8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 16:38

Le nucléaire est dangereux pour tou-te-s et d’abord pour les travailleurs et les travailleuses de la filière.

Et en tout premier lieu pour les 20 000 salarié-es pré-caires intérimaires qui assurent les tâches comportant le plus de risques, et les travaux les plus exposés. Ils-elles reçoivent 80 % des doses annuelles de radioactivité et, parce qu’intérimaires, ils-elles ne sont pas pris en compte dans les études épidémiologiques officielles. Trop peu formé-es, trop peu payé-es, beaucoup enchaînent les contrats, de centrale en centrale. À l’heure où la tension va grandissante entre la sûreté nucléaire européenne et la France concernant les dé-fauts inquiétants du parc français (centrales de Catte-nom et Chooz notamment), ces personnels, pour conserver leur emploi sont poussés à prendre des risques avec leur santé, mais aussi avec la sûreté des installations. Et notre sécurité est entre leurs mains...

Stop au chantage à l’emploi ! La définition d’une politique énergétique à long terme est indispensable, c’est un choix de société qui doit donner lieu à un débat, et qui doit évidemment prendre en compte en amont les questions de reconversion des salariés. Arrêtons d’agiter l’épouvantail des suppressions d’emplois pour défendre telle ou telle filière énergé-tique. Cela est irresponsable, hypocrite et correspond à une vision irréaliste de la société où les types d’emplois seraient figés à jamais. Face aux enjeux énergétiques auxquels nous devons faire face dès aujourd’hui, les besoins en personnels sont et seront encore plus importants qu’hier. En tant qu’entreprise à 85% publique, leader dans la production d’énergie, EDF a le devoir et les moyens de se préparer et de former ses employé-es à ces changements. Elle doit donner des perspectives professionnelles à tou-tes les salarié-es, agents comme sous-traitant-es.

Des alternatives existent Il faut exproprier les groupes énergétiques de l’électricité, du gaz, et du pétrole, pour créer un grand service entièrement public et démocratique de l’énergie, qui ne soit pas soumis à la concurrence et aux impératifs de la rentabilité capitaliste. C’est le seul moyen pour avoir une politique énergétique qui mette la sécurité au dessus de la compétitivité, qui place les intérêts de la population à long terme avant celui des actionnaires, qui garantisse les droits et le statut des salarié-e-s. L’avenir ne peut reposer que sur une société économe, visant les économies d’énergie, développant en priorité la part de production d’électricité à base d’énergies renouvelables, cessant le plus rapidement possible d’utiliser les énergies fossiles et préparant la sortie du nucléaire. L’industrie nucléaire ne sait que faire de ses déchets, permet la prolifération nucléaire, soumet au risque les populations et la santé des travailleurs et travailleuses dans les centrales particulièrement les personnels sous-traitants !

Pour une tout autre politique de l’énergie, SUD éducation revendique :
- l’arrêt de toutes les centrales et la sortie du nucléaire
- l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste
- la création d’un service public de l’énergie monopolistique par l’expropriation des groupes capitalistes

Mobilisons-nous sans attendre la catastrophe pour changer d’ère et sortir du nucléaire ! Des rassemblements sont organisés samedi 13 octobre à Laval, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Paris, Metz, Lille, Narbonne et Malvési

Informations sur http://groupes.sortirdunucleaire.or...

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Published by le bureau syndical - dans communiqués