- la RGPP s’est focalisée sur la recherche d’économies rapides ;
- le rythme n’était compatible ni avec une association des acteurs et des usagers, ni avec une préparation suffisante des réformes envisagées ;
- des mesures imposées sans dialogue avec les administrations et avec leurs agents ;
- une démarche verticale et cloisonnée, en vase clos, sans consultation des usagers ;
- la gestion des ressources humaines n’a pas été à la hauteur des enjeux ; des outils d’accompagnement n’ont pas permis d’éviter une détérioration de l’ajustement entre missions et effectifs
;
- au final, la RGPP a été mal vécue par de nombreux agents de l’Etat.
Si, à Solidaires, nous sommes en accord avec ce constat, nous ne pouvons, pour autant, admettre les conclusions qui en sont tirées.
Certes, en la forme, la mission préconise de rompre avec la période précédente en terme de dialogue social et préconise une concertation, en amont, de tous les acteurs, usagers, représentants
des personnels, responsables administratifs de terrain, élus, etc.
C’est le seul point positif car, s’agissant de réparer les dégâts causés par la RGPP, confirmés par ce bilan... pas de retour en arrière... pas de gommage des disfonctionnements, seule une
période de stabilité est recommandée pour les secteurs fortement restructurés pendant la RGPP.
Solidaires ne peut se satisfaire de constater qu’une telle réforme, si mal vécue, si mal pensée, si mal adaptée, ne puisse être remise en question.
Nous ne pouvons, encore moins, nous satisfaire que « les mesures RGPP en cours, sauf exceptions » soient achevées comme le préconise le rapport.
Pour Solidaires, il faut que ce bilan serve à autre chose qu’à confirmer un existant que l’ensemble des acteurs concernés rejette.
Pour Solidaires, il n’est pas question d’écrire un nouvel épisode de la RGPP et encore moins de le faire cautionner, sous couvert de dialogue social, par les agents !
Dans sa lettre de mission, le Premier Ministre a écrit : « la période de la RGPP est close ». Alors, qu’elle le soit, une bonne fois
pour toute !