Territorialisation, annualisation et inégalités !
Lors de conseil supérieur de l'éducation du 8 juin, le ministère a présenté un nouveau décret dérogatoire à la réforme des rythmes scolaires qui n'abroge pas cette réforme mais l'aménage, en rendant possible l'organisation de la semaine sur 4 jours. Il est applicable, dès sa parution, à la mi juin, pour une mise en œuvre à la rentrée scolaire 2017-2018. La fédération SUD éducation a fait cette déclaration au CSE.
Une méthode inacceptable
Nous trouvons inacceptable cette méthode qui consiste à imposer en urgence , à un mois de la fin de l'année scolaire, un texte qui engendre des possibilités de réorganisation du temps scolaire, sans concertation des personnels alors que les mesures dérogatoires prévues par ce texte vont impacter leurs conditions de travail et d'exercice, sur les familles mais également sur les personnels en charge des activités périscolaires et les personnels municipaux qui travaillent dans les écoles. Avant même que le texte ne soit publié, plusieurs municipalités ont déjà annoncé qu'elles modifiaient les organisations hebdomadaires des écoles unilatéralement dans un total déni de démocratie.
Une nouvelle dérèglementation
Ce nouveau texte dérogatoire à la réforme des rythmes scolaires ne revient pas sur la réforme en elle- même. A quelques semaines des élections, ce décret tombe à pic pour ajourner une nouvelle fois un véritable bilan de cette réforme des rythmes pourtant annoncé à plusieurs reprises, en vain, par le précédent ministère.
Un bilan catastrophique
Pourtant cette réforme des rythmes scolaires est un échec manifeste. Elle a été contestée de toute part. Le bilan est catastrophique tant pour les enseignant-e-s que pour les élèves : emplois du temps aléatoires, amplitude horaires augmentée, confusion entre périscolaire et scolaire, municipalités intrusives avec les PEDT, fatigue accrue pour les élèves et les personnels...
Texte dans son ensemble ci-dessous.