Alors que les premiers résultats de ParcourSup, connus depuis le 22 mai sont catastrophiques, le gouvernement s’entête à appliquer une réforme qui – outre la croissance des inégalités et de la hiérarchisation des formations – entérine l’exclusion de tout un pan des lycéen.ne.s des études supé- rieures.
Dès le lendemain 23 mai, Frédéric Vidal a décidé de mettre sous tutelle les départements des universités Paris1 (UFR de philosophie) et Paris 3 (UFR de cinéma et d’espagnol pour le moment) qui ont continué à refuser de sélectionner et classer les dossiers ParcourSup malgré les pressions – s’opposant à une loi qu’ils jugeaient inadaptée et contraire aux missions d’enseignement de l’université. C’est donc au rectorat de Paris que revient la responsabilité de nommer une commission d’examen des vœux pour imposer le classement des dossiers, faisant fi du positionnement de ces universitaires.
Cette mise sous tutelle ainsi que la répression accrue des lycéen.ne.s, parent.e.s d’élèves, étudiant.e.s et personnels enseignant et administratif est une étape de plus vers la mise au pas des universités – rien que dans les dernières semaines, plusieurs centaines d’arrestations arbitraires a Paris lors des manifestations du 1er, du 22 et du 26 mai. Méprisant les fonctionnements collégiaux déjà bien grippés des conseils universitaires, l’autonomie proclamée n’est qu’une façade permettant de réduire les investissements publics dans l’éducation. Les universitaires et leurs instances n’ont plus qu’à devenir des exécutant.e.s silencieux.se.s des politiques néo-libérales gouvernementales, sous peine de répression !
Nous nous opposons à la mise sous tutelle des UFR et des universités, et appelons de nouveau les enseignant.e.s à refuser d'assurer toutes leurs fonctions administratives et à refuser de siéger. Nous demandons l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires et administratives visant des personnes mobilisées. Nous demandons le retrait de la loi ORE et du projet de loi sur la réforme du baccalauréat et des lycées. Nous demandons des moyens pour faire fonctionner nos formations et accueillir tou.te.s celles et ceux qui le souhaitent, afin d’assurer notre mission de service public pour un enseignement pour tou.te.s.
ORGANISONS LA RÉSISTANCE, POUR UNE OUVERTURE SOCIALE DE L’ACCÈS À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR !