé. La précarité de leur statut est à l’image de l’inclusion mise en place dans les écoles. • Des élèves : L’instauration des PIAL (pôles inclusifs d'accompagnement localisés) et la mutualisation sont en train de mener à une aggravation de la situation et à une baisse de l’accompagnement. De plus en plus d’élèves sont parachuté.es dans les classes sans aide particulière. On assiste à du saupoudrage. Cela contribue aussi à déshumaniser la gestion du handicap tout en lui faisant perdre en efficacité, contrairement à ce qui est annoncé. Des chefs d’établissements doivent en effet assurer cette gestion, sans connaître la situation de tous les enfants. De plus, les Rased (Réseaux d’aide aux enfants en difficulté) ont été réduits à peau de chagrin, il n’en reste souvent plus que le nom. Les dispositifs UPE2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants) sont quasi inexistants et ne peuvent donc répondre aux besoins et aux droits de ces élèves. • Des parents : On leur promet un accompagnement et un nombre d’heures de prise en charge via la notification de la MDPH(Maison départementale des personnes handicapées). Mais au final cette notification n’est pas forcément respectée. Dans les faits, leur enfant bénéficie parfois de moins d’heures car l’AVS ou l’AESH doit se partager sur plusieurs classes, ou d’une moins bonne prise en charge car l’AVS ou l’AESH doit s’occuper de plusieurs enfants, au profil parfois très différent, au sein d’une même classe. • Des enseignant.es : Qui se retrouvent à gérer des situations inextricables et qui ont l’impression de ne plus pouvoir répondre aux besoins des élèves. Pendant que vous claironnez sur votre école soi-disant inclusive, vous fermez les structures complémentaires extérieures aux classes ordinaires comme les SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté), les ITEP(Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique), les IME(institut médico-éducatif). Il est à noter qu’on ne parle plus de structures mais de dispositifs, terme flou et fluctuant. De plus, ces élèves ne comptent pas dans les effectifs, ni en tant qu’élèves, ni en tant que classe. Alors, il ne suffit pas d’ouvrir la porte d’une classe pour faire de l’inclusion. L’inclusion c’est répondre aux besoins d’un.e élève en particulier autour d’un projet élaborant un emploi du temps à l’école et au dehors. Conditions de travail dégradées, accueil des élèves déplorable, votre école n’est pas inclusive, elle est génératrice de souffrances. Face aux élèves et à leurs parents, face aux personnels de l’Éducation, vous faites preuve de maltraitance institutionnelle. Votre école n’est pas celle de la confiance ni de l’inclusion, elle est celle de la logique comptable. Pour les AESH, SUD éducation revendique : - Un vrai statut intégré à la Fonction publique de l’État avec la titularisation sans conditions de diplôme ou de nationalité. - L’arrêt du recrutement de personnels non-titulaires - Une augmentation des salaires avec une entrée dans le métier à 1700€ nets et de véritables évolutions salariales tout au long de la carrière. - La fin des temps incomplets imposés et la reconnaissance des « tâches invisibles » des AESH (formation – coordination…) qui permettent de constituer un temps complet. - L’accès aux mêmes primes (éducation prioritaire), indemnités et pondérations (éducation prioritaire et affectation multiple) que les titulaires qu’importe la durée du contrat - Des moyens pour une véritable formation initiale et continue - De meilleures conditions d’affectation : - La création de commissions paritaires pour les affectations des AESH pour garantir le droit à la mobilité - L’affectation sur 2 établissements au maximum - La constitution d’une brigade de remplacement AESH - l’étude en CCP de tous les cas de non-renouvellement

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 14:41

Le 24 septembre 2019 le Ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse Jean Michel Blanquer a fait la déclaration suivante concernant l’interdiction aux femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires : « La situation est claire, nous souhaitons au maximum que ce soit évité, même si ça n’est pas interdit par la loi ». Nous savions déjà que le ministre n’accordait que peu de valeur aux lois... mais concédons lui au moins que la situation est claire.

https://www.sudeducalsace.info/IMG/jpg/intersectionnalite-3.jpg

D’un point de vue juridique, tout d’abord. En 2012, une circulaire émanant du ministre de l’éducation Luc Chatel interdisait aux mères d’élèves portant le foulard d’accompagner leurs enfants lors des sorties scolaires. Saisie par le défenseur des droits le Conseil d’Etat, dans une étude adoptée le 19 décembre 2013, précise que les parents accompagnateurs ne sont pas soumis au principe de neutralité. Depuis, les jugements des tribunaux administratifs sont tous allés dans le même sens. Cependant, en 2019, ce sont déjà 3 propositions qui ont visé les femmes voilées : tout d’abord le député Eric Ciotti avait proposé d’inclure cette interdiction lors des débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi Blanquer en février 2019 ; En mai 2019, un amendement défendu par les sénateurs LR lors de l’examen du même projet de loi avait été finalement rejeté ; le 14 octobre, le groupe de sénateurs LR a soumis une nouvelle proposition de loi dont le texte sera examiné fin octobre. Gageons que cette dernière tentative, si elle échoue, ne sera pas la dernière.

D’un point de vue politique, la situation n’est déjà que trop claire ! Ces tentatives de criminalisation s’inscrivent dans une longue série de « débats » sur le voile à l’école (2003) et dans les universités (2013), ou encore sur la « mode islamique » dans l’espace public (2010 puis 2016). Les gouvernements se succèdent et ne varient pas. De nouveau interrogé sur ce sujet le dimanche 13 octobre, Jean-Michel Blanquer porte son argumentation bien au-delà du milieu scolaire puisqu’il déclare que « le voile n’est pas souhaitable dans notre société ».

Cette déferlante de propos racistes et islamophobes, au plus haut niveau de l’état, ne constitue pas, loin s’en faut, une tentative de « diversion » eu égard à la situation sociale et politique actuelle. Les effets discriminatoires de cette politique, déjà largement visibles, ne cessent de s’amplifier !

Ainsi, l’universitaire Laurent Bouvet, fondateur de l’association « Printemps républicain », nommé l’an dernier par le ministre de l’Éducation au conseil des sages de la laïcité, assimilait il y a quelques semaines les femmes voilées à des terroristes.

Il y a quelques jours, à Dijon, en pleine assemblée plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul, président du groupe Rassemblement National, prenait à partie une des accompagnatrices scolaires présente dans l’hémicycle en exigeant qu’elle retire son voile. La mère de famille accompagnait la classe de CM2 de son fils.

Enfin, le ministre de l’éducation, en pointant du doigt certains enfants au nom de l’égalité femmes - hommes, insinue qu’ils sont les principaux acteurs des violences sexistes. Il y a danger à relayer un tel mensonge raciste qui ne peut de toute façon que nuire à la lutte contre les violences sexistes.

A l’heure où le gouvernement appelle l’ensemble de nos concitoyens à « la société de vigilance » afin de détecter « les signes de radicalisation », le monde de l’éducation rentre lui aussi en ordre de marche. La faculté de Cergy-Pontoise a demandé à ses personnels de « signaler des événements qui pourraient avoir des conséquences graves » en remplissant une « fiche de remontée de signaux faible ». Il s’agit par exemple de rapporter « l’absentéisme récurrent aux heures de prière » , le « refus de l’autorité des femmes » qui ne concernerait que les islamistes, la « remise en cause du programme ou du contenu des enseignements », le « port de la barbe sans moustache » etc. Toutes ces mesures auraient pour but de repérer les terroristes en puissance. Ses « signaux » ne permettent en rien de détecter une quelconque radicalisation : il s’agit purement et simplement de la mise en cause d’une pratique religieuse qui s’inscrit dans le cadre des libertés garanties constitutionnellement. Le ministère de l’Enseignement supérieur assure quant à lui qu’il ne s’agit pas « d’une application des directives de l’Etat », quand bien même ces éléments ne sont pas sans évoquer une « liste d’indices » dressée par Christophe Castaner devant l’Assemblée nationale la semaine dernière...

SUD Education s’oppose à l’interdiction pour les femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires et soutient celles et ceux qui subissent dans leur vie quotidienne les conséquences directes des propos racistes, tenus au plus haut sommet de l’Etat.

SUD Education appelle à une mobilisation forte de la communauté éducative contre l’islamophobie et le racisme !

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 14:35

Article publié le 17 octobre 2019

https://www.sudeducation93.org/IMG/png/ne_laissons_pas_le_travail_nous_tuer.png https://www.sudeducation93.org/IMG/png/ne_laissons_pas_le_travail_nous_tuer.png

Le 3 octobre des milliers de collègues se sont rassemblés à Bobigny le jour du CHSCT départemental qui faisait suite au suicide de notre collègue Christine Renon, un drame qui a mis en colère toute la profession. Cela ne peut plus durer ! Il est urgent de satisfaire les revendications ! Le ministredoit protéger le personnel de l’éducation nationale et les élèves.

Jour du CHSCT Ministériel concernant les actes suicidaires dans l’éducation nationalel’intersyndicale 93 a déposé un préavis de grève et appelle tou.te.s les collègues à se mobiliser.

Rassemblement
MERCREDI 6 NOVEMBRE 2019
de 13 h à 15 h
72 rue Regnault
(angle rue des terres au curé)
PARIS 13ème

L’institution est responsable !

Les collègues sont victimes des réformes à marche forcée, rejetées par l’ensemble de la profession du 1er comme du 2nd degré dans la rue comme dans les instances paritaires ministérielles, académiques ou départementales. Ils sont victimes de la mise en oeuvre de ces réformes sous la pression de la hiérarchie, au mépris parfois de nos valeurs professionnelles, notre éthique. Ils sont victimes des méthodes de management issues du privé.

Le recours massif aux contractuel.le.s, renforcé par la nouvelle loi sur la fonction publique dont nous demandons le retrait, entraine une précarité inacceptable. Dans notre académie, 1640 collègues contractuels ont reçu des courriers de licenciement pendant l’été.

La standardisation de nos pratiques professionnelles les injonctions permanentes qui nous transforment en de simples exécutant.es, la surcharge de travail que cela génère et qui pèse sur chaque collègue, le manque criant de matériel pédagogique et informatique dans nos écoles et l’absence de protection de la hiérarchie face aux agressions, menaces dégradent considérablement nos conditions de travail. Il faut que cela cesse !

Nous refusons l’instrumentalisation du décès de notre collègue de Pantin. Le statut de directeur d’école ne répond pas à ces revendications et va même aggraver la situation.

Par contre nous revendiquons la création de postes d’aide à la direction pour toutes les écoles et du temps de décharges supplémentaires pour les enseignant-es en charge de direction !

Nous exigeons l’abrogation des réformes néfastes pour nos droits, nos conditions de travail, pour l’écolerépublicaine (loi dite de la Confiance, réformes du Bac et du lycée).

Dans le 93, depuis de nombreuses années, tous les acteurs du système éducatif subissent une pression qui va croissant, une violence et des conditions de travail qui les mènent à l’épuisement. Nous refusons que l’État instrumentalise le décès d’un lycéen pour déplacer les vraies questions !

Nous exigeons en urgence un plan de développement des services publics d’éducation dans le 93 qui réponde aux besoins réels des personnels et des usagers.

Pour l’Education, nous exigeons la création de postes d’enseignant.es, de CPE, d’AED, d’infi rmières, de médecins, d’assistant.e.s sociaux.ales, d’aide à la direction, préalable incontournable à l’amélioration de nos conditions de travail. Nous exigeons le réemploi de tous les collègues contractuel.les sur des contrats d’un an ! Nous exigeons la construction d’écoles, de collèges, de lycées.

Adultes comme enfants, nous souffrons de l’abandon des politiques publiques dans le 93. Depuis le début de l’année trop de situations dramatiques : suicide, agressions, assassinat d’élève... Cela doit cesser et l’État doit prendre ses responsabilités. En mai 2018, un rapport parlementaire concluait à des « défaillances » de l’État en Seine-Saint-Denis dans ses missions régaliennes (éducation, santé, police, justice) et faisait état d’une République « en échec ». À ce jour, aucune leçon n’en a été tirée.
 

Chaque jour, en Seine-Saint-Denis, nous continuons de mesurer l’échec des pouvoirs publics.

Agissons ! Mobilisons-nous !

 

Dans le même temps, de toute urgence, il faut aussi revaloriser les salaires dans l’éducation nationale. C’est donc bien la politique salariale menée aujourd’hui qui est en cause : faible niveau des salaires, absence de reconnaissance des qualifi cations, du travail et de l’engagement des enseignant•es comme de l’ensemble des personnels de l’Éducation alors que trop souvent les conditions de travail sont dégradées et le malaise profond. Pour les retraites : le système individuel à points du projet de réforme rend aléatoire le montant des pensions et vise à repousser l’âge de départ à la retraite, c’est NON !

L’intersyndicale 93 appelle tou.te.s les collègues à se mobiliser :

TOU-TES en GREVE à PARTIR du 5 DECEMBRE
pour nos RETRAITES, SALAIRES,
CONDITIONS DE TRAVAIL

 

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 14:33

Communiqué de la fédération SUD éducation

Publié le jeudi 17 octobre 2019 sur https://www.sudeducation.org/Agression-d-une-femme-portant-de-le-voile-par-un-elu-RN-une-nouvelle.html

Pour faire contre-feu aux critiques et mobilisations contre sa politique, le ministre Blanquer multiplie depuis le début de l’année scolaire les sorties scandaleuses et polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles. Après avoir menti sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes, après avoir attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile, le ministre a récidivé ce dimanche 14 octobre.

« Le voile n’est pas souhaitable dans notre société »

Interrogé sur l’attitude d’un responsable du Rassemblement National qui a agressé une mère d’élèves portant le voile accompagnant une sortie scolaire au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Blanquer a répondu que « le voile n’est pas souhaitable dans notre société » et que « nous ne souhaitons pas encourager le phénomène » de l’accompagnement des sorties scolaires par des mères portant le voile. Ce refus de condamner fermement l’agression par l’élu RN éclaire encore davantage, s’il en était besoin, sur la proximité idéologique du ministre avec les franges les plus réactionnaires de la société.

Une atteinte aux droits

Soulignons qu’en faisant cela, le ministre va délibérément plus loin que la réglementation : il affirme que la présence de femmes portant le voile lors des sorties scolaires n’est “pas souhaitable”, ce qui est une attaque directe contre leur droit. Blanquer a de nouveau versé dans la surenchère réactionnaire, au point que même son premier ministre s’est senti obligé de préciser qu’il n’y aurait pas de modification de la réglementation. SUD éducation s’oppose à toute nouvelle disposition réglementaire ou légale visant à restreindre le droit des femmes portant le voile à participer aux sorties scolaires.

Le droit est clair

SUD éducation tient à rappeler que le droit est clair sur ce point : l’interdiction faite aux femmes portant le voile d’accompagner les sorties scolaires posée dans une circulaire de 2012 a été déclarée illégale par le Conseil d’État de 2013 suite à la saisine du Défenseur des droits. Les propos polémiques du ministre ne sauraient faire office de note de service pour les personnels.
En 2019, les Républicains ont fait adopter un amendement au Sénat interdisant les signes religieux pour les accompagnateurs-trices. Le ministère ne l’a pas soutenu et il a été retiré de la loi.

Le privé toujours financé par l’État

SUD éducation rappelle également que cette loi dite « pour l’école de la confiance » a permis le financement des écoles maternelles privées par l’État à travers les communes (estimé entre 100 et 150 millions). SUD éducation rappelle que ce sont 10 milliards d’euros qui sont versés chaque année à l’enseignement privé, majoritairement confessionnel.

Des propos sexistes

Blanquer ne cesse de multiplier les remarques sexistes, stigmatisantes et humiliantes à l’égard des femmes musulmanes ou supposées telles. Nous soulignons que de nouveau, c’est le corps des femmes qui est instrumentalisé à des fins réactionnaires et nauséabondes. Les commentaires de Blanquer sur les tenues vestimentaires des femmes constituent une nouvelle attaque sexiste inacceptable.

SUD éducation dénonce l’instrumentalisation de la laïcité par le ministre de l’Éducation.
  • SUD éducation considère que le principe universel qu’est la laïcité n’a pas à être transformé en sujet de communication politicienne visant à flatter les instincts les plus réactionnaires et discriminatoires.
  • SUD éducation condamne une nouvelle fois fermement les propos nauséabonds, réactionnaires, racistes et sexistes du ministre.
  • SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à combattre cette vision réactionnaire de l’école et de la société. Pour cela, une pétition initiée sur change.org, d’ores et déjà signée par plus de 150 000 personnes, peut fournir un point d’appui intéressant. Différents rassemblements s’organisent dans différentes villes : SUD éducation appelle à y participer.
  • À l’opposé de cette vision de l’école et de la société, SUD éducation défend une école publique, mixte, gratuite, laïque, égalitaire et émancipatrice.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 09:29
121ème féminicide. Elle a été tuée lundi à Issoudun (36). Elle avait 73 ans. Que fait le gouvernement !!!
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 09:25
NON A L’INVASION DU NORD DE LA SYRIE PAR LA TURQUIE
vendredi 11 octobre 2019

 

Depuis le 9 octobre la Turquie, avec la bénédiction de Washington, a mis en œuvre ses menaces en lançant une opération à la frontière accompagnée de frappes aériennes et des tirs d’artillerie visant les territoires sous contrôle de l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (Rojava) et où on comptabilise déjà 60 000 déplacé.e.s, plusieurs dizaines de mort.e.s et de blessé.e.s.

Qamishlo, Kobane, Sere Kanye, Derîk et d’autres villes actuellement bombardées par l’armée turque ne se caractérisent pas seulement par leur défense populaire armée mais sont conjointement des espaces d’expérimentation d’une éducation plurilingue, égalitaire, mixte, aux dimensions interculturelles, là où du temps du régime Assad toute autre langue que l’arabe était bannie de l’espace public.

Les habitant-e-s ont partagé et refondé des manuels scolaires à destination des enfants de la région, dans les langues présentes, kurde, arabe, syriaque...Des académies ont été fondées sur des ruines, inventant une communauté universitaire ouverte et aux propositions nombreuses. Des campagnes de dons de livres, auxquelles Solidaires étudiant.e.s et la Fédération SUD éducation ont participé, ont permis la création de bibliothèques multilingues sur un territoire sous embargo,
Des initiatives nombreuses de coopératives économiques autogérées et d’espaces permettant l’expression culturelle de toutes les composantes de la population ont fleuri

Ces expériences éducatives sont mises en péril par l’invasion armée d’un régime turc aux abois qui pour se racheter une crédibilité auprès de son opinion publique cherche à écraser sous les bombes une alternative politique à l’opposé de ses dérives totalitaires.

Avec une pensée particulière pour nos camarades enseignant.e.s et personnels de l’éducation là-bas, et aux enfants pris.e.s dans la tourmente d’un conflit meurtrier qu’elles et ils n’ont pas voulu, la Fédération SUD éducation appelle à soutenir les peuples du Nord-Est de la Syrie en participant aux nombreux rassemblements organisés par le mouvement kurde .

RDV samedi 12 octobre à Paris 14h Place de la république, Marseille 13h Canebière, Lyon 15H30 place Bellecour, Nantes, 16h, Place du Commerce, Bordeaux, 14h, Place de la Bourse, Tours, 15h, Place Jean Jaurès

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 09:16

https://www.sudeducation.org/local/cache-vignettes/L130xH150/arton8783-876aa.png?1570813791

Actualités

  • 23 septembre : plainte pour inaction climatique déposée par Greta Thunberg et 15 autres jeunes contre cinq Etats, dont la France
    après l’affaire du siècle c’est la seconde plainte qui vise l’État français pour inaction climatique. ici 
  • Lors des grève scolaires internationales pour le climat, Macron appelle la jeunesse à se mobiliser sur les plages corses et dans les mines polonaises !  

Lors du Sommet ONU action climat 2019 dans l’avion, Macron a invité la jeunesse à aller nettoyer les plages ou aller en Pologne « « Je préfère que tous les vendredis on fasse de grandes opérations de ramassage sur les rivières ou les plages corses. » Cela peut faire le lien avec la campagne étatique autour du bénévolat de la jeunesse. « Qu’ils aillent manifester en Pologne ! Qu’on vienne m’aider à faire bouger ceux que je n’arrive pas à faire évoluer ! » La Pologne est visée puisque le nouvel ennemi de Macron au vu du discours prononcé est le charbon.
Macron appelle à l’aide il faut donc renforcer la mobilisation pour l’aider ! Source : Le Parisien

  • -LGV Paca 2019 :participez à la consultation publique avant fin octobre  : ici
  • -Vidéo démantèlement d’EDF et le service public de l’énergie par Sud énergie ici
    dossier de Sud énergie sur l’Ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques : surcoûts, risques et mise à mal de la transition énergétique ici
  • -Syndicalisme et écologie les syndicats allemands opèrent un tournant écologique ? ici
  • -Lyon : les décrocheurs-ses de portrait présidentiel relaxé-es, l’inaction climatique du gouvernement reconnue : ici
  • -catastrophe sanitaire et environnementale Rouen 2019. Communiqué Solidairesici communiqué fédéral Sud éducation ici et site de SUD éducation Rouen

Dans l’éducation 

La question des programmes et de la prise en compte de la question écologique est au coeur des débats.

  • -Appel à la mobilisation des acteurs-trices de la jeunesse et de l’éducation pour la grève climat du 20/09 co signé par Sud éducation ici
  • kit pédagogique climat ! ici
  • - Communiqué du Collectif enseignants pour la planète sur les programmes et la prise en en compte des enjeux climatiques et environnementaux ici
  • proposition de loi déposée jeudi 19 septembre sur les programmes scolaires et l’écologie . 80 député-es, emmené-es par Delphine Batho, Matthieu Orphelin et Cédric Villani proposent de renforcer l’enseignement sur le climat et l’environnement à l’Université.ici
  • -Appel des étudiantES sur les programmes scolaires 31 000 étudiant-es ont signé cet appel ici
  • -la réponse du ministère sur la question des programmes scolaires : ici
  • -* -7-12 octobre semaine "écologie" dans les écoles

Agenda

  • -À partir du 7 octobre 2 semaines de mobilisation internationale Extinction rebellion ici
  • -11 au 19 octobre, à l’initiative d’ATTAC, actions de désobéissance, contre l’impunité des multinationales dans le cadre de la campagne Stop impunité dont l’Union syndicale Solidaires est partie prenante ! ici
  • -12 octobre journée de mobilisation Attac Mettre les multinationales “hors service” du matériel à commander gratuitement. Des actions organisées localement. Toutes les info ici  : 
  • -29 novembre : dans le cadre de la journée d’action contre le Black Friday et les surconsommations inutiles, la campagne Stop-Impunité propose un « vendredi noir pour Amazon ».
  • 29 novembre : grève scolaire internationale pour le climat
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61