Attaques contre les statuts : le gouvernement accélère
L’offensive du gouvernement contre le système éducatif, c’est aussi actuellement une offensive contre les statuts et les droits des personnels, dans le cadre du rapport CAP 22 : suppression du paritarisme, multiplication du recours à la contractualisation... Le 29 octobre, le premier ministre présentait en comité interministériel son projet de réforme, assurant reprendre les trois quarts des préconisations de CAP 22. Sans surprise, les conclusions vont toujours plus loin dans la destruction des droits et des services publics : dématérialisation, contractualisation, éclatement des cadres de gestion.
#pasdevague : contre les solutions sécuritaires
L’agression d’une enseignante à Créteil a été suivie par une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, par le biais de messages accompagnés du hashtag #pasdevague. Ces messages racontaient la souffrance au travail des collègues, et l’indifférence, sinon le mépris, de la hiérarchie. La récupération par le ministère ne s’est pas fait attendre. Le 30 octobre, le ministre annonçait ainsi ses mesures de lutte contre la violence à l’école. Sans surprise, le ministre exploite la souffrance au travail des enseignant-e-s pour donner des gages aux franges les plus réactionnaires de la société. Ces mesures versent ainsi dans la surenchère sécuritaire : policier-e-s dans les écoles, simplification des conseils de discipline, ouverture de centres éducatifs fermés... SUD éducation dénonce fermement et sans ambiguïté ces mesures rétrogrades et affirme haut et fort que la solution ne viendra pas d’une approche sécuritaire mais de réels moyens pour l’éducation : création massive de postes, baisse du nombre d’élèves par classe, fin de la précarité.