Pour la rentrée 2022, nous constatons encore une fois l'abondance de postes partagés, dont le nombre reste similaire à celui de la rentrée 2021. Cette situation est un des aspects de la dégradation des conditions de travail dans l'enseignement. Nous avons dénoncé l'augmentation massive de BMP (+30%) cette année. Un certain nombre d'entre eux auraient pu donner lieu à des créations de postes, diminuant ainsi l'instabilité des équipes enseignantes et la précarité que cette situation induit. Le nombre de gros BMP important qui sera pris en charge par des TZR fait qu'il n'y aura plus assez de TZR pour remplacer les collègues absents.
La situation du collège de Vimoutiers est particulièrement inquiétante à cet égard. Administration nous indique que la signature du TER va se faire bientôt. Les syndicats sont conscients que ça ne suffira pas à résoudre les problèmes. Nous rappelons que l’imposition des deux heures supplémentaires a aggravé le nombre de BMP et la précarité. L’administration regrette le manque d'attractivité du métier et du département. Les syndicats lui rappellent alors que nos conditions d'enseignement ne sont effectivement pas attractives.
Les syndicats rappellent aussi que la réforme de la formation aggrave encore la difficulté avec l'obligation d'enseigner à plein temps tout en se formant.
Nous avons demandé une vigilance particulière sur les postes partagés pour limiter le nombre d'établissements d'exercice et l’éloignement entre ces derniers. Rappelons qu'un quart des accidents de travail sont des accidents de trajet.
Une réflexion est engagée quant à l'idée d'organiser un groupe de travail pour mieux préparer les mesures sur postes. Cette solution existe pour le CTA depuis cette année.
Cette année à nouveau les mesures sont indiquées sur i-prof avant la tenue de l'instance, nous l'avons dénoncé.
Point situation accueil ukrainien.ne.s :
Un groupe académique de gestion de crise a été créé avec l'élaboration de documents comme fiche de scolarisation en ukrainien, outils divers …
Deux à trois réunions par semaine se tiennent à la préfecture avec différents services de l'état.
36 élèves sont actuellement scolarisés 27 en public et 9 en privé, 17 dans le premier degré, 19 dans le second.
Il y a actuellement 126 ressortissants dans le département. D'autres arrivent cette semaine. Beaucoup sont seulement de passage et ne souhaitent pas rester.
Divers lieux d'hébergement ont été ouverts.
Le conseil départemental a débloqué 50 000 euros.
Un enseignement hybride va être proposé, une partie en ukrainien (souvent à distance), l'autre en classe ordinaire.
L'UP2A d’Alençon a été renforcé.
Des tablettes vont être distribuées pour permettre l'enseignement en ukrainien à distance.
SUD éducation a dit regretter que cette qualité d'accueil ne soit pas généralisée à tous les migrants et exilés, ainsi qu'à tous et toutes les élèves en général.
Questions diverses :
-Une classe relais itinérante est créée à la place de la classe relais existante (attention le poste reste fléché Lettres modernes)
-Collège Yves Montand à Val au Perche : les conditions se dégradent, les dysfonctionnements se multiplient, les personnels n'en peuvent plus, le rapport d'audit est attendu avec impatience.
-Établissements scolaires hors contrat : retour sur « La croix des vents », pas de retour sur l'enquête académique en cours.
-Hausse des démissions d'AESH : 12 personnes depuis septembre, les syndicats continuent à dénoncer les conditions de travail et de rémunération des AESH et demande une aide financière d'urgence pour l'aide au paiement du carburant.
-Remplacements dans le premier degré : inflation du nombre de classes sans remplaçant.e. Sur 140 absences en fin de semaine dernière, 18 étaient dues à la COVID. Toutes les formations sont suspendues jusqu'aux congés de printemps, faute de remplacement possible.
-Etat de la réserve ? Aucune
-Berceaux stagiaires : on ne sait pas encore combien il y en aura. Le travail est en cours pour le premier degré et se fera plus tard pour le second degré, après les ajustements.
-Expérimentation dotation qualitative : cette expérimentation a bénéficié à l'Orne qui, sinon, aurait perdu beaucoup de postes étant donnée la baisse des effectifs prévue.
-Poste administratif supprimé à Marguerite de Navarre : ce poste était excédentaire par rapport au barème. Il était vacant à la rentrée prochaine et il fallait rendre plusieurs postes donc la mesure ne sera pas levée malgré la mobilisation. Un poste de 0,80 d'AED a été créé.
-Demande dune « rallonge » pour les devoirs faits : en attente d'une réponse suite à l'enquête sur les besoins.
-Nous avons appris ce matin, dans la presse, qu'une nouvelle sectorisation se fera pour Alençon à la rentrée prochaine.
-Qu’en est-il des personnels supplémentaires pour les internats d'excellence ? : pas d'information pour le moment.
-Une équipe mobile de deux ETP d'AED va être créée afin de ne plus être confronté à une pénurie trop compliquée à gérer avec parfois fermeture d'internat. Peut-être quatre ETP l'année suivante si l'essai est concluant .