2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 06:47

Les catastrophes naturelles et nucléaires que subissent les japonais sont d’une ampleur exceptionnelle. Si les premières sont inévitables, ce n’est pas le cas des dernières. Le développement du nucléaire est un choix et comme tel il peut être revu. En France, le débat sur le nucléaire civil est timidement ré-ouvert et péniblement sorti de la chape de plomb qui l’entoure habituellement.

Oui, la filière nucléaire est dangereuse comme aucune autre filière industrielle, aussi bien en qualité, qu’en intensité et en durée. Les dangers de la radioactivité existent pour les travailleurs comme pour les riverains aux différentes étapes de l’extraction et de l’utilisation du combustible, du traitement et du stockage des déchets. De façon collatérale, le développement de la filière nucléaire alimente des pratiques impérialistes dans les pays riches en combustible naturel comme le Niger et renforce la culture du secret et les intérêts militaro-industriels en France. Enfin, le développement de la filière nucléaire est économiquement invivable sur le long terme. Le prix du kWh produit ne tient pas compte de nombreux paramètres. En particulier, le chiffrage de la fermeture des centrales nucléaires et du traitement et stockage des déchets est régulièrement revu à la hausse et fait craindre une faillite économique des opérateurs concernés. Si on ne possède déjà pas les moyens de traiter les centrales nucléaires actuelles comment prétendre en construire d’autres. Et un transfert au secteur privé ne serait qu’une aberration de plus.

 

C’est pour cet ensemble de raisons que la Fédération SUD Education, syndicat de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, demande et soutient la sortie du nucléaire.


Une première étape serait l’ouverture du débat et l’accès à toutes les informations sur le nucléaire en France.

 

 Plus spécifiquement, la Fédération SUD Education demande :


- au niveau de l’enseignement, une information indépendante fournie aux élèves et étudiants par des intervenants et des supports non liés à des institutions pro-nucléaire comme EDF, AREVA ou le CEA.


- au niveau de la recherche, l’arrêt du financement des projets sur les nouvelles générations de centrales nucléaires et le reversement des budgets pharaoniques alloués au nucléaire (civil comme militaire) notamment vers des recherches sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables.

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Published by le bureau syndical