8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 19:52

Mobilisons-nous dans l’éducation et construisons les convergences

Le gouvernement empile ses contre-réformes

SUD éducation appelle à amplifier la mobilisation, de la maternelle à l’université pour dénoncer les contre-réformes imposées à marche forcée par le gouvernement dans l’éducation : réforme du lycée et du bac, sélection à l’entrée à l’université avec Parcoursup, formation continue à l’école maternelle, manque de moyens, suppressions de postes, précarité, menaces contre notre statut…

De nombreuses universités s’organisent et sont bloquées dans toute la France. Les personnels de l’éducation ont été très nombreux.ses à se mettre en grève le 22 mars dans le cadre de la journée de défense de la fonction publique. De nombreuses grèves et rassemblements ont eu lieu le 5 avril pour combattre la précarité dans l’éducation.

Des attaques de toutes parts

Ces contre-réformes s’inscrivent dans une politique globale d’attaques des services publics et du droit du travail, au service des classes dominantes.

De nombreuses luttes se construisent dans différents secteurs : le rail, la santé, les EHPAD, les finances publiques, la justice, l’énergie, les transports aériens, la collecte et le traitement des déchets, la grande distribution et bien sûr à Mayotte.

Organisons-nous pour riposter

Il est nécessaire dans ce contexte de se réunir en assemblées générales dans nos établissements et dans nos secteurs sur le thème de la défense du service public, de nos conditions de travail et de l’importance de la convergence des luttes. Il est temps que nous nous organisions contre toutes ces attaques pour permettre à toutes et tous les salarié-e-s et les usager-e-s, du public comme du privé de se réunir, de lutter, de se mettre en grève et de manifester afin d’étendre largement la mobilisation et de gagner toutes et tous ensemble.

Il est également essentiel de s’organiser pour participer à toutes les formes de ripostes à la répression qu’elle soit gouvernementale ou patronale, d’œuvrer à la mobilisation contre toutes les attaques de l’extrême droite, en particulier celles visant physiquement les étudiant-e-s mobilisé-e-s (Montpellier, Lille, Strasbourg, Paris I…)

La riposte doit être à la hauteur des enjeux. Nous devons nous saisir des journées de grèves intersyndicales sectorielles comme le mardi 10 avril ou interprofessionnelles comme celle du jeudi 19 avril pour construire la grève générale public/privé et le blocage de l’économie. En ce printemps 2018, la défense des services publics et de la fonction publique sont un enjeu central contre les volontés destructrices de ce gouvernement.

Réunissons-nous et mobilisons-nous massivement les mardi 10 et jeudi 19 avril dans la rue de façon la plus unitaire possible pour faire face à un gouvernement qui cherche à réduire les droits collectifs

Construisons les conditions d’un vaste mouvement en faisant converger nos grèves, nos manifestations. Ensemble gagnons sur les revendications spécifiques de chaque secteur, pour nos biens communs.

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 16:44
Parcoursup, sélection, CAP22

 

Sélectionner à tout prix

La loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) généralise la sélection à l’entrée de toutes les filières de l’enseignement supérieur français. Le gouvernement s’est notamment arc bouté sur le refus de laisser les élèves hiérarchiser leurs vœux sur Parcoursup comme ils le faisaient sur APB, alors que ce système va créer d’énormes listes d’attentes anxiogènes et inutiles. Pourquoi ? Sur APB, dans de nombreuses formations, le nombre d’élèves qui les choisissaient en premier vœu correspondait peu ou prou au nombre de places. La non-hiérarchisation des vœux au contraire augmente mécaniquement le nombre de candidatures reçues dans de nombreuses filières, alors même que les candidat-e-s ne prendront pas les places s’ils en trouvent ailleurs. On gonfle ainsi artificiellement les demandes pour qu’elles excèdent partout les capacités d’accueil, et ainsi contraindre toutes les formations à classer, trier, sélectionner les candidatures, même dans les filières non-saturées où la sélection se trouve non seulement nier le droit à l’éducation, mais imposer aux personnels un lourd travail de classement en définitive inutile ! L’obstination du gouvernement montre bien le caractère idéologique de cette réforme : il faut à tout prix mettre les élèves en compétition partout, et rendre l’ensemble du système sélectif.

Casser la licence

La ministre de l’ESRI et le gouvernement entendent modifier l’arrêté licence avec les objectifs suivants : réviser à la baisse le nombre d’heures de formation, en finir avec la compensation des notes, individualiser les parcours, permettre des inscriptions « à la carte » au détriment des progressions pédagogiques, faire intervenir le monde « socio-économique » afin de « professionnaliser » ce diplôme, doubler l’évaluation des connaissances par la certification de « blocs de compétences »… Tout cela aura pour conséquence de casser les collectifs d’apprentissage et de mettre à mal le cadre national de la licence pour assujettir l’Université aux seules finalités économiques et du marché de l’emploi.

Casser la fonction publique

Au travers des « chantiers de transformation publique » le gouvernement entend s’attaquer au statut de fonctionnaire pourtant garant de la liberté pédagogique, de l’indépendance de la recherche, de la qualification des agent.e.s et du service de l’intérêt général : il souhaite augmenter encore le recours aux contractuel.le.s, plus « flexibles », afin de diminuer le nombre d’agent.e.s sous statut et de recourir à de « nouvelles formes de contrat », ce qui pourrait bien se traduire par la mise en place du contrat de mission ; il souhaite individualiser encore plus les rémunérations en gelant le point d’indice pour tous les agent.e.s et en augmentant les primes données à une minorité ; il « offre » à celles et ceux qui refuseraient une mobilité forcée un « départ volontaire »…

Construire la mobilisation

C’est maintenant près d’une trentaine d’universités qui ont rejoint la mobilisation. Blocages, occupations, assemblées générales se multiplient. Dans plusieurs universités, les personnels ont également voté la grève. SUD éducation appelle à renforcer cette mobilisation.

Refusons la marchandisation de l’éducation ! Imposons par la grève et dans la rue l’abrogation de la loi relative « à l’orientation et à la réussite des étudiants » (ORE) !

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 11:40

Compte-rendu CHSCT-SD du 3 avril 2018

Présent-es : 3 personnels administratifs, Mme Conseillère de prévention, 3 représentant-es SE-UNSA, 6 représentant-es FSU, 1 représentante SUD.

Déclaration de SUD éducation (cf déclaration jointe)

  1. Point d’avancement sur les groupes de travail

  • Le secrétaire du CHSCT fait le compte-rendu du GT : gestion de conflit

Listing des ressources suivant quels usagers concernés : élève, famille d’élèves, personnel, supérieur-e hiérarchique (équipe pédagogique, parents, CHSCT, chef-fes d’établissements)

Le supérieur hiérarchique doit être toujours prévenu.

Si pas de résolution en interne : écriture d’une fiche SST. Est apparue la nécessité d’avoir un médiateur. Un appel à candidature a été lancé pour être formé à la médiation. 24 volontaires ont répondu. Pas de sélection pour l’instant des candidats. Difficulté d’envisager que du personnel supplémentaire soit mis à disposition pour être médiateur. Il ne s’agirait pas d’alourdir les tâches des personnes qui seraient volontaires.

  • Représentant SE UNSA présente le compte rendu du GT personnel en fin de carrière. Un courrier a été envoyé au personnel sur les circonscriptions d’Alençon pour participer à une enquête en direction des plus de 55 ans. Seulement 7 réponses, une seule dans le 2nd degré.

Décision de relancer l’appel à candidature en changeant l’objet : Conditions de travail en fin de carrière

  1. Enquête climat scolaire et visite d’un collège

Le retour de l’enquête climat scolaire aura lieu avant les vacances scolaires de printemps. 2 dates proposées: vendredi 20 avril ou lundi 23 avril.

Déroulé : compte rendu au personnel du collège de l’enquête climat scolaire puis réunion d’information pour la visite collective, ensuite rencontres individuelles. Le planning des inscriptions est fait par l’administration pour un retour le lundi 16 avril.

Intervention représentant FSU: La forme du questionnaire des enquêtes sur le climat scolaire est-elle toujours la même ? Il est étonnant que les seules réponses attendues portent sur les agressions alors que le climat scolaire ne dépend pas que de ce facteur.

  1. Visite sur les conditions de travail des enseignants remplaçants du 1er degré.

Elle aura lieu le même jour que leur formation : le 5 juillet.

Décision de proposer un formulaire adapté en ligne qui pourrait faire ressortir plusieurs groupes.

Délégation : 3 Représentants FSU, 1 représentante UNSA, 1 représentante SUD, 3 personnels administratifs, Mme La DASEN

2 expertes : Mme responsable SRH, Mme secrétaire gestion des remplacements

Déroulé : 9h00-10h30 entretien en groupe, ensuite entretien individuel avec inscription préalable qui sera faite par le biais du questionnaire pris en charge par le GT.

Question représentante SUD : Les expertes seront-elles présentes lors des entretiens individuels ?

Non ce n’est pas souhaitable.

  1. Point sur les fiches SST

Représentant FSU Ecole de X en grandes souffrances malgré un suivi important de l’équipe.

Mme secrétaire générale : Protocole est mis en place par l’administration.

Intervention FSU : Dans ce protocole, l’équipe a le sentiment d’être remise en cause dans sa pédagogie alors que ce sont quelques élèves qui ont un comportement inadapté voire dangereux. Serait-il possible de mettre un brigade pour que ces élèves puissent avoir un sasse ? La question de la scolarisation de ces élèves est posée.

Représentante SUD : Les solutions pédagogiques ne semblent pas suffisantes pour répondre à ce qui relève d’un problème de soin. Il faut se poser la question si cela relève du RSST ou d’un autre registre : le DGI.

Envisager la scolarisation à temps partiel. Proposition de l’administration de mettre à disposition un-e brigade quand c’est possible.

Représentante SUD : Différend AVS/ATSEM :

Réponse de la conseillère de prévention : En contrat CUI, les personnels ont une adresse type ac-caen.fr donc un accès au registre dématérialisé. Sinon registre papier.

Représentants FSU et SUD :

2 fiches qui concernent des dysfonctionnements avec le personnel d’une association.

Pour relayer à l’employeur de ces personnels écrire directement à la direction de l’association avec copie à l’IEN ASH lors de la transmission.

Mme Secrétaire générale: Un travail est engagé entre l’IEN ASH, l’ARS, la MDPH et les associations auprès desquelles l’EN détache du personnel.

  1. Présentation de la lettre de mission de la conseillère pédagogique corrigée.

  2. Les 2 questions de SUD ont été traitées lors des examens des fiches.

Quel est le protocole lorsqu’une fiche SST est écrite par un-e agent-e exerçant en établissements spécialisés gérés par des associations : comment est relayée l’information auprès de ces associations ? L’auteur-e de la fiche la transmet à la direction de l’association en mettant en copie l’IEN ASH.

Les employés qui ne dépendent pas de l’éducation nationale (contrats CUI, services civiques, animateurs-trices TAP) peuvant-illes utiliser les RSST dématérialisé ? Oui s’illes ont une adresse @ac-aen.fr. Sinon, utilisation de la version papier.

Si des fiches SST, sont écrites sur la version papier, comment leur employeur peut-il être prévenu ? Une copie doit être transmise à l’employeur.

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 08:32

motion d’actualité du 8e congrès de la fédération des syndicats SUD éducation

Cette semaine avaient lieu à Paris les Assises de la maternelle, organisées par Jean-Michel Blanquer pour les cadres de l’Education nationale, chargé-e-s ensuite de prêcher la bonne parole auprès des personnels. Une seule professeure des écoles y était conviée, parmi 400 invité-e-s.

Ce mardi 27 mars, venu inaugurer ces Assises, Emmanuel Macron a annoncé l’instruction obligatoire à partir de 3 ans dès la rentrée 2019 au lieu de 6 ans actuellement, mesure en soi socialement intéressante.

Cependant, pour SUD éducation, c’est un cadeau de plus à l’école privée.
En effet, depuis 1959 et la loi Debré, les communes ont obligation de financer les écoles sous contrat. Désormais, ces communes seront tenues de verser aux écoles maternelles privées, qui passeront elles aussi sous contrat, le même forfait par enfant pour les frais de fonctionnement que dans le public.

De plus, dans les communes qui ne peuvent déjà pas accueillir les enfants de 3 ans faute de locaux disponibles (problème aggravé par la création des CP à 12), les deux conséquences possibles sont soit une inflation du nombre d’élèves par classe, soit l’ouverture de classes dans le privé.

Cette mise en concurrence fragilise encore plus le service public d’éducation.
Pour le président Macron la maternelle serait le « lieu de constitution de la sécurité émotionnelle et de l’épanouissement affectif »... Mais aucune annonce sur les réductions d’effectifs par classe, aucune annonce de moyens supplémentaires ni de créations de postes. Le risque de récupération des moyens jusque là alloués aux toutes petites sections paraît désormais évident.

Dans le discours ressurgit aussi cette « égalité des chances » que SUD Éducation a toujours dénoncée. Qui peut encore croire à cette formule en 2018 ? C’est l’égalité des droits que nous défendons.

Concernant les ATSEM, l’annonce de mieux les former ne peut être qu’une bonne nouvelle, sauf qu’aucun moyen n’est encore une fois assuré. L’élargissement de leurs missions fait craindre une flexibilité accrue et une surcharge de travail pour ces personnels, dans le même temps qu’un glissement des postes de PE de la maternelle vers l’élémentaire se profile. De plus, une « certification d’enseignement en maternelle » pour les PE annonce une spécialisation entre enseignant-e-s de maternelle et d’élémentaire.

Encore une réforme annoncée sans moyens, mais qui met insidieusement en place la territorialisation de l’école maternelle.

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4 avril 2018 3 04 /04 /avril /2018 17:07

La Fédération Sud Education appelle les personnels à se mobiliser et à faire grève le 5 avril contre l’aggravation de la précarité dans l’éducation. Aujourd’hui, 300.000 personnels de l’Education Nationale ne sont pas fonctionnaires mais contractuels, sans compter les milliers de précaires qui font vivre l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

A l’heure où le gouvernement s’attaque aux statuts des cheminots, rappelons que les mêmes logiques sont à l’oeuvre dans la Fonction Publique : liquider les statuts qui protègent les travailleurs et les travailleuses et qui assurent la pérenité et l’efficacité du service public. La dimunition du nombre de postes aux concours de l’enseignement et l’augmentation du recrutement de contractuels montrent bien la volonté du gouvernement d’en finir avec la sécurité de l’emploi. Les personnels de l’Education Nationale constatent quotidiennement les conditions de travail indignes qui sont imposées aux personnels non-titulaires. Les temps partiels imposés, l’annualisation du temps de travail, les inégalités salariales, les pressions quant au renouvellement du contrat année après année, le manque de formation mettent en difficulté ces personnels qui exercent pourtant des missions d’enseignement, d’accompagnement des élèves en situation de handicap, de surveillance, essentielles au fonctionnement du service public d’éducation.

Il est urgent de s’unir, titulaires et non-titulaires, afin de revendiquer l’égalité de traitement et la titularisation immédiate de tous les personnels : le statut de fonctionnaire n’est pas un privilège, c’est un droit dont tous et toutes doivent bénéficier.

La Fédération Sud Education s’associe à l’appel de l’Assemblée Générale des précaires d’Ile-de-France à faire grève et se manifester dans la rue le 5 avril contre la précarité.

 

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4 avril 2018 3 04 /04 /avril /2018 05:46

SUD Éducation vous invite à des réunions d'informations syndicales. L'entrée est libre et ouverte à tous les personnels de l’Éducation Nationale, syndiqués ou non-syndiqués. Au programme: les vœux de mutation, les conditions de travail, le congrès Sud Éducation, vos interrogations...

L'Aigle: mardi 10 avril à 17h à l'école V. Hugo

Argentan: mardi 10 avril à 17h à l'école J. Prévert

Flers: mardi 10 avril à 17h à l'école Sévigné (maternelle)

Alençon: jeudi 5 avril à 17h à l'école E. Dupont

Mortagne-au Perche: mardi 10 avril à 17h à l'ecole de Nocé

N'oubliez pas d'avertir votre IEN de votre participation à cette réunion si vous souhaitez ne pas assister à 3 heures d'animation pédagogique ou de journée de solidarité d'ici la fin de l'année scolaire. Dans le cas contraire, vous n'avez personne à prévenir de votre participation.

Ci-dessous un modèle de courrier, que vous pouvez envoyer par mail via votre adresse professionnelle:

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 19:09

Dans l’éducation, les annonces ministérielles se succèdent, toutes dans le même sens. La suppression de 120 000 postes de fonctionnaires déclinée dans l’Éducation se traduit par une baisse drastique du nombre de postes ouverts au concours et parallèlement par une augmentation importante du nombre d’enseignant-e-s contractuel-le-s, dans le premier comme dans le second degré. Par ailleurs, depuis cet été, un véritable plan de licenciement a été décidé par le gouvernement, renvoyant plusieurs milliers de personnes en contrats CUI-CAE (AED, AVS, personnels administratifs, etc.) au chômage, sans la moindre discussion, ni le moindre souci de l’impact de cette décision sur la vie des personnes et celle des établissements.

Les personnels précaires accomplissent des missions permanentes et essentielles au bon fonctionnement du service public d’Éducation tels que les tâches techniques et administratives, l’aide aux élèves en situation de handicap ou l’enseignement. Les personnels non-titulaires de l’Éducation Nationale sont largement discriminés : moins payés que les titulaires, ils subissent les temps partiels imposés, le fractionnement des contrats, la peur du non-renouvellement année après année, les pressions hiérarchiques, l’absence de véritable formation… De même, ils subissent des inégalités salariales scandaleuses, car selon les académies ils ne touchent ni le même salaire, ni les mêmes primes, ni les mêmes indemnités que leurs collègues titulaires qui exercent pourtant le même métier.

Le dispositif instauré par la loi Sauvadet, qui permettait, quoique sous réserve de remplir des conditions très strictes, aux précaires d’espérer au bout de six années un CDI a disparu. Ce dispositif s’est achevé le 18 mars sans que le gouvernement n’ait indiqué une quelconque mesure permettant de résorber la précarité dans l’Éducation Nationale. Les annonces du ministre Blanquer sont à cet égard particulièrement inquiétantes. D’autant que de plus en plus de jeunes sont engagés en service civique afin de pallier au manque de personnels, et pour exercer en appoint des fonctions qui relèvent de vrais emplois, et donc de contrat de travail.

SUD éducation et la CNT-F revendiquent la titularisation sans condition de tous les précaires de l’éducation (AED, AESH, personnels administratifs, professeurs contractuels, etc.), et de véritables conditions de formations et de rémunération. ( à la place de : revendiquent des conditions d’emplois et de rémunération qui soient identiques et un dispositif efficace de titularisation des personnels embauchés sous contrat précaires dans l’éducation nationale.)

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 16:10

Ce CDEN concernait l'organisation des horaires des écoles de l'Orne pour la rentrée 2018.
Nous sommes extrêmement mécontents car, à nouveau, La Direction Académique avait officialisé des annonces avant les instances. En effet, la semaine dernière étaient votées les mesures concernant les postes dans le second degré ; or ces mêmes postes figuraient déjà sur i-prof. Cette semaine Mme Moncada renouvelle ce type de procédure en envoyant à certaines écoles les horaires retenus alors même que le CDEN n’avait pas encore eu lieu.
Par ailleurs, le décret stipulant que la pause méridienne doit être au minimum de 
1h30 n'est pas respecté sur 9 situations alors que Mme Moncada avait annoncé qu’aucune dérogation ne serait acceptée sur ce sujet.
Enfin, il ne peut y avoir dérogation à la semaine de 4,5 jours que s’il y a une demande conjointe enseignants, familles, élus. S’il n’y a pas consensus, ce n’est pas possible sauf dans le cadre d’une « cohérence territoriale ». Or ce cadre légal n’est pas respecté sur certaines situations.

Après avoir lu une déclaration intersyndicale, les représentants des organisations syndicales FSU, SE-UNSA et SUD Éducation et de la Ligue de l'enseignement ont menacé de quitter le CDEN si Mme Moncada n’acceptait pas de « revoir sa copie ». Après réflexion, elle a accepté de revenir sur ses décisions concernant les écoles de Valframbert et Radon uniquement. Nous avons estimé que c’était insuffisant et nous avons donc tous quitté le CDEN.

Nous ne sommes pas en mesure de vous informer quant aux décisions prises par la suite au cours de cette instance.

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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 16:07

Nous voilà réuni-es à nouveau pour la consultation sur les rythmes scolaires. Vous nous présentez aujourd’hui les modifications des horaires des écoles pour la rentrée 2018. Nous savons que le sujet est sensible et notre prise de parole ne vise nullement à accuser qui que ce soit mais simplement à constater un fait. Nous sommes conscients : – que les collectivités se sont vues imposer des réformes successives alors qu'ils en sont les financeurs. – que les parents ont leur vie personnelle à organiser. – que les enseignant-es ont subi de multiples dégradations de leurs conditions de travail, de leurs revenus. Nous nous doutons également que la Directrice Académique a des consignes ministérielles pour qu'il y ait le moins de vagues possible. Mais, malgré tout cela, il est pour nous complètement incompréhensible qu'un nombre certain des horaires retenus le soient à l'encontre du cadre législatif de dérogation au cadre général qu'est la semaine de 4,5 jours et sur le sujet de la pause méridienne. Nous ne voyons pas comment, un CDEN, organe de la République, pourrait voter pour des organisations ne respectant pas le décret. Les organisations syndicales que nous représentons ont toujours demandé que sur ce dossier les enseignant-es soient écoutés et entendus. Force est de constater que dès la mise en place en 2012, ils ne l’ont pas toujours été. Ainsi la réforme des rythmes s’est, dans beaucoup d’endroits, construite à partir du périscolaire, des contraintes des transports scolaires et des collectivités et surtout elle ne s’est pas traduite de manière uniforme sur le territoire. Les conditions sont les mêmes en cette rentrée pour l’application du décret dérogatoire. La demande de dérogation doit faire l’objet d’une demande conjointe commune/conseil d’école. (Les principes Au moins huit demi-journées par semaine Pas plus de 24h hebdomadaires Pas plus de six heures par jour Pas plus de trois heures trente par demi-journée Pas moins d’une heure trente de pause méridienne) Nous constatons que dans certains endroits l’avis des enseignants et des parents d’élèves en conseil d’école n’a pas été pris en compte. Nous nous rendons compte qu’au-delà des textes, c’est l’avis et les contraintes des collectivités qui ont primé. Dans certains endroits, cela a produit des réunions conflictuelles avec les collectivités. Dans ce cas, les décisions finales ont été synonymes de tensions qui ne sont pas prêtes de s’apaiser. De toute évidence, depuis 2012 ce dossier des rythmes scolaires épuise les équipes enseignantes ainsi que les partenaires de l’école. Il s’agit certainement du dossier qui a produit le plus de réunions de concertation plus ou moins réelle selon les endroits entre mairie, enseignants, parents, associations. En tout état de cause, l’objectif premier de la réforme, de répondre « à des objectifs pédagogiques pour permettre aux enfants de mieux apprendre à l'école » a été supplanté au fil des années par le caractère économique et politique. Quelles ambitions le gouvernement a-t-il pour l’école dans son ensemble ? La réussite de toutes et tous ? L’épanouissement de l’individu ? On semble bien loin de tout ça. Nous considérons que ce que propose le gouvernement n’est ni plus ni moins que l’asservissement de l’école aux contraintes économiques, avec des vues à courts termes. Quel gâchis ! Enfin, alors que le CDEN est un organe auquel Madame la Directrice Académique doit présenter ses projets pour avis, il apparaît que, ce jour, ce sont ses décisions définitives qui nous sont présentées, certaines écoles ayant eu un courrier leur donnant la décision actée ! Si nous avons l'habitude que nos avis ne soient suivis d'aucune modification, il est bien différent d'avoir à donner un avis sur une proposition par rapport au fait de juger une décision. Ce dernier point ne relève pas de la compétence du CDEN. Nous espérons que vous saurez entendre notre intervention pour surseoir à cette réunion et à nous reconvoquer pour un CDEN présentant des propositions (et non des décisions) qui respectent le cadre législatif. Dans le cas contraire nous n'avons pas notre place aujourd’hui et décidons de partir, vous laissant à vos responsabilités face à des décisions ne respectant pas le cadre législatif.

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27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 12:53
motion d’actualité du 8e congrès de la fédération des syndicats SUD éducation

 

La ministre du Travail a autorisé le licenciement de Gaël Quirante, secrétaire de SUD Activités postales 92, militant contre les restructurations, la privatisation, la précarisation du statut à la Poste. 10 tentatives de licenciement en 14 ans, et presque un an de mises à pied cumulées. La Poste avait déjà tenté de le licencier en 2010 en l’accusant de séquestration, alors qu’il avait participé à une occupation de la direction départementale de l’entreprise. Son licenciement avait été refusé successivement par l’Inspection du Travail en 2010, par le Ministre du Travail en 2011, puis par le Tribunal Administratif en 2014.

En avril dernier la Cour d’Appel du Tribunal Administratif de Versailles a annulé les 3 précédentes décisions et a ainsi relancé la procédure. L’Inspection du Travail a de nouveau refusé son licenciement. Surtout une mobilisation de soutien s’est évertuée à faire monter la pression pour que les gouvernements successifs reculent. Rien n’y a fait. Macron et son monde font passer un message clair : s’opposer sans concession aux politiques libérales dominantes dans le monde du travail se paie. Ne pouvant être récupéré, le syndicaliste Gaël Quirante est mis hors jeu.

Gaël Quirante n’est pas le seul à se faire licencier pour raisons syndicales mais son cas cristallise bien ce qui ne plait pas au pouvoir. SUD Activités Postales 92 est de toutes les luttes à la Poste : le but, créer du collectif, exhorter les collègues et celles et ceux d’autres bureaux de poste, à la lutte, en passant bien souvent par la grève. 170 jours de grève en 2014 : à la fin, des revendications satisfaites mais un camarade révoqué de la Fonction Publique, une première depuis plus de 60 ans. Déjà à la manœuvre, Macron, ministre de l’Economie, a validé la décision de licenciement. Rien d’étonnant donc que Macron et son gouvernement saquent ainsi Gaël.

Cela montre clairement que notre syndicalisme, de lutte, de classe, autogestionnaire est une bonne réponse aux attaques que l’on subit toutes et tous, à la Poste, dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les facs, les lycées, dans les usines, chez les personnes sans emploi, les intermittent·e·s, bref dans chaque lieu de travail, d’étude et de vie. Actuellement c’est toute la Fonction publique qui est attaquée par une remise en cause du statut. Utilisons cette attaque contre notre camarade pour se (re)mobiliser, créer du collectif partout où c’est possible et – enfin – gagner des luttes qui amélioreront nos conditions de travail et d’étude, nos vies.

Un rassemblement a été annoncé le lundi 26 mars devant le Ministère du Travail, auquel notre Fédération ainsi que l’Union Syndicale Solidaires a appelé. La lutte va se poursuivre, sous les formes nécessaires, afin de cesser de perdre du terrain syndical face à ce gouvernement. Le soutien le plus large possible est indispensable pour montrer qu’on ne laissera pas – plus – faire. Et que c’est nous – travailleuses et travailleurs – qui devons – et qui allons – donner le la de l’opposition aux politiques qui nous oppriment.

Le Congrès de la Fédération SUD Education, réuni à Boulogne-sur-mer le lundi 26 mars 2018, apporte tout son soutien à Gaël Quirante et à SUD Activités Postales 92 et continuera à relayer, à participer aux actions de mobilisation. Nous ne lâcherons pas quelle que soit la répression subie, ce la ne nous rendra que plus fort·e·s et solidaires.
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