20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 08:46

Violences sexistes et sexuelles, elles doivent cesser !

Alors que Macron avait annoncé faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles la « Grande cause de son quinquennat », SUD éducation constate qu’aucune mesure n’a été mise en place ni pour prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail ni pour accompagner les victimes.
Chaque jour, en France, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Tous les deux jours, une femme est assassinée par son conjoint ou ex-conjoint : déjà
133 féminicides depuis le 1er janvier 2019 (en augmentation par rapport à 2018 où l’on avait recensé 121 féminicides )

Stop aux agressions sexuelles sur nos lieux de travail

Dans l’Éducation Nationale, les violences sexistes sont communes, courantes et impunies. Si 1 femme sur 5 affirme avoir vécu des situations de violences au travail, seulement 5 % portent plainte pour les dénoncer. Elles comprennent insultes, discriminations, harcèlement, menaces, chantage, mais aussi les agressions physiques et sexuelles. Les femmes les plus exposées au harcèlement sont celles qui subissent des discriminations liées à leur origine et à leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle. Dans le cadre du travail, ouvrières et salariées précaires et dans une moindre mesure les professions intermédiaires subissent une pression sexuelle plus intense que celle des autres catégories sociales.

La circulaire du 9 mars 2018, qui prévoit la protection des victimes de violences sexistes et/ou sexuelles, n’est pas appliquée : les collègues qui ont dénoncé les violences subies n’ont bénéficié ni de protection ni d’accompagnement convenables. Pourtant l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des agent-e-s sur leurs lieux de travail !

Assez d’inégalités salariales

De plus, les travailleuses de l’Éducation Nationale subissent aussi le sexisme de l’institution dans l’évolution de leur carrière. 12 % des femmes sont à temps partiel, contre 3 % des hommes, avec des conséquences sur la rémunération et sur l’avancement. Plus les élèves sont jeunes plus la profession est féminisée : en 2006, 80 % des enseignant-e-s du primaire sont des femmes alors qu’elles ne sont que 35% dans les universités. Chez les agents-e-s, la répartition du travail est sexuée : aux hommes les postes de techniciens et de chefs cuisine, aux femmes les tâches dites polyvalentes (nettoyage ou service des repas)

Ras-le-bol de l’éducation aux inégalités

Le système scolaire perpétue les violences de genre et contribue à les fabriquer auprès des élèves. Quel exemple la hiérarchie donne-t-elle aux élèves en ne protégeant pas les personnels victimes de violence et en octroyant l’impunité aux agresseurs sexuels ? Quel modèle social l’institution propose- t-elle aux élèves en n’agissant pas pour abolir le système patriarcal et la division sexuée du travail ?

L’éducation proposée aux élèves véhicule l’invisibilisation et l’infériorisation des femmes, et, les enferme dans des rôles binaires en fonction des genres stéréotypés filles/garçons qui entravent leur émancipation. D’ailleurs, les femmes, absentes ou très minoritaires dans les programmes scolaires ne sont pas érigées en modèles. Et pourtant, elles existent !

A l’école : une éducation nécessaire aux sexualités

Rappelons qu’à l’école, si les garçons sont plus exposés à la violence (insultes, bagarres…), les filles, subissent plus d’agressions sexuelles et sexistes (baisers imposés, jeux où on doit toucher leurs fesses dans la cour de récré, et surtout cyber harcèlement). Afin que cessent les violences, l’école doit éduquer aux sexualités, dans une perspective non hétéro-centrée, en insistant sur l’éducation au consentement.

Contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, SUD éducation appelle à participer massivement à toutes les initiatives à l’occasion des journées de luttes du 23 au 25 novembre.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 08:41

Grève mondiale pour le climat le 29 novembre

Lors de la grève climat du 20 septembre 2019, le président Macron avait alors conseillé à la jeunesse française mobilisée, d’aller plutôt nettoyer les plages corses ou encore de manifester en Pologne.

Or, la réponse du président de la République et du gouvernement reste bien en-deçà de l’urgence environnementale et le charbon polonais n’est pas seul responsable du dérèglement climatique ! D’ailleurs, les élèves participent déjà aux opérations “Nettoyage nature” à maintes reprises au cours de leur scolarité et ils-elles savent bien que ces petites actions (bien que nécessaires) ne sauveront pas la planète et ne permettront pas d’enrayer la 6ème extinction de masse de la biodiversité.

Par ailleurs, la fédération SUD éducation rappelle le droit de grève des lycée-ne-s et étudiant-e-s et leur droit à choisir librement leur mode d’expression et continuera de soutenir les mobilisations de la jeunesse lors des grèves climat.
À ce titre, SUD éducation dépose pour la journée du 29 novembre un préavis de grève couvrant tous les personnels de la maternelle à l’université, et sera présent dans la rue aux côtés des élèves, des lycéen-ne-s et des étudiant-e-s, avec les personnels mobilisés. La mobilisation des lycéen-ne-s doit se poursuivre avec l’implication des parents d’élèves et de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale !
En tant que syndicat de transformation sociale et écologique, SUD éducation dans le cadre de l’Union syndicale Solidaires revendique une transition sociale et écologique fondée sur un juste partage des richesses et des ressources à l’échelle nationale et mondiale afin de garantir une vie digne pour tous et toutes.

Dans le secteur de l’éducation, SUD éducation revendique :

• réalisations de bilan énergétique et plan d’isolation des bâtiments
• réduction des consommations énergétiques et en eau,
• des outils pour mettre en place la diminution des déchets, et leur recyclage s’ils ne sont pas évitables.
• renforcement des filières locales et bio dans la restauration scolaire ; réduction de la consommation des produits animaux (les élevages ont plus d’impact que les cultures).
• Des recrutements massifs de titulaires remplaçant-e-s dans les premier et second degrés afin de limiter leurs déplacements.
• La prise en compte des risques environnementaux par les CHS et notamment une véritable campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 et une prise en charge des personnels exposés avant 2021,
• La mise en place des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs-ses notamment celles et ceux exposé-e-s au radon (visite médicale, information des personnels, mesures techniques telles que système de ventilation, ouverture des fenêtres…).
• Un vrai plan de formation professionnelle orienté vers les nouveaux métiers : inscription dans le cursus obligatoire en lycée agricole de la formation à une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé, dans les filières du bâtiment renforcer la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâti, matériaux écologiques, énergies renouvelables etc.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 08:38

Annonces de Blanquer suite au suicide de Christine Renon : SUD éducation dénonce les manœuvres d’un ministre discrédité

Suite aux différents suicides ayant eu lieu depuis la rentrée dont celui de Christine Renon, directrice d’école, les personnels qui se sont mobilisés massivement ces dernières semaines ont mis en lumière la responsabilité du ministère et plus largement de l’administration de l’Éducation nationale dans la dégradation de leurs conditions de travail.

Le ministère a été contraint d’admettre la dégradation des conditions de travail des personnels, mais les réponses de l’administration aux revendications des personnels sont très largement en-deçà des enjeux.
Le ministre a été contraint par la mobilisation des personnels d’accepter le principe de diminution du nombre de tâches imposées aux chargé-e-s de direction d’école jusqu’à la fin de l’année scolaire. Le ministère a dû également annoncer qu’une journée de décharge supplémentaire serait attribuée aux personnels jusqu’à la fin de l’année scolaire, sans que les modalités ne soient davantage précisées.

Plutôt que de prendre la mesure du malaise qui traverse l’Éducation nationale, le ministre concentre ses annonces sur les chargé-e-s de direction, alors que c’est l’ensemble des personnels qui est concerné. Au-delà de Christine Renon, ce sont au moins 11 personnels, de l’aveu même du ministère, qui se sont suicidés, de toutes les catégories. C’est traiter par le mépris les revendications de l’ensemble des personnels qui se sont mobilisés à cette occasion pour revendiquer une diminution du nombre d’injonctions administratives et une amélioration des conditions de travail.
D’une manière scandaleusement cynique, le ministre, une fois de plus, tente d’instrumentaliser la dégradation des conditions de travail des personnels pour justifier son projet de statut de directeur ou directrice rejeté par les personnels au printemps dernier, alors même que le gouvernement met en œuvre le démantèlement des CHSCT et de la médecine de prévention.
Le ministre profite en effet de ces annonces pour diffuser un questionnaire aux directeurs et directrices d’école dans lesquelles les questions sont biaisées. On y trouve en effet des questions comme : “En tant que directeur/directrice d’école, souhaiteriez-vous ou non être associé à l’évaluation des professeurs de votre école : uniquement pour ce qui concerne leur coopération et contribution à l’action de la communauté éducative ? ou dans tous les domaines, dont la classe ?” On assiste donc à la mise en place d’un statut de supérieur hiérarchique en incitant à l’évaluation des collègues, instaurant toujours plus un climat managérial de suspicion et de délation au sein des collectifs de travail.
Pour SUD éducation, cette manœuvre est inacceptable. Les vraies réponses à la dégradation de travail des personnels réside dans des créations de postes massives dans les écoles et établissements ainsi que dans les services administratifs, et dans une augmentation des moyens alloués aux personnels pour exercer convenablement leurs missions.

SUD éducation revendique des directions d’école collégiales avec une répartition des tâches et une relation de travail horizontale, ainsi que de réels moyens pour une école publique égalitaire, autogérée et émancipatrice qui s’inscrit dans un projet de société solidaire et démocratique. De manière plus générale, SUD éducation refuse les logiques managériales et milite pour l’auto-organisation des équipes, que ce soit dans le primaire ou le secondaire.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 08:33

Soutien aux enseignant-es en lutte en Irak

La Fédération SUD éducation exprime sa solidarité avec les enseignant.e.s des universités et établissements scolaires d’ Irak qui ,à l’appel de syndicats irakiens, ont participé à la grève nationale lancée fin octobre et aux manifestations du 13 novembre en défense des droits et soutien aux revendications de la population. Ils et elles luttent pour la justice, la liberté, l’emploi, contre la corruption des mafias et contre le sectarisme.

La Fédération SUD éducation condamne la répression et la persécution des manifestant.e.s dont de nombreu.x.ses syndicalistes, ainsi que les pressions exercées sur les enseignants et enseignantes pour les empêcher d’exercer leur droit de faire grève.

La Fédération SUD éducation soutient fermement la lutte des collègues en Irak jusqu’à la satisfaction des revendications de la population.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 08:33

CP IS LP enquête de rentrée

Les résultats de l’enquête menée par l’intersyndicale CGT, CNT, SNCL-FAEN, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SUD Éducation, SNALC et le collectif « touche pas à mon LP » confirment que la réforme Blanquer de la voie professionnelle a des impacts négatifs immédiats sur le travail des personnels et élèves de lycée professionnel et ce, dès cette rentrée alors même que seules les classes de seconde bac pro et première CAP sont concernées.

91 % déclarent que cette réforme dégrade leurs conditions de travail. Ils et elles sont d’ailleurs déjà nombreuses et nombreux à avoir travaillé davantage cet été sur leur temps de repos. En cause, les nouveaux programmes dans toutes les disciplines générales et les nouveaux dispositifs, notamment la co-intervention et le chef-d’œuvre qu’ils dénoncent fortement. Les personnels sont 93 % à estimer que la réforme va dégrader les parcours scolaire et professionnel des jeunes car elle risque de diminuer la qualité des diplômes et les acquis nécessaires à leur citoyenneté. De plus, ils et elles sont 88,7 % à estimer être insuffisamment rémunéré-es au regard du travail effectué.
Dans le contexte dramatique que l’on connait où les épuisements professionnels sont nombreux, où des filières entières, comme GA, subissent de plein fouet les conséquences de choix politiques irresponsables, où des collègues commettent des actes irréparables, il est urgent que le ministre apporte des réponses concrètes à cette souffrance des personnels et retire la réforme de la voie professionnelle.

Dans l’Éducation nationale, le projet de réforme des retraites implique inéluctablement une baisse drastique des pensions. Pour contenir cette baisse, la seule piste évoquée par le ministère est de lier une évolution indemnitaire à une évolution des métiers et de nouvelles missions qui conduiraient à un allongement du temps annuel de travail. C’est un chantage que nous ne pouvons accepter alors même que la réforme en cours alourdit déjà la charge de travail des enseignant-es.

Pour nos organisations syndicales, c’est non ! Nos salaires doivent être augmentés sans condition par une revalorisation du point d’indice et de nos grilles salariales. Ce projet de réforme des retraites doit être abandonné.
C’est ensemble que nous devons nous mobiliser pour mettre un coup d’arrêt aux attaques que nous subissons !
C’est pourquoi, nos organisations syndicales CGT, CNT, FA-EN, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SUD Éducation, SNALC et le collectif « touche pas à mon LP » appellent les personnels à préparer et réussir la grève interprofessionnelle du 5 décembre et à construire ses suites.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 10:45

20 novembre : mobilisation massive pour les AESH

Nous appelons les AESH et les organisations syndicales à  poursuivre et  à  développer les actions locales. Nous  appelons  à  participer à  une nouvelle journée de mobilisation nationale intersyndicale le 20 novembre 2019 pour porter les revendications des AESH. Localement, les AESH se  réuniront en AG pour débattre ensemble  des suites de la mobilisation  et se rassembleront devant les DSDEN, rectorats avec demande d’audience pour porter leurs légitimes revendications.

Un rassemblement aura lieu devant le Ministère  de l’Éducation nationale, l’intersyndicale demandera une audience au ministre.

SUD éducation 61 propose une caisse de grève pour permettre aux AESH de montrer leur mécontentement. SI vous aussi pensez qu’il est intolérable de les laisser exercer dans ces conditions, alors versez 1% de votre salaire à la caisse de grève AESH et permettez-leur de s’exprimer ! 

Non au projet de retraite universelle par points

Les conséquences du projet sont claires :

  • travailler plus longtemps
  • baisse drastique de nos pensions
  • renforcement des inégalités femmes – hommes

PRÉPARONS ET RÉUSSISSONS ENSEMBLE LA GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE DU 5 DÉCEMBRE

ET DÉCIDONS COLLECTIVEMENT DES SUITES À DONNER

https://www.sudeducation.org/NON-projet-de-retraite-universelle-par-points.html

Conditions de travail et suicides dans l’Éducation nationale :
SUD éducation dénonce l’inaction du ministère

 

https://www.sudeducation.org/Conditions-de-travail-et-suicides-dans-l-Education-nationale-SUD-education.html

Le mercredi 6 novembre un comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail extraordinaire s’est tenu à la demande des organisations syndicales. Devant ce CHSCT, qui va disparaître avec la loi dite de "transformation de la fonction publique", le ministre Blanquer a tout fait pour éviter de rendre des comptes.

Alors que les signaux sont alarmants depuis des années, que les démissions de fonctionnaires stagiaires sont en hausse dans le premier comme dans le second degré, que de nombreux-ses enseignant-e-s sont en arrêt maladie pour cause de souffrance au travail, le ministère feint de découvrir l’ampleur des dégâts.
Le ministère refuse d’admettre que la cause profonde de la souffrance des personnels réside dans le management abrutissant, la multiplication des tâches et des injonctions, le travail empêché par le manque de moyens et la perte de sens dans les missions de service public alors que le nombre de postes diminue continuellement. La dégradation des conditions de travail des personnels est le corollaire direct de la dégradation du service public d’éducation.
Dans ce contexte, alors que l’Éducation nationale compte un-e médecin de prévention pour 20 000 agent-e-s en moyenne, le ministre prétend se contenter de lancer une campagne de recrutement de ces dernier-e-s dans plusieurs mois.

Alors que nous apprenons du ministère que plus d’un-e collègue a mis fin à ses jours chaque semaine l’année dernière ainsi que depuis la rentrée de septembre, SUD éducation s’interroge sur les raisons qui ont poussé le ministère, depuis des années, à refuser de divulguer ces informations dans le bilan social annuel.
SUD éducation exige également que la transparence soit faite sur les chiffres et la comptabilisation des suicides, dans un contexte où les rectorats refusent très largement d’admettre la responsabilité du service dans le cas des suicides et tentatives de suicides.
Rapport Mathiot-Azéma :
SUD éducation dénonce le démantèlement programmé de l’éducation prioritaire

 

https://www.sudeducation.org/Rapport-Mathiot-Azema-SUD-education-denonce-le-demantelement-programme-de-l.html

Le 5 décembre dernier, un rapport rédigé par Pierre Mathiot et Ariane Azéma sur l’éducation prioritaire a été publié. Pierre Mathiot est déjà tristement célèbre pour avoir rédigé le rapport qui a servi de base à la réforme des lycées et du bac contre laquelle les personnels se sont mobilisés massivement l’année dernière. Le mépris pour les personnels de l’éducation prioritaire est visible à toutes les pages du rapport. Ses auteur-e-s vont jusqu’à indiquer que les fermetures d’écoles et d’établissements contre lesquelles luttent les personnels et les parents d’élèves ne seraient que des « psychodrames ».

Le rapport préconise la fin des réseaux d’éducation prioritaires (Rep) et le seul maintien des réseaux d’éducation prioritaires renforcés (Rep+), et propose le gel de la carte nationale des établissements Rep+ jusqu’en 2022.

Préprofessionalisation

SUD éducation dénonce l’exploitation et la précarisation des AED

 

Le 6 novembre, le ministère a publié une circulaire relative à la « préprofessionnalisation » des assistantes et assistants d’éducation applicable à compter de l’année scolaire 2020-2021. Cette circulaire prévoit un changement statutaire d’ampleur pour les AED, à mi-chemin entre enseignant-e stagiaire et surveillant-e.

L’objectif affiché du ministère est de former les assistant-e-s d’éducation pour les préparer à effectuer leur mission d’enseignement. Mais le véritable enjeu pour le ministère est d’avoir à sa disposition un volant de personnels encore plus précaires et moins rémunérés que les contractuel-le-s enseignant‑e‑s.
https://www.sudeducation.org/Preprofessionnalisation-SUD-education-denonce-l-exploitation-et-la.html

Contre les violences faites aux femmes

Toutes et tous dans la rue le 23 novembre contre les violences faites aux femmes !

Alors que Macron avait annoncé faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles la « Grande cause de son quinquennat », SUD éducation remarque qu’aucune mesure n’a été mise en place ni pour prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail ni pour accompagner les victimes.

Manifestations du 23 au 25 novembre Contre les violences faites aux femmes

préavis de grève 23 novembre 2019 de Sud éducation


Le 4 pages de Sud éducation :

  • Violences sexistes et sexuelles : des chiffres inquiétants !
  • Harcèlement sexuel : comment le repérer ?
  • Quelques exemples de harcèlement sexuel au travail
  • Revendications : SUD éducation revendique l’application de la circulaire du 9 mars 2018

 

Lettre d’information nationale de SUD éducation

https://www.sudeducation.org/lettre/fede/2019/11/10112019.html

 

Un camarade de Solidaires étudiant-es s’immole par le feu :

nous n’en pouvons plus de la précarité

https://www.sudeducation.org/Un-camarade-de-Solidaires-etudiant-e-s-s-immole-par-le-feu-nous-n-en-pouvons.html

Hier, un camarade membre de Solidaires étudiant-e-s et membre de son secrétariat fédéral s’est immolé par le feu à Lyon. Il est aujourd’hui entre la vie et la mort.

Son acte ne saurait être réduit au seul désespoir, c’est aussi à la portée politique. Dans son message, notre camarade décrit la précarité qu’il subit, conséquence des politiques libérales, et le racisme quotidien.

La précarité s’étend ; elle broie de plus en plus de vies, y compris la vie des étudiant-e-s.

SUD éducation apporte tout son soutien à celles et ceux qui lui sont proches, à sa famille, à ses camarades de Solidaires étudiant-e-s Lyon ainsi qu’à celles et ceux de toute la fédération Solidaires étudiant-e-s. Nous souhaitons pouvoir retrouver notre camarade à nos côtés au plus vite.

Comme notre camarade nous le demande dans son message avant son geste, « nous poursuivrons la lutte pour en finir définitivement avec tout ça » : SUD éducation, avec l’Union syndicale Solidaires, continuera inlassablement de lutter pour imposer un autre partage des richesses et permettre enfin à toutes et tous de vivre dignement.

Fin de contrôle des mutations contrôlées par les CAP :

SUD éducation dénonce un projet managérial

Le 5 novembre dernier se tenait un Comité technique ministériel consacré à la présentation de la mise en œuvre de la loi dite de “transformation de la fonction publique” à l’Éducation nationale.

Quel est le but du ministère ?

Jusqu’alors, le système est relativement simple : les barèmes sont présentés aux organisations syndicales en commission paritaire. Le barème de chaque personnel demandant sa mutation est calculé de manière vérifiable, sur la base de critères objectifs : ancienneté dans le poste, rapprochement du lieu de résidence de la ou du conjoint-e, handicap, etc. Les vœux sont ensuite accordés en fonction du barème.

Sous couvert de simplification, le ministère :

  • vide les CAPA et CAPD de leur substance en leur retirant la compétence d’élaboration des barèmes. À la place, des “lignes directrices de gestion” seront présentées en comité technique ;
  • empêche les élu-e-s de contrôler la bonne application du barème avant que les décisions ne soient prises par l’administration ;
  • augmente fortement la proportion de postes à profils qui échappent à tout contrôle.

https://www.sudeducation.org/Fin-des-mutations-controlees-par-les-CAP-SUD-education-denonce-un-projet.html

Tems de travail des AESH

Pour mieux comprendre :

https://www.sudeducation.org/Le-temps-de-travail-des-AESH-8851.html

Mobilisation du 5 décembre contre la réforme des retraites

AG à 10h30 salle Beaudelaire.

Manifestation : départ de la préfecture à 13h, arrivée place Foch.

 

AESH

Parce que leur rôle est essentiel, parce qu’ils-elles sont sous payé-es, parce qu’ils-elles ne sont pas considéré-es, parce qu’ils-elles sont exploité-es :

  • Soutenez-les avec la caisse de grève.
  • Aidez-les à s’informer en leur faisant connaitre les publications de SUD éducation.
  • Incitez-les à assister aux RIS : il y en a une jeudi 14 novembre à 9h à l’école de Préaux du Perche

 

Se syndiquer pour mieux lutter

Pour vous défendre, pour combattre la politique éducative du gouvernement, pour obtenir de nouveaux droits, choisissez un syndicat au service des luttes et des droits de tous les personnels.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 10:31

Le 6 novembre, le ministère a publié une circulaire relative à la « préprofessionnalisation » des assistantes et assistants d’éducation applicable à compter de l’année scolaire 2020-2021. Cette circulaire prévoit un changement statutaire d’ampleur pour les AED, à mi-chemin entre enseignant-e stagiaire et surveillant-e.

L’objectif affiché du ministère est de former les assistant-e-s d’éducation pour les préparer à effectuer leur mission d’enseignement. Mais le véritable enjeu pour le ministère est d’avoir à sa disposition un volant de personnels encore plus précaires et moins rémunérés que les contractuel-le-s enseignant‑e‑s.
À partir du M1, les AED pourront en effet se voir chargé-e-s de mission de remplacement, dans le premier comme dans le second degré, pour une rémunération brute de 1219 € mensuels.

Ce nouveau statut instaurera de multiples inégalités et de la compétition entre ces nouveaux et nouvelles AED et une complexité dans l’organisation des services. Ils et elles auront des statuts différents en fonction de leur niveau d’études qui conditionnera leur rémunération, et se verront placé‑e‑s en concurrence par l’administration.

Les étudiant-e-s en M1 qui prépareront les concours ne bénéficieront que de quelques heures de formation supplémentaires et de quelques euros supplémentaires par rapport à des étudiant-e-s en 2e année de licence.
SUD éducation s’oppose à l’exploitation et précarisation des étudiant-e-s, ainsi que le renforcement de la concurrence entre les personnels : entre enseignant-e-s et non enseignant-e-s, entre enseignant-e-s et AED-enseignant-e-s, et entre AED et AED-enseignant-e-s !

Pour SUD éducation, c’est un fait que la mastérisation (la nécessité d’être titulaire d’un master pour être enseignant-e titulaire) a écarté toujours davantage des métiers enseignant-e-s les étudiant-e-s issu-e-s des classes populaires. La “pré-professionnalisation” des AED dès le M1 ne peut être une réponse à cet état de fait : ce n’est d’ailleurs pas une préoccupation du gouvernement qui entend par ailleurs passer les épreuves d’admission du concours en M2.

Il ne s’agit pas d’un pré-recrutement : cela introduit un nouveau contrat de trois ans (avec un an renouvelable en cas de redoublement) permettant à de nombreuses heures de cours d’être assuré-e-s par des précaires, et d’autre part, cela conduira des cohortes supplémentaires vers le concours, suite auquel de nombreux et nombreuses AED “pré-professionnalisé-e-s” ayant échoué seront réembauché‑e‑s… comme contractuel-le-s. Cela ne favorisera pas d’une quelconque manière les étudiant-e-s AED, mais cela permettra d’aller toujours plus loin dans le recours aux contractuel-le-s, comme préconisé par la loi de transformation de la Fonction publique.

Pour SUD éducation, la solution réside toujours dans un concours au niveau licence suivi de deux années de formation sous statut de fonctionnaire stagiaire validées par l’obtention du master. De même, pour SUD éducation, il est urgent d’arrêter le recours à la précarité, dont on voit bien qu’il ne se résorbe jamais avec l’empilement de telles mesures depuis des décennies. La seule solution sérieuse réside dans la titularisation sans condition de toutes et tous les non-titulaires sur des emplois sous statut de fonctionnaires.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 10:28

NON projet de retraite universelle par points

Les conséquences du projet sont claires

  • travailler plus longtemps
  • baisse drastique de nos pensions
  • renforcement des inégalités femmes – hommes

Se mobiliser, c’est maintenant !

Contre le projet Macron-Delevoye, régression majeure, en assemblées générales, en heure d’information syndicale, toutes et tous

PRÉPARONS ET RÉUSSISSONS ENSEMBLE

LA GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE DU 5 DÉCEMBRE

ET DÉCIDONS COLLECTIVEMENT DES SUITES À DONNER

LE PROJET DE RETRAITE UNIVERSELLE PAR POINTS : INACCEPTABLE

Rien ne permet de garantir la valeur du point et le montant de la pension de retraite dans un système à points. Même sans prendre en compte les primes, 75 % de la rémunération indiciaire des 6 derniers mois est une garantie plus solide. Avec un nombre de retraités en augmentation, le blocage à 14 % de la part de PIB consacrée aux retraites est prévu pour faire baisser les pensions et faire reculer l’âge de départ en retraite. Tous les salariés et agents publics seront renvoyés à de l’épargne-retraite individuelle ou collective pour compléter une trop faible retraite.

Il faudrait travailler plus longtemps

L’âge légal de départ resterait à 62 ans. Mais, le montant de la pension serait si faible qu’il dissuaderait de partir à cet âge. Le projet du ministre Delevoye de juillet impose 64 ans (âge pivot) pour une retraite à taux plein calculée selon de nouvelles modalités. Cet âge pivot sans décote passerait à 65 ans pour la génération 1975 et à 66 ans pour la génération 1987. Il serait possible de partir plus tôt mais avec une décote. Le gouvernement met en avant la possibilité d’augmenter sa pension en continuant à travailler après 64 ans, mais il s’agit d’un leurre : ces années supplémentaires ne suffiront pas à rattraper le montant des pensions actuelles, même déjà dégradées par les réformes antérieures. Par ailleurs, l’espérance de vie en bonne santé en France est actuellement de 63 ans pour les hommes, 64 ans pour les femmes (source : Eurostat). Le Président de la République, lors du débat sur les retraites à Rodez le 3 octobre, a indiqué qu’il fallait, pour les métiers de l’éducation, travailler davantage, amputer la durée des vacances et pouvoir finir sa carrière sur des postes dans les rectorats ! Il est illusoire d’imaginer que les corps de personnels administratifs deviennent des débouchés de fin de carrières pour tous.

Nos pensions baisseraient

Pour les fonctionnaires, la pension ne serait plus calculée sur les six derniers mois d’activité et les 75 % du dernier traitement mais sur l’ensemble de la carrière, primes comprises. Ce système tire mécaniquement les pensions vers le bas, puisqu’il prend en compte et les débuts de carrière peu rémunérés et les primes, qui dans le second degré représentent en moyenne moins de 10 % du salaire. Il faut ajouter à ces faibles rémunérations l’allongement de la durée des études qui conduit à une entrée tardive dans la carrière. La grande majorité des collègues perdrait avec la réforme entre 300 et 800 € bruts par mois par rapport au système actuel.

Les inégalités femmes – hommes seraient renforcées

La réforme dégraderait le montant de la pension de toutes les femmes tant dans le régime général que pour les fonctionnaires. La pension issue de la réforme refléterait tous les salaires en temps partiel et l’absence de rémunération de toutes les interruptions de carrière. Dans le second degré aussi, les femmes prennent davantage de congés ponctuels, de temps partiels. Or le projet de réforme met fin à la compensation des temps partiels ou des interruptions de carrière qui suivent une naissance. Les femmes ont moins de primes, font moins d’heures supplémentaires, touchent moins d’IMP : leur pension de retraite en baisserait d’autant. Les bonifications pour enfants nés avant 2004 seraient remplacées par une majoration unique de 5 % par enfant partageable entre les parents. Les droits supplémentaires accordés aux parents de trois enfants et plus seraient supprimés.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 10:27
Conditions de travail et suicides dans l’Éducation nationale : SUD éducation dénonce l’inaction du ministère

 

Publié le jeudi 7 novembre 2019 sur https://www.sudeducation.org/Conditions-de-travail-et-suicides-dans-l-Education-nationale-SUD-education.html

Le mercredi 6 novembre un comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail extraordinaire s’est tenu à la demande des organisations syndicales. Devant ce CHSCT, qui va disparaître avec la loi dite de "transformation de la fonction publique", le ministre Blanquer a tout fait pour éviter de rendre des comptes.

Alors que les signaux sont alarmants depuis des années, que les démissions de fonctionnaires stagiaires sont en hausse dans le premier comme dans le second degré, que de nombreux-ses enseignant-e-s sont en arrêt maladie pour cause de souffrance au travail, le ministère feint de découvrir l’ampleur des dégâts.
Le ministère refuse d’admettre que la cause profonde de la souffrance des personnels réside dans le management abrutissant, la multiplication des tâches et des injonctions, le travail empêché par le manque de moyens et la perte de sens dans les missions de service public alors que le nombre de postes diminue continuellement. La dégradation des conditions de travail des personnels est le corollaire direct de la dégradation du service public d’éducation.
Dans ce contexte, alors que l’Éducation nationale compte un-e médecin de prévention pour 20 000 agent-e-s en moyenne, le ministre prétend se contenter de lancer une campagne de recrutement de ces dernier-e-s dans plusieurs mois.

Alors que nous apprenons du ministère que plus d’un-e collègue a mis fin à ses jours chaque semaine l’année dernière ainsi que depuis la rentrée de septembre, SUD éducation s’interroge sur les raisons qui ont poussé le ministère, depuis des années, à refuser de divulguer ces informations dans le bilan social annuel.
SUD éducation exige également que la transparence soit faite sur les chiffres et la comptabilisation des suicides, dans un contexte où les rectorats refusent très largement d’admettre la responsabilité du service dans le cas des suicides et tentatives de suicides.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 10:26

Communiqué de SUD éducation

https://www.sudeducation.org/Rapport-Mathiot-Azema-SUD-education-denonce-le-demantelement-programme-de-l.html

Le 5 décembre dernier, un rapport rédigé par Pierre Mathiot et Ariane Azéma sur l’éducation prioritaire a été publié. Pierre Mathiot est déjà tristement célèbre pour avoir rédigé le rapport qui a servi de base à la réforme des lycées et du bac contre laquelle les personnels se sont mobilisés massivement l’année dernière. Le mépris pour les personnels de l’éducation prioritaire est visible à toutes les pages du rapport. Ses auteur-e-s vont jusqu’à indiquer que les fermetures d’écoles et d’établissements contre lesquelles luttent les personnels et les parents d’élèves ne seraient que des « psychodrames ».

Le rapport préconise la fin des réseaux d’éducation prioritaires (Rep) et le seul maintien des réseaux d’éducation prioritaires renforcés (Rep+), et propose le gel de la carte nationale des établissements Rep+ jusqu’en 2022.

Le cadre national des Rep permet de définir des seuils d’élèves par classe plus bas, d’octroyer une prime pour les enseignant-e-s et personnels administratifs, et rend automatique le dédoublement des CP et CE1. Le rapport prévoit au contraire le démantèlement des Rep et le renvoi à des dispositifs locaux produits par les rectorats et les DSDEN, et à la collaboration avec l’enseignement privé.

Pour les personnels, l’orientation libérale du rapport est flagrante. Prenant acte d’une augmentation massive du nombre d’enseignant-e-s contractuel-le-s dans les premier et second degrés, le rapport ne propose que de les “fidéliser” dans les établissements en éducation prioritaire à l’aide de modestes incitations financières et la promesse d’un CDI. Il s’agit bien d’envoyer dans les établissements où les conditions de travail sont les plus difficiles les personnels les moins bien payés, moins bien formés, et les plus précaires. La proposition du versement de la prime à tous les personnels en Rep+ y compris les AESH et les AED correspondent à une revendication ancienne portée par les personnels et SUD éducation. On peut douter cependant qu’elle se traduira en acte vu la réticence du ministre Blanquer sur le sujet. Les AESH continueront à subir les temps partiels imposés. Les AED se verront toujours licencié-e-s sans possibilité de CDI au bout de six années de service.

Pour les titulaires, le rapport s’inscrit dans la continuité des régressions sociales mises en œuvre par le ministère : il s’agit de conditionner une tranche de la prime Rep+ aux personnels qui acceptent de se former durant les vacances.
Ce rapport n’est rien d’autre qu’une illustration de la politique libérale de ce gouvernement appliquée à l’Éducation nationale. À aucun moment l’investissement massif revendiqué par les organisations syndicales et en particulier SUD éducation pour l’amélioration des conditions de travail et d’études dans les quartiers populaires n’est évoqué.

À rebours de ce projet libéral, SUD éducation revendique :
—  le maintien des Rep et des Rep+, et le bénéfice de la prime Rep pour tous les personnels des établissements ;
—  Un temps de service global pour l’ensemble des enseignant-e-s du 2d degré de 14 h cours/élèves + 3 h de concertation/travail en équipes et 18 heures devant élèves + 6 heures de travail en équipe dans le premier degré ;
—  1/9e de minoration de services pour tous les personnels de l’éducation prioritaire
—  1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire ;
—  1 personnel de vie scolaire pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire ;
—  1 RASED complet par groupe scolaire et 1 enseignant-e supplémentaire pour cinq classes (pour le 1er degre
́) ;
—  Un recrutement massif de personnels médico-sociaux (assistance sociale, infirmerie, psychologue, médecine scolaire) ;
—  La formation et la titularisation de tou-te-s les contractuel-le-s ainsi que le financement des études pour permettre aux classes populaires d’accéder aux métiers de l’enseignement.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61