30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 16:06

 

La crise sanitaire que nous vivons depuis février 2020 met au jour l’état du service public d’éducation : un manque de moyens criant, des personnels qui se sentent méprisés par l’institution, des élèves déboussolé-e-s, une politique éducative à côté des enjeux de la crise environnementale et sociale...

 

4 ans de casse du service public d’éducation

Depuis sa prise de fonction, Blanquer a supprimé 7 270 postes dans l’Éducation nationale pour 60 000 élèves supplémentaires. Pourtant le service public d’éducation a un rôle central dans la lutte contre l’aggravation des inégalités et dans l’impulsion  d’une politique environnementale ambitieuse. Au contraire, la boussole du ministre Blanquer reste de réduire au maximum le coût de l’école en abandonnant les élèves en difficulté sociale ou scolaire. Pour SUD éducation, il faut dès aujourd’hui, construire l’école de demain, une école plus égalitaire, mais aussi une école au service de la transition écologique.

 

1 an et demi de déni de la crise sanitaire 

 

Les effets de la crise sanitaire sont aggravés par l’irresponsabilité d’un ministre, soucieux de communications médiatiques mais incapable de répondre aux besoins avec les des personnels et des élèves  et de protéger leur santé. Les personnels ont dû se  battre pour obtenir des mesures de protection. 

Le ministre a annoncé quelques jours avant la rentrée les conditions de rentrée  : sur le protocole sanitaire gradué, nous sommes donc en « niveau 2 ».
Alors que la situation épidémique est plus alarmante qu’en juin, le ministre n’a pas communiqué les critères qui déterminent le passage d’un niveau à un autre. Les dédoublements en collège et lycée sont supprimés. Le ministre entend encore une fois imposer ses décisions arbitraires aux personnels.

 

En quoi consiste le protocole ? 

- activité physique à l’extérieur,

- port du masque obligatoire, sauf pour les élèves en maternelle,

- limitation du brassage,

- recommandation d’adopter une salle fixe par classe,

- récréation par groupes,

- en élémentaire, les élèves doivent déjeuner, à des places fixes 

- en collège et lycée, il faut rechercher la « stabilité » des groupes à la cantine.

 

La plupart de ces mesures sont des recommandations dont la mise en œuvre est laissée au local en fonction des moyens et des contraintes. 

SUD éducation dénonce ce protocole insuffisant. 

 

Pour SUD éducation, il faut des mesures de prévention : 

  • une information renforcée au sujet de la situation sanitaire et des précautions à prendre (hygiène, cas contact…) pour l’ensemble de la communauté éducative, 

- achat de purificateurs d’air et de capteurs de CO2,

- des campagnes de tests massives et régulières pour limiter l’apparition de nouveaux clusters,

- des campagnes de vaccination avec des personnels formés, au plus près du terrain, pour garantir l’accès de tou-te-s à la vaccination,

 

Pour SUD éducation, il faut investir dans le service public d’éducation : 

- avec des recrutements de personnels médico-sociaux pour garantir un vrai accompagnement des élèves au sein de l’école,

- avec des recrutements de personnels enseignant-e-s, d’éducation et administratifs sur des postes statutaires

- avec une politique de construction et de rénovation de bâtiments pour l’usage scolaire afin d’éviter la surpopulation scolaire et baisser le nombre d’élèves présent-e-s simultanément dans les écoles et établissements

 

Imposons un plan d’urgence pour l’éducation, construisons une grève d’ampleur le 23 septembre, et débattons dès maintenant des moyens de l’ancrer dans la durée pour obtenir satisfaction sur nos revendications

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Published by SUD 61