4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 12:30

Communiqué de la fédération SUD éducation du 28 juin 2013

www.sudeducation.org/ISAEC-1EUR-par-jour-pour-les-PE.html

Le ministère vient d’officialiser ce qui était devenu un secret de polichinelle : l’instauration d’une indemnité de 400 euros par an pour les professeurs des écoles en poste dans les écoles. Elle se nommera « indemnité de suivi, d’accompagnement des élèves et de concertation » (ISAEC).

Une aumône méprisante

Cette aumône sonne comme une nouvelle marque de mépris envers les professeur-e-s des écoles. Après le permis à 1 euro par jour, voici la prime à 1 euro par jour (400 euros par an, c’est 1,09 euros par jour) !

Dans le même temps, le gouvernement vient d’annoncer qu’il n’y aurait aucune augmentation de salaire dans la Fonction publique l’an prochain. Le point d’indice, gelé depuis 2010, et le restera jusqu’en 2014 (et la Cour des comptes vient de demander que le gel soit prolongé jusqu’en 2015 au moins). L’ISAEC est loin de compenser la baisse du niveau de vie que cette décision implique, loin de compenser l’inflation.

Dans le même temps, le ministère de l’Éducation nationale a décidé que les stagiaires commenceront leur carrière à l’échelon 1 (et non plus 2), ce qui constitue un autre levier pour baisser les revenus des enseignant-e-s.

Indemnité n’est pas augmentation de salaire

Bien entendu, il n’y a pas de raison que les PE aient un traitement différencié en la matière par rapport aux certifié-e-s et agrégé-e-s, ce que le protocole est loin de supprimer puisque l’indemnité des PE sera très inférieure à l’ISOE (indemnité de suivi et d’orientation) du 2nd degré.

Nous ne pouvons accepter le principe d’indemnités catégorielles à la place d’augmentations salariales. Ces indemnités ne sont pas du salaire et ne seront donc pas prises en compte dans le calcul de la retraite.

Nous dénonçons aussi la volonté d’acheter par une indemnité le consentement à la réforme des rythmes et aux PEDT, contre lesquels les personnels se sont fortement mobilisés et auxquels SUD Éducation s’est opposé.

Pour la réduction du temps de service

Les salaires doivent être augmentés, c’est une urgence. Mais nous ne pouvons cautionner le principe que des missions pérennes comme le suivi des élèves soient rétribuées par une indemnité. Leur reconnaissance signifie la reconnaissance d’un travail supplémentaire pérenne.

La fédération SUD éducation revendique :

Fédération SUD Éducation

17, Bld de la Libération, 93200 St Denis

Tél. : 01 42 43 90 09

Fax : 09 85 94 77 60

Mél : fede@sudeducation.org

Site : www.sudeducation.org

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Published by SUD 61